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Critiques de Christine Féret-Fleury (773)
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Nos corps invisibles

"Nos corps invisibles" nous plonge dans l"enfer des thérapies de conversion. Lorie est une jeune fille qui n'arrive pas encore tout à fait à se définir. La pression exercé par son entourage ne l'aide pas, et un jour, ses parents décident de l'envoyer dans une colonie de vacances axée sur le "développement personnel". Malheureusement, c'est l'enfer qui attend Lorie, une expérience qui risque bien de changer sa vie à jamais...

Voilà un sujet on ne peut plus sérieux, et qui est très bien traité ici. Même si ce n'est pas le coup de cœur absolu, j'ai trouvé l'écriture agréable, j'ai apprécié le personnage de Lorie, qui nous montre bien que le monde est loin d'être aussi binaire qu"on voudrait bien nous le faire croire. Et l'épilogue nous donne une petite fenêtre d'espoir sur une reconstruction possible pour les personnes qui ont malheureusement eu ce genre d'expérience plus que traumatisante qu'on peut apparenter à de la torture psychologique.

Un récit fort et puissant, plus que nécessaire. Merci à l'autrice, Christine Féret-Fleury et aux éditions Scrineo pour ce texte !
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Le Pays aux longs nuages

J’ai découvert Le pays aux longs nuages dans le cadre du Prix du meilleur roman 2024 des éditions Points. J’étais curieuse de le lire car j’ai beaucoup lu Christine Féret-Fleury lorsque j’étais ado voire pré-ado !



L’autrice nous emmène en Italie dans ce roman, et plus précisément en Ombrie. Nous y rencontrons trois femmes, que rien ne lie au départ, mais qui vont former un joli trio. Après avoir perdu son travail, Acia se retrouve totalement démunie et ne sait plus quoi faire de sa vie. Lorsqu’elle tombe sur un livre de cuisine avec, à l’intérieur, un nom de village en Ombrie, elle décide de s’y rendre. Elle tombe alors sur Nebbe, la propriétaire d’un restaurant laissé à l’abandon ; la vieille dame n’est plus assez en forme pour s’en occuper. Acia va donc apporter un coup de main pour aider Nebbe à remettre son restaurant sur pieds. Elles seront rapidement rejointes Kamar et sa fille, qui ont fui la Syrie ; les deux italiennes prenant les deux réfugiés sous leur aile.



Le pays aux longs nuages est un joli roman sur l’entraide et la sororité. Ces trois femmes ne se connaissent pas et pourtant, elles ne vont pas hésiter à s’aider et à se faire confiance. Elles ont un caractère bien différent mais leur trio trouve son fonctionnement et elles arrivent ainsi à redonner vie au restaurant de Nebbe. Si la relation entre elles est jolie à découvrir, je ne me suis pas attachée particulièrement à elles. Je pense qu’elles ont manqué légèrement de profondeur pour que je puisse réellement les apprécier. De même, la plume de l’autrice ne m’a pas spécialement émue.



Finalement, je crois que ce que j’ai le plus aimé dans cette lecture, c’est la passion pour la cuisine que partagent les personnages. J’ai adoré tous les passages où elles cuisinent ensemble, où le fait d’éplucher des légumes ou de faire mijoter une sauce, leur fait ressentir d’intenses émotions. Adorant moi-même cuisiner, tous ces passages m’ont parlé.



En résumé, Le pays aux longs nuages a été une lecture agréable sans pour autant qu’elle soit une lecture marquante.

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Nos corps invisibles

Plongée dans l’inconnu

Je découvre la plume délicate de Christine Féret-Fleury

Je rencontre Lori, une ado mal dans sa peau. Comme beaucoup d’ado, comme je l’ai été.

Puis la tension se jette sur moi !

Je ressens l’obscurité absorber la lumière, l’espoir

L’horreur se présente à moi

À nous

À Lori

~

L’humanité est perdu pour certains car ils ne connaissent nullement les mots compassion, amour et entraide.

Mais heureusement

L’espoir ici n’est pas un vain mot.

Certaines personnes ont un cœur énorme, des mains tendues, une écoute inégalable !

~

Un livre qui parle de liberté

Liberté de pensée

Liberté de vie

Liberté d’aimer.
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Nos corps invisibles

Les corps invisibles ce sont ceux de Lori ou de son meilleur ami car ils cherchent à se faire oublier. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas comme les autres et devenir invisibles est la solution qu’ils ont trouvé. Mais ça ne fonctionne pas car pour les autres ce n’est pas assez… il faut qu’ils changent leurs orientations sexuelles et deviennent de véritables femmes ou hommes.



C’est un texte fort car “nos corps invisibles” parle des thérapies de conversion, en France, de nos jours (si, si, vous avez bien lu.) C’est un sujet que je n’avais pas encore lu dans un roman jeunesse et j’ai trouvé ça très intéressant. L’autrice donne en plus des informations à la fin du roman complètement incroyables… Merci à elle de mettre en avant ce sujet. Par contre, j’avoue (ne me frappez pas) ne pas avoir accroché sur son écriture et sa manière de raconter. Ce qui, sur un tel roman, ne retire rien au sujet, à ses forces et à son développement efficace.



Les thérapies de conversion

Petit rappel de ce que sont les thérapies de conversion. Ce sont des méthodes interventionnistes via un tiers pour changer ou rectifier une orientation sexuelle ou une représentation de genre. Si vous n’avez pas la bonne orientation sexuelle ou si vous ne cochez pas les bonnes cases de la représentation de genre (ce qui fait dans la société qu’un homme est un homme ou qu’une femme est une femme) on vous ramène sur “le bon chemin”.

Personnellement j’avais entendu parler de ces thérapies aux USA. Un célèbre psychiatre (dont le nom m’échappe) américain fait ce genre de thérapies dans des centres car pour lui tout ceci est une maladie mentale qui se soigne (et tout ça au grand jour.) Par contre, je n’avais pas envisagé que ces thérapies pouvaient avoir lieu en France sous couvert de “développement personnel”.

C’est pourtant ce que subit Lori et les autres participants. Chacun doit expliquer sa “honte” aux autres pour mieux la dépasser et la corriger. Bien entendu, Lori ne s’y retrouve pas et fuit. Je vous laisse découvrir cette partie de l’histoire.



Les corps invisibles

C’est la solution que Lori a trouvé pour ne plus exister, pour qu’on l’oublie et qu’on arrête de lui faire remarquer qu’elle ne correspond pas à ce “qu’il faut”. Un de ses amis a essayé de rendre son corps visible en exposant un maquillage de papillon, un jour, au lycée. Vous vous imaginez bien comment il a été reçu.

A travers son histoire nous voyons aussi l’impact psychologique du regard des autres, des petites phrases des parents, des attentes inatteignables, des persécutions etc. Lori est quelqu’un d’abîmé avant même de partir dans le camp. Ce qui rend son parcours encore plus fort car elle doit faire preuve de courage et de détermination pour fuir, survivre dans la forêt et affronter les siens.

Comment rendre ces corps invisibles visibles ? Comment exister tel que l’on est ? Comment le faire accepter ? Et comment vivre et s’accepter soi-même ?



Le conseil de la bibliothécaire : “Nos corps invisibles” est un roman young adult qui peut être lu à partir de 14 ans (environ.) Il permet de parler des thérapies de conversion aux plus jeunes mais aussi d’évoquer avec eux la représentation de genre alors que ce sujet fait débat de nos jours dans la société.
Lien : https://journaldunebibliothe..
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Nos corps invisibles

Laurine n'aime pas son prénom, elle voudrait qu'on l'appelle Lauri, car cela correspond davantage à la façon dont elle se perçoit. D'ailleurs elle ne parvient pas à se percevoir comme les autres voudraient qu'elle soit, aux cases, aux apparences qu'elle devrait donner. Alors elle se fait le plus discrète possible. Mais ses parents n'apprécient pas, alors ils l'envoient dans une colonie de vacances de "développement personnel" afin qu'elle trouve enfin la vraie personne qu'elle "doit" être ..

Un texte très prenant et interessant.
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Le Pays aux longs nuages

Lu dans le cadre de l'élection du meilleur roman Points 2024 :



Quel beau voyage en Italie. Même si ce n’est pas ce que le premier chapitre promet. C’est pourtant une très belle rencontre que nous offre ce récit. Cette union de ces femmes autour da la cuisine, et des recette, transmission de patrimoine commune au monde, sans frontière. J’ai pu me laisser porter, même si j’ai trouver parfois les phrases un peu trop longues, un peu trop à se vouloir poétique, mais parfois vides à trop vouloir en faire. Les longues solitudes de ces différentes femmes est un peu longue, mais une fois ensemble, j’aurai eut envie de déguster les plats avec elle. Je suis un peu en demi car je n’ai pas vraiment aimé, mais je ne peux pas dire que j’ai détesté non plus. Le personnages de Nebbe particulièrement est ce qui m’a fait aimer ce roman. J’ai beaucoup aimé ce personnage un peu sec, un peu vieille peau, un peu veille femme racorni sans son fauteuil roulant, mais qui cache sa douceur et sa bonté. Le récit est bien tenu d’un bout à l’autre, les personnages sont appréciables, les références sont intelligentes. Peut-être trouve-je cela un peu trop scolaire.
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Le Pays aux longs nuages

Une belle découverte, différent de tout ce que j’ai pu lire. J’ai mis un moment à me mettre dans l’histoire qui est pourtant touchante. Le style et l’atmosphère sont atypiques et marquants. En résumé, c’est une jolie ode à la maternité. Se lit facilement.
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Nos corps invisibles

À seize ans, Laureline vit dans sa bulle, trop introvertie pour intéresser ses camarades de classe et pas assez féminine pour satisfaire ses parents. Vêtue de son éternel sweat gris muraille, elle veille à toujours se fondre dans le décor afin de ne créer aucun remous. Mais ses parents s’entêtent à vouloir la façonner à l’image qu’ils se font d’elle, ils rêvent de la voir se pomponner et refusent de l’appeler Lori comme elle le leur a maintes fois demandé. À leurs questions, toutefois, elle ne trouve pas de réponse. Elle ne se sent ni fille ni garçon, ni hétéro ni bi ni homosexuelle. Sans cesse comparée à sa sœur cadette, Tiphaine, si belle et si parfaite, Lori essaie de s’imaginer tour à tour avec les étiquettes qu’elle voit sur d’autres sans qu’aucune ne lui aille, et en cela, elle se sent perdue. Son mutisme n’a donc rien d’une rébellion. Lori ne sait pas. Pas encore. C’est tout. Mais pendant que son père peste et que sa mère se lamente lors de réunions à l’Église, l’étau se resserre autour de l’adolescente. Sous couvert d’un pseudo stage de développement personnel, ces derniers l’envoient au fin fond du Jura, dans un camp d’été géré par des catholiques acharnés. Lori comprend vite dans quel guêpier sa famille l’a fourrée. Il s’agit non de l’aider à s’épanouir, mais de la changer. La faire entrer dans le moule de la féminité, de la normalité. Et pour cela, tous les coups sont permis.



Avec ce roman, Christine Féret-Fleury nous appelle à aimer plutôt qu’à vouloir catégoriser à tout prix et à juger. Je me suis énormément retrouvée dans les interrogations de Lori lorsque j’avais son âge. Les tee-shirts trop grands, les jupes depuis longtemps oubliées, l’absence de maquillage et de bijoux, d’attirance pour les garçons et pour les filles, l’isolement compensé par une imagination galopante, l’impossibilité de se faire une place dans ce monde dans lequel elle évolue, ne répondant à aucun des critères habituels. J’ai compati à ces tiraillements qu’elle ressent sans cesse à vouloir faire plaisir à ses proches, mais pas au point de s’oublier elle-même. Le portrait brossé par l’autrice m’a convaincue d’un bout à l’autre et de ce fait, je me suis sentie plus révoltée que jamais par la suite des événements.

Dans ce fameux camp, organisateurs et animateurs s’adonnent à un extrémisme inhumain. L’intolérance est au rendez-vous, et on prône le patriarcat à toutes les sauces, comme si nous étions de retour au début du siècle dernier. Abandonnez toute idée de féminisme et d’égalité des chances. Une femme doit forcément porter de jolis vêtements colorés pour en être une digne de ce nom. Elle doit sourire, faire le ménage, la couture, cuisiner pour son homme. En vouloir davantage, c’est se rapprocher du Diable et de la corruption de son âme. Face à eux et aux autres participants, Lori se sent complètement démunie. Piégée et abandonnée. Elle ne comprend pas – et moi non plus d’ailleurs – comment ses parents, censés la protéger, ont pu la jeter en pâture à des concepts aussi dégradants. Pourquoi chercher à la formater à ce point ? Ne peuvent-ils pas l’aimer telle qu’elle est ?



Christine Féret-Fleury dénonce dans ce roman les thérapies de conversion qui font encore des ravages à l’étranger. J’ai été effarée d’apprendre en fin d’ouvrage que ces fameuses thérapies n’ont été légalement interdites en France qu’en 2022. Cela fait moins de deux ans ! Ça me paraît tellement inconcevable de traiter des êtres humains de cette manière. De les tordre dans tous les sens, en dépit des cris et des pleurs, pour les faire rentrer dans les petites cases étriquées de la société. Bien que l’autrice nous serve ici une version quelque peu édulcorée de ce que ces camps peuvent être, puisqu’elle cible avant tout un lectorat young-adult (mais pas que !), j’ai souvent eu les larmes aux yeux et la rage au ventre. À une époque où les personnes LGBTQIA+ sont encore régulièrement victimes de crimes de haine et où les extrémistes de droite cherchent à tout prix à éroder les droits récemment acquis par les femmes (comme celui à l’avortement, par exemple), ce roman est plus que jamais nécessaire pour ne pas oublier ce qui fait de nous des êtres humains, et non des monstres prêts à lapider leurs pairs pour ne pas avoir coché les bonnes cases sur la liste de ce qu’ils ont ou non le droit d’incarner.



Un très beau roman sur l’art de s’émanciper, envers et contre tout, loin des standards de conformité et des attentes d’autrui ! Une véritable ode à la diversité, à l’acceptation de soi et à l’ouverture d’esprit.


Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Nos corps invisibles

Le moins que l'on puisse dire, est que Nos corps invisibles de Christine Féret-Fleury, n'est pas une lecture qui laisse insensible, bien au contraire ! L'héroïne, Lori, 16 ans, est incomprise, elle ne se sent ni vraiment femme, ni vraiment homme, l'on pourrait dire qu'elle est neutre, ne désirant pas choisir, elle aimait courir vite contre des garçons quand elle était enfant tout en sachant que les code sociaux lui refusaient de courir plus vite qu'eux sous peine d'être rejeté ce qui a fini par arriver ...

Alors que tous les étés elle part en stage linguistique et équestre en Allemagne, cette année, ses parents l'envoient dans le Jura en lui promettant un séjour linguistique étant proche de la suite. Se disant qu'il n'y avait surement plus de place où elle va habituellement, la voici en route pour un centre au milieu de la forêt jurassienne, quelle ne fut pas sa surprise de constater que ses parents l'ont envoyer dans un camp de thérapie de conversion... Pour qu'elle devienne "normale", "comme les autres", une jeune femme de son âge qui se complaît dans les dictats de la société et de la religion qui font des femmes des personnes présentent sur Terre pour faire joli et avoir une descendance...



Quelle claque de découvrir cet univers, la lecture se fait rapidement, les actes du centre sont assez peu détaillés, mais c'est déjà plus que suffisant pour comprendre le traumatisme des personnes y ayant mis les pieds. Volontaires ou non il m'est incompréhensible et inacceptable l'idée de faire subir ce type de traitement à des êtres humains. Le roman nous emporte dans la tête d'une adolescente perdue, tout d'abord psychologiquement et physiquement puis géographiquement. Nous suivons le cheminement de Lori vers sa liberté et ce n'est vraiment pas de tout repos. La plume de l'autrice me paraît juste et réussit a transmettre l'horreur de la situation sans être totalement malsaine. La situation l'est clairement, mais Christine Féret-Fleury la fait transparaître de façon assez "lointaine" si je puis dire, on ne se la prendre pas en plein cœur, on garde une certaine distance, comme si Lori vivait cela de façon plutôt détaché, comme si son cerveau la protégeait, et le lecteur avec, de ce qu'elle peut vivre.

Je savais que ce type de thérapie avait existé, et existe sûrement encore en France comme à l'étranger, mais jamais je n'aurais pensé qu'à notre époque ce soit encore le cas, l'autrice nous révèle la date d'interdiction de ces pratiques en France et je peux vous assurer que c'est effarant ! Merci à l'autrice pour ce texte qui met et remet certaines choses en perspectives et pourra permettre aux lecteurs de s'accepter et d'accepter leur possible différence mais aussi celle des autres. Nous sommes tous unique et tous important !
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Le Pays aux longs nuages

Un titre surprenant et poétique car pour moi, l’Italie est un pays sans nuages au beau ciel bleu mais le destin de nos trois héroïnes avec ses difficultés, ses peines s’apparente à ces nuages.

J’ai particulièrement aimé la symbolique de la cuisine qui réunit ces trois femmes courageuses. Je me souviens d’un film où des femmes dans un camp de concentration décident d’écrire chacune une page testament. Elles sont là à réfléchir lorsque l’une d’elles, la plus timide, sans hésiter remplit la première page. Les autres découvrent qu’elle a écrit une recette de cuisine, la recette préférée de sa famille qu’elle tenait de sa propre mère.

Il est vrai que nourrir, acte indispensable à la vie est un acte d’amour. Cela transparaît également dans ce roman. On le ressent à travers l’évocation des recettes et des odeurs.

Même si les pages de la traversée de la Méditerranée sont bouleversantes et très réalistes, la force de ce livre reste son écriture très poétique.

Les personnages masculins sont peu apparents. C’est une histoire de femmes, courageuses, obstinées.

J’ai trouvé cette lecture très agréable mais pas vraiment un coup de cœur.

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Nos corps invisibles

Un excellent petit roman sur de grands sujets, l’acceptation de soi et le respect de la diversité (une diversité de genre comme d’orientation sexuelle). Alors que certaines idéologies conservatrices de droite reprennent malheureusement de la force, je crois que ce roman est d’autant plus important!



Ce sujet est toujours pertinent, car il faut dire que ce n’est que depuis 2022, qu’en France (et au Canada) que les thérapies de conversion sont interdites et donc illégales. Avant ça, des milliers de personnes issues de la diversité de genre ou d’orientation sexuelle ont subis les pires sévices au nom de leur inclusion dans la «norme» ou dans la «normalité sociale».



Ici, Lori a la très mauvaise surprise de réaliser que ses parents l’ont inscrite à son insu dans un camp d’été de « développement personnel », une façon très malhonnête de décrire les thérapies de conversion. Pourquoi? Principalement, parce que ses parents ne veulent plus d’une fille qui ne répond pas au standards sociaux et souhaitent qu’elle devienne comme les autres filles de son âge…



Comment trouver la force de vivre quand personne ne vous accepte? Comment trouver sa place dans un monde qui vous offre si peu de choix?

Vous trouverez ici les réponses que Lori trouvera à ces questions. C’est une histoire de courage et de trouver la force de s’aimer pour qui l’on est, même quand personne ne vous montre le bon exemple.



C’est un roman très touchant, avec un ton authentique et j’ai trouvé bien d’à-propos la comparaison que l’autrice fait avec « Le Mur invisible » de Marlen Haushofer. Parfois la solitude au milieu de la foule, vient surtout du fait qu’on ne sent compris par personne (surtout pendant l’adolescence, alors qu’on galère tellement pour se comprendre et/ou se découvrir).



Bref, un parfait roman pour démarrer une foule de discussion sur la thématique de la connaissance et l’amour de soi. Encore plus pertinent/parlant pour des lecteurs de 13 ans et plus.



Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Scrineo de m’avoir donné la chance de lire ce roman si touchant et si nécessaire.

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Nos corps invisibles

Ce court roman jeunesse nous présente les méfaits des thérapies de conversion ; on suit l’histoire de Lori que ses parents veulent à tout prix rendre plus « conforme » à leurs attentes.



La description de son séjour dans le centre de thérapie de conversion et celle de ses suites sont assez rudes et rendent la lecture de ce roman réservée à de grands adolescents, me semble-t-il. Heureusement, la fin se révèle plus lumineuse pour Lori et ses ami.e.s.



En bref, ce roman intéressant rappelle ce que sont les thérapies de conversion, fort heureusement maintenant interdites en France.



Je remercie les éditions Scrinéo et NetGalley pour la découverte de ce livre.
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Nos corps invisibles

« Comme j’aimerais lui ressembler. En fait, j’aimerais ressembler à presque tout le monde, sauf à la personne que je suis. »

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Un texte bouleversant qui dénonce l’horreur des thérapies de conversion : un cri du cœur qui appelle à être qui l’on est.

J’avais opté pour l’invisibilité. Jean, sweat ou pull de couleur neutre, baskets, cheveux courts, pas de maquillage, pas de bijoux. Si j’avais pu choisir, vraiment

choisir, j’aurais aimé être chaque jour une personne différente, essayer des masques pour découvrir mon véritable visage, me peindre le corps, porter des perruques,

mélanger les looks, mais je savais d’instinct que personne ne l’accepterait.

Lori, seize ans, croyait partir en camp de vacances, comme chaque année, pour se changer les idées et s’éloigner d’un quotidien qui l’étouffe.

Mais l’été où elle pensait pouvoir continuer à explorer qui elle est se transforme vite en cauchemar.

Entre espoir et liberté, découvrez un texte bouleversant qui dénonce l’horreur des thérapies de conversion.

Un véritable cri du cœur qui appelle à la résistance et à l’acceptation de soi.

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J’ai beaucoup apprécié ce roman. Déjà, il parle d’un sujet extrêmement important avec une grande justesse et sensibilité.

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Lori est un personnage qu’on apprécie et auquel on s’identifie très vite. Le style d’écriture du roman est fluide et poétique aux moments où il faut.

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L’histoire ne montre pas complètement l’horreur que peuvent être les thérapies de conversions, mais étant donné qu’on est sur un roman jeunesse tant mieux, on comprends déjà bien assez avec ce que vivent Lori est les autres.

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Les informations données à la fin du roman sont très importantes et je remercie l’auteure de les avoir données.

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Je conseille ce livre à tout le monde tant le thème se doit d’être connu. Merci à @scrineo pour l’envoi de ce livre.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le Pays aux longs nuages

[Lu dans le cadre du Prix du meilleur roman des éditions Points]



Acia est dans une situation très inconfortable : le patron du restaurant pour lequel elle travaille, en Italie, s’est enfuit avec la caisse. Elle se retrouve donc sans emploi, sans logement, avec pour seul lieu de refuge sa voiture. Acia décide de partir plus au sud du pays, et va rencontrer sur sa route un chat, un mystérieux livre de cuisine, des villageois•es et une vieille femme, Nebbe, qui vont changer sa vie…Pendant ce temps, Kamar et sa fille fuient la Syrie en guerre et vont se retrouver dans le même village, chez cette même Nebbe. Malgré les barrières linguistiques, la cuisine va leur permettre d’apprendre à se connaître et se comprendre.



Ce roman aux allures de feel-good m’a paru comme un conte pour adultes : de nombreuses coïncidences parfois assez convenues, un chat qui apporte à la fois de la légèreté et un côté magique au récit, le tout avec la cuisine comme point d’ancrage central. J’ai passé un bon moment avec Acia, Kamar, Hana et Nebbe. Je ne suis pas adepte du feel-good, mais le récit n’est pas trop naïf, notamment parce qu’il aborde des sujets difficiles et graves. Le style d’écriture reste assez classique, on sent une plume expérimentée - l’autrice a écrit plusieurs romans pour différents publics. Pas forcément un coup de cœur, donc, mais une lecture agréable !
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Nos corps invisibles

Un texte poignant. Laureline s'interroge sur son genre et son orientation sexuelle. Ee a 17 ans et tout le temps de choisir et de se construire, sauf que ses parents ne sont pas du même avis, partout autour d'elle ça dérange... Alors ils décident de l’envoyer dans un camp un peu particulier où toutes les méthodes Sony bonnes pour "revenir sur le droit chemin". Un texte difficile mais nécessaire, je n’en connais pas d'autre.
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Court métrage : Je suis en Chine

"Je suis en Chine" est un ouvrage extrême intéressant qui prend l’aspect du roman, il permet d'aborder la question des femmes battues avec une narratrice interne qui voit les violences en question subies par sa mère. Par ailleurs, son contenu textuel est très réduit, il est employé un vocabulaire de base, sans mots relevant du vocabulaire recherché.



Les seules phrases, qui sortent de l'ordinaire, sont celles qui renvoient à une violence verbale :

« C'est quoi ce débit, là, sur le compte ? Deux-cent-soixante-dix euros ? Madame s'est payée un super massage avec supplément ? Il était mignon, au moins, le type qui t'a tripotée ? Ça ne le dégoûte pas, les vieilles comme toi ? Remarque, tant qu'elles paient ... »  (page 37)

ou éventuellement celles portant un exotisme de pacotille :

« J'entre dans les gargotes où l(on boit du vin de riz tiède. J'entends les rumeurs sur l'Empereur et sa famille, les plaintes contre les ministres et les lettrés qui, dit-on, affament le peuple tout en s'enrichissant ». (page 36)



"Je suis en Chine" a la particularité de bien faire distinguer le réel porté par une écriture en italique de l'univers rêvé à savoir celui de la Chine dans lequel se plonge l'héroïne, fille de la femme battue, lui est en écriture bien droite. Il y a toujours la même narratrice interne d'un bout à l'autre. À la fin du récit cette dernière s’empare d’un couteau de cuisine afin de défendre sa mère.
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Atlantis, tome 1 : L'héritière

Un premier roman pour jeunes assez bien, qui se lit facilement sans se creuser la tête. Les auteurs nous plongent dans leur charmant petit univers avec une gentille petite héroïne orpheline, Adel, qui se retrouve grâce à un médaillon magique plongée dans un autre monde et ses mystères.



Une trilogie légèrement envoûtante qui se laisse aisément lire sans se creuser la tête pour passer le temps
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Le Pays aux longs nuages

Dans ce roman qui se déroule en grande partie en Italie, le lecteur suit le destin de trois femmes. Perdues. Qui se cherchent. Qui se trouvent.  



Il y a Kamar, une migrante qui fuit la Syrie avec sa fille de neuf ans.

Il y a Acia, 37 ans, sans emploi, sans famille, sans attache

Et il y a Nebbe, une femme âgée, handicapée et solitaire.

Il y a aussi un chat,

Un livre de recette bien mystérieux,

Et des cartes postales de Lourdes, reçues tous les ans à la même date.



Presque.

Ce roman, il m’a presque touchée; 

Les personnages, je les ai presque aimés; 

Je n’étais pas loin, parfois, de les aimer, à ces trois femmes. Et j’aurai pu.



Les conditions humaines et matérielles très difficiles dans lesquelles Kamar a fui la Syrie, traversé la méditerranée. L’amour de sa vie disparu. Son combat pour sa fille, et mon cœur de maman qui se serre.

La quête d’Acia, qui cherche quelque chose mais ne sait pas quoi. Qui devrait s’aimer mais ne s’aime pas. Paumée, perdue et qui cherche encore ce qu’elle fait sur Terre.

Nebbe, si mystérieuse et drôle à sa façon.

Je sentais, parfois, que je n’étais loin, que j’aurais pu tomber, succomber, être touchée. Sur le fil, quelque part entre l’indifférence et le presque touchée.

Presque. Mais pas vraiment.
Lien : https://www.cinquantedeuxliv..
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Le Pays aux longs nuages

Je ne suis pas le public cible pour ce roman, je ne lis pas de "feel good" ni de livres avec la cuisine pour thème habituellement. Mais ce livre a été une bonne surprise.



Il me laisse une sensation de chaleur, c'est tout ce que je peux dire. Parce que certains ressorts m'ont déplu rendant l'histoire trop mielleuse et Bisounours. [Masquer] Le lien de parenté entre Acia et Nebbe et le fait qu'Hana retrouve miraculeusement la parole à la fin du récit pour citer les plus gros. [/Masquer]



Mais j'ai aimé Kamar, entendre la voix d'une migrante, son histoire, son calvaire, son courage, voir qu'elle sait que tout le monde ferme les yeux, la voir enfin en sécurité avec sa fille, essayer de vivre "normalement". Elle m'a touchée.



Et comme bien souvent j'ai aimé Le Chat, qui comprend tout, sait où il va et console sans parole.



Je ne sais pas si c'est le décor, la plume, ou l'ensemble mais je me sentais bien dans ce roman, je l'ai dévoré.
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Le Pays aux longs nuages

Il se lit super bien. C est une tres belle ecriture pleine de comparaison et d'images sur la nourriture et la nature qui sont magnifiques.

On sait pertinemment ce qui va se passer..guere de surprise mais neanmoins c est joli.

Il y a aussi le sujet sur les migrants qui donne un autre regard sur eux ce qu'ils vivent ...ca parle donc beaucoup d abandon ...de mort mais encore une fois d'une belle façon !
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