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Critiques de Chris Claremont (169)
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X-Men La fin, Tome 4 : Rêveurs et démons

Le tome 5 de la collection 100% Marvel.

Une nouvelle menace plane sur les X-Men. Cette fois-ci elle est extra-terrestre et elle est mené par sinistre. On cherche à les éliminer tous. C'est baston, baston et encore baston !!! J'ai eu beaucoup de mal à suivre. Cela ressemblait à du grand n'importe quoi. Sans doute un manque de connaissance de l'univers X-Men.

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X-Men - Fall of the Mutants, tome 1

Ce tome contient les épisodes 220 à 227 de la série "Uncanny X-Men" (en abrégé UXM), 340 de "Incredible Hulk", et 55 à 61 de New Mutants, parus en 1987/1988. L'équipe des X-Men se compose de Wolverine, Dazzler (Alison Blair), Longshot, Havok (Alex Summers), Rogue (Anna Marie), et Psylocke (Betsy Braddock). Colossus (Piotr Rasputin) se joint à eux dans les derniers épisodes.



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UNCANNY X-MEN 200 à 227 (scénario de Chris Claremont, dessins de Marc Silvestri pour les épisodes 220 à 222 & 224 à 227, Kerry Gammill pour 223, avec un encrage ou finitions de Dan Green, sauf pour l'épisode 224 encré par Bob Wiacek) - Storm estime qu'elle doit absolument recouvrer ses pouvoirs (perdus dans Lifedeath, en particulier les épisodes 186 & 198) pour assumer pleinement son rôle de chef des X-Men. Elle a donc entrepris de suivre la trace de Forge (Le faiseur, The Maker) pour qu'il construise un dispositif les rétablissant. Elle commence par se rendre à son dernier domicile connu, un gratte-ciel à Dallas où elle trouve Naze, l'ancien mentor de Forge, également shaman. Ensemble ils remontent sa trace dans les montagnes du Grand Canyon.



De leur coté les X-Men séjournent à San Francisco où ils essayent de défendre Madelyne Pryor contre les Maraudeurs (comprenant Sabretooth et Malice possédant le corps de Polaris, c'est-à-dire Lorna Dane, la compagne d'Alex Summers). Ils sont ensuite attaqués par l'équipe gouvernementale Freedom Force (composée de Pyro, Blob, Mystique, Spiral, Avalanche, Crimson Commando, Stonewall, Super Sabre, et Destiny, avec leur agent de liaison Valerie Cooper).



"Fall of Mutants" se compose de 3 histoires distinctes et indépendantes se déroulant concomitamment : celle des X-Men, celle des New Mutants et celle de X-Factor. Le précédent événement de grande ampleur pour les X-Men se trouve dans Mutant massacre (épisodes 210 à 214 d'Uncanny X-men, 9 à 11 de X-Factor, 46 de New Mutants, 373 & 374 de Mighty Thor, 27 de Power Pack, et 238 de Daredevil).



Chris Claremont a bâti son récit en crescendo, sur 2 fils narratifs se rejoignant dans le dernier épisode. Il y a tout d'abord le parcours initiatique d'Ororo, aux cotés de Naze, pour retrouver l'homme qui l'a trahie, et peut-être ses pouvoirs de mutante. Claremont ne s'est pas facilité la tâche dans la mesure où il a désamorcé tout suspense en révélant dès le départ que Naze est posséder par l'Adversaire. Du coup, les dialogues entre Ororo et lui perdent beaucoup d'intérêt, d'autant plus que les manœuvres de Naze pour la manipuler sont infantiles et transparentes du début jusqu'à la fin.



Claremont a bien du mal à expliquer de manière convaincante pourquoi l'Adversaire ne l'élimine pas purement et simplement une fois qu'elle a rempli son office. Le lecteur doit donc supporter des pages d'échanges creux et artificiels (d'autant plus qu'on est encore à une époque où les personnages se parlent à eux-mêmes à haute voix pour commenter leurs actions, en plus des bulles de pensée où ils expriment leurs réflexions). C'est d'autant plus lassant qu'avec ce même mode d'exposition, Claremont avait réussi à capturer les émotions contradictoires d'Ororo se rappelant la perte de ses pouvoirs dans le premier épisode (les réminiscences des événements de "Lifedeath"). Les dessins de Silvestri et Green manquent du souffle, ou de la vitalité qui pourrait transformer les épreuves de Storm en un spectacle réellement tragique.



Les séquences dévolues à l'équipe des X-Men mettent surtout en avant les doutes de Wolverine quant à ses décisions de chef de l'équipe, les sentiments d'inadéquation d'Alison Blair (X-Woman par défaut), et la vaillance de Rogue. Les autres personnages ne disposent que de peu de temps d'exposition. Claremont impressionne toujours par sa capacité à rendre compte de l'évolution de la place des mutants dans la société, au travers du reportage télé, mais aussi des remarques des gens normaux, que ce soit des vacanciers sur la plage, des policiers prêtant main forte aux X-Men, ou même des enfants parlant franchement de leurs idoles mutantes. Se replonger dans ces épisodes, c'est se rappeler que Claremont avait à cœur de rattacher ses superhéros au monde normal. Il n'hésite pas à consacrer 4 pages à Piotr Rasputin dessinant sur un carnet pour faire plaisir à des enfants, une scène qui permet de développer ce personnage, indépendamment de ses superpouvoirs.



Au travers de ces épisodes, Claremont continue également de bâtir la mythologie des mutants, tout en prenant soin de faire évoluer les situations. C'est ainsi que le gouvernement a créé une équipe de repris de justice (Freedom Force) les plaçant ainsi du coté de la loi, alors que les X-Men sont dans l'illégalité. Ororo Munroe essaye de faire évoluer le statut des X-Men pour passer dans la clandestinité, et ainsi offrir une proie moins facile. La composition même de l'équipe atteste d'une volonté de ne pas se cantonner toujours aux mêmes personnages. Par contre l'histoire souffre du défaut principal de Claremont : des intrigues secondaires étirées sans espoir de résolution.



L'exemple le plus flagrant s'incarne en Madelyne Pryor qui est à la remorque de l'équipe pendant toute l'histoire, sans que jamais le lecteur ne comprenne pourquoi, ou qu'elle apporte quelque chose au récit. Enfin c'est l'occasion pour Claremont d'intégrer la mythologie de Captain Britain développée par Alan Moore et Alan Davis dans Siege of Camelot, avec le personnage de Betsy Braddock et celui de Roma.



Le travail de Marc Silvestri et Dan Green sur ces épisodes est représentatif d'une période de transition. Ils s'éloignent déjà des dessins gentillets à destination des enfants ou jeunes adolescents en insufflant plus de dynamisme dans leurs cases, un encrage un peu plus brut, moins rond, moins immédiatement plaisant à l'œil. Par contre la construction des pages reste encore assez sage, à base de cases rectangulaires sagement juxtaposées, sans décomposition de mouvements chorégraphiés, sans pleine page pour en mettre plein la vue. Il est possible de détecter déjà quelques tics propres à Silvestri telles les femmes toujours très cambrées, systématiquement porteuses de talons hauts (alors que chaque dessin met en évidence l'idiotie de telles chaussures en plein champ de bataille).



Globalement ces dessins remplissent leur fonction de montrer ce qui se passe de manière claire et vivante, avec une proportion de décors satisfaisante, même si certains épisodes sont réalisés plus vite que d'autres (silhouettes et visages parfois approximatifs). Au détour d'une action ou d'une autre, Silvestri et Green arrivent même à créer des images mémorables telles le couteau planté au milieu du visage de Dazzler, ou la souffrance de Blob lorsque son postérieur se retrouve embroché sur les griffes de Wolverine.



Cette partie de "Fall of the Mutants" consacrée aux X-Men souffre d'une structure artificielle partagée entre Ororo d'un coté, et l'équipe des X-Men de l'autre, d'une narration explicative à foison, et d'un enjeu peu palpitant. Par contre, elle met en évidence la capacité de Claremont à ne pas se contenter d'un statu quo confortable et répétitif, sa volonté de ne pas perdre de vue la métaphore que sont les X-Men, son ambition d'inscrire ces intrigues dans une narration au long cours pour le meilleur (l'évolution psychologique d'Ororo) comme pour le pire (les intrigues secondaires qui n'en finissent jamais).



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INCREDIBLE HULK 340 (scénario de Peter David, dessins et encrage de Todd McFarlane) - Cet épisode s'intercale entre les épisodes 224 & 225 des UXM. Lors de leur voyage vers Dallas, leur route croise celle de Hulk (version grise). Il s'en suit un face à face entre Hulk et Wolverine, évocation de leur première rencontre dans "Incredible Hulk" 180 & 181 de 1974.



Malgré une séquence introductive un peu plus ambitieuse, il s'avère rapidement que Peter David utilise une narration aussi ampoulée que celle de Claremont et que cet épisode est bien ce dont il a l'air : une excuse pour que Hulk frappe brutalement Wolverine, et que ce dernier le taillade avec ses griffes. Bizarrement Todd McFarlane ne semble pas très inspiré et ses dessins souffrent d'un manque de démesure, d'exagération qui aurait pu apporter le plaisir premier degré d'une bonne baston inventive et brutale. Le tout se laisse lire sans déplaisir, mais sans provoquer d'étonnement ou sans impressionner par son panache.



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NEW MUTANTS 55 à 61 (scénario de Louise Simonson, dessins de Brett Blevins, encrage de Terry Austin, sauf l'épisode 56 dessiné par June Brigman et encré par Austin) - L'équipe se compose de Sam Guthrie (Cannonball), Illyana Rasputin (Magik), Douglas Ramsey (Cypher), Danielle Moonstar (Mirage), et Rahne Sinclair (Wolfsbane). Erik Lehnsherr (Magneto, de son vrai nom Max Eisenhardt) remplit les fonctions de directeur de l'école pour surdoués de Westchester. Roberto da Costa (Sunspot) et Warlock sont momentanément absents, partis batifoler pour former les Fallen Angels. Tout commence par une invitation de Lila Cheney pour la fête de lancement de son nouvel album. Après avoir été drogué, Sam Guthrie libère par inadvertance une sorte d'oiseau anthropoïde (surnommé Bird Brain). Après un affrontement contre les Hellions (les mutants de l'école d'Emma Frost), les New Mutants adoptent Bird Brain, ce qui va les entraîner sur son île d'origine, affronter un généticien fou se surnommant Ani-Mator (le docteur Frederick Animus).



Ces épisodes font suite à New Mutants Classic 7 (épisodes 48 à 54, numéro annuel 4) ; il s'agit des premiers écrits par Louise Simonson qui succède à Chris Claremont. Elle se montre beaucoup moins gauche que lors de sa reprise de la série X-Factor. Le lecteur constate immédiatement qu'elle met à profit son expérience acquise sur Power Pack (équipe d'enfants superhéros crée en 1983) pour donner un ton cohérent aux New Mutants. À la lecture, il s'agit clairement de jeunes adolescents avec des velléités marquées d'indépendance, voire de rébellion contre l'autorité (incarnée par Magneto), mais toujours dépendant d'une forme d'encadrement. Louise Simonson écrit son récit en s'adressant à un lectorat de jeunes adolescents. En particulier, elle met en avant les angoisses des New Mutants, leur comportement fortement dicté par leurs émotions à fleur de peau, et une forme de naïveté dans leurs sentiments, ainsi qu'une partition claire entre le bien et le mal. Dans ce registre d'histoires destinées à un public bien déterminé, elle s'autorise des licences artistiques qui aux yeux d'un adulte relève de facilité scénaristique (degré d'éloignement du réalisme), tout en étant cohérent avec le registre de son récit. Les personnages ont donc tendance à s'emporter, à laisser leurs émotions dicter leur conduite, l'emportant bien souvent sur la raison, ou même sur la discussion.



L'intrigue porte également les stigmates du registre choisi par Louise Simonson : les New Mutants vont porter secours à leur copain Bird Brain (quel nom ! l'équivalent de "cervelle de moineau" en français). Ils vont être confrontés à un savant fou menant des expériences sur les animaux pour créer une armée destinée à effectuer les corvées à la place des humains, avec un discours ahurissant sur l'innocence et la pureté de l'âme, très impressionnant à un jeune âge, un verbiage approximatif pour un adulte. Ce discours défiant l'entendement apparaît encore plus absurde du fait de l'apparence du Docteur Animus. Non seulement son surnom semble provenir d'une série Z (Ani-Mator), mais en plus il est vêtu d'une peau de bête, et affublé de lunettes à verres épais, avec une tête de léopard en guise de couvre-chef et la bave aux lèvres quand il parle, ou plutôt éructe.



Brett Blevins apporte à cette série une forte identité graphique, un peu agressive. D'un coté, il dessine les Nouveaux Mutants comme des adolescents très filiformes, avec une morphologie d'adolescents, ou d'enfant pour Rahne. Il y a donc là une adéquation avec l'approche de Louise Simonson. Il leur donne juste des têtes un tantinet plus grosses que la normale, accentuant par là l'expressivité de leur visage, mais conférant un aspect un peu décalé.



D'un autre coté, l'encrage de Terry Austin (assez différent de celui qu'il réalisait pour Byrne sur UXM), comprend de nombreux petits traits qui rendent chaque surface un peu abrasive. La gestuelle vive et brusque de Bird Brain installe une ambiance désordonnée. La bave aux lèvres d'Ani-Mator fait basculer les visuels dans la série Z parodique. Blevins a également une façon bien à lui de représenter les visages. Il a une propension marquée à agrandir un peu les yeux, et à dessiner des nez effilés, un peu pointus. Par moment cette approche fait penser à celle de Steve Ditko, avec une sensation d'individus entièrement portés par leurs émotions, sans aucun recul. Cela a pour effet d'intensifier chaque réaction émotionnel, et d'être un peu épuisant à la lecture, voire éprouvant et légèrement horrifique. Cette caractéristique devient évidente en comparant les dessins de Blevins à ceux réalisés par June Brigman, plus traditionnels.



Louise Simonson et Brett Blevins réalisent un récit à destination d'un lectorat de jeunes adolescents, à l'exclusion d'autres segments de la population. Il en devient difficile d'apprécier ces aventures un peu infantiles, dans lesquelles les personnages sont la proie de leur émotion, sans capacité de prise de recul. 2 ou 3 étoiles en fonction de la sensibilité du lecteur, et sa tolérance à ce mode de narration.



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Ce tome est complété par Fall of the Mutants 2 qui contient les épisodes 18 à 26 de "X-Factor", 336 & 337 de "Incredible Hulk", 35 de "Power Pack", 252 de "Daredevil", 339 de "Captain America", et 312 de "Fantastic Four".



Le grand événement suivant pour les X-Men se touve dans Inferno : épisodes 33 à 40 de "X-Factor", numéro annuel 4, les épisodes 239 à 243 de "Uncanny X-men", les épisodes 71 à 73 de "New Mutants", les 4 épisodes de la minisérie "X-Terminators".
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The New Mutants Classic, tome 7

Ce tome fait suite à New Mutants classic 6 (New Mutants 41 à 47, New Mutants annual 2 et X-Men annual 10). Il contient les épisodes 48 à 54 et annual 4, parus en 1987. Tous les scénarios sont de Chris Claremont ; il s'agit des derniers qu'il a écrits pour la série, cette dernière étant reprise par Louise Simonson dès l'épisode 55.



Épisode 48 (dessins de Jackson Guice, encrage de P. Craig Russell) - Sunspot (Roberto da Costa), Karma (Xi'an Coy Manh), Magma (Amara Aquila) et Wolfsbane (Rahne Sinclair) se retrouvent dans un futur post apocalyptique (celui de Days of future past) où les Sentinels ont gagné et les mutants sont pourchassés. Épisode 49 (dessins de Bret Blevins, encrage de Val mayerik) - Cypher (Douglas Ramsey), Mirage (Danielle Moonstar), Warlock et Cannonball (Samuel Guthrie) se retrouvent dans un futur où les mutants ont asservi les êtres humains normaux. Épisode 50 (dessins de Jackson Guice, encrage de John Beatty) - Le temps est venu pour Warlock de confronter Magus son père, avec l'aide des autres New Mutants. Épisode 51 (illustrations de Kevin Nowlan) - Il est temps pour les New Mutants de regagner la Terre et l'école de Westchester, mais après une séance expérimentale de psychothérapie dirigée par Charles Xavier.



Annual 4 (dessins d'Alan Davis, encrage de Paul Neary) - Impossible Man est de retour sur Terre et il a traité Warlock de trouillard : un duel homérique s'en suit. Épisode 52 (dessins de Rick Leonardi, encrage de Dan Green) - Magneto et les New Mutants se réhabituent à leurs rôles respectifs de proviseur et d'élèves. Épisodes 53 & 54 (dessins de Rick Leonardi + encrage de Terry Austin pour 53, dessins de Sal Buscema + encrage de Terry Austin pour 54) - Magneto a décidé d'accepter la position de Roi Blanc (White King) au sein du Club Hellfire. Il emmène les New Mutants à la soirée de gala correspondante. Ces derniers défient les Hellions (les jeunes mutants élèves d'Emma Frost) pour une enquête impliquant Viper et Silver Samourai.



Avec les 2 premiers épisodes, Chris Claremont emploie un dispositif narratif qui lui est cher : le voyage dans un futur forcément dystopique. Le résultat n'est pas très convaincant car le retour à l'époque de "Days of future past" sert exclusivement à confronter des New Mutants à d'autres membres de l'équipe plus âgés et plus amers, avec une forte densité de phylactères, sans grande innovation ou tension narrative par rapport aux épisodes des X-Men à la même époque. Le deuxième épisode est encore pire car Claremont augmente encore le volume des bulles, comme s'il craignait que les images soient incapables de transmettre aucune information. En outre son futur, miroir du précédent, est tellement stéréotypé avec les classes dirigeantes dans les hauteurs des beaux gratte-ciels et les classes défavorisées dans les bidons villes au pied que le lecteur s'ennuie ferme dans cette variation peu inspirée du racisme ordinaire et de la lutte des classes pour les nuls.



Il faut donc attendre l'épisode 50 (numéro double) pour que l'histoire globale reprenne ses droits et que l'on ait enfin droit à l'affrontement entre Warlock et Magus. Claremont retrouve son inspiration, la place accordée aux bulles diminue un peu et il y a quelques utilisations inventives de superpouvoirs, avec un beau travail d'équipe. Jackson Guice effectue un travail d'illustrations honnête, avec quelques idées visuelles intéressantes. Il glisse quelques apparitions officieuses d'autres personnages tels que Grimjack ou les Micronauts.



Le numéro 51 fait figure d'extraterrestre dans cette succession d'épisode. Les illustrations de Kevin Nowlan marient un style simpliste et expressionniste (éloigné des conventions des superhéros), avec une mise en scène des relations entre Xavier et ses anciens élèves, pour un épisode qui sort de l'ordinaire.



À nouveau le numéro annuel sert de défouloir sur un scénario, cette fois-ci, très mince. Alan Davis a la responsabilité de rendre rigolotes les différentes formes de confrontations entre Impossible Man et Warlock à base de transformations improbables. Le résultat est gentillet et prête à sourire, très bon enfant.



L'épisode 52 s'avère être l'un des plus réussi avec Claremont qui analyse l'impact du massacre perpétré par les Marauders sur les New Mutants et sur Magneto, alors responsable de l'école de Westchester. Les dessins de Rick Leonardi disposent de suffisamment de personnalité pour rendre cet épisode très intéressant. Claremont ne se prive pas de faire de la publicité pour Fallen Angels qui accapare 2 nouveaux mutants (Sunspot et Warlock). L'épisode commence par un combat dans la Danger Room pour atteindre le quota de pages d'action, et le reste de l'épisode permet au lecteur de faire le point avec l'état d'esprit de chaque personnage.



Les épisodes 53 et 54 proposent un véritable scénario avec une rivalité entre les 2 équipes de jeunes mutants. Le retour de Sal Buscema aux dessins pour le deuxième épisode tire les illustrations vers le bas.



Ce tome clôt les histoires des New Mutants racontées par Chris Claremont. La valse des dessinateurs empêche ce tome de disposer d'une unité graphique. Il y a un épisode expérimental (51, avec Kevin Nowlan), un épisode très sucré (annual 4, par Alan Davis) et un épisode très intimiste (52). Chris Claremont oscille entre le verbiage insupportable et faire avancer cahin-caha le destin des New Mutants.
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The New Mutants Classic, tome 6

Ce tome fait suite à New Mutants Classic 5 (New Mutants 35 à 40, New Mutants Special Edition et Uncanny X-Men Annual 9). Le présent tome contient New Mutants 41 à 47, New Mutants annual 2 et X-Men annual 10, parus en 1986/1987. Tous les scénarios sont de Chris Claremont.



New Mutants 41 (mise en page de Jackson Guice, finitions de Terry Austin) - Danielle Moonstar (Mirage) rentre passer quelques jours chez ses parents. Ces derniers sont sortis pour effectuer des préparatifs conservatoires, en vue de l'arrivée imminente d'une tempête de neige. Moonstar fait des emplettes dans le centre commercial du coin et se fait harceler par Pat, un ancien copain devenu raciste envers les indiens.



New Mutants 42 (mise en page de Jackson Guice, finitions de Kyle Baker) -Samuel Guthrie rentre passer quelques jours chez ses parents (sa mère en fait, car son père est décédé). Ce retour provoque un vif malaise chez son frère. En outre Sam a prévu de présenter Lila Cheney (une chanteuse de rock capable de se téléporter sur des distances stellaires) à sa mère.



New Mutants 43 (dessins de Steve Purcell, encrage de Whilce Portaccio) - Les New Mutants sont de retour à l'école de Westechester et découvrent ce qui est arrivé à Tom Corsi et Sharon Friedlander. Ils décident de les venger.



New Mutants 44 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Sur l'île de Muir, David Haller est victime d'une rechute. Les New Mutants interviennent.



New Mutants annual 2 (illustrations d'Alan Davis) - Bettsy Braddock est arrivée à l'école de Westchester et Mojo enrôle de force les New Mutants dans les Wildways. Il ne reste plus que Douglas Ramsey et Warlock pour les délivrer.



X-Men annual 10 (dessins d'Art Adams, encrage de Terry Austin) - Longshot arrive à l'école de Westchester et Mojo enrôle de force les X-Men en les ramenant à l'état d'enfants. Il ne reste plus que les New Mutants pour les délivrer.



New Mutants 45 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Les New Mutants sont invités à une soirée organisées dans un autre lycée. Kitty Pride y fait la connaissance de Larry Bodine, un adolescent agréable, mais mal dans sa peau.



New Mutants 46 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Les X-Men sont de retour à l'école de Westchester et ils ramènent de nombreux blessés : des Morlocks victimes des Marauders au cours du Mutant Massacre.



New Mutants 47 (dessins de Jackson Guice, encrage de Kyle Baker) -Magus (le papa de Warlock) a fini par arriver sur terre pour tuer sa progéniture.



La lecture de ce tome permet de goûter à l'essence de Chris Claremont. Toutes les spécificités narratives énervantes ou fatigantes sont présentes : phylactères très copieux, bulles de pensée omniprésente. Le premier épisode peut à ce titre constituer une épreuve insurmontable avec les nombreux rappels de qui est Danielle Moonstar, quels sont ses pouvoirs, et son tiraillement entre sa nature de mutant, son origine cheyenne et son pouvoir de valkyrie (elle voit la personnification de la Mort planer au dessus de ceux qui vont bientôt mourir). Mais cette approche un peu pataude de l'introspection finit par aboutir à une personnification efficace de Danielle, à une mise en évidence de ses difficultés d'individu tiraillé entre ses différentes composantes, à la prise de conscience douloureuse de l'inéluctabilité de la mort et de l'importance du moment présent.



Dans ce registre, Claremont réussit une histoire exceptionnelle avec l'épisode 45 et la tragédie de Larry Bodine. Non seulement il propose une approche renouvelée du rejet de l'autre (le thème fondamental des mutants), mais en plus il sait recréer les incertitudes spécifiques de l'adolescence et les mécanismes ordinaires d'ostracisation. Seules 2 pages mettent en avant les superpouvoirs des mutants lors d'une séance d'entraînement en Danger Room. Les superhéros n'ont jamais été autant des individus, des êtres humains complexes.



À l'autre extrémité du talent de Claremont, il y a les 2 numéros annuels qui débordent d'inventivité pour une aventure délirante qui elle aussi véhicule des réflexions sur les médias et la conception de la responsabilité par les adolescents. Claremont manie les superpouvoirs et les personnages les plus délirants possibles avec cette classe dirigeante dépourvue de colonne vertébrale, car seuls les esclaves en ont besoin. Il n'oublie pas ses personnages, en particulier en mettant en avant celui qui n'a aucun pouvoir offensif : Doug Ramsey (Cypher). En outre ces 2 épisodes bénéficient des dessins tout en rondeurs d'Alan Davis pour le premier et de la minutie juvénile d'Art Adams pour le second. Même pour un lecteur blasé comme moi, les X-Babies sont mignons tout plein et craquants.



Le travail de Steve Purcell pour l'épisode 43 n'est pas très joli, ni très détaillé, mais suffisant pour raconter l'histoire. Pour le reste l'alliance entre les dessins de Jackson Guice (encore débutant à l'époque) et l'encrage léger et sophistiqué de Kyle Baker aboutit à des illustrations parfois légères en décors, et très nuancées en termes d'expression des visages. Alors que Guice a du mal à dessiner des postures crédibles quand il s'encre lui-même (voir les premiers épisodes de X-Factor), Kyle Baker assouplit les raideurs, rend plausibles les tenues vestimentaires et les décors naturels ou urbains. Baker débute également et il n'a pas encore choisi de caricaturer les visages. Chaque personnage gagne en humanité et en présence ordinaire. Les New Mutants sont de vrais individus dont le comportement se rapproche de vrais adolescents. Cette orientation graphique n'empêche par Guice et Baker d'insérer des visuels marquants lors des combats ou des utilisations de superpouvoirs : l'énergie émise lorsque que Cannonball vole, les formes inventives et drôles que prend Warlock, Brightwind (le cheval ailé de Mirage) en plein vol, l'épée particulière de Magik, etc.



J'ai pris un très grand plaisir à relire ces épisodes qui portent la marque de la narration de leur époque, mais aussi la marque d'un auteur qui mène cette équipe de second ordre comme il l'entend. Il s'affranchit du cahier des charges de superhéros habituels en racontant des histoires humaines, ou au contraire il embrasse tous les éléments les plus loufoques des héros en collants avec le slip par dessus pour inventer des évasions imaginaires rocambolesques. À chaque épisode, l'humain prime sur le reste avec des nuances inattendues, un humanisme affirmé et une ouverture à l'autre et à la différence.
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The New Mutants Classic, tome 4

Ce tome fait suite à The New Mutants Classic 3 (épisodes 18 à 25 + Annual 1). Il contient les épisodes 26 à 34 de la série des New Mutants (publiés en 1985).



Épisodes 26 à 28 ("Legion", illustrations de Bill Sienkiewicz) - Moira McTaggert accueille Charles Xavier, Sean Cassidy, Danielle Moonstar, Rahne Sinclair, Douglas Ramsey et Warlock sur l'île de Muir. Elle a demandé à Charles Xavier de venir l'aider à traiter un malade assez particulier puisqu'il s'agit du fils de Gabrielle Haller, une ancienne patiente de Xavier. Il découvre rapidement que David Charles Haller est un mutant télépathe, capable de télékinésie et de pyrokinésie ; mais il est plongé dans un profond coma depuis des années. C'est parti pour une dangereuse expédition télépathique dans l'esprit de David Haller, surnommé Legion. Pendant ce temps là, Manuel Alfonso Rodrigo de la Rocha (Empath), essaye de regagner les bonnes grâces d'Emma Frost, la responsable des Hellions, l'équipe concurrente des New Mutants. Et Erik Lehnsher compte fleurette à Aleytys Forrester, l'ancienne amoureuse de Scott Summers.



Chris Claremont continue dans le même style narratif que dans le tome précédent avec beaucoup de bulles. Certaines servent à répéter inlassablement en début d'épisode les péripéties précédents, d'autres rappellent la personnalité des uns et des autres, et certaines évoquent jusqu'à plus soif des événements s'étant produits dans d'autres séries telles que celle des X-Men, ou le crossover du moment Secret Wars II. Cette narration est vraiment pesante à la lecture quand le lecteur se retrouve face à des phrases qu'il a déjà lues trois fois dans les épisodes précédents, ou face à des rappels d'histoires très obscures (je pense en particulier à la minisérie "Beauty and Beast" d'Ann Nocenti qui racontait le flirt entre Allison Blaire et Hank McCoy, ou à la Graphic Novel Dazzler : The Movie, toutes les 2 rééditées dans Essential Dazzler 2).



Mais en faisant l'effort de passer outre ce style de narration, cette première recèle une bonne histoire avec la première apparition de David Haller, et la mise en scène d'un terroriste arabe à la fois simple et moins bête que ce que le début laisse craindre. Par contre, certains adultes commencent à se comporter comme des adolescents (je pense en particulier aux cachoteries de Gabrielle Haller).



Épisodes 29 à 31 (illustrations de Bill Sienkiewicz) - Sunspot (Roberto da Costa) et Magma (Amara Aquila) ont été enlevés pour devenir gladiateurs dans une arène clandestine. Cannonball, Magik, Dazzler, Rachel Summers et Kitty Pryde essayent de retrouver leur trace. Il se trouve que le responsable de leur enlèvement et de leur recrutement leur fait un odieux chantage et est une vieille connaissance des New Mutants.



Chris Claremont continue de taquiner gentiment Dave Sim (qui l'avait fait apparaître dans Cerebus, sous le nom du professeur Charles X. Claremont) en le caricaturant sous la forme de S'ym, le démon familier d'Illyana. Pour le reste, il alterne quelques moments intéressants de développement des personnages, avec des dilemmes moraux exacerbés, et pas toujours passionnants. Il faut dire qu'il est également dans l'obligation d'intégrer une brève apparition du Beyonder, complètement artificielle. Dans les curiosités, l'épisode 29 contient la première apparition de Guido Carosella (futur Strong Guy dans le groupe X-Factor) et cette histoire comprend le retour de Karma (Xi'an "Shan" Coy Manh).



Donc le lecteur plonge dans une histoire un peu poussive faisant appel à beaucoup de références puisées dans les épisodes précédents mais aussi dans d'autres séries. Mais ce qui m'avait attiré dans ce tome était l'identité de l'illustrateur des épisodes 26 à 31 : Bill Sienkiewicz. Au premier abord, tout va bien : j'ai retrouvé son encrage particulier et une forte propension d'angles dans les visages. Par contre, il faut croire que suite aux épisodes du tome précédent son éditeur lui a demandé de se calmer sur la composition des pages et le recours au symbolisme. La mise en page est revenue à des cases rectangulaires très sages, avec de trop rares exceptions (superbe page 22 où le corps de Legion coupe les cases en deux, l'étonnante chambre à coucher de Lila Cheney page 92, le gros monstre dans l'arène page 192 et l'apparence de Karma). Mais c'est trop peu, et bien en dessous de la débauche graphique indomptable des numéros d'avant.



Épisodes 32 à 33 (illustrations de Steve Leialoha) - Deuxième round pour arracher Magma et Sunspot à l'emprise de Karma et de ses gladiateurs. Cette fois-ci l'équipe de sauvetage se compose de Moonstar, Cannonball, Wolfsbane, Cypher, Magik et Warlock. Une partie de l'équipe est projeté dans un futur alternatif où ses membres bénéficient de l'aide d'Ororo.



Il faut un peu de temps pour s'adapter au style de Leialoha dans ces épisodes. Il subsiste une forte influence de Steve Ditko dans sa façon de représenter les individus. Les arrières plans sont d'une qualité très inégale, avec parfois des conceptions infantiles qui jurent avec le reste. Et j'ai eu l'impression que Leialoha avait du mal à choisir un style bien fixe car il alterne des visages bien travaillés (celui d'Ororo à plusieurs reprises) avec d'autres qui pourraient n'être que des esquisses très rapides. De la même manière, il a bien du mal à savoir quoi faire de l'apparence de Warlock qui oscille entre un personnage de dessin animé destiné à un très jeune âge, et une grosse masse informe noire sans attribut.



Chris Claremont achève son histoire avec Karma et ses combats clandestins en baladant les mutants d'un endroit à l'autre grâce à une grosse ficelle difficile à accepter. Illyana Rasputina a la capacité de se téléporter d'un endroit à un autre avec des passagers. Pour cela, elle transite par un lieu intermédiaire qualifié de Limbes. Mais comme elle maîtrise mal ce pouvoir, il peut arriver qu'un saut dans l'espace s'accompagne d'un saut dans le temps. Et Claremont décide tranquillement s'il y a déplacement dans le temps en fonction de ce qui l'arrange. C'est à dire qu'Illyana explique bien au lecteur le danger qu'il a à utiliser son pouvoir, mais dès la deuxième moitié de cet épisode elle se téléporte autant que faire se peut sans se préoccuper de ces mêmes dangers.



Donc malgré l'intérêt historique de ces aventures, je dois reconnaître que je ne les ai pas trouvés palpitantes. Claremont utilise des raccourcis scénaristiques peu crédibles, sa logorrhée reprend le dessus et il confond exagérations des sentiments, avec développement des personnages. Les illustrations de Sienkiewicz sont satisfaisantes, mais elles rentrent dans le rang de la production traditionnelle et celles de Leialoha sont intéressantes mais inconsistantes.



Marvel continue de rééditer les aventures des nouveaux mutants avec New Mutants Classic 5 qui contient les épisodes 35 à 40 le numéro Special Edition et Annual 9 de Uncanny X-Men (2 épisodes dessinés par Art Adams, également réédités en format Deluxe dans The Asgardian Wars).
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The New Mutants Classic, tome 3

Ce tome comprend les épisodes 18 à 25, ainsi que le numéro annuel 1, initialement publié en 1984 et 1985.



Épisodes 18 à 20 (Histoire également connue sous le nom de "Demon Bear saga") - Une rouquine (à l'époque son identité était inconnue) traîne à l'extérieur de l'enceinte de l'école de Westchester. Dans sa mémoire, elle a gardé l'image du professeur X abattu par plusieurs balles dans son fauteuil roulant. Danielle Moonstar a décidé d'affronter l'ours qui hante ses nuits. Elle termine à l'hôpital et ce démon prend pied dans la réalité et s'en prend à ses camarades.



Épisode 21 - Charles Xavier a autorisé ses nouveaux étudiants à organiser une pyjama partie dans l'école, avec des adolescents de l'extérieur. Il s'agit d'une soirée réservée aux filles. C'est le soir que choisit un extraterrestre pour atterrir à proximité de l'école.



Annual 1 (illustrations de Bob McLeod) - Roberto da Costa a obtenu des places pour aller assister à un concert de Lila Cheney. Il invite l'ensemble des New Mutants. Mais un extraterrestre semble en vouloir à la rock star et ils se retrouvent sur une autre planète. C'est un épisode sans prétention, une aventure avec une dimension spatiale et un ton assez léger, et des illustrations faciles à lire et à regarder.



Épisodes 22 à 25 - Roberto da Costa et Rahne Sinclair ne sont plus tout à fait eux-mêmes ; ils ont des réactions violentes disproportionnées et ils fuguent sans s'en rendre compte. Il semblerait que leurs agissements soient liés à leur rencontre un an auparavant avec Tyrone Johnson (Cloak) et Tandy Bowen (Dagger). Pendant ce temps là, Magneto se remet petit à petit de la destruction de son astéroïde en compagnie de Lee Forrester (une ex-compagne de Scott Summers). Le père de Roberto da Costa est intronisé dans le cercle intérieur du club Hellfire, en même temps que Selene. Warlock vit dans la peur que son père ne le retrouve sur terre. Illyana s'interroge sur la véritable nature de son armure. Et les fiches du docteur Moira McTaggert mentionne l'existence de David Charles Haller.



En décembre 1982, Marvel Comics saute le pas et commande la création d'une nouvelle équipe de X-Men à Chris Claremont. Pour la première fois, il existe 2 équipes simultanément, dans 2 séries différentes. En mars 1983, sort le premier numéro de la nouvelle série mettant en scène ces nouveaux mutants. Claremont a choisi de mêler l'aspect jeunes débutants de la première mouture des X-Men (Cyclops, Angel, Beast, Iceman et Marvel Girl) avec le coté cosmopolite de la deuxième mouture de l'équipe (celle avec Storm, Wolverine, Colossus, etc.). Mais cette équipe se heurte à un lectorat qui a passé l'âge des jeunes adolescents soumis à une figure paternelle ; donc Claremont doit montrer que ses nouveaux mutants sont déjà de jeunes adultes en racontant des histoires plus sombres. Ann Nocenti (éditrice de la série) a l'idée et le culot de désigner Bill Sienkiewicz comme illustrateur. La rupture de ton est brutale par rapport aux dessins gentils de Bob McLeod, ou très habituels de Sal Buscema.



Dès la première page, Danielle Moonstar est terrorisée dans son lit sous les couvertures et l'image d'un ours apparaît sur les motifs de la courtepointe. 3 pages plus loin, la rouquine se rappelle la mise à mort de Charles Xavier et Sienkiewicz se lâche sur une case de la largeur de la double page qui lui permet de figurer l'impact des balles de manière magistrale et marquante pour le lecteur, une image impossible à oublier et qui appartient à un registre adulte (malgré l'absence de sang ou de tripailles).



Ce tome reproduit la postface de Sienkiewcz écrite pour la première réédition de "Demon Bear saga". Il explique que lors de la première parution les lecteurs regrettaient qu'il ait changé de style depuis Moon Knight. Il répond en indiquant qu'il avait déjà décidé de ne pas se répéter en continuant d'émuler le style de Neal Adams. Il délaisse les courbes harmonieuses pour leur préférer les lignes brisés et les angles agressifs. Il délaisse les silhouettes musculeuses au profit de corps aux proportions plus normales. Il augmente la densité de ses encrages en transformant certains à-plats en zones géométriques glissant subrepticement vers l'abstraction. L'apparence de Warlock synthétise parfaitement ce parti pris graphique. Il s'agit d'un personnage essentiellement dessiné en négatif (quelques lignes jaunes dans une masse noire) capable de changer de forme à volonté et de générer des excroissances sans rapport avec des objets réels.



Ce mode d'illustrations fonctionne à merveille pendant les 5 premiers épisodes, avec des mentions spéciales aux apparitions de l'ours démon, de Warlock et du monde à la manière de Walt Disney. Pour les 3 derniers épisodes, les manifestations de Cloak et Dagger exsudent une aura surnaturelle envoutante. Mais Sienkiewicz reste tributaire du scénario, et ce n'est pas toujours la fête.



Le mot d'ordre pour ces épisodes est de prouver au lecteur que les New Mutants ne sont plus des bébés. La première histoire atteint cet objectif : Danielle Moonstar doit confronter un esprit qui la poursuit depuis des années et elle finit à l'hôpital en soin intensif. Évidemment, Claremont n'y va pas avec le dos de la cuillère pour l'angoisse des adolescents, leurs incertitudes, leur manque de confiance en eux et dans les adultes. Tout y est, mais Claremont positionne ses personnages à la frontière de la vie adulte, et non plus au sortir de l'enfance (sauf peut-être pour Rahne).



Les choses se gâtent à partir de l'épisode 23. Claremont a décidé d'effectuer un plongeon en apnée dans une continuité filandreuse. Il va repêcher 2 personnages (Cloak & Dagger) créés par Bill Mantlo et il évoque à longueur d'épisode des faits s'étant déroulés dans d'autres séries (dont Marvel team-up). Il se lâche dans les dialogues fleuves, les atermoiements des héros, les monologues geignards et nombrilistes. Le conflit est résolu au cours d'un long échange entre Cloak et Charles Xavier, absolument imbuvable (j'ai failli abandonner en route et j'ai eu du mal à finir le dernier épisode). Il faut avouer que déjà à cette époque les tics narratifs de Claremont sont marqués : bulles de pensée copieuses, personnages en proie au doute systématique, rappels et redites systématiques en début de chaque épisode, hésitations interminables et intrigues secondaires étirées sur plusieurs numéros au-delà du raisonnable. Par exemple, Warlock avec son papa aux trousse font leur première apparition dans l'épisode 18 (août 1984), mais ce n'est que dans l'épisode 47 (janvier 1987), soit 2 ans et demi plus tard que les lecteurs pourront assister à la confrontation.



Mais au final, ces aventures se lisent facilement (sauf la dernière) et brillent de mille feux grâce au talent de Bill Sienkiewicz. Les personnages sont encore assez neufs (Cannonball, Sunspot, Wolfsbane, Mirage, Magm, Magik et Warlock) et donc en pleine évolution, ce qui augmente le dynamisme des histoires. Claremont et Sienkiewicz font encore un bout de chemin ensemble dans la majeure partie de The New Mutants Classic 4 (épisodes 26 à 34).
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X-Men : Ghosts

Ce tome contient les épisodes 199 à 209 de la série Uncanny X-Men (en abrégé UXM), ainsi que le numéro annuel 10, initialement parus en 1985/1986. Tous les scénarios sont de Chris Claremont. John Romita junior dessine les épisodes 199 & 200 (encrés par Dan Green), 202 & 203 (encrés par Al Williamson), et les épisodes 206 à 209 (encrés par Dan Green, sauf 209 par Philip Craig Russel). Rick Leonardi dessine l'épisode 201, encré par Whilce Portacio. June Brigman dessine l'épisode 204 (encré par Whilce Portacio). Barry Windsor Smith dessine, encre et met en couleurs l'épisode 205. Le numéro annuel est dessiné par Art Adams et encré par Terry Austin.



Épisode 199 - Rachel Summers se rend dans la demeure d'Elaine et John Grey pour se recueillir devant le globe holographique à la mémoire de Jean Grey, cadeau des Shi'ar. Épisode 200 - Erik Lehnsherr (Magneto) accepte de répondre de ses crimes devant une cour de justice internationale, se réunissant dans le Palais de Justice à Paris en France. Épisode 201 - Storm et Cyclops s'affrontent pour savoir qui sera le chef des X-Men. Épisodes 202 & 203 - Rachel Summers affronte le Beyonder (dans le cadre de l'omni-crossover Secret Wars II) qui lui a cédé assez de pouvoirs pour qu'elle puisse l'éliminer. Épisode 204 - Et pendant ce temps là, Nightcrawler sauve une demoiselle en péril (Judith Rassendyl) dans le parc d'attractions mortelles d'Arcade. Épisode 205 - Wolverine affronte Lady Deathstrike sous la neige, avec l'aide de Kathie Power, la très jeune superhéroïne Energizer membre de Power Pack. Épisodes 206 à 209 - Après avoir affronté pour la première fois Freedom Force à San Francisco (avec l'aide de Jessica Drew), les X-Men reviennent à New York et affronte la sentinelle Nimrod et le club Hellfire. Numéro annuel 10 - Les X-Men régressent à un âge infantile du fait des agissements de Mojo ; les New Mutants leur viennent en aide.



Voilà un tome copieux, 320 pages de bandes dessinées (plus des couvertures annexes de rééditions dont Cyclops dessiné par Dave Sim, le créateur de Cerebus), couvrant 11 épisodes et 1 annuel, soit presqu'un an de la série X-Men sur laquelle Chris Claremont s'est installé en 1975 (à partir de l'épisode 94) et qu'il quittera en 1991. Avec cette épaisse tranche de continuité, le lecteur observe plusieurs des caractéristiques propres à cet auteur.



La lecture en recueil produit une impression de récit décousu qui saute d'une intrigue à l'autre, et d'un personnage à l'autre, sans parler de la participation au crossover "Secret Wars II". Alors que l'épisode 199 est consacré à Rachel Summers et ses difficultés d'intégration à une époque qui n'est pas la sienne, dans une réalité qui n'est pas la sienne (elle vient du futur de la Terre 811, et a abouti dans le présent de la Terre 616), l'épisode suivant suit le procès de Magneto. On passe par un épisode consacré à Nightcrawler en solo, un autre à Wolverine en solo, pour revenir à Rachel Summers. Les intrigues secondaires entremêlées s'étirent sans espoir de résolution que ce soit le sort de Rachel Summers apparue pour la première fois dans Days of future past, arrivée dans le présent dans New Mutants classic 3 et sortie de la série UXM pour réapparaître dans Excalibur. Claremont conçoit ses séries comme un tout, charge au lecteur de suivre les personnages de l'une à l'autre, et prendre son mal en patience. Dans le même ordre d'idée, ce tome comprend l'accouchement de Madelyne Prior qui donne naissance à un petit Nathan. Il faudra attendre plusieurs mois pour connaître son prénom et son devenir (sans parler du couple formé par les parents). Ne parlons pas d'Amanda Sefton, ou du devenir de Spiral.



Ce recueil fait également prendre conscience que Chris Claremont envisage sa narration sur le long terme, tirant pleinement profit de son caractère périodique et sans fin. Pour lui, il n'y a pas de petits personnages, tous sont susceptibles d'avoir une scène ou un épisode dans lequel ils puissent briller. Cela va des X-Men de premier plan, aux personnages récupérés dans d'autres séries, comme David Ishima, Lindsay McCabe, et Sabrina Morrel en provenance de la série "Spider Woman", à Sir James Jasper (en provenance de Siege of Camelot, les épisodes de Captain Britain écrits par Alan Moore) et Betsy Braddock (sœur de Captain Britain), en passant par les Starjammers et Lilandra Neramani. Pour le lecteur régulier, il s'immerge dans un univers fictif complexe et très développé, avec des personnages de tous horizons, pour un imaginaire très riche. Pour un lecteur occasionnel, il bénéficie du mode de narration qui rappelle dans chaque épisode qui est qui, ce qui attise sa curiosité.



Ces épisodes attestent aussi de la volonté de Claremont de ne pas s'enfermer dans un statu quo confortable, dans un immobilisme sécurisant. Il fait évoluer ses personnages, soit rapidement (Rachel Summers), soit petit à petit au fil des épreuves. Il fait évoluer la constitution de l'équipe en intégrant des personnages inattendus : Longshot ou Betsy Braddock. Il bouscule le statu quo en faisant passer une équipe de supercriminels, au statut d'agents gouvernementaux en échange de pardon, à condition qu'ils acceptent un code de conduite moral (pas de meurtre, protéger les civils avant tout, etc.). Bien sûr certains changements et certaines variations sont plus réussis que d'autres. Il n'est pas sûr que l'univers des X-Men avait besoin d'un nouveau modèle de Sentinel (Nimrod) et qu'en prime le combat contre ce dernier se termine à nouveau en queue de poisson.



La narration au long cours offre également la possibilité à Claremont de creuser ses thèmes de prédilection, de les aborder sous des angles différents. Les mutants constituent une métaphore de l'altérité et des minorités dans la société. Avec le procès de Magneto, Claremont aborde la question sous un nouvel angle, aussi pertinent que sophistiqué. Il mêle racisme contre les mutants, avec crimes de guerre, et héritage de la Shoah, sans oublier les convictions religieuses des personnages (à commencer par Kitty Pride). Au lieu de polariser son récit sur un discours moralisateur, Claremont fait l'effort de faire ressortir la complexité de la situation, dans un imbroglio international où plusieurs factions ont raison, sans qu'il soit pourtant possible de cautionner aveuglément le recours à la violence. Il augmente la dimension de la réflexion en montrant la volonté des personnages de supporter la responsabilité des conséquences des actes qu'ils ont commis. Enfin il s'avère particulièrement malin puisqu'il se sert d'un point de continuité obscur (Magneto revenu au stade de nourrisson dans Essential Defenders 2) pour rendre son cas plus complexe. Il peut même opposer le message de tolérance à la réalité des actions de Wolverine pour en faire ressortir leurs contradictions.



Enfin Claremont profite de l'assurance de raconter son histoire sur des mois, pour aussi réaliser des histoires complètes en elles mêmes comme celle consacrée à Nightcrawler, ou celle à Wolverine. Pour le lecteur achetant ces fascicules mensuellement, cela pouvait s'avérer frustrant de voir que la suite de l'histoire qu'il attendait était ainsi différée. Comme il en avait pris l'habitude sur les 2 dernières années, Claremont se sert du numéro annuel pour raconter une aventure plus légère, plus drôle.



John Romita junior (en abrégé JRjr) illustre 8 épisodes, dans un style vivant et efficace, réussissant à caser tous les personnages sans jamais donner l'impression de cases surpeuplées. Dan Green réalise l'encrage (et parfois la finition des dessins) en privilégiant les textures et la lisibilité des expressions, plutôt qu'un peaufinage pour faire joli. Par rapport à des comics plus récents, la densité et l'omniprésence des décors est impressionnante, ce qui participe à un bon niveau d'immersion du lecteur dans l'environnement des personnages. JRjr teste parfois d'autres modes de rendus pour des éléments spécifiques. Ainsi il choisit une apparence dépouillée pour rendre compte de la puissance de Rachel Summers investie du pouvoir du Phénix. L'encrage d'Al Williamson est plus fin, plus travaillé ; l'encrage de Russell joue plus sur le détourage des formes. Par comparaison l'épisode dessiné par Leonardi est plus quelconque, plus maniéré, et celui dessiné par Brigman franchement fade.



En termes de spectacle visuel, Art Adams donne une apparence mignonne à croquer à ces versions enfantines des X-Men. Malgré le scénario un peu léger, impossible de résister à la fraîcheur du spectacle, aux nouveaux costumes, et à ces enfants mutins. Il avait déjà illustré la deuxième partie de The Asgardian wars. Le sommet graphique est atteint avec l'épisode 205, et les illustrations exquises de Barry Windsor Smith. Il réussit à transformer cet épisode de combat en un ballet féerique sous la neige, légèrement claustrophobe du fait du manque de visibilité, la sauvagerie de Wolverine ressortant dans toute sa noblesse.



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Si vous êtes fans des X-Men, ce recueil recèle des pépites et une étonnante richesse (tant pour les personnages que pour les thèmes), ainsi que des moments clefs de l'histoire de l'équipe (Magneto changeant de camp, la naissance de Nathan, le retour de la force Phénix...), avec des images un peu datées pour les couleurs, mais très vivantes. Il faut le temps de se faire à la narration appuyée de Claremont qui insuffle un rythme de lecture un peu ralenti, le temps de tout lire, mais très attaché aux personnages. Si vous cherchez un tome pour découvrir cette équipe, il est possible que vous soyez séduit par la richesse de cet univers, mais aussi décontenancé par cette narration qui papillonne, et qui fait appel à de nombreux éléments de continuité. Les épisodes suivantes (210 à 214) sont incorporés dans Mutant massacre.
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Marvel Masterworks - The Uncanny X-Men, tom..

Ce tome fait suite à Marvel Masterworks : Uncanny X-Men 3 (épisodes 111 à 121). Il contient les épisodes 122 à 131 et le numéro annuel 3, parus en 1979/1980. Tous les épisodes sont réalisés par Chris Claremont (scénario et dialogue), John Byrne (dessins, et parfois participation au scénario) et Terry Austin (encrage et parfois détails supplémentaires dans les cases), exception fait du numéro annuel.



Épisodes 122 à 124 "Murderworld" - Scott Summers (Cyclops), Logan (Wolverine), Piotr Rasputine (Colossus), Ororo Munroe (Storm), Sean Cassidy (Banshee) et Kurt Wagner (Nightcrawler) continuent de remettre en service les systèmes de l'école de Westchester, sans savoir que Jean Grey et Hank McCoy ont survécu. Lors d'une soirée passée à New York où chacun vaque à ses affaires privées, ils sont capturés un à un par Arcade, l'assassin qui exécute ses victimes dans un parc à thème (apparu pour la première fois dans Marvel Team-up par Claremont & Byrne).



Épisode annuel 3 (scénario de Chris Claremont, dessins de George Perez, encrage de Terry Austin) - Arkon (un ancien ennemi des Avengers) revient sur Terre (en provenance de sa dimension d'origine) pour demander l'aide de Thor. Comme celui-ci est indisponible, il enlève Storm et l'emmène dans son monde. Les X-Men le poursuivent pour sauver leur collègue.



Épisodes 125 à 128 "Mutant X" - Sur l'île de Muir (en Écosse), Moira McTaggert continue de tester les capacités physiques de Jean Grey et elle découvre que son niveau de pouvoir est sans commune mesure à ce qu'il était avant son accident dans la navette spatiale. Elle découvre également que le terrible Mutant X s'est échappé de sa cellule. À Westchester, Hank McCoy vient vérifier l'état de l'école et découvre que les X-Men sont vivants. Scott Summers téléphone à Muir Island. Lorna Dane (Polaris, la femme d'Alex Summers, le frère de Scott) décroche, prend connaissance de l'identité de l'interlocuteur et pousse un cri d'effroi alors qu'elle est attaquée par le mutant X. C'est l'amorce de l'affrontement entre les X-Men et Proteus.



Épisodes 129 à 131 "Kitty Pryde & Dazzler" - Tous les membres des X-Men sont réunis ; ils rentrent à Westchester, sauf Sean Cassidy qui a décidé de rester à l'île de Muir avec Moira. Ils ont la surprise de retrouver Charles Xavier à l'école. Xavier reprend l'école en main et scinde ses X-Men en 2 groupes pour prendre contact avec 2 nouveaux mutants détectés par Cerebro : Kitty Pryde et Alison Blair. Mais Emma Frost a déjà contacté les parents de Kitty.



Ça y est : Claremont, Byrne et Austin sont à fond. Claremont alterne les moments de détente à base de supercriminels purement comics (dramatisation exagérée, apparence ridicule, mode d'attaque débile et inefficacité maximale, oui je pense à Arcade, mais la fierté mal placée d'Arkon vaut également son pesant de cacahuètes), avec des histoires plus subtiles, tout en gardant une bonne dose de superpouvoirs. Il est sûr qu'Arcade appartient à l'âge précédent des comics quand les superméchants inventaient des plans débiles pour essayer de venir à bout de leurs ennemis. Il est sûr aussi que Byrne traite ce scénario au premier degré et qu'il est difficile de résister au kitch de ce simulacre d'inspecteur de KGB venant faire subir un lavage de cerveau à Colossus.



Pour cette première partie, Claremont utilise à plein la licence artistique propre aux comics qui permet d'abandonner toute apparence de réalisme pour créer un monde ludique à la logique un peu infantile. Et pourtant je suis émerveillé comme un enfant devant cette situation délirante. En faisant abstraction des inserts de texte de Claremont, il devient évident que Byrne possède une maîtrise impressionnante car ladite séquence peut se lire indépendamment des textes. Ces derniers reprennent une partie de ce qui est décrit (dispositif lourdaud), mais ils accentuent le rythme du récit plutôt que d'être en opposition.



L'annuel 3 souligne à nouveau que sans Byrne, les scénarios de Claremont ont du mal à prendre leur envol : cet épisode reposant uniquement sur une méprise initiale. George Perez exécute des dessins très détaillés dans lesquels il ne manque pas un seul débris de maçonnerie, mais encore un peu tassé. L'encrage de Terry Austin est impeccable.



Une fois les X-Men réunis, Claremont et Byrne révèlent enfin l'identité du mutant s'étant évadé lors de l'épisode 104, soit 2 ans plus tôt. Il s'agit là aussi d'un dispositif dont Claremont va abuser par la suite : les intrigues secondaires étirées pendant plusieurs années avec risque d'oubli au fil du temps qui passe, ou d'incohérence. Chaque relecture reste un plaisir pour moi. Je retrouve des individus avec leurs propres motivations (Quoi ! Alex et Lorna ne veulent pas devenir des X-Men ?). Les X-Men refusent d'envisager de tuer l'ennemi malgré sa puissance. La nature de ce dernier justifie pleinement sa dangerosité et ses penchants criminels, de manière naturelle. Lorsque l'affrontement s'engage pour de bon, l'ennemi souhaite tuer ses opposants et il s'y emploie vraiment (Nightcrawler enterré vivant par exemple). Les X-Men réagissent comme une équipe bien rodée et le combat est pyrotechnique à souhait.



John Byrne construit des mises en page qui se lisent toutes seules, sans aucun effort. Au fil des pages il apparaît comme une évidence qu'il prend un soin particulier à mettre Jean Grey en avant, et à accentuer ses courbes. Elle bénéficie d'une attention qui fait ressortir sa grâce, sa beauté déjà plus qu'humaine et sa puissance terrible. De plus il veille à créer des tenues spécifiques pour chaque personne, y compris les figurants n'apparaissant que le temps d'une ou deux cases. Il a fait des recherches sur l'architecture écossaise pour créer des décors vraisemblables. Lorsque l'ennemi commence à déformer la réalité, Byrne ne se contente pas d'un ou deux effets faciles, il imagine des effets inventifs avec une mise en page les mettant en valeur. Et il bénéficie de l'appui de Terry Austin.



Cet encreur travaille avec minutie pour respecter chaque nuance des crayonnés, à base de traits fins. Il transmet l'esprit des dessins de Byrne en transcrivant fidèlement la prédominance des courbes. Il clarifie chaque portion du dessin pour une lecture plus rapide, sans rien sacrifier des détails. Il rajoute quelques textures de manière discrète (les motifs sur le papier peint page 24, à une époque où tout se faisait à la main, pas d'infographie). Et il rajoute de discrets détails qui augmentent le réalisme des dessins de Byrne, les tirant vers une vision plus adulte. Il y a par exemple les presses hydrauliques (première case page 2), le détail du radiateur (page 11), le contenu du placard (page 25), etc. Ses ajouts se détectent avec un peu d'attention car ils sont légèrement plus raides que les traits de Byrne, ou par comparaison avec les dessins de Byrne quand il s'encre lui-même. Les illustrations en sont enrichies d'autant pour un plaisir visuel accru et une immersion plus intense.



La dernière partie avec Dazzler et Kitty Pryde continue sur cette lancée (même si cette jeune mutante semble introduite pour toucher un lectorat plus jeune, et la chanteuse disco pour profiter de l'air du temps). Il est particulièrement agréable également de voir les personnages évoluer lentement mais sûrement, mûrir et changer. Le cas de Jean Grey est un exemple évident, celui de Scott Summers est plus nuancé puisqu'il doit s'opposer à Charles Xavier qui prend les nouveaux X-Men pour des enfants. Il n'a pas réussi à recaler sa perception de ses étudiants.



Il m'a été impossible de rester insensible à ce tourbillon d'idées et à cette atmosphère d'aventures plus grandes que nature, à cette camaraderie entre membres disparates d'une équipe. Le travail en équipe n'est pas une évidence, la vie en communauté ne va pas de soi. Il subsiste quelques cachoteries adolescentes entre les uns et les autres, mais globalement chaque personnage a sa propre personnalité, ses propres objectifs. La dynamique de l'histoire est constructive et expansive : les récits ne ressassent pas les idées de Stan Lee et Jack Kirby ad nauseam, ils innovent, ils élargissent l'horizon. Et parfois le récit laisse poindre une maturité déconcertante. Le fils de Moira essaye de tuer sa mère, puis de la posséder avec l'aide du père. Ororo (à l'aise financièrement grâce à Xavier) se trouve confrontée à un squat de drogués, et au cynisme de Luke Cage.



Logan se heurte à la barrière entre les classes sociales. Jean Grey découvre la puissance troublante de sa séduction. Les jeunes adultes que sont les X-Men se battent contre la puissance corruptrice de l'argent incarnée par l'Hellfire Club, organisation élitiste se plaçant au dessus des lois. Jean Grey quitte l'état de jeune adulte pour découvrir sa liberté de femme épanouie (sa tenue légère sur l'île de Muir, le jeu de séduction vénéneuse avec Jason Wyngarde) ; elle est vraiment passée à l'âge adulte où elle peut commencer à s'émanciper des valeurs parentales et de la figure tutélaire de Charles Xavier.



L'implication et le plaisir de Chris Claremont, John Byrne et Terry Austin ressort à chaque page que ce soit par des dialogues transmettant la personnalité des individus, des dessins inventifs ou un encrage enrichissant. Ils créent ensuite une tragédie qui a marqué des générations de lecteurs.
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Marvel Masterworks - The Uncanny X-Men, tom..

Ce tome réédite en couleurs les épisodes 111 à 121 de la série Uncanny X-Men (UXM en abrégé) et faite suite à The Uncanny X-men 2.



La première histoire commence très fort. Hank McCoy rend une visite de courtoisie à ses anciens camarades. Mais il trouve l'école de Westchester déserte. Son enquête l'amène dans un cirque itinérant où il trouve des saltimbanques dont l'allure lui dit quelque chose, mais eux ne le reconnaissent pas. Après avoir réglé ce léger problème, les nouveaux X-Men sont capturés par Magneto qui gagne. Il leur a réservé un traitement très original dans sa base sous-terraine en antarctique. Ce ne sont pas leurs superpouvoirs qui leur permettront de s'ne sortir, mais un talent acquis d'Ororo dans une scène d'anthologie.



À l'issue de ces 2 épisodes avec Magneto, les X-Men sont séparés. Beast et Phoenix sont expulsés à la surface de l'antarctique (scène dont se souviendra Joss Whedon dans Astonishing X Men 4: Unstoppable) et les autres (Cyclops, Wolverine, Colossus, Nightcrawler, Banshee et Storm) se retrouvent sur le territoire de Ka-zar où un méchant pas beau menace l'écosystème.



Dans l'épisode 117, le professeur Xavier se souvient de la première fois où il a rencontré un autre mutant télépathe. Il s'était fait volé son portefeuille par une Ororo très jeune et il a dû confronter le responsable de ces mendiants : Amal Farouk.



Pendant les épisodes 118 et 119, les X-Men sont au Japon pour aider un de leurs anciens membres : Shiro Yoshida (Sunfire). Un autre méchant pas beau tient le gouvernement japonais sous un odieux chantage : une rançon exorbitante ou la destruction du Japon par un tremblement de terre. Pendant ce temps là, Charles Xavier a décidé d'accompagner sa nouvelle fiancée dans l'espace et Jean Grey a décidé de se ressourcer en Écosse.



Enfin dans les épisodes 120 & 121, les X-Men reviennent vers Westchester, mais leur avion est détourné suite à une tempête d'origine surnaturelle et ils atterrissent finalement à Calgary. Ce sera l'occasion pour eux de faire du shopping et de faire connaissance avec Alpha Flight au grand complet : Weapon Alpha, Northstar, Aurora, Sasquatch, Shaman et Snowbird.



Ça y est : Chris Claremont (scénario), John Byrne (dessins) et Terry Austin (encrage) ont pris leur envol et rien ne les arrêtera (si ce n'est un divorce après l'épisode 143). Claremont et Byrne se partagent en fait le scénario et Claremont est seul responsable des dialogues. Leur talent éclate dès le premier épisode : les X-Men sont transformés en bête de foire et la foule des badauds applaudit. Ororo libère les X-Men de leurs entraves dans la mise en oeuvre d'un précepte cher à Claremont : quand on veut on peut (la force de volonté permet d'accomplir des miracles). Jean Grey est séparée de l'équipe ce qui permettra à CENSURÉ d'asseoir sa domination mentale sur elle ; Claremont a prévu cette épisode à 2 ans dans le futur de la série. Les X-Men arrivent au Japon, Cyclops découvre que Wolverine lit couramment le japonais. Et les lecteurs découvrent enfin son prénom. Les X-Men débarquent au Canada, John Byrne en profite pour créer la première équipe de superhéros canadiens.



Comme dans les tomes précédents, l'action ne faiblit jamais. Les lecteurs continuent à découvrir ces personnages relativement récents à l'époque. Et John Byrne amène un degré de réalisme (très relatif, puisqu'on parle de superhéros) qui n'existait pas dans les autres comics. La scène de foule au cirque avec tous ces visages émerveillés par le spectacle des créatures improbables. Il soigne aussi l'expression des visages. Les mimiques d'Hank McCoy sont moins exagérées que l'ordinaire des comics de l'époque et le lecteur lit sur ses traits des émotions plus nuancées. L'une des forces de Byrne est qu'il sait donner de solides fondations aux manifestations des superpouvoirs. Il manie avec brio les angles de vue et les cadrages. Il étoffe ses décors bien au-delà de l'ordinaire, aidé en cela par Terry Austin qui ne se limite pas à encrer les décisions avec une précision maniaque, il les complète également par des détails technologiques ou industriels. À ce titre, l'épisode 118 est encré par Ric Villamonte (lui aussi très précis) et la comparaison avec les autres permet d'apprécier l'apport de Terry Austin. Le seul point faible de Byrne est peut être la forme des visages et leurs textures. Sous ses crayons, tous les visages deviennent très lisses, un peu trop à mon goût.



De nouveau, Claremont, Byrne et Austin emmènent les lecteurs dans des aventures débridées, au travers de nombreux lieux enchanteurs, en compagnie de personnages que l'on aimerait bien avoir comme amis, avec des effets spéciaux de toute beauté pour les superpouvoirs. À la relecture, la magie de ces épisodes de 1978 et 1979 est intacte et elle opère toujours aussi efficacement, sans même que mon cerveau ait besoin de recourir au pouvoir de la nostalgie. La suite est disponible dans The Uncanny X-Men 4 (épisodes 122 à 131 et annuel 3), ou en noir et blanc dans la collection économique des Essential, à savoir Essential X-Men 2.
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Marvel Masterworks - The Uncanny X-Men, tom..

L'envol du Phénix

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Ce tome fait bien sûr suite à The Uncanny X-men 1 et il comprend les épisodes 101 à 110 de la série, parus entre 1976 et 1978. Cette réédition est en couleurs.



Dans l'épisode 101, les X-Men achèvent leur retour sur terre et Jean Grey acquière les pouvoirs de Phoenix. Pendant que Scott Summers, Charles Xaviers et Moira McTaggert restent au chevet de Jean Grey, les autres X-Men s'en vont passer quelques jours de vacances dans le château de famille des Cassidy en Irlande. 2 anciens ennemis (Black Tom, le frère de Banshee, et Juggernaut, le demi-frère de Xavier) les attendent car ils ont été avertis par le mystérieux Erik le Rouge.



Dans l'épisode 104, les X-Men doivent faire face à Magneto qui a été libéré par Erik le Rouge et ramené à l'âge adulte (sa régression au stade de bébé se déroule dans Essential Defenders 2). Puis dans l'épisode 105, ils se heurtent à Firelord (l'un des hérauts de Galactus) également recruté par Erik le Rouge. Après un épisode bouche-trou (numéro 106), ils se retrouvent en plein coeur d'une guerre civile spatiale impliquant la race des Shi'ar et la fin de l'univers.



À peine de retour à la maison sur terre, le gouvernement canadien tente de récupérer Wolverine en envoyant son superhéros Weapon Alpha (James Hudson). Ce tome s'achève sur un dernier épisode bouche-trou dans lequel les X-Men sont attaqués dans leur école par Warhawk qui les a enfermés dans la Danger Room.



Comme dans le tome précédent, la première impression est que les histoires débordent de concepts, d'aventures, de rebondissements et de premières fois. Rien que le numéro 107 introduit le cristal de M'kraan, les Shi'ar, les Starjammers (dont le père de Scott Summers), les membres de la Garde Impérial. Le lecteur le plus attentif verra aussi apparaître les terribles intrigues secondaires chères à Chris Claremont et développées par fois sur plusieurs années. Dans l'épisode 104, le lecteur déchiffre ainsi une mention relative à un Mutant X qui ne verra sa résolution que bien plus tard. Il faudra également attendre plusieurs épisodes avant de savoir qui a envoyé Warhawk. Et les personnages adoptent déjà des modes d'exposition de leurs pensées très théâtraux, voire carrément empruntés à l'opéra.



7 épisodes sont dessinés par Dave Cockrum (101 à 107). Il vaut mieux laisser de coté l'épisode bouche-trou 106 (dessins complétés par Bob Brown) et s'intéresser aux 6 autres. Le rythme de parution mensuel fait peser des délais difficiles à tenir par Cockrum, mais l'ensemble des planches tient encore bien la route. Dans les défauts, on note des décors pas toujours présents en quantité suffisante et quelques visages vraiment affreux. Dans les passages réussis, on apprécie les efforts faits sur le réalisme des décors techniques et l'inventivité et la diversité des aspects des personnages (en particulier dans le dernier épisode qu'il dessine avec la Garde Impériale et les Starjammers).



Je passerai également sous silence la prestation de Tony DeZuniga dans l'épisode 110 pour insister sur l'arrivée de John Byrne et son travail dans les épisodes 108 & 109. Je suis un très grand fan de cette période Byrne. Il est évident qu'il bénéficie des concepts graphiques Dave Cockrum, tout comme il est évident qu'il fait passer cette série dans une époque plus moderne. Pour commencer il ose des angles de vue plus variés et plus travaillés que son prédécesseur. Il a un style graphique un peu plus rond que celui de Cockrum et il sait insuffler une vitalité et une énergie hors du commun. Enfin, lors des séquences calmes, les visages des personnages sont beaucoup plus avenants. Mais il ne faut pas sous-estimer l'apport déterminant de Terry Austin. Cet encreur a une obsession de la précision et de la méticulosité qui transforme chaque dessin en une illustration pleinement achevée. En outre, quand on compare Byrne encré par Austin et Byrne encré par lui-même, on s'aperçoit que Terry Austin ne se contente pas de repasser les traits, il rajoute une multitude de détails qui donnent une cohérence exceptionnelle aux illustrations (que ce soit les éléments technologiques et futuristes, ou même les décors d'appartement).



Ce tome constitue, comme le premier, une synthèse de tout ce qui a fait des Uncanny X-Men la série locomotive de l'univers Marvel pendant 10 ans, et qui reste encore maintenant une référence indépassable pour les scénaristes des mutants (sauf peut-être les X-Men de Grant Morrison). La suite est encore plus mythique.
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X-Men - Intégrale, tome 27 : 1990 (II)

Je vais cantonner ma critique à la saga principale de ce livre : X-Tinction Agenda qui fait 9 épisodes.La deuxième saga n'est pas entière (2 histoires sur 4).

Commençons par les points positifs car cela sera rapide. Ils sont aux nombres de 2.

En premier L'idée de départ du scenario : Genosha le pays ou les mutants sont lobotomisés et utilisés pour la prospérité du pays veut se venger des X-Men.

En deux Les dessins de Jim Lee, ce point est à double tranchant car il fait ressortir la prestation indigente dans le meilleur des cas des autres dessinateurs. Certaines planches de Rob Liefield et de Jon Bogdanove sont dangereuses pour la santé, une courte exposition peut entrainer un décollement de rétine alors qu'une exposition prolongé risque d'occasionner l'apparition de cataracte. C'est moche, voir très moche...

Passons au scenario, l'idée de départ est plaisante le reste une catastrophe le comportement des personnages est tellement irrationnel pour ne pas dire débile que c'en est offensant. Morceaux choisies et malheureusement non exhaustif :

Tornade, plutôt que de combattre Genosha aux États-unis avec ces amis mutants( X-men et nouveaux mutants) préfère se faire capturer tout en sachant bine que ceux ci vont devoir venir la chercher et donc violer un état souverain.

Wolverine qui était sorti on ne peut plus mal en point de sa dernière visite de ce pays y retourne juste avec deux équipières ( Jubilé et Psylocke) sans se souvenir qu'il y a un mutant capable de supprimer les pouvoirs.

Cable qui fonce tête baisser sans aucune réflexion, seul cyclope semble avoir un semblant de plan

en fait tous ces personnages se comportent comme s'il ont conscience du naufrage littéraire dans lequel ils sont fourrés et veulent quitter ce calvaire par tous les moyens.

Pour finir je vous résume le trajet suivi par Ricto et Big Bang. Ils quittent la prison ou ils sont enfermé en laissant leur amis emprisonnés pour rejoindre l'ambassade des U.S.A. Plus tard changement de plan, ils décident de rejoindre les renforts qui débarquent. Re-changement ils partent dans la direction opposé pour ne pas amener les forces de l'ordre de Genosha vers les renforts. Une fois ceux ci capturés, ils décident de retourner à la prison pour délivrer tout ce beaux monde.

Un livre que je déconseille aux fans des mutants ainsi qu'aux novices, un livre à ne mettre dans aucune main.

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The New Mutants Classic, tome 4

Ce tome contient les chapitres 26 à 34 de New Mutants. Cela commence avec l'arc sur Legion, puis l'arc sur les Gladiateurs, qui voit venir ensuite l'apparition du Shadow King, avec le retour de Karma.



Dans la première partie, Rahne, Dani, Doug et Warlock sont venus en Grande-Bretagne, chez Moira McTaggert, pour examiner le fils de Gabrielle Haller (Legion) qui a de graves problèmes d'autisme. Mais quand ils sont aspirés dans son inconscient, où chaque aspect de la personnalité de David Haller est un personnage différent, ils comprennent que c'est bien plus complexe que ça... Je trouve cet arc fascinant.



Pendant ce temps, Roberto et Amara se sont fait enlever, et sont contraints de participer à des combats clandestins. Sam et Illyanna tentent de les sauver avec tous les alliés qu'ils peuvent trouver. Ce sont d'abord Lila Cheney et Dazzler, puis ils se font interrompre par un combat contre le Beyonder, et y retournent avec toute l'équipe et Kitty, puis avec Storm. Mais l'organisateur de tous ces combats est bien plus dangereux et les connaît bien mieux qu'il en a l'air... ce combat est, lui aussi, épique. Mais il est aussi effrayant, parfois au point d'en être dérangeant, surtout dans la façon dont sont traitées les influences mentales.

C'est juste frustrant que le combat contre le Beyonder lui-même, traité dans une série limitée, ne soit pas contenu dans l'anthologie. Cela donne une impression de flou, dans ce passage précis.



Les dessins de Bill Sienkiewicz sont toujours très modernes et adaptés au propos, surtout dans l'arc sur Legion. Je trouve toujours les scénarios palpitants et les personnages sympathiques. Et je le recommande vivement !
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The New Mutants Classic, tome 3

Ce tome contient les chapitres 18-25 de la première série de New Mutants, ainsi que le premier Annual. Niveau contenu, cela correspond à la Demon Bear saga dans son entier (sur le passé de Dani), à l'arrivée de Warlock, le première rencontre avec Lila Cheney, et un crossover où Roberto et Rahne ont été "infectés" par les pouvoirs de Cloak et Dagger.

Et bien sûr, comme c'est un scénario de Chris Claremont, plein de petites touches et une ou deux pages d'autres arcs passés ou à venir, certains liés à X-men, comme l'arrivée de Rachel à l'Institut ou le début de la romance entre Magneto et Lee Forrester.



Le dessinateur est maintenant Bill Sienkiewicz, ce qui surprend au début. Le dessin est plutôt expérimental, assez anguleux, cela crée une rupture avec les deux premiers tomes et avec les X-men de la même époque. Il peut aussi sembler un peu confus. Mais c'est aussi très maîtrisé et, une fois qu'on s'y est habitué, cela se révèle tout à fait approprié à un comics où une bonne partie des histoires parlent de créatures d'un autre monde et/ou d'influences mentales, cela contribue à créer un effet d'étrangeté réussi.



J'ai pour ma part vraiment beaucoup apprécié l'arc sur le Demon Bear, et l'épisode d'arrivée de Warlock (un jour où le Professeur était absent et où les New Mutants avaient invité leurs amis humains, sinon ça ne serait pas amusant). Je trouve toujours les personnages très sympathiques. Les personnalités insouciantes d'adolescents de quatorze ans et les histoires plus sombres liées à leurs pouvoirs mutants se mélangent bien.



J'ai moins aimé la dernière histoire qui, il me semble, est la suite directe d'un numéro de Marvel Team-up (avec les New Mutants, Cloak et Dagger, donc). Comme je ne l'ai pas lue, je suis plus difficilement entrée dans l'histoire.

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Marvel Classic, tome 15 : Les Gardiens de l..

un album a réserver aux fans,le filon gardien de la galaxie (le film arrive) sert a remplir le livre d'histoires disparate: l'annual de thor est intéressant uniquement parce qu'il est le prologue a la saga de korvac (un classique des Avengers publié il y a quelque temps par panini). L'histoire suivante une aventure de spider man qui se lit bien, puis viennent 4 épisodes de marvel two in one. Les 3 premiers voit la chose et starhawk collaborer, ce dernier est le chainon qui rattache aux gardiens de la galaxie. Dans le dernier enfin les gardiens sont réunis dans une histoire qui a mal vieillit.
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X-Men : X-Babies

Les X-Babies, ce sont les X-Men enfants. Un peu comme le P'tit Spirou et Spirou (Mais pas comme Grand Vampire et Petit Vampire, c'est clair ?)



Fin des années 80, Mojo et le Mojoworld, univers télévisé sous le joug d'un despote est la porte ouverte à tous les délires chez Marvel.

Longshot en était originaire et avait rejoint les X-Men dans une aventure ou ceux-ci avaient été changés en bébés, et plus tard, Psylocke y signera un pacte... particulier.



Flashback historique : En 1986, dans série Captain Marvel, l'héroine Betsy Braddock devient aveugle à cause d'un super-méchant. En 1988, elle est enlevée dans le Mojoworld/Mojoverse et y reçoit des yeux bioniques... afin de retransmettre tout ce qu'elle voit sur les écrans de télé du Mojoworld, dont l'audimat permet au dictateur invertébré Mojo de régner sur la population.

Mais en 1989, les X-Men se donnent la mort pour détruire une créature nommée l'Ennemi, et depuis... fin de la retransmission de TV-Psylocke.

Cruel jeu du destin pour Mojo, qui risque de voir son pouvoir chanceler si son public n'a pas sa dose quotidienne de X-Men à la télé !!!

Il décide alors de créer sa propre version des X-Men, des héros de substitution adaptés de ceux qui viennent de disparaitre. Après avoir essayé avec des X-Men Robots, des X-Men Animaux, les X-Babies voient le jour et bien que Mojo ne soient pas convaincu, nos bébés héros arrivent à s'enfuir pour vivre leur propre vie...



A ma connaissance, les X-Babies n'ont jamais eu de série propre, ils étaient juste un délire de Chris Claremont et l'histoire devait s'arrêter là.

Mais dix ans après, en 1998, revoilà les X-Babies pour un nouveau "one-shot" dans lequel ils se retrouvent face à la Confrérie des Sales Gosses, version "bébé" de la Confrérie des Mauvais Mutants, puis encore une en 2000, cette fois contre les "Vengeanceurs", ersatz de Vengeurs/Avengers en culottes courtes.



Ce tome de la collection 100% Marvel nous permet de se plonger dans ces trois histoires réunis, car même si la première était déjà connus des (vieux) lecteurs, les deux suivantes étaient jusque là complétement inédites.

Voila donc une bonne occasion de se plonger dans ce vent de fraicheur dans le monde parfois bien sombre des comics et de retomber en enfance avec les X-Babies !!
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Excalibur : L'intégrale 1989-1990

Encore un bon opus entre la série régulière et l'épisode spécial sur MOJO.

Toujours du haut niveau aux dessins et au scénario, avec le début du run qui conduit l'équipe à errer dans le multivers...

Pleins de moment savoureux à découvrir des mondes parallèles.
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X-Men - Intégrale, tome 2 : 1977-1978

Avec cet intégrale, les X-men prennent leur envol...cosmique !



Le volume commence avec des ennemis classiques mais très vite l'intrigue se focalise sur la galaxie que les X-Men doivent sauver. C'est leur première aventure de ce type (et pas la dernière).



L'arrivée du dessinateur John Byrne ouvre l'âge d'or des X-men. A partir de cette intégrale et jusqu'à son départ, c'est du très très bon X-men avec des aventures toutes plus fabuleuses les unes que les autres.



L'épisode intitulé "manipulations" est un must et embarque les X-men dans une folle aventure qui s'enchaine de manière naturelle jusqu'au début des années 80...



La marque de fabrique de Claremont s'exprime ici avec des intrigues secondaires qui pointent le bout de leur nez et resurgiront dans les volumes suivants.
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X-Men - Intégrale, tome 1 : 1975-1976

Cette intégrale est celle qui relance les X-Men dans la seconde période (après une absence de la série pendant plusieurs années).



Les histoires s'enchainent dans un style qui rappelle un peu la période précédente.

Mais déjà, l'arrivée du nouveau scénariste, Chris Claremont, sur la série fait apparaitre les premières braises du renouveau... les intrigues sur plusieurs épisodes...



Les anciens personnages sont à l'honneur (les X-men comme leurs ennemis), ce qui marque une sorte de continuité par rapport à la période précédente.
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Wolverine

Comment résister à la sublime couverture de Matthieu Lauffray pour célébrer les 20 ans de Panini Comics France ? Pourtant, les anciens comics n’ont pas vraiment la côté dans ma PAL. Pas plus que les histoires consacrées à Wolverine.



Seuls les quatre numéros de « Wolverine » (1982) composent cet opus. Alors pourquoi pas en tenter la lecture ? Et bien m’en a pris puisqu’après un temps d’acclimatation, je me suis autant laissé séduire par les planches de Frank Miller que par le scénario de Chris Claremont.



Le duo propulse l’anti-héros en plein cœur du Japon, sur les traces d’un amour perdu : Mariko Yashida. Un Japon moderne avec ses buildings et ses néons colorés et un Japon traditionnel avec ses châteaux, son code d’honneur et ses ninjas.



Un récit tranchant et mature, même si la conclusion dénote par son approche fleur bleue. Une de ces perles que je suis ravie d’avoir parcouru.
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X-Men - Intégrale, tome 2 : 1977-1978

Je continue de me plonger dans les intégrales X-men et surtout dans la suite de la période de Claremont.

A l'image de la première intégrale, l'histoire est très bavarde, très explicative, mais cela rentre dans les codes narratifs de l'époque.

Mais je prends tout de même plaisir à découvrir ce qui donne la richesse de l'univers X aujourd'hui.



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