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Citations de Christine Adamo (61)


Même que quand je sens son odeur mais qu'il n'est pas là pour de vrai, mon cœur gonfle dans ma gorge tellement fort qu'il écrase tout dans ma tête jusqu'à mes yeux qui se pressent pour sortir. Et ça fait des larmes.
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Maman, je veux pas l'appeler non plus Marie-Cé ou Maricil, comme ses copines disent, c'est vraiment trop bête. Alors je l'appelle maman. Même quand ma langue a envie de rester collée contre mes dents quand je dois le dire.
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Maman aussi est docteur, mais elle, c’est en maths et ça se voit. Rien que pour me mettre un suppositoire, elle doit d’abord prendre une pilule qui calme et je me demande comment elle a fait pour me fabriquer avec papa si elle a jamais voulu voir son derrière.
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Mais après, j'ai vu ses yeux qui ont l'air de tout deviner, même les idées qu'on cache loin derrière les oreilles plutôt que juste derrière les yeux, et j'ai eu un peu peur.
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Donc il faut que je trouve une solution pour aller le retrouver et c'est pour ça que j'écris vu que les virgules et les points, ça oblige mes idées à se mettre dans le bon ordre.
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Les Echelles, c’est drôlement difficile comme promenade vu que c’est entre Rochehaut et Frahan. Même qu’en général, à la place de marcher entre les deux villages, les gens préfèrent sauter en parachute. Il y a que ceux qui veulent se suicider qui l’oublient, leur parachute. Du coup, c’est pas un endroit pour les gens-vieux et il faut faire méga-attention où on met les pieds, sinon on tombe de vingt mètres et on se casse tout.
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Quand, à travers les arbres dénudés, elle aperçoit les trouées lumineuses des fenêtres. Bouche-bée, elle regarde. La somptueuse sobriété des intérieurs. Les gens à l’allure facile, à la décontraction innée… Ostensible discrétion d’une richesse que des décennies de pratique ont patinée, donnant à leurs détenteurs l’assurance tranquille que le monde n’attend qu’eux.
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Le jeune doyen relève la tête. Nom de Dieu. Ce qu'il peut détester ce tympe. Avec son air d'en savoir plus que tout le monde, sa dégaine étudiée de chercheur qui se fout soi-disant des apparences. Il serre les dents. En général, il réussit à maîtriser les antipathies de cette sorte - antipathies qui ne sont pas censées entrer en ligne de compte dans leur milieu. Mais là...
"McLeod ! Qu'est-ce que vous foutez ici ?" rugit le directeur du laboratoire d'informatique.
Pas mécontent de voir son adversaire déstabilisé, Hammond plante son regard dans le sien.
"Ce que je fous ici ? J'essaie d'en savoir plus sur ce que vous prétendez m'imposer, Dr Sherman !"
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Le verre tombe à la verticale. Explose sur le carrelage.
"Mais qui a permis à cet enfant de venir ici ? Sa mère ne l'envoie plus à l'école sous prétexte qu'il est fragile, elle ne lui coupe plus les cheveux parce qu'elle aurait voulu une fille... et vous, vous le faites boire ? Mais vous allez en faire non seulement un âne, mais aussi un sdomite et un ivrogne ! Un..."
Sans réfléchir, l'enfant saute de son perchoir, se glisse sous le comptoir, dans cette caverne sombre qui sent l'ammoniaque. Le seul refuge qu'il puisse trouver en cet instant. Et paupières closes, mains sur les oreilles, il se replie sur lui-même, le plus loin possible des vociférations de Jupons-Noirs. De son regard.
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Ses yeux virent à peine les lignes blanches qui apparaissaient sur l’écran. « … démiurges capables de donner la mort comme de ramener la vie… »
« Blabla habituel ».
Et son esprit se mit à dériver.
« Avatar, incarnation, transformation ».
Il fit la moue.
« Ennuis, enquiquinements, emmerdements… »
Cela suffisait pour aujourd’hui. Il avait eu son compte. Sans se donner le temps de réfléchir davantage, il avança la main vers le clavier.
Fermer cette foutue connexion internet.
Mais une sonnerie assourdie le prit de vitesse. Et l’icône de téléphonie se mit à clignoter.
Il jura mais, presque par réflexe, cliqua dessus.
La fenêtre web disparut. Pendant qu’une voix résonnait à ses oreilles.
Il ne vit donc pas l’animation virtuelle disparaître. Pas davantage le film qui se mettait en route.
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Graz, mai 1935
"Avance, ne reste donc pas planté là ! cingle Jupons-Noirs. A croire que tu es encore plus demeuré que je le pensais. Dire que je comptais sur les prêtres pour faire de toi un petit-fils à peu près acceptable. Mais même eux, tu as réussi à les dégoûter..."
Une grande bourrade dans le dos. Et Eugen est propulsé en avant, dans la lumière qui vibrionne autour des lampes sur les tables du beisl.
Il trébuche, se rattrape de justesse. Mais derrière lui, la voix mauvaise résonne.
"Peter, je te ramène ton rejeton. Je te le laisse désormais. Il me fait trop honte".
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- C'est ça, approuve Bob. Mais ça ne s'arrête pas là, parce que quasi simultanément, l'autre électron, à savoir celui qui se baladait autour de l'atome percuteur, capte ce même paquet d'énergie...
- Comme quand un rugbyman rentre dans un joueur adverse et lui fauche le ballon, commente Martha qui, tout en relançant Internet, songe tout à coup aux soirées télé de son enfance, avec son père.
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A sa grande surprise, Bob ne proteste pas.
"C'est normal. Eliot a écrit ça juste après 1918, et donc, en référence à la Grande Guerre. Or, c'est un évènement qui a pour le moins brisé les codes existants. Regarde en peinture. Le cubisme avait été prémonitoire de l'éclatement. Par la suite, l'abstraction n'a fait que dépeindre autrement ce que le figuratif ne pouvait plus représenter tant c'était horrible. Et de façon générale, les courants de pensée qui ont suivi ont été si divers, et les mutations sociales si importantes, que le temps s'est comme accéléré.
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Il y a que si on sent que notre cerveau commence à geler par les trous des oreilles qu'on s'entoure la tête avec un écharpe.
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L'instinct, souvenir inconscient des apprentissages du fond des temps, mémoire ancestrale qui semblait s'être effacée chez les modernes Homo sapiens.
Était-ce parce que ces derniers avaient été menacés d'éradication par le terrible volcan ? Parce que, pour Survivre. ils avaient dù s'adapter aux changements à une vitesse de plus en plus grande ?
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Il aimerait ouvrir son crâne, en retirer les morceaux de mémoire qui le torturent .
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Avec violence, il appuya sur le bouton de l’autoradio.
De la musique.
Il lui fallait absolument de la musique. Pour qu’il arrêtât de voir l’infamie, en transparence sur le pare-brise couvert de pluie, jusque dans le rétroviseur.
Il sursauta.
Dans le rétroviseur…
Le véhicule qui le suivait roulait tous feux éteints, mais à chaque virage, les reflets de la lune dénonçaient la proximité de la carrosserie luisante ;
Il serra les dents, appuya davantage sur l’accélérateur. Ce n’était quand même pas cette casserole sur roues qui allait lui coller aux fesses.
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Dans sa tête, une question revient, le freine. Qu’est-ce qui a foiré ? À quel moment aurait-il dû se méfier, voire reculer ?
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Il était agité par un sombre cauchemar dans lequel il lui semblait s'entendre crier, comme en écho au fond d'un gouffre. Crier. Puis hurler. Mais personne ne l'entendait. Personne ne l'entendrait plus jamais. Ses seuls compagnons étaient désormais ces vers répugnants qui se tortillaient à côté de lui.
Son corps s'éveilla. Il grelottait.
Son esprit sorti des ténèbres. Il vacillait.
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Lorsqu’il la vit. Elle sortait de chez elle, enveloppée dans un grand manteau blanc, un foulard sur la tête. Le manteau laissait voir la bosse de son ventre, qu’elle soutenait de ses mains jointes.
Il hésita un instant. Il savait qu’elle était enceinte. Il secoua la tête. ça n’était rien au regard de l’éternité du cœlacanthe, de ses enjeux à lui. Il tourna la clé dans le contact.
Elle traversait précautionneusement la rue, comme si elle avait peur de glisser, ou de laisser tomber son ventre. Quelle idée, aussi, de porter de tels talons lorsqu’on était enceinte ! Il ne comprendrait jamais les femmes.
Pas de voiture entre eux. C’était le moment. Il déboita brusquement et la Saab quitta son emplacement, entre deux véhicules déjà couverts de neige. On n’y voyait presque plus rien. Même les plaques minéralogiques étaient recouvertes. Les passants se protégeaient comme ils pouvaient des bourrasques, des flocons qui s’infiltraient partout, les yeux fixés sur le sol pour ne pas se retrouver par terre.
Il accéléra en remettant le volant dans l’axe de la route. La voiture patina à peine, il s’élança. Il ferma les yeux pendant une fraction de seconde. Sentit, davantage qu’il n’entendit, un choc sourd contre la carrosserie.
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