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Citations de Charlotte Roucel (66)


J’avais presque envie de danser autour de lui pour le narguer encore un peu plus. Mais mon sourire victorieux se dissipa bien vite quand Leslie apparut derrière sa carrure massive. À son air furieux, je pouvais être certaine qu’elle avait assisté au moins à la moitié de notre conversation inamicale. Ça allait fumer…
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Nous étions dans ce que les adultes appelaient l’âge ingrat. Apparemment, nous allions nous arranger avec le temps. Et j’étais certaine que Jordan serait terriblement beau plus tard. Peut-être que pour le moment il ressemblait à n’importe quel ado, mais moi, je voyais en lui le futur homme qu’il serait. Quelqu’un de bon et de joyeux, toujours soucieux de savoir si j’allais bien. Avec un regard doux et des gestes délicats.
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Nos parents n’étaient pas pour nous laisser seuls au vu de notre âge. Pour eux, quatorze ans étaient associés à la découverte de son corps et du désir. Ils ne voulaient pas que nous ayons des rapports pour le moment, alors ils nous surveillaient comme le lait sur le feu depuis les quelques mois que nous nous étions mis en couple.
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De toute façon, nos espérances de vie étaient réduites dans notre milieu. Le cancer n’aurait pas le temps de se développer que je serais déjà enterré. Mieux valait en profiter tant que je pouvais.
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Cette fille était folle. Il n’y avait pas d’autre explication. Ce qu’elle voyait en moi, elle était la seule à le voir. Est-ce que ça existait vraiment   ? J’avais de sacrés doutes. Mais après tout ce temps, je ne pouvais plus me passer de ses yeux sur moi. Ses yeux me donnaient l’impression d’être un putain de super héros. Et pas un petit dealer, maqué avec de plus gros trafiquants.
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J’avais néanmoins su tirer mon épingle du jeu. Comment ? Je n’en savais foutre rien. La chance. Le destin. Appelez ça comme vous le voudrez. Toujours était-il que dans un de ces sublimes bâtiments du centre-ville, un mec du rectorat avait choisi mon dossier parmi un millier similaires pour me foutre dans un collège du sud. Un de ceux qui ne sont pas en zone. Un de ceux où les survêtements et les capuches n’étaient pas de rigueur. Un abruti m’offrait donc une porte de sortie mais, certainement pas dans le sens où il l’entendait. Parce que là où il voyait un enseignement de meilleure qualité et des profs plus impliqués, moi j’y voyais des gosses avec assez de moyens pour m’acheter de la dope. Des gosses qui n’y avaient pas accès de surcroît ! Du pain béni pour moi.
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Les mères se faisaient un sang d’encre pour leur progéniture plus attirée par l’argent facile qui résultait de la vente de produits illicites que par leurs études. Les pères se félicitaient de la réussite de leur marmaille dans cette fosse impitoyable. La mort y était une consécration. Défendre son territoire. Défendre ses biens. Coûte que coûte.
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Le premier quart de ma vie a clairement été merdique mais les prochaines années me semblent presque irréelles avec elle à mes côtés. Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent, était notre credo dans cette ville de fous. Aujourd’hui, l’horizon est clair, le ciel est bleu et le soleil brille. Aujourd’hui, l’avenir existe et il s’appelle Marie. Je n’ai besoin de rien d’autre pour être heureux.
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Se prélasser dans l'eau chaude avec quelques gouttes d'huiles essentielles afin de détendre mes muscles crispés et douloureux. Sur un fond de musique jazzy. Le tout accompagné par un champagne rosé Dom Pérignon et quelques macarons de chez Ladurée; Voilà un rêve qui me plaît ! Et surtout bien éloigné de la vérité. je suis assise à même le sol brut dans une cellule pas plus grande qu'une baignoire sabot, avec pour seul vêtemnts une nuisette imbibée de sang, de transpiration et d'urine. Je ressemble bien plus à la Cendrillon avant l'épisode du bal qu'a celle d'après. Ma marraine la bonne fée ne m'a pas encore trouvée. Qu'elle bouge son cul, cette pétasse !
[Maya]
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- Malgré toute mon envie de te faire souffrir, je ne peux pas ! JE NE PEUX PAS, rugit-il. JE NE PEUX PAS !
Avant de passer le seuil de la porte, il se fige pour me jeter un dernier regard.
- Je pensais que tu faisais ressortir le meilleur de moi-même. En réalité, ce n'est que le pire. J'aurais préféré devenir comme mon père et ne jamais te rencontrer.
[Tony]
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Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent.
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Mon sang s’était presque mit à bouillir et mon coeur battait comme un forcené. Je tentais de maîtriser au mieux ma respiration, même si le mal était fait. Chris avait saisi mon soupir et il le dégustait comme le plus délicieux des mets. Nous avions un problème de taille. Cependant, il était hors de question de céder à ce besoin primaire. il y avait bien longtemps que je n’avais eu quelqu’un dans ma vie. Par manque de temps, et d’envie. Je pouvais encore m’en passer sans souci. Surtout quand il s'agissait du pire connard que la terre n’eût jamais porté.
[Kate]
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J’ai pris une dernière fois ses lèvres entre les miennes, la goûtant le plus délicatement possible. Je n’eus pas le courage de lui jeter un ultime regard avant de sortir de cette chambre. J’avais l’impression que mon corps avait été passé dans un bain d’acide et qu’un rat me bouffait les intestins. Quitter cet appartement fût de loin ce que j’avais eu de plus difficile à faire dans toute ma vie.
[Chris]
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Ses mains courent sur mes cuisses gainées de bas. Il en dévoile les jarretelles et je l'entends clairement déglutir avant de relever ses yeux vers moi, brillants de luxure.
- Tu va me tuer, souffle-t-il.
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Ce gars est à tomber par terre, bordel ! J'ai la bouche sèche contrairement à la partie sud de mon anatomie qui elle est clairement humide.
(Lola)
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- (...) Ne t'excuses pas de ce dont tu n'es pas responsable.
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- Est-ce que tu m'aimes ? (...)
- A en crever.
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- (...) peu importe ce que tu as fait, ce que tu fais ou feras. Si tu te bats pour moi, je me battrais pour toi.
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Ici, le système D est le plan A.
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Nous nous mouvons lentement, comme si le temps s’était arrêté et que nous étions seuls au monde. Son corps est chaud contre le mien. On s’emboîte de la plus merveilleuse des manières, comme si nous étions faits pour ça. Peut-être est-ce le cas ? Sa langue rejoint la mienne dans un ballet sensuel.
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