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EAN : 978B09TFKF5B2
150 pages
Librinova (25/02/2022)
4.25/5   53 notes
Résumé :
Tom. Mon nom c'est Tom. Et je suis pas heureux. Bon, c’est vrai que c'était pas tout de suite. Quand j'étais plus petit, papa et maman se disputaient pas. J'étais déjà trop intelligent mais ça me gênait pas vraiment. J'avais quand même des copains à l'école et des animaux à la maison. Mais un jour, il s'est passé une chose terrible et du coup, papa a divorcé de maman. Et j'ai été obligé de rester à Paris avec maman et les-copines-de-maman et le-père-de-maman et Eras... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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On est dans la tête de Tom, pas Vieux TOM, celui qui « avec sa flûte, sans parler, il réussit à donner en même temps de la gaieté et de la tristesse aux gens. En plus de faire comprendre à Granma qu'il est amoureux d'elle, de son whisky et de ses cheveux bleus à cause de l'eau qu'elle les lave avec. »

Non dans celle de Tom, le jeune. Tom est un enfant apparemment comme beaucoup d'autres. Ses parents ont divorcé et il vit avec sa mère ce qui ne lui plait pas du tout. Vue la description qu'il en fait, certes peut-être partiale, on peut le comprendre. Il est plus intelligent que la moyenne, ce qui ne présente pas que des avantages, il est aussi le plus petit.
« Il y a que quand je vois mon reflet dans une fenêtre à côté de Mathias ou Théophile, mes copains de ma classe, que je me souviens. Et même si je me redis que j'ai sauté des classes, donc Mathias et Théophile sont forcément plus vieux que moi, c'est énervant. »

Tom écrit pour organiser ses idées « vu que les virgules et les points, ça oblige mes idées à se mettre dans le bon ordre. »
Et des idées, il en a, des idées pour parvenir à son but : aller vivre chez son père. Et pour cela, éliminer ceux qui se dressent contre cet objectif. Et quand je dis éliminer, ce n'est pas une figure de l'esprit, il faut prendre le mot dans son sens le plus … meurtrier.
J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteure de donner la parole à son personnage. Elle réussit ce tour de force de s'exprimer par la voix de cet enfant, sans que jamais cela ne semble artificiel. J'ai adoré les réflexions de Tom qui partagent avec nous ses sentiments sur les personnes qui l'entourent, sur celles qu'il croise à l'école, sur les animaux qu'il préfère à beaucoup d'humains, sur la nature qui lui donnera quelques-unes de ses armes …
Le contraste est étonnant et met même parfois mal à l'aise entre la jeunesse de Tom, son langage qui est celui d'un petit garçon, certes très intelligent, et les actes qu'il commet. Une idée originale développée avec brio, je serais bien restée encore un peu avec Tom.
Un grand merci à l'auteure pour ce partage.
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Premier écrit de Christine Adamo que je lis, encouragée par les retours que j'ai vus passer (merci Anne-So et Polarette).
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Je suis cependant moins enthousiaste que vous concernant ce roman, même si je dois reconnaître que se glisser dans la tête de Tom en mode monologue tout du long peut relever de l'exploit. Sous cet aspect-là, l'auteure tire son épingle du jeu, puisque tout sonne juste, et qu'on est bien immergé dans l'esprit d'un gamin d'une dizaine d'années.
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Plus petit que les autres mais plus intelligent que la plupart des enfants de son âge, Tom décrit parfaitement son vécu. Élevé par une mère psychorigide qui lui interdit tout, l'enfant ne connaît du monde extérieur que ce que lui en racontent ses copains d'école. de ce fait, privé de distractions aussi bien que d'amour du côté maternel, son développement se révèle plutôt chahotique, et ça se comprend aisément.
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D'ailleurs, de ce côté maternel, tout est détestable, son grand-père hypocondriaque, le chat...
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Heureusement, la vie est idyllique du côté de son père, chez lequel il va un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. Celui-ci l'adore, sa grand-mère également, et en plus il a son chien. Ce parallèle parent / grand-parent / animal m'a fait une curieuse impression, comme une sorte de balance.
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Par contre, j'ai trouvé la narration assez froide et n'ai pas réussi à ressentir d'empathie pour le petit Tom, hormis quand il arrive quelque chose à sa petite soeur. Bien sûr, il raconte que sa mère le houspille, lui fait moult remontrances, veut le faire filer droit, mais on ne le partage pas. C'était probablement volontaire, puisque l'enfant couche tout ça sur le papier, mais de ce fait, je n'ai pas pu me projeter.
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La plume est fluide, pas désagréable à lire, si on fait l'impasse sur les traits d'union sur de longs passages, chaque fois que Tom "cite" les propos des autres, et dont je n'ai pas compris l'utilité.
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J'aurais aussi aimé avoir droit à une vraie fin. Or, il n'y en a pas. Il dit qu'il va être orphelin... c'est également le titre du livre, on ne peut pas dire que ça spoile, sauf qu'on n'a aucune idée de ce qui va se passer.
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Et à propos de spoiler, encore une auteure qui prend plaisir à raconter la fin d'un autre livre. Cette fois, c'est le Lion de Kessel qui est en cause.
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En bref, un retour en demi-teinte. Ce n'était ni bon ni mauvais et je reste sur ma faim. Si au moins on avait eu droit à un final, le reste serait mieux passé pour moi.
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Je remercie chaleureusement Christine Adamo pour l'envoi, en service presse, de son nouveau roman : le jour où je serai orphelin.
J'ai souhaité le lire car le résumé m'a intrigué :
"Tom. Mon nom c'est Tom. Et je suis pas heureux.
Bon, c'est vrai que c'était pas tout de suite. Quand j'étais plus petit, papa et maman se disputaient pas. J'étais déjà trop intelligent mais ça me gênait pas vraiment. J'avais quand même des copains à l'école et des animaux à la maison.
Mais un jour, il s'est passé une chose terrible et du coup, papa a divorcé de maman.
Et j'ai été obligé de rester à Paris avec maman et les-copines-de-maman et le-père-de-maman et Erasmus-le-chat que je déteste, au lieu de partir avec papa et Bismuth-le-chien dans la forêt.
Et c'est ça qui a fait que je me suis dit qu'il fallait peut-être que je m'entraîne un peu à devenir orphelin… de maman-chérie."
Le jour où je serai orphelin nous fait donc découvrir Tom, un petit garçon surdoué et un peu psychopathe sur les bords.. et c'est peu dire lol
C'est lui le narrateur, l'écriture est donc enfantine.
Ne vous attendez pas à un roman au langage soutenu étant donné que nous sommes dans la tête de Tom.
Au début, l'écriture m'a surprise mais j'ai rapidement plongé dans l'histoire et j'ai lu ce court roman d'une traite.
Tom est un enfant surprenant. Il est surdoué et il a une perception des choses assez.. étonnante.. Il ne voit pas les choses comme vous et moi. Normal me direz vous, après tout c'est un enfant. Certes, mais Tom est un enfant spécial.. très spécial..
Quand ses parents divorcent, de drôles d'idées surgissent dans sa tête..
Et s'il se débarrassait de ce qui le dérange.. Impossible n'est ce pas.. Et pourtant, ce petit garçon a des idées diaboliques..
L'histoire est simple mais l'écriture fait mouche. Comme c'est un enfant qui parle cela apporte une dimension encore plus glaçante à l'ensemble. Certains passages sont dérangeants, mettent mal à l'aise, preuve que l'autrice a réussi son pari de nous captiver de la première à la dernière page.
Le jour où je serai orphelin est un excellent roman, un coup de coeur que je vous recommande sans aucune hésitation.
Ma note : un énorme cinq étoiles.
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• « ʟᴇ ᴊᴏᴜʀ ᴏù ᴊᴇ sᴇʀᴀɪ ᴏʀᴘʜᴇʟɪɴ » ᴅᴇ ᴄʜʀɪsᴛɪɴᴇ ᴀᴅᴀᴍᴏ, ᴘᴜʙʟɪé ᴇɴ ᴀᴜᴛᴏéᴅɪᴛɪᴏɴ ᴄʜᴇᴢ ʟɪʙʀɪɴᴏᴠᴀ.

• 𝒱𝒾𝓃𝑔𝓉-𝒹𝑒𝓊𝓍𝒾è𝓂𝑒 𝓁𝑒𝒸𝓉𝓊𝓇𝑒 𝑒𝓃 𝓉𝒶𝓃𝓉 𝓆𝓊𝑒 𝓂𝑒𝓂𝒷𝓇𝑒 𝒹𝓊 𝒥𝓊𝓇𝓎 𝒹𝑒 𝓁𝑒𝒸𝓉𝑒𝓊𝓇𝓈 𝐿𝒾𝒷𝓇𝒾𝓃𝑜𝓋𝒶 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓁𝑒 𝒸𝒶𝒹𝓇𝑒 𝒹𝓊 𝒫𝓇𝒾𝓍 𝒹𝑒𝓈 é𝓉𝑜𝒾𝓁𝑒𝓈 𝐿𝒾𝒷𝓇𝒾𝓃𝑜𝓋𝒶 - 𝒫𝓇𝒾𝓍 𝓁𝒾𝓉𝓉é𝓇𝒶𝒾𝓇𝑒 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓁'𝒶𝓊𝓉𝑜-é𝒹𝒾𝓉𝒾𝑜𝓃.

• Ce livre traînait depuis un certain moment dans la liste des étoiles, et ne faisait donc pas parti de ma liste imposée dans le programme. Si j'ai fini par aller l'y piocher, c'est à la suite de la rédaction d'une chronique d'une amie babelionaute (Hello NicolaK ~). Bien que son avis sur le livre soit mitigé, je me suis dit que cela serait une bonne occasion de comprendre le pourquoi d'un tel constat, et puis le livre n'était vraiment pas long.

[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]

• Il faut déjà reconnaître à l'écrivaine un style assez atypique, la narration étant originale dans ce roman. le roman est écrit à la façon d'un jeune enfant avec une intelligence plus élevée que la moyenne. En tant qu'animateur les vacances et agents périscolaires le restant de l'année, je peux attester que la plupart du temps, la narration enfantine est cohérente. Elle est néanmoins loin d'être parfaite, et c'est bien dommage, l'idée était bonne, mais semble parfois se perdre en cours de route..

• J'ai eu énormément de mal à m'attacher aux différents personnages de ce roman. Ils ne sont pas mauvais, plutôt réalistes dans la description de la vie quotidienne, clairement le type de personne que je peux régulièrement croiser dans mon train-train quotidien. D'ailleurs, en parlant des personnages, chacun d'entre eux dispose d'un chapitre lui étant consacré, le jeune Tom donnant de nombreux détails les concernant. J'ai bien aimé le père de Tom, qui est loin d'être parfait, mais qui offre une vision plus respirable de l'ensemble.

• Beaucoup de longueurs dans les chapitres, certains ayant un léger air de redites, d'autres développant des éléments dont l'on se passerait bien.. L'ennui n'était clairement pas loin de poindre par moments. La cohérence générale du récit est parfois mise à mal, et l'on peine vraiment à croire à cette histoire.. La morale concernant l'éducation est assez bancale à mon goût également, c'est une critique ayant une vision trop simpliste de la chose, et qui aurait mérité d'être mieux exploitée.

• En réalité, ce qui m'a le plus déçu dans ce livre, c'est sa fin, qui est d'une frustration comme je n'en avais pas connu depuis belle lurette ! J'irais presque à dire que c'est un scandale, tant une fin pareille devrait être interdite par la police du divertissement. L'histoire semble inachevée, et même si je n'étais pas emballé comme un fou lors de ma lecture, j'aurais apprécié en connaître l'aboutissement..

[𝐋𝐚 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧]

• Je peux comprendre l'engouement des autres pour ce léger roman de Christine Adamo, mais je ne pourrais me ranger de leur côté. Trop de flous, trop de cassures dans la narration, pas assez d'empathie ressentie lors de ma lecture.. Les bonnes idées ne parviennent pas à supplanter le reste. Pas mécontent de l'avoir lu pour son originalité, mais je l'oublierais rapidement..

𝘔𝘪𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘳𝘪𝘦𝘯, 𝘫𝘦 𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘺 𝘳é𝘧𝘭é𝘤𝘩𝘪𝘳 à 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘳é𝘱𝘳𝘪𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘶𝘯 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘭'é𝘤𝘰𝘭𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘯𝘵𝘦𝘯𝘢𝘯𝘵.. 𝘖𝘯 𝘯𝘦 𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘫𝘢𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘪𝘥é𝘦 𝘴𝘢𝘶𝘨𝘳𝘦𝘯𝘶𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴𝘦𝘳 𝘴𝘰𝘯 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦 𝘦𝘴𝘱𝘳𝘪𝘵 𝘧𝘦𝘳𝘵𝘪𝘭𝘦..
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J'ai été littéralement séduite par ce petit roman dont la lecture m'a plongée dans l'imaginaire surprenant du jeune Tom qui tente de surmonter le chaos psychique engendré par son entourage familial.


Le récit se développe progressivement à travers ses réflexions qui s'enchaînent à un rythme soutenu sur les pages de son journal intime. Enfant surdoué, mal-aimé par sa mère, Tom projette de partir vivre définitivement chez son père à qui il voue une adoration inconditionnelle, afin d'échapper à un quotidien devenu quasi carcéral et aliénant depuis le divorce de ses parents survenu à la suite d'un accident tragique. Un drame qui l'a laissé seul et démuni face à ses émotions.


Christine Adamo parvient avec une grande subtilité à ajuster à une situation bouleversante le regard d'un enfant et plus spécifiquement d'un enfant qui se distingue des autres, et pas seulement à cause de son langage atypique.


On fait la connaissance d'un être complexe au moment où il a décidé de changer le cours de sa vie. On découvre sa sensibilité particulière à travers ses centres d'intérêt, sa fascination pour la sonorité de certains mots notés comme une collection précieuse dans un carnet et auxquels il attribue ses propres représentations, qui deviennent comme une façon de décomposer et recomposer son monde intérieur à sa manière.
Comme nombre de petits garçons avant que l'avènement des nouvelles technologies ne court-circuite leur imagination (mais lui n'a pas le choix, sa mère lui interdisant la télévision et tout gadget électronique), Tom trouve refuge dans la lecture en s'identifiant aux héros de ses livres préférés et rêve parfois d'aventure dans les montagnes du Grand Nord pour se détacher de son quotidien sordide.


A ce sujet, encore une qualité d'écriture que j'ai appréciée : les portraits parfaitement réalistes de chaque personnage, développés les uns après les autres selon des chapitres dédiés dans lesquels s'entrecroisent des anecdotes parfois très dures et empreintes de gravité.
Tom y parle avec rancoeur du comportement paradoxal haine/amour d'une mère toxique et de l'ambiance mortifère dans laquelle elle le maintient ainsi que de la présence lourde d'un grand-père geignard et tyrannique. Mais je n'en dis pas plus car la richesse descriptive des personnages est vraiment à savourer, en plus de l'intrigue.


Cet « état des lieux » que dresse Tom dans son journal est poignant, révoltant, mais nécessaire pour bien saisir les enjeux de ses projets de passages à l'acte. Car c'est à mon sens à ce niveau du récit, que se déploie tout le génie psychologique du roman.


Ce n'est pas uniquement sa lucidité exceptionnelle qui différencie Tom des autres enfants. Plusieurs facettes de son caractère sont intrigantes et j'ai supposé qu'elles donnaient des indices sur sa personnalité en devenir. Sa fascination inquiétante pour la mécanique organique du corps humain, sa capacité d'adaptation et sa discrétion qui masquent son sens aiguisé de l'observation et de la compréhension du fonctionnement des adultes, ses déductions un peu désabusées (« Quand on est beau à l'extérieur, les gens se fichent de savoir si on l'est pas à l'intérieur. C'est bien pratique. »), son humour caustique qui semble aussi se rapporter à un mécanisme de défense, son perfectionnisme, tout cela confère à son profil une détermination effrayante et une distance émotionnelle déconcertante.


A un moment du récit, je m'étais demandé : comment ce pauvre gosse va-t-il faire pour échapper à cet univers plombant, à son statut d'objet de réprimande et de harcèlement, à cette accumulation d'angoisses ?
…Tout simplement en décidant de supprimer les obstacles au bonheur auquel il aspire, en élaborant froidement des solutions à travers une planification méthodique et des stratégies qui font froid dans le dos.


C'est aussi en cela à mon avis que ce roman soulève des questions morales intéressantes : est-il question de revanche sur le malheur, ou de survie ? Est-on soi-même un peu sociopathe si on trouve légitime que Tom élimine radicalement les personnes qui lui pourrissent la vie (en les assassinant par exemple) ? le ferment malsain dans lequel Tom est obligé de se débattre justifie-t-il inexorablement son évolution asociale ? Ou bien Tom contribue-t-il à perpétuer un héritage familial corrosif ?


Autre élément d'importance qui m'a captivée, c'est la précipitation soudaine de certains passages, d'une acuité pratiquement insoutenable. J'avoue que je me suis sentie presque subitement prise en otage par la montée en tension qui arrive très vite et sans crier gare ! Etant fan de lecture horrifique et de sensations fortes, je suis admirative de la construction de ces scènes dont l'action fait grimper le taux d'adrénaline…


Par ailleurs, tout n'est pas que sombre dans le monde de Tom. Il lui arrive d'évoquer des pensées délicates et de belles projections vers un futur idéalisé qui va au-delà du fait de partir vivre chez son père. La plume très agréable de l'auteure nous offre des images visuellement réussies et d'une esthétique soignée. Je me suis régalée avec son humour noir réjouissant, mais aussi avec un humour plus léger où perce de la tendresse (le chapitre sur le chien Bismuth est exceptionnellement drôle).


Le jour où je serai orphelin est un roman auquel j'ai continué à penser après l'avoir achevé. J'en ai aimé la fin qui reste un peu en suspens tout autant que j'aimerais beaucoup qu'il y ait une suite, car on sent que le héros est en pleine transformation, avec un petit côté « dans la toute-puissance » qui pourrait surprendre par des rebondissements inattendus.


Je vous recommande donc avec enthousiasme cette pépite littéraire, un vrai régal, dans la fiction comme dans l'approche passionnante de la psychopathologie de son petit héros fascinant.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Maman aussi est docteur, mais elle, c’est en maths et ça se voit. Rien que pour me mettre un suppositoire, elle doit d’abord prendre une pilule qui calme et je me demande comment elle a fait pour me fabriquer avec papa si elle a jamais voulu voir son derrière.
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Même que quand je sens son odeur mais qu'il n'est pas là pour de vrai, mon cœur gonfle dans ma gorge tellement fort qu'il écrase tout dans ma tête jusqu'à mes yeux qui se pressent pour sortir. Et ça fait des larmes.
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Les Echelles, c’est drôlement difficile comme promenade vu que c’est entre Rochehaut et Frahan. Même qu’en général, à la place de marcher entre les deux villages, les gens préfèrent sauter en parachute. Il y a que ceux qui veulent se suicider qui l’oublient, leur parachute. Du coup, c’est pas un endroit pour les gens-vieux et il faut faire méga-attention où on met les pieds, sinon on tombe de vingt mètres et on se casse tout.
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Maman, je veux pas l'appeler non plus Marie-Cé ou Maricil, comme ses copines disent, c'est vraiment trop bête. Alors je l'appelle maman. Même quand ma langue a envie de rester collée contre mes dents quand je dois le dire.
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Mais après, j'ai vu ses yeux qui ont l'air de tout deviner, même les idées qu'on cache loin derrière les oreilles plutôt que juste derrière les yeux, et j'ai eu un peu peur.
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