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Critiques de Chloé Lambert (41)
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Nous en resterons là

On va suivre Margot 17 ans qui a subi de l'inceste de la part de son oncle, de ce fait elle va commencer à sombrer et souffrir de différents troubles psychosomatiques.

Aucun médecins, psychiatres n'arrivent à comprendre ce qu'il se passe.

Un jour elle va prendre rendez-vous chez le DR DONNELHEUR qui petit à petit va lui redonner confiance et surtout le goût de vivre.

Après quelques années elle se retrouve contrainte à retourner chez ce psychiatre mais elle remarque que celui n'est plus le même, il a changé.

Un piège est-il entrain de se refermer sur Margot ?



Un très bon premier roman et agréable à lire.

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Avis : CONFONDANT

Chloé Lambert semble avoir de multiples talents dont celui de l’écriture que je découvre avec ce deuxième roman qui sortira en août. Vous savez comme j’apprécie de lire en avant-première ! Quand en plus, c’est un roman pertinent, libre, inclassable, c’est le bonheur.

Margot a 17 ans et a subi l’inceste à 13 ans ; elle va mal et sa dernière chance est de trouver un psychiatre qui l’accompagne pour la sortir de l’enfer que sa vie est devenue. Elle aura cette chance et pendant de très nombreuses années, il sera le pilier d’une existence qu’elle s’essaiera à vivre normalement. Mais sera-t-elle capable de dire NON ? Pourra-t-elle se permettre de perdre celui qui tient sa vie psychique à bout de bras ?

Le prologue annonce la couleur, me suis-je dit, encore un roman sur l’inceste...Eh bien non, si ce drame en est la trame, l’histoire, elle, est bien plus complexe et nous tient au creux d’un suspense psychologique finement relancé régulièrement. Du grand art. Je ne m’interroge pas pour savoir si c’est autobiographique ou non puisque l’intérêt réside essentiellement dans le travail entre un psychiatre et sa patiente.

J’ai vraiment aimé la descente dans les profondeurs des séances avec l’œil extérieur de Margot pour décrypter, dire, se révolter, osciller entre la sensation d’être coupable ou celle d’être victime. Peu à peu se dessine une histoire que l’on ne voulait pas voir, une emprise que l’on croyait impossible.

L’écriture est sans fautes pour parler d’un « meurtre de l’âme », le ton est juste sans pathos mais piquant, sans réserves, riche des mille soubresauts que la vérité réclame. La couverture du livre est parfaitement adaptée à la modernité du texte.

Je suis sortie de ma lecture, époustouflée par la maîtrise de l’auteure pour me faire ressentir ce qui ne peut être dit et me décoder ce que peut être l’emprise d’un thérapeute.

Télévision, cinéma, théâtre et maintenant littérature, Chloé Lambert n’a pas fini de nous étonner. Ne ratez pas cette sortie !

Je remercie #NetGalleyFrance et les Editions du Rocher pour le SP de #Nousenresteronslà


Lien : https://www.facebook.com/Lya..
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Merci Gleeph, de m’avoir permis de découvrir ce premier roman de Chloé Lambert, à l’histoire bien tournée : ce n’est pas tous les jours que l’on plonge dans les dessous de la relation entre une patiente amochée et son psy.

L’écriture ne souffre d’aucun détour, la narratrice nous livre pêle-mêle ses pensées, à la limite de la froideur factuelle. Dans la tête de sa patiente, l’image du psy évolue, se déforme, on a jamais tout à fait affaire au même homme.

Agréable découverte.
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Je terminais ce roman qu'une page complète sur son auteur paraissait dans le Figaro

J'ai donc appris que cette jolie femme brune avait plusieurs cordes à son arc et que ce roman n'avait (peut-être)pas eu besoin de trop d'imagination pour être écrit.

Il s'agit d'un texte sur l'emprise, mais de l'emprise exercée par un psychiatre sur sa patiente. Ils se seront vus pendant 17ans, 17 ans de consultations analytiques c'est peu dire. La jeune fille s'éloigne de sa famille , de ses amours pour soigner une grave blessure d'enfance, mais en fait son « gourou » va se transformer en Minotaure, il y aura là un contre-transfert malsain de la part de cet homme . Heureusement si j'ose dire , la Grande Faucheuse peut parfois contribuer à réparer des dégâts.

Un roman très intéressant qui fait froid dans le dos il y a dans la société des pervers , même chez les thérapeutes

Merci aux #Edts du Rocher pour cette lecture .
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Peu de points positifs pour cette lecture, mon avis sera globalement négatif...



Commençons par le positif : il était intéressant de comprendre pourquoi les relations sexuelles entre adulte et mineure sont évidemment interdites, de rappeler pourquoi une absence de refus n'est pas un consentement. Et de rappeler qu'une ado manipulée et perdue n'est pas non plus ce qu'on appelle "consentante" même si elle paraît volontaire. Un sujet difficile mais que j'ai aimé lire.

Autre aspect positif, le style était globalement plaisant. Sauf... (et là, nous commençons le moins bien...)



Sauf déjà les diverses métaphores qui m'ont fort lassée à force. Voire même, je crois que j'ai été perdue à un moment ; l'histoire avec le chien ? Il est réel ou métaphorique ce chien ?



Concernant les personnages, on n'est pas beaucoup mieux : j'ai fort regretté de ne pas vraiment m'attacher à Margot et sa tragédie. C'est dommage. Le récit tourne vraiment autour du psy, son sauveur, son attitude. Alors, certes, il n'y a pas d'arnaque car c'était ce que la quatrième énonçait. Néanmoins, j'ai été déçue. Peut-être l'autrice s'est-elle trompée d'histoire. Ou alors c'est moi qui n'attendais pas celle-ci. L'histoire de Margot, comment elle a vécu ces tragédies, comment elle en est sortie (ou pas) m'aurait tellement plus plu. Mais elle est finalement effacée car celui qui va prendre toute la place est le psy, Achille Donnelheur. Alors, oui, encore une fois, c'est ce qui était prévu. Mais non, je ne voulais pas cela. (Et en tant que lectrice, je considère que j'ai peut-être un peu mon mot à dire !)



Et puis, concernant encore les personnages, je les ai trouvé complètement improbables, notamment le psy. Et même Margot d'ailleurs ; peut-on à ce point, pendant autant d'années (17 ans) être manipulée, sous emprise d'un homme que parfois elle ne voit plus pendant des années ? Peut-être, me direz-vous... Du coup, j'aurais préféré un témoignage plutôt qu'un roman car je suis là dans le flou.



Pour résumer, nous avons un livre un peu tordu, malaisant, sans parler de la fin plus qu’ambiguë à mon sens. Ce que je peux dire c'est que je n'ai pas passé un bon moment de lecture. Et même si j'ai déjà entendu ou lu des lecteurs qui disaient que la littérature n'est pas là pour nous faire passer des bons moments mais pour nous bousculer, nous faire réagir etc., et bien je me permets de ne pas être d'accord.

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Je suis totalement passée à côté de ce livre ! Je l’ai fini pour une unique raison, pour ce que j’estime être un engagement envers l’éditeur via NetGalley ! Et ce n’est pas une motivation suffisante pour apprécier une lecture !



Bien que j’aie été touchée par ce qu’a vécue Margot dans son enfance je n’ai pas réussi à ressentir d’empathie pour elle et seul le mépris a été mon sentiment envers le psychiatre !



Les faits sont rapportés par Margot à la fin de son analyse et après la prise de conscience de tout ce qui s’est passé pendant 17 ans. Malgré cela j’ai trouvé que sa manière de s’exprimer était totalement déconnectée de la réalité ou du temps présent, très mécanique dans ses descriptions et d’une froideur qui m’a rebutée, le tout assez pompeusement exprimé !



Un rendez-vous raté !



#Nousenresteronslà #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022



Challenge 50 Objets 2022/2023
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L’emprise



Définition de l’emprise : Ascendant intellectuel ou moral exercé par quelqu'un ou quelque chose sur un individu. C’est l’expérience malheureuse que Margot fera en suivant, d’abord une psychothérapie, puis une analyse.

Margot, 17 ans, souffre de divers troubles qui mettent à mal sa réussite scolaire et qu’aucun médecin n’a pu soigner. En désespoir de cause, ses parents l’envoie consulter un psychiatre, le docteur Achille Donnelheur. En passant sa porte pour la première fois, elle ignorait que sa thérapie durerait 17 ans… A 14 ans, Margot a eu des relations sexuelles avec son oncle Eric, âgé de 21 ans. Consentement, pas consentement, inceste… toujours est-il que Margot s’enferme dans une spirale dépressive et destructrice dont le docteur Donnelheur parviendra à la sortir… Jusqu’au moment où, de médecin, de thérapeute, Achille Donnelheur deviendra à son tour un prédateur.

La grande force de ce roman réside dans le parti pris du départ : avec Margot nous suivons toutes les étapes de sa psychothérapie / analyse de son point de vue à elle. Nous la voyons évoluer, d’une jeune fille perdue à une femme qui finit par s’affirmer et s’affranchir de son adolescence. Nous la voyons idéaliser son thérapeute, lier avec lui une relation de totale dépendance, passer finalement sous son emprise car, de bienveillant et de « soignant », le médecin va se muer en une personne toxique. Jusqu’au dénouement.

Je ne sais pas si ce roman est autobiographique, la construction et certains passages pourraient le laisser penser, ainsi que l’écriture où la sincérité est indéniable. Quoiqu’il en soit, suivre le cheminement de Margot est une épreuve douloureuse (pas au sur le plan littéraire, le roman étant plutôt réussi). L’histoire est convaincante, les chapitres courts permettent d’entrer au sens propre comme au figuré dans le cabinet du psychiatre. Toutefois, mon impression est mitigée car je n’ai pas ressenti de réelle empathie pour Margot.

Un grand merci à Gleeph et aux Editions du Rocher pour l’envoi de ce livre.

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Me voilà bien à mal de mots pour écrire sur ce livre… Vraiment… cela fait plusieurs jours que je l’ai fermé et je crois me sentir tout à fait démunie face à cette histoire qui se tisse, ce lien entre un psychiatre psychanalyste et sa patiente. C’est probablement un livre qui se ressent d’abord. A travers les yeux de cette jeune femme, perdue, sans corps et sans mots, les lignes s’enchaînent, s’articulent entre l’analyste et la patiente, pour donner finalement une forme -informe- à cette relation. Le mouvement est insidieux, les codes sont respectés ; le travail analytique est mis sur le devant de la scène avec finesse et méthode.



On s’y accroche, on la suit et peut-être qu’on s’y étouffe aussi. Voilà… une sensation d’étouffer c’est donc ça.



Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un livre que l’on peux uniquement aimer ou ne pas aimer. Non, le thème est trop sérieux, bien trop grave. L’histoire, à travers ces yeux de patiente, nous pousse à en être partie prenante. Nous lecteur ne sommes plus uniquement spectateurs mais là : dans sa tête et dans ses séances…



J’en reste sidérée, sans voix - contrairement à l’héroïne - mais vous comprendrez peut-être en le lisant.
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mon avis n est ni bon ni mauvais et je vous explique pourquoi ➡ nous suivons une adolescence en souffrance physiquement et moralement : elle ne se nourrit pas, reste au lit la plupart du temps et on comprend rapidement que son corps la lâche...

Pour comprendre son mal être qu aucun médecin ne réussit à soigner, elle va voir un psychanalyste. Les résultats sont incroyables et nous suivons une belle évolution. Malheureusement Chloe rechute et voudra revoir son sauveur plusieurs années après... cependant tout sera différent....



Dans ce roman, nous abordons toutes les sphères de la psychanalyse comprenant le transfert, le contre transfert, l emprise, le sujet sauveur, etc... on sent dans la plume que l’auteure maîtrise à merveille tous ces aspects là de la science psychanalytique. C est dur à lire. Atroce a imaginer, difficile à intégrer.



D ailleurs c est pour me protéger d une quelconque empathie douloureuse que je n ai pas réussi à m immerger dans cette lecture. Ce livre est trop bien écrit. Trop réel.... et imaginer que cela puisse vraiment arriver m a effrayée...



J ai donc pris du recul qui m a empêché une immersion réelle avec la protagoniste.



Et puis 17 ans de thérapie toxique résumé en quelques pages.... c etait trop puissant pour moi... mon âme de lectrice a eu mal face à cette lecture ...
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Margot, 17 ans, commence une thérapie chez le docteur Achille Donnelheur, psychiatre. Elle souffre depuis quelques mois de divers symptômes rendant sa vie quotidienne très compliquée. Aucun médecin, généraliste ou spécialiste, n'a réussi à la guérir. le docteur Donnelheur est la dernière chance de Margot.



Margot passera quarante-cinq minutes une fois par semaine, et ce, durant plusieurs années, dans une atmosphère ouatée, un cadre sécurisant et agréable, à se questionner malgré tout quant à l'efficacité de la démarche.



"Reste que dans le cadre de nos rendez-vous hebdomadaires, à partir du moment où je m'assois en face de lui et jusqu'à la fin des quarante-cinq minutes, je dois (et c'est la règle absolue du dispositif) dire tout ce qui me vient à l'esprit sans rien censurer." 



Peu à peu, la confiance s'instaure. Margot avouera l'inceste dont elle a été victime à l'âge de 14 ans. Achille est un disciple de Freud, il reprend ses méthodes, son organisation. Son cabinet donne l'impression de faire un bond dans le temps et de se retrouver chez Freud. Achille lui-même, avec sa pipe et sa prestance, se confond avec le célèbre psychanalyste.



La rédaction, en plaçant Margot comme narratrice, permet au lecteur de découvrir la relation patient-thérapeute selon l'angle du patient. On assiste à la naissance du lien un peu mystérieux se créant au fil des séances. Car Margot, entre son passif avec l'inceste et le sujet plus que tabou au sein du cercle familial, va totalement idéaliser Achille, lui pardonnant ses retards incessants et son langage déviant. Comment guérir quelqu'un sans le rendre dépendant de ses soins ? Bon, ben, avec Margot, c'est raté, c'est le moins que l'on puisse dire ! La jeune femme a besoin de son thérapeute, c'est un fait. 



Dix-sept ans de thérapie, durant lesquels Margot va devenir de plus en plus dépendante d'Achille, sous son emprise. Au départ, il a été d'une grande aide pour elle, la libérant de son fardeau grâce à la parole. Margot réussi même à confronter sa famille. En revanche, et de manière tout à fait insidieuse, celui qu'elle considère comme son sauveur va se transformer en despote malfaisant. J'ai beaucoup aimé les différentes étapes par lesquelles passe Margot, ainsi que les conséquences de cet inceste sur son comportement et sa vie. D'ailleurs, en y réfléchissant mieux, l'attitude d'Achille m'a posé question : n'a-t-il pas été victime d'inceste, lui aussi ? le lecteur est totalement immergé et actif dans sa lecture. Il ne fait pas que lire. 



Pourtant, malgré le passé dramatique de Margot, je n'ai pas réussi à être empathique vis-à-vis d'elle. Peut-être parce que tout tourne autour de son mal-être et de sa relation avec son psy. Quant à Achille, que j'ai pu le détester !! Il est tellement condescendant ! Les personnages secondaires m'ont horripilée également. le comportement déviant de toute la famille de Margot m'a scandalisée. Il est rare d'apprécier un roman pour lequel on ressent autant de distance envers tous les personnages. Et pourtant...



La plume de Chloé est pertinente, riche, convaincante. Elle arrive à parler de ce sujet délicat avec beaucoup de douceur. Les mots sont tranchants, les rapports entre Margot et Achille sont scrutés, disséqués. L'auteure nous propose un huis-clos oppressant se déroulant quasiment exclusivement dans le cabinet du psy, où tout va déraper. 



La superbe couverture est très en accord avec le contenu.



Un roman surprenant à bien des égards, à découvrir. 



Je remercie NetGalley et les Éditions du Rocher pour cette lecture.



"Je m'étais donc trompée sur l'amour, sur les liens entre les enfants et les adultes. A nouveau, je n'ai plus de mots. Alors que lui, le chevalier Donnelheur que je m'imaginais vêtu de rouge, n'a plus de mots assez forts pour dézinguer mon entourage. Il dénonce l'immaturité de certains, les obsessions infantiles des autres, les jalousies des femmes et la folie de mon grand-père Alfred."



#nousenresteronslà    #ChloéLambert   #NetGalleyFrance    #LesEditionsduRocher  #RentréeLittéraire2022
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Margot est dans le brouillard après ce qui lui est arrivé. Elle a donc bien de la chance de tomber sur un psy compétent, qui la reconstruit et qui lui rend sa force. Sauf que... le prix à payer est élevé. C'est l'emprise, puis l'abus... L'auteur nous montre très délicatement mais très précisément comment se construit semaine après semaine le statut du dominant, la mécanique de l'emprise, puis le basculement. Livre impressionnant. A lire, pour comprendre. Merci Chloé Lambert.
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Nous en resterons là, voilà ce que Margot ne veut pas entendre de la part de son thérapeute. Elle a besoin de lui. Un besoin qui donne du pouvoir à cet homme sur elle. Que se passe-t-il quand la bulle de la psychothérapie devient oppressante et dangereuse pour le patient ?



L’histoire : Margot n’arrive plus à s’alimenter et fait régulièrement des malaises. Les médecins que ses parents lui font voir ne trouvent pas le problème. L’une des spécialistes l’oriente vers un psychiatre. C’est lui qui va détecter les raisons de ces dysfonctionnements physiques et la suivre pendant 17 ans. Au fur et à mesure des séances Margot se met à admirer et idolâtrer le médecin. Elle ne peut plus se passer de lui. Mais petit à petit le comportement du thérapeute change et de pilier nécessaire à son bien-être il devient prédateur.



Retour de lecture : Le résumé de “Nous en resterons là” m’avait donné très envie d’essayer. Je m’attendais à un roman un brin thriller qui nous plongerait dans la machination sournoise d’un thérapeute face à une patiente. Finalement je n’ai pas complètement retrouvé ça. Par contre, l’autrice réussit avec brio à instaurer une relation de plus en plus malsaine entre Margot et ce très cher docteur Donnelheur. Ce sont des réactions, des retards, des mots, du poison qui s’infiltrent dans la thérapie et pour lesquels Margot va chercher des excuses.



Thèmes : Inceste, abus sexuels et rapport patient / psychiatre

Même si Margot nous parle de ce qu’elle a vécu avec son oncle et la réaction (ou non-réaction) de sa famille, le sujet principal du roman reste le rapport entre la jeune fille et le docteur Donnelheur. Au début, il fait bien son travail et aide réellement Margot. Au point qu’il estime qu’elle n’a plus besoin de lui (nous en resterons là.) Ce qui terrifie la jeune patiente, persuadée du contraire.

A partir de ce moment, il prend le pouvoir sur Margot et veut essayer des soins qu’elle ne souhaite pas de prime abord. Puis, il semble mélanger le privé et le professionnel en lui parlant de ses lectures etc. Il la juge, se contredit, l’infantilise et la sexualise, prend une place de père avec l’envie d’être un amant etc. Les frontières se floutent.



Le conseil de la bibliothécaire : “Nous en resterons là” prend des allures d’histoires vraies racontées par Margot (la victime.) Il pourrait donc plaire à des lecteurs qui aiment bien ce genre (même s’il ne s’agit pas d’un “témoignage”.)
Lien : https://journaldunebibliothe..
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A 17 ans, Margot est mal dans son corps abusé et dans sa tête, c'est le fatras. Une famille dépassée par les évènements, une grand-mère qui ne se démonte pas face aux révélations de sa petite fille.



Le décor est planté, mais mal installé.



Après avoir consulté plusieurs médecins, qui ne parviennent à la comprendre et la soulager, elle échoue, -car son paquetage est bien lourd-, dans un cabinet d'un psychiatre Achille Donnelheur.



Ses mots sont des silences, corsetée, elle a du mal à parler, face à cet imposant thérapeute, la pipe au bec.



Grâce à sa grande éloquence, il va l'aider à démêler les noeuds qui l'enserrent et une relation de confiance s'installe. Alors, elle se déverse, mais évite le sujet de la sexualité, qui pourtant intéresserait bien d'aborder Achille….



Margot prend des notes sur un petit carnet pour garder en dépôt les mots de cet homme prolixe, qui se réfère souvent à la littérature pour confirmer ses propos dans ses joutes verbales, car il ne fait pas dans la dentelle. Il la remet en cause, la triture, l'entraîne dans les tréfonds de son âme, mais pourtant Donnelheur devient un mentor pour elle, un sauveur, elle lui doit presque tout, elle va mieux.



Il a su trouver les mots pour apaiser ses maux, ses bleus invisibles, pour changer dans sa tête d'autoroute.



Les contours de la relation semblent posés, mais ce confident va s'avérer délétère, énervé, colérique quand elle reviendra vers lui après s'être empêtrée à nouveau dans un mauvais terreau.



Parviendra-t-elle à s'affranchir de cet homme de plus en plus pressant, comme un ogre qui cherche à la dévorer ?

Parfois, on ne sait pas à qui on parle…



Nous en resterons là…

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Je ressors un peu mitigée de cette lecture. J’ai adoré le début, j’ai trouvé la fin longue et le personnage trop passif à mon goût. [...]

Il devait y avoir un twist dans l’histoire, sauf que si vous lisez la quatrième de couverture vous savez déjà comment cela va se finir. [...]

J’ai adoré la première moitié du roman. J’aimais beaucoup le style de l’autrice. Je trouvais ça percutant et poétique à la fois. Ça me parlait, j’éprouvais de l’empathie pour l’héroïne et sa souffrance. J’étais très touchée, trop même. [...]

Sauf que, l’héroïne évolue peu, elle stagne, elle se complait dans son mal-être et sa position de victime. [...] Je veux des personnages qui guérissent. J’en ai besoin. [...]

conclusion est à mon goût un peu trop longue. J’avais vraiment hâte d’en venir à bout. L’agacement l’ayant définitivement emporté sur l’ensemble des émotions ressenties durant cette lecture. [...]
Lien : https://mapetitemediatheque...
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Nous en resterons là de Chloé Lambert



Tout d'abord je remercie Gleeph et les Éditions du Rocher de m'avoir sélectionnée pour faire une chronique de cet ouvrage



Si dans les premières pages j'ai pensé que le sujet d'étude était l'inceste, je me suis fourvoyée. Il est bien à l'origine, la trame de l'ouvrage mais le vrai sujet parle d'emprise. Celui d'un psy sur sa patiente. Et d'ailleurs on sent très vite la lourdeur de la relation. J'ai passé une première partie du bouquin à revoir des concepts psychanalytiques présentés comme des découvertes et explications aux divers choix et comportements de Margot (abusée par son oncle au sein d'une famille qui en partie savait ... et oui beurk) si bien que j'ai presque pensé que l'auteure faisait l'apologie de la psychanalyse selon Freud...



Intéressant certes mais pas passionnant puisque assez loin d'une réelle implication émotionnelle. L'écriture reste distante, contée, désincarnée.



Puis la deuxième partie m'a détournée de mon premier sentiment. Là j'ai rencontré une auteure plus seulement narratrice mais impliquée et vraie.



Avec de l'humour et de l'autodérision, elle me raccroche à son sujet terriblement atroce et bouleversant. Margot est adulte et toujours empêtrée mais vivante et sachante cette fois... elle sait. Elle sait qu'elle va droit dans le mur mais elle se livre avec une touchante naïveté.



L'ouvrage est facile à lire, les chapitres sont courts et clairs. Pas d'envols littéraires mais quelques concepts psychanalytiques qui peuvent décontenancer quand on ne connaît pas ces sujets... d'ailleurs âmes sensibles s'abstenir parce que les thèmes abordés sont moches et lourds évidemment.
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Ce roman donne la parole à Margot, la narratrice, qui nous raconte ses 17 années de psychanalyse. On la suit pendant ses séances, on suit le difficile travail qu’elle va mener sur elle, son inconscient, ses dénis et tout ce que cela engendre de souffrances.



Le style de l’autrice est très agréable, fluide et les chapitres s’enchaînent de façon efficace, voire addictive. Je retiens particulièrement une lettre écrite par Margot à son psychiatre qui m’a vraiment touchée, je l’ai trouvée remarquablement bien écrite.



Le roman se concentre principalement sur la relation psychiatre-patient, l’intimité qui peut se créer, les dangers de la dépendance entre le patricien et son patient, qui peut mettre une guérison en échec par la crainte de ne pas être capable d’évoluer seule, de tenir debout sans cette béquille. J’ai trouvé le sujet finement traité, le piège de la dépendance étant amené progressivement et de façon subtile.



L’autrice s’attarde beaucoup sur la psychanalyse en elle-même, on sent qu’elle connaît très bien ce sujet car le récit fourmille de détails techniques, intéressants pour une novice comme moi, mais qui donnent au roman un aspect clinique un peu froid. Et c’est peut-être ce qui m’a empêché de m’impliquer émotionnellement. Je ne me suis pas attachée à Margot, ni à aucun autre personnage, tous manipulateurs, pervers, au mieux lâches, et n’ai ressenti pour elle aucune empathie, malgré ce qu’elle endure. J’ai trouvé qu’elle manquait de corps, de réalité. On sait tout de ce qu’elle ressent au cours de sa psychanalyse mais on ne sait rien d’elle, de ses goûts, de ses envies, de son travail, de ses amis. Que mange-t-elle ? Quelle musique aime-t-elle ? Qui est-elle ? Il n’y a que dans la lettre précitée que j’ai eu l’impression de la ressentir vraiment, où elle m’est apparue comme un être de chair bien réel et non plus comme un sujet d’analyse.



Je vous conseille ce roman si la psychanalyse et la relation patient-psychiatre vous intéresse. Pour ma part, il m’a manqué une dimension émotionnelle, intime, pour que je l’apprécie pleinement mais ce fut une bonne lecture et je suivrai avec intérêt les prochains écrits de l’autrice.



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Malheureusement une déception pour moi. Je n'ai pas réussi à accrocher au personnage principal que j'ai trouvé antipathique. Le récit quand à lui est particulièrement long sans que cela soit vraiment utile à l'histoire, ce qui ne fait rien d'autre que nous perdre... Je suis sure que ce bouquin trouvera son public, en tout cas je n'ai pas accroché...
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Je remercie Gleeph et les Éditions du Rocher de m’avoir confié la chronique du livre de Chloé Lambert, Nous en resterons là. C’est une première expérience, que j’ai, dans un premier temps, abordée avec la pénible imPRESSION de devoir rédiger une fiche de lecture (un comble pour l’ancienne enseignante que je suis).

Ces considérations toutes personnelles ne seront pas isolées, je le crains… Il s’avère que Chloé Lambert explore et rapporte avec une justesse troublante des émotions ou des questionnements que j’aurais aimés moi-même mettre en mots lors de mes expériences psychothérapeutiques.

Car il faut, je crois, avoir foulé à pas calfeutrés et mal assurés les tapis épais des salles d’attente, s’être tordu les mains en attendant que la porte s’ouvre et avoir désespérément cherché une vague contenance en s’asseyant face au Psy pour entrer dans l’intimité du roman et celle de sa narratrice.

Une fois le seuil du texte franchi, le malaise s’installe durablement, à l’instar de ces silences gênants qui règlent les premières minutes de chaque consultation, sous un regard appuyé dont on ne sait s’il est bienveillant ou odieusement scrutateur et duquel il est impossible de se dérober à moins de fuir en courant. Mais cela ne se fait pas. Et le roman rappelle sans cesse le libre-arbitre déchu, la vulnérabilité des patients, pas celle évidemment symptômatique de leur mal-être, mais cette fragilité qui naît de l’espoir d’aller mieux, de la confiance aveugle, docile et même soumise que l’on place chez son thérapeute pour y parvenir. Avec le recul, ça fait froid dans le dos ! Maudit concept de transfert.

C’est autour de lui que se noue la tension dramatique du roman, qui égraine comme si le reste n’était pas suffisant, de puissants symboles que ce bon docteur Freud n’aurait pas manqué d’analyser : le restaurant grossièrement peint et à la portée éminemment sexuelle, la déification hâtive d’un homme à qui Margot, la narratrice, donne les pleins pouvoirs. L’ombre du père (de la psychanalyse) plane dangereusement, et le lecteur (la lectrice, surtout ?) peut éprouver la honte de douter parfois de son innocence absolue dans l’affaire.

Ai-je moi aussi rencontré un Achille Donnelheur ? Bon-heur, le mien devait être un autre héros ou dieu mythologique, sa faille ne m’a pas atteinte, à moins que je n’aie réussi à la soigner. Qui sait ?

Le roman de Chloé Lambert, Nous en resterons là, laisse un goût amer et dérange. Au-delà du fond, la forme et le style mûrissent et s’affirment progressivement, grandissent avec la narratrice que je suis finalement heureuse d’avoir été contrainte à la rencontrer.

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A toutes les Margot. C’est un livre qui est intéressant à lire, car il aborde des sujets actuels et qui méritent d’être entendus. Le début et la fin du livre sont percutants et accrocheurs, ils se lisent assez rapidement, cependant le milieu du livre fut un peu plus plat et m’a moins percuté. Merci à Gleeph et aux éditions Rocher de m’avoir permis de lire ce livre et de vivre cette expérience qui est d’être chroniqueur d’un livre.
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Je viens de refermer ce roman et je suis perplexe.



Dans le fond, le sujet traité et les thèmes abordés (viol, dépression, dépendance affective…) m’intéressent et m’interpellent, cependant j’ai eu beaucoup de mal avec la forme. Le style est assez pompeux et manque, pour ma part, de fluidité. J’ai trouvé, par moments, ma lecture laborieuse et certains passages traînent en longueurs… Il y a très peu de dialogues, et beaucoup de réflexions de la part de la narratrice, si bien que l’on a tendance à se perdre en digressions. Le récit est également ponctué de longues métaphores qui alourdissent encore l’ensemble. Cela n’a pas toujours été simple de rester concentrée.



Le ton de la narration est très neutre, presque mécanique, froid et détaché. Difficile de ressentir la moindre empathie pour Margot malgré les douleurs qu’elle ne cesse de traverser. On la suit pendant 17 ans et pourtant, j’ai l’impression d’être restée à distance.



Le Dr Donnelheur est, quant à lui, antipathique au possible avec ses analyses et ses concepts freudiens. Il n’y a aucune émotion, le côté affect est totalement mit de côté. Margot, et ce qu’elle a traversé, est un sujet d’étude. Il y a des explications, tout peut s’expliquer. C’est ainsi. Et sa patiente, bien que dubitative par moments, n’aura de cesse d’approuver ce Dieu vivant qui SAIT car c’est son métier de savoir. Là, pour le coup, j’ai trouvé cet aspect assez pertinent et je pensais que la suite du récit s’orienterait autour de cette emprise malsaine et déplacée. De cette relation ambiguë.



La curiosité m’a poussée à poursuivre ma lecture, guidée par cette envie de connaître le dénouement. Dans la deuxième partie, on comprend donc que Margot entre dans une nouvelle spirale. C’est une jeune femme dépendante affective, qui a besoin d’un soutien, d’un pilier pour avancer et ne pas sombrer. Elle se sent seule, incomprise, mais elle ne se comprend pas elle-même. Il lui faut sans cesse l’aide de son cher psychanalyste pour parvenir à identifier son mal-être et y apposer des mots tels des remèdes. Margot est perdue dans ce vaste monde et ne parvient pas à se situer, à trouver sa place. Et quand elle finit par trouver un semblant d’équilibre, le Dr Donnelheur la rappelle à lui.



Le récit piétine et l’on demeure, encore une fois, en surface. Les subtilités sont infiniment subtiles et Margot, finalement, ne laisse rien paraître de plus. Elle ne nous conte que ce qu’elle veut bien nous dire de ses séances et de sa vie. Elle nous répète en boucle qu’elle a besoin de son psy et qu’elle a peur de le perdre. Bon ok, mais après ?



Puis, dans la troisième partie, on change radicalement de ton. D’un coup, les révélations pleuvent et le couperet tombe. J’ai malheureusement trouvé que cela survenait bien trop tard et de façon bien trop abrupte. Un virage à 360° qui m’a presque laissée de marbre. Tout du long, on s’attend à ce qu’il se passe quelque chose, sans que rien ne se produise durant les deux tiers du récit… Et, à la fin, on en reste bel et bien là.



Un grand merci cependant à Gleeph et aux Editions du Rocher pour l’envoi de ce roman.



Challenge ABC 2022-2023
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