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Critiques de Chloé Lambert (41)
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Nous en resterons là

Que dire ? Tout d'abord, nous faisons face à une histoire familiale compliquée et l'inceste. Nous nous demanderons toujours comment cela est possible.

Chloé Lambert nous conte l'histoire de Margot à travers un récit extrêmement bien écrit, sans fioritures. Au fur et à mesure de la lecture, nous pouvons sentir que le docteur Donelheur cache bien quelque chose et nous éprouvons de l'incompréhension et de la colère envers Margot qui continue à suivre des séances de thérapie avec celui-ci.

Nous suivons le cheminement d'une victime vers sa libération, nous vivons ses craintes, ses peurs, ses doutes sur elle-même mais aussi son entourage, pour enfin aboutir sur la consécration: l'acceptation et penser au futur.

L'excipit de Nous en resterons là nous fait passer par toutes les émotions: incompréhension, colère, joie, tristesse, dégoût.

Un roman que j'ai adoré lire ! Merci à Gleeph de me l'avoir fait découvrir.
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Nous en resterons là

Je ressors un peu mitigée de cette lecture. J’ai adoré le début, j’ai trouvé la fin longue et le personnage trop passif à mon goût. [...]

Il devait y avoir un twist dans l’histoire, sauf que si vous lisez la quatrième de couverture vous savez déjà comment cela va se finir. [...]

J’ai adoré la première moitié du roman. J’aimais beaucoup le style de l’autrice. Je trouvais ça percutant et poétique à la fois. Ça me parlait, j’éprouvais de l’empathie pour l’héroïne et sa souffrance. J’étais très touchée, trop même. [...]

Sauf que, l’héroïne évolue peu, elle stagne, elle se complait dans son mal-être et sa position de victime. [...] Je veux des personnages qui guérissent. J’en ai besoin. [...]

conclusion est à mon goût un peu trop longue. J’avais vraiment hâte d’en venir à bout. L’agacement l’ayant définitivement emporté sur l’ensemble des émotions ressenties durant cette lecture. [...]
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Nous en resterons là

Douloureux. Prenant. Malsain.

Je ne pensais sincèrement pas lire ce roman quasiment d'une traite. Ce roman devrait parler de l'inceste, de la manière dont la victime se reconstruit, dont la famille fait face, aussi, à la révélation de ce secret. Et ce n'est pas du tout de la manière dont on pourrait s'y attendre. Non, ce roman n'est pas que cela, même si ce serait déjà beaucoup. il traite surtout de l'emprise qu'un psychiatre peut avoir sur sa patiente. 

Certes, il va beaucoup aider la jeune femme - dans un premier temps. Avant de l'enfoncer - dans un second temps. Ce docteur, psychiatre et psychanalyste (autant je respecte les premiers, autant j'ai du mal avec les seconds) est très renommé, il est le meilleur, il est donc insoupçonnable, intouchable, inattaquable. Et qui y songerait ? Personne. Pas même la narratrice, qui nous raconte comment, à un moment du récit, elle a dû se reconstruire - malgré lui - comment elle s'est détachée - malgré lui, toujours. 

Un roman que je n'ai pu quitter sans un sentiment de malaise, sentiment que j'ai toujours en écrivant cet avis. 
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Nous en resterons là

A 17 ans, Margot est mal dans son corps abusé et dans sa tête, c'est le fatras. Une famille dépassée par les évènements, une grand-mère qui ne se démonte pas face aux révélations de sa petite fille.



Le décor est planté, mais mal installé.



Après avoir consulté plusieurs médecins, qui ne parviennent à la comprendre et la soulager, elle échoue, -car son paquetage est bien lourd-, dans un cabinet d'un psychiatre Achille Donnelheur.



Ses mots sont des silences, corsetée, elle a du mal à parler, face à cet imposant thérapeute, la pipe au bec.



Grâce à sa grande éloquence, il va l'aider à démêler les noeuds qui l'enserrent et une relation de confiance s'installe. Alors, elle se déverse, mais évite le sujet de la sexualité, qui pourtant intéresserait bien d'aborder Achille….



Margot prend des notes sur un petit carnet pour garder en dépôt les mots de cet homme prolixe, qui se réfère souvent à la littérature pour confirmer ses propos dans ses joutes verbales, car il ne fait pas dans la dentelle. Il la remet en cause, la triture, l'entraîne dans les tréfonds de son âme, mais pourtant Donnelheur devient un mentor pour elle, un sauveur, elle lui doit presque tout, elle va mieux.



Il a su trouver les mots pour apaiser ses maux, ses bleus invisibles, pour changer dans sa tête d'autoroute.



Les contours de la relation semblent posés, mais ce confident va s'avérer délétère, énervé, colérique quand elle reviendra vers lui après s'être empêtrée à nouveau dans un mauvais terreau.



Parviendra-t-elle à s'affranchir de cet homme de plus en plus pressant, comme un ogre qui cherche à la dévorer ?

Parfois, on ne sait pas à qui on parle…



Nous en resterons là…

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Nous en resterons là

Voilà un livre très intéressant, j'allais écrire très intelligent. La narratrice va voir un psychanalyste pour des raisons de santé quand la médecine ne suffit plus. Elle va devoir sortir d'elle son secret. Mais là n'est pas le sujet, enfin si, mais non, mais si, mais non ! Là, où l'autrice nous emmène est tellement plus subtil : l'héroïne veut comprendre les rouages de l'analyse en particulier, et de la psychanalyse plus largement. Le rôle de l'analysant (le patient), le rôle des questions, des silences (ah ! les silences !), de la durée, du confort, du protocole. Et surtout le rôle du psychanalyste : père, sauveur, docteur ? Tout le long j'aurai presque aimé discuter de telle phrase ou telle pensée avec un psy pour avoir son point de vue. Très bien fait. Ça donnerait presque envie d'aller en analyse pour voir.
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Nous en resterons là

Me voilà bien à mal de mots pour écrire sur ce livre… Vraiment… cela fait plusieurs jours que je l’ai fermé et je crois me sentir tout à fait démunie face à cette histoire qui se tisse, ce lien entre un psychiatre psychanalyste et sa patiente. C’est probablement un livre qui se ressent d’abord. A travers les yeux de cette jeune femme, perdue, sans corps et sans mots, les lignes s’enchaînent, s’articulent entre l’analyste et la patiente, pour donner finalement une forme -informe- à cette relation. Le mouvement est insidieux, les codes sont respectés ; le travail analytique est mis sur le devant de la scène avec finesse et méthode.



On s’y accroche, on la suit et peut-être qu’on s’y étouffe aussi. Voilà… une sensation d’étouffer c’est donc ça.



Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un livre que l’on peux uniquement aimer ou ne pas aimer. Non, le thème est trop sérieux, bien trop grave. L’histoire, à travers ces yeux de patiente, nous pousse à en être partie prenante. Nous lecteur ne sommes plus uniquement spectateurs mais là : dans sa tête et dans ses séances…



J’en reste sidérée, sans voix - contrairement à l’héroïne - mais vous comprendrez peut-être en le lisant.
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Nous en resterons là

Avec « Nous en resterons là » , qui traite notamment de la psychanalyse et de l’emprise du thérapeute sur son patient, on se trouve rapidement happé par ce huis clos psychologique, étouffant, qu’on lit presque en apnée. On découvre l’histoire de Margot Cellier, 17 ans, ses secrets, son calvaire, qu’elle va partager avec son psychiatre, le Dr Achille Donnelheur.

Achille Donnelheur est très patient. Il demande sans cesse à Margot de répéter, de reformuler, pour aider la jeune adolescente à une certaine prise de conscience. Il fume sa pipe et observe minutieusement sa patiente. Chaque semaine, il a rendez-vous avec elle pour quarante-cinq minutes. Il attend cette cure de parole avec impatience, et elle aussi. Il décortique, il associe, met des mots. Margot lui fait confiance. Petit à petit, Achille devient pour elle un régulateur, une référence, elle finit par ne plus pouvoir se passer de cette séance hebdomadaire de cure de la parole. Elle fait tout ce qu’il lui demande ou recommande, sans recul, sans se poser de questions.

Ce roman traite de confiance, de sidération, de déni, de culpabilité, de double victimisation, d’aveuglement, de transfert et de contre-transfert, de manipulation et de perversité. Pour arriver au cabinet feutré du Dr Donnelheur, Margot doit passer chaque fois devant un miroir public et ce miroir parfois déformant va révéler régulièrement la manière dont Margot se perçoit, ses doutes, ses réflexions.

Margot doit « tout dire comme ça vient, sans rien censurer » alors que pour son psychiatre le silence est d’or et chaque mot est pesé. Cette asymétrie dans la relation psychiatre/patient est au cœur de ce roman, où chaque protagoniste s’attache à l’autre, avec sensibilité ou déraison. On ressent avec désolation la domination, la supériorité, la manipulation du médecin sur sa patiente. Et pourtant, le Dr Donnelheur parle beaucoup des limites de l’analyse ou de la psychanalyse, des frontières à ne pas dépasser, de l’interdiction de transgresser certaines règles. Où doit s’arrêter la thérapie ? A quel moment est-il préférable qu’elle s’arrête ? Comment doit-elle s’arrêter ? Il semble difficile de « couper le cordon » avec son thérapeute …

Un roman déroutant sur des sujets délicats, une lecture en apnée pour découvrir cette relation analyste/analysant, une histoire difficile qui (malheureusement) se répète, « Nous en resterons là » est un roman relativement court qui ne vous laissera pas indifférent(e).

Je remercie les Editions du Rocher et Netgalley pour cette lecture dont je retiens, pour Margot, l’espoir d’une guérison.
Lien : https://voyagesdek.wordpress..
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Nous en resterons là

mon avis n est ni bon ni mauvais et je vous explique pourquoi ➡ nous suivons une adolescence en souffrance physiquement et moralement : elle ne se nourrit pas, reste au lit la plupart du temps et on comprend rapidement que son corps la lâche...

Pour comprendre son mal être qu aucun médecin ne réussit à soigner, elle va voir un psychanalyste. Les résultats sont incroyables et nous suivons une belle évolution. Malheureusement Chloe rechute et voudra revoir son sauveur plusieurs années après... cependant tout sera différent....



Dans ce roman, nous abordons toutes les sphères de la psychanalyse comprenant le transfert, le contre transfert, l emprise, le sujet sauveur, etc... on sent dans la plume que l’auteure maîtrise à merveille tous ces aspects là de la science psychanalytique. C est dur à lire. Atroce a imaginer, difficile à intégrer.



D ailleurs c est pour me protéger d une quelconque empathie douloureuse que je n ai pas réussi à m immerger dans cette lecture. Ce livre est trop bien écrit. Trop réel.... et imaginer que cela puisse vraiment arriver m a effrayée...



J ai donc pris du recul qui m a empêché une immersion réelle avec la protagoniste.



Et puis 17 ans de thérapie toxique résumé en quelques pages.... c etait trop puissant pour moi... mon âme de lectrice a eu mal face à cette lecture ...
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Nous en resterons là

Nous suivons Margot, traumatisée et fragilisée par un secret et dramatique évènement intra-familial, qui entame une thérapie auprès d’un psychiatre charismatique, brillant, compétent. Cette thérapie se poursuit sur plusieurs années, et est rythmée par les phases classiques d’une thérapie psy, puis bouleversée par de multiples, discrètes puis flagrantes transgressions de la part de ce mystérieux thérapeute qui prend au fur et à mesure une place conséquente hors du cadre normé et strict de la thérapie…



C’est un écrit assez singulier que nous propose Chloé Lambert. En effet, ce roman emprunte des éléments intéressants et divers à plusieurs genres littéraires. Tantôt monologue, tantôt essai sur les méthodes - dérives - freudiennes, tantôt thriller, j’ai été sans cesse surprise des revirements de construction de ce récit à une voix, qui nous emporte avec lui dans une spirale psychologique au sein d’un duel patient - thérapeute surprenant…



Le récit est profond, honnête et subversif à la fois, l’écriture claire. Les chapitres courts, parfois plus longs, correspondent à merveille à l’état psychologique actuel de Margot, ce qui permet de se mettre à ses côtés, presque dans sa tête. Cela favorise une compréhension de ce qui se joue lors d’une thérapie, dans cette relation humaine, codifiée et imprévisible, qui se noue entre une patiente et son thérapeute. Nous sommes plongés dans une dimension intime et introspective qui permet le soin, l’ultime et la plus précise compréhension de l’autre, mais qui à l’inverse peut détruire lorsque les intentions ne sont plus, pas, strictement thérapeutiques.



Enfin, ce sont deux romans, deux histoires, deux périples psychologiques qui se trament en un seul, au cours du voyage de Margot dans son histoire et durant son introspection. Oui, Margot et Donnelheur deviennent deux entités qui se confondent en une, destructrice et dangereuse, fondée sur des récurrences et des transferts psychologiques, de l’un vers l’autre, et du second sur le premier. Un flou psychologique merveilleusement bien décrit par la plume de Chloé Lambert.



Pour terminer, le sujet de l’inceste familial et du système d’omerta qui s’installe autour de ce drame, est évoqué, certes les contours en sont définis, mais le sujet est presque survolé, pour la raison intelligente - j’imagine et cela n’engage que moi - de ne pas mettre ce sujet au coeur de ce roman, car y préside déjà et y reste central, cette dualité sauveur-sauvée, et le renversement époustouflant de cette dynamique… Ce qui fait de ce roman une pépite psychologique dont on ressort sonné(e). Sur ce, « Nous en resterons là ».
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Nous en resterons là

L’emprise



Définition de l’emprise : Ascendant intellectuel ou moral exercé par quelqu'un ou quelque chose sur un individu. C’est l’expérience malheureuse que Margot fera en suivant, d’abord une psychothérapie, puis une analyse.

Margot, 17 ans, souffre de divers troubles qui mettent à mal sa réussite scolaire et qu’aucun médecin n’a pu soigner. En désespoir de cause, ses parents l’envoie consulter un psychiatre, le docteur Achille Donnelheur. En passant sa porte pour la première fois, elle ignorait que sa thérapie durerait 17 ans… A 14 ans, Margot a eu des relations sexuelles avec son oncle Eric, âgé de 21 ans. Consentement, pas consentement, inceste… toujours est-il que Margot s’enferme dans une spirale dépressive et destructrice dont le docteur Donnelheur parviendra à la sortir… Jusqu’au moment où, de médecin, de thérapeute, Achille Donnelheur deviendra à son tour un prédateur.

La grande force de ce roman réside dans le parti pris du départ : avec Margot nous suivons toutes les étapes de sa psychothérapie / analyse de son point de vue à elle. Nous la voyons évoluer, d’une jeune fille perdue à une femme qui finit par s’affirmer et s’affranchir de son adolescence. Nous la voyons idéaliser son thérapeute, lier avec lui une relation de totale dépendance, passer finalement sous son emprise car, de bienveillant et de « soignant », le médecin va se muer en une personne toxique. Jusqu’au dénouement.

Je ne sais pas si ce roman est autobiographique, la construction et certains passages pourraient le laisser penser, ainsi que l’écriture où la sincérité est indéniable. Quoiqu’il en soit, suivre le cheminement de Margot est une épreuve douloureuse (pas au sur le plan littéraire, le roman étant plutôt réussi). L’histoire est convaincante, les chapitres courts permettent d’entrer au sens propre comme au figuré dans le cabinet du psychiatre. Toutefois, mon impression est mitigée car je n’ai pas ressenti de réelle empathie pour Margot.

Un grand merci à Gleeph et aux Editions du Rocher pour l’envoi de ce livre.

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Nous en resterons là

Chronique réalisée lors du live de Chloé Lambert produit par Dixily



"Nous en resterons là"



17 ans...



17 ans, c'est l'âge qu'à Margot quand elle commence à suivre une psychothérapie..



17 ans, c'est la période qu'a duré celle-ci, entrecoupée par des pauses plus ou moins longues et plus ou moins volontairement !



Pourquoi les médecins et son entourage proche n'ont jamais déceler quoique ce soit ?



Par quel moyen le Dr Donnelheur va faire sortir tout ce qu'il y a à sortir du cœur et du corps de Margot ?



Aura-t-il toutes les clés en main ?



En bon psy, il arrive à faire parler Margot et c'est le pire qu'elle va faire ressurgir de sa mémoire..



Avec des hauts et des bas, elle avance malgré tout sur le chemin de la vie.



Oui mais voilà, le bon et loyal docteur se révèle aussi pervers et narcissique que tous les protagonistes qui ont fait de Margot ce qu'elle est devenue.



Règles enfreintes, pouvoir qui prend le dessus, jusqu'où peuvent aller les fantasmes ?



Une lecture sombre parsemé malgré tout d'espoir, de volonté et d'envie.



Le psychisme et le psychique ont encore beaucoup de secrets à dévoiler..



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Nous en resterons là

Peu de points positifs pour cette lecture, mon avis sera globalement négatif...



Commençons par le positif : il était intéressant de comprendre pourquoi les relations sexuelles entre adulte et mineure sont évidemment interdites, de rappeler pourquoi une absence de refus n'est pas un consentement. Et de rappeler qu'une ado manipulée et perdue n'est pas non plus ce qu'on appelle "consentante" même si elle paraît volontaire. Un sujet difficile mais que j'ai aimé lire.

Autre aspect positif, le style était globalement plaisant. Sauf... (et là, nous commençons le moins bien...)



Sauf déjà les diverses métaphores qui m'ont fort lassée à force. Voire même, je crois que j'ai été perdue à un moment ; l'histoire avec le chien ? Il est réel ou métaphorique ce chien ?



Concernant les personnages, on n'est pas beaucoup mieux : j'ai fort regretté de ne pas vraiment m'attacher à Margot et sa tragédie. C'est dommage. Le récit tourne vraiment autour du psy, son sauveur, son attitude. Alors, certes, il n'y a pas d'arnaque car c'était ce que la quatrième énonçait. Néanmoins, j'ai été déçue. Peut-être l'autrice s'est-elle trompée d'histoire. Ou alors c'est moi qui n'attendais pas celle-ci. L'histoire de Margot, comment elle a vécu ces tragédies, comment elle en est sortie (ou pas) m'aurait tellement plus plu. Mais elle est finalement effacée car celui qui va prendre toute la place est le psy, Achille Donnelheur. Alors, oui, encore une fois, c'est ce qui était prévu. Mais non, je ne voulais pas cela. (Et en tant que lectrice, je considère que j'ai peut-être un peu mon mot à dire !)



Et puis, concernant encore les personnages, je les ai trouvé complètement improbables, notamment le psy. Et même Margot d'ailleurs ; peut-on à ce point, pendant autant d'années (17 ans) être manipulée, sous emprise d'un homme que parfois elle ne voit plus pendant des années ? Peut-être, me direz-vous... Du coup, j'aurais préféré un témoignage plutôt qu'un roman car je suis là dans le flou.



Pour résumer, nous avons un livre un peu tordu, malaisant, sans parler de la fin plus qu’ambiguë à mon sens. Ce que je peux dire c'est que je n'ai pas passé un bon moment de lecture. Et même si j'ai déjà entendu ou lu des lecteurs qui disaient que la littérature n'est pas là pour nous faire passer des bons moments mais pour nous bousculer, nous faire réagir etc., et bien je me permets de ne pas être d'accord.

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Nous en resterons là

Dérangeant. Troublant

On suit l’histoire de Margot de ses 13 ans à ses 34 ans environ. L’histoire d’une jeune fille qui ne sait pas si elle est coupable d’avoir subi ce qu’elle n’aurait jamais dû subir. A ses 17 ans, elle passe les portes du cabinet d’un psychiatre, qui la suivra pendant 17 longues années.

Au début, elle reprend confiance en elle, et guérit peu à peu des maux qui lui rendaient la vie difficile. Puis, on avance dans la lecture et plus on avance plus on se rend compte de l’emprise qu’a le psychiatre sur elle. La dernière partie explique plus profondément cette emprise et c’est dur. Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler.



Quant à la plume de l’écrivaine, elle est agréable, facile à lire meme si j’ai dû parfois chercher dans le dictionnaire divers mots comme « vitupérer » ou encore « barguigner ». Il ne faut donc pas se fier à cette « simplicité » d’écriture, l’auteur maîtrise et manie la langue française à la perfection.



Cependant un bémol, si j’ai été happée au début et conquise par la lecture, le milieu s’est vu pris par une certaine lenteur, j’ai eu du mal à être dedans, la fin rehausse le niveau.

Comme je l’ai dit en titre, le livre est troublant voire dérangeant. On a envie de secouer Margot de lui dire de se réveiller d’avoir confiance en elle. Qu’elle peut y arriver, sa docilité agace en même temps on comprend et là est toute la subtilité de l écriture et du message passé par l’auteur.
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Nous en resterons là

On va suivre Margot 17 ans qui a subi de l'inceste de la part de son oncle, de ce fait elle va commencer à sombrer et souffrir de différents troubles psychosomatiques.

Aucun médecins, psychiatres n'arrivent à comprendre ce qu'il se passe.

Un jour elle va prendre rendez-vous chez le DR DONNELHEUR qui petit à petit va lui redonner confiance et surtout le goût de vivre.

Après quelques années elle se retrouve contrainte à retourner chez ce psychiatre mais elle remarque que celui n'est plus le même, il a changé.

Un piège est-il entrain de se refermer sur Margot ?



Un très bon premier roman et agréable à lire.

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Nous en resterons là

« Nous en resterons là » est une phrase bien connue de nombreuses personnes qui fréquentent un psy. C’est le signal allant souvent de pair avec la frustration de devoir s’arrêter dans le déroulé de ses névroses, du soulagement que le professionnel est censé apporter à son patient. C’est dans cette optique que la jeune Margot vient consulter Achille Donnelheur, car elle souffre d’une difficulté à s’alimenter proche de l’anorexie, sans en comprendre les raisons. Si ce psy va l’aider à aller mieux dans un premier temps, la menant à arrêter pour un temps sa thérapie, quand elle la reprend, les consultations vont prendre une tournure différente, le professionnel passant d’une approche bienveillante à une nettement plus incisive, faisant se remettre en cause la jeune Margot, prise dans une mécanique qu’elle ne comprend pas et dont elle va être la victime…



Le roman est divisé en trois parties, narrées par Margot, qui sont autant d’étapes dans le parcours de cette dernière, dans ce schéma d’emprise qui se met lentement en place. Jeune fille fragile, Margot va en effet se placer d’emblée sous la coupe de ce psy qu’elle va se mettre à idéaliser. Banale histoire de transfert me direz-vous. Mais le malaise du lecteur – en tout cas celui que j’ai rapidement ressenti – va s’intensifier quand une à une les règles de l’éthique psychanalytique vont être transgressées par le professionnel, qui va briser la distance entre un patient et son psy en se mettant à parler à Margot de sa vie, à lui donner des conseils de lecture, jusqu’à régenter sa vie amoureuse ou la résolution du traumatisme qui l’ont poussée à venir chez lui. Du transfert, on passe donc au contre-transfert, me faisant assister au lent délitement d’une personne qui cherchait de l’aide jusqu’à son meurtre psychologique par celui dans lequel elle a placé tout son espoir…



Si vous pensez entamer un travail psychanalytique, peut-être que « Nous en resterons là » ne sera pas le roman à lire de suite… Je l’ai trouvée d’une violence inouïe – il faut dire aussi que c’est remarquablement bien écrit –, j’ai été mal à l’aise et outrée, tout au long de ma lecture, par ce parcours d’une jeune fille mise systématiquement à terre bien que traversée par un instinct de survie formidable, même si je n’ai pas réussi à m’attacher à elle, qui semble rester presque en permanence dans la sidération. Il m’a fait une impression si forte que je ne saurais dire si je l’ai aimé, et que je ne sais pas le noter (c’est bien la première fois que ça m’arrive). Je conseille cet ouvrage à tous ceux qui pensent que le travail psychanalytique ne relève que de la charlatanerie, ce roman montrant au contraire la puissance du jeu qui se joue sur un divan. Une belle maîtrise de l’écriture pour un premier roman.

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Nous en resterons là

Merci Gleeph, de m’avoir permis de découvrir ce premier roman de Chloé Lambert, à l’histoire bien tournée : ce n’est pas tous les jours que l’on plonge dans les dessous de la relation entre une patiente amochée et son psy.

L’écriture ne souffre d’aucun détour, la narratrice nous livre pêle-mêle ses pensées, à la limite de la froideur factuelle. Dans la tête de sa patiente, l’image du psy évolue, se déforme, on a jamais tout à fait affaire au même homme.

Agréable découverte.
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Nous en resterons là

Un roman pleins d’émotions fortes, des thématiques bouleversantes et importantes en compagnie de la jeune Margot pendant de nombreuses années de sa vie. Des moments parfois dur à lire mais nécessaire. Un esprit totalement torturé. Je ne serais jamais allé de moi même vers un roman comme celui-ci. Je ne m’attendais pas à ça en lisant la quatrième de couverture.

Merci à Gleeph et aux éditions du Rocher pour l’envoi de ce roman.
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Nous en resterons là

Une plongée en enfer !



Cette histoire est une véritable plongée en enfer et l'enfer ici c'est l'esprit de la jeune Margot. Nous la suivons à travers ses séances de psychanalyse. C'est d'ailleurs presque uniquement par ce biais que nous la découvrons et suivons son évolution.

Une lecture éprouvante qui m'a toutefois laissé sur ma faim. De nombreuses questions restent sans réponse. Néanmoins cela n'est peut-être pas très étonnant car notre héroïne ne possède probablement pas toutes les réponses.

Si vous aimez les lectures qui ne laissent pas indifférent foncez !
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Nous en resterons là

A toutes les Margot. C’est un livre qui est intéressant à lire, car il aborde des sujets actuels et qui méritent d’être entendus. Le début et la fin du livre sont percutants et accrocheurs, ils se lisent assez rapidement, cependant le milieu du livre fut un peu plus plat et m’a moins percuté. Merci à Gleeph et aux éditions Rocher de m’avoir permis de lire ce livre et de vivre cette expérience qui est d’être chroniqueur d’un livre.
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Nous en resterons là

Un bouleversant récit d’une inquiétante psychanalyse menée par le Docteur Achille Donnelheur sur Margot, une patiente en proie à des douleurs inexpliquées. Une lecture brutale sur le monde, parfois, choquant, de la psychanalyse/sur l’emprise psychologique !
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