Charlotte Bellière

Elle n'est plus toute jeune.
Elle marche difficilement et affronter la circulation
lui fait peur.
Pour se donner du courage, la petite vieille glisse sa main
dans celle d'un passant. Et c'est parti pour la grande traversée.

Les enfants se rapprochent de la petite vieille du rez-de-chaussée.
" Nous avons compris pourquoi vous êtes figée, Madame.
C'est vrai que, traverser seule la route, ça fait peur, et c'est
dangereux. Nous pourrions aller faire les courses avec vous.
Comme ça, vous éviterez les mauvaises rencontres.
Et puis, entre voisins, on peut faire ça, non ? "
La petite vieille est très
émue par ces gentils
mots.
A la surprise générale,
une larme roule sur
sa joue.

Cette nuit, on part en vacances !
On part loin, très loin. On part...Dans un pays étranger.
Et maman dit que c’est mieux de rouler la nuit.
C’est d’ailleurs pour ça que papa a fait la sieste cet après-midi.

Puis, elle s'adresse au grand chêne, le roi de la plaine.
Mais il ne lui murmure que des mots incompréhensibles/

Mais qu'est-ce qu'il m'arrive...? Je ne peux plus bouger.
La violence du monsieur a transformé la petite vieille en une statue fâchée et triste.

- (...) Je ne suis pas sur Terre mais j'imagine que les gens n'ont plus le temps. Ils rêvent moins. C'est pourtant si gai d'être assis sur un banc, de fermer les yeux ou pas... et de laisser ses pensées s'envoler...

Un grand type farfouille dans la réserve, au fond du magasin. C’est père Fouettard. Il cherche les derniers cadeaux. Les enfants vont arriver, il faut se dépêcher.

Chaque distrait, chaque rêveur interrompu, laisse un bout de sa pensée sur la lune. Le guichetier recueille ces pensées, les classe et les range pour qu'elles ne se perdent pas. Parfois, les gens les récupèrent, mais de moins en moins.

Chaque distrait, chaque rêveur interrompu, laisse un bout de sa pensée sur la Lune.

- En fait, moi je n'ai pas de papa, mais deux mamans.
- Ah oui, c'est bien aussi.
- Oh t'as de la chance. Pas de papa pour te crier dessus alors.
- C'est ça, comme s'il n'y avait que les papas qui criaient...

Tu veux mes livres ?
Ça ne remplace pas de vrais voisins mais ils comblent les petits moments de solitude.

Chaque année, tous les enfants écrivent une lettre à saint Nicolas pour lui demander des jouets. Le soir du cinq décembre, on met ses chaussures devant la cheminée. On peut même déposer une carotte et de l’eau pour l’âne de saint Nicolas. Ensuite, on chante une chanson très fort, en espérant qu’il nous entende. Puis, on va se coucher.

– Un mois au repos, annonce docteur Canasson.

– Quoi ?!

Cheval a un virus ! Qui l’aurait cru… La tournée de saint Nicolas commence dans une semaine et il va devoir la faire… à pied ? Qui va lui annoncer ?

J'adore déjà ce chemin de cailloux ! J'ai vraiment hâte de voir ce qu'il y a au bout !

Et surtout, réfléchis bien à ton comportement, chenapan ! se fâche la maîtresse

Mais Bradi déteste l'idée de dormir dans une cave. Ça le fait frissonner... Thomas trouve aussi que c'est un peu bizarre. Mais bon, ça va aller...

Là, il charge la voiture. Mais il n'arrête pas de râler : "Ça ne rentrera jamais !"
Je sens que mes yeux ont envie de dormir. Mais moi pas !
Je voudrais déjà y être, à la maison de vacances.