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Critiques de Christine de Rivoyre (24)
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Les Sultans

Connaissez-vous l'école picturale qui porte le nom de réalité poétique ? Les artistes qui la composent représentent la vie sous son meilleur jour. Des couleurs joyeuses nous exposent des intérieurs où il fait bon vivre. Les jardins fleuris sont un éternel été. Un 14 juillet permanent. le roman de Christine de Rivoyre c'est souvent la réalité dramatique.

Rien ne fonctionne en harmonie, aussi bien les corps que les objets, tout est en perpétuel conflit aidé par le hasard aux intentions diaboliques quand les amants ont du vague à l'âme.

Christine de Rivoyre, sans retenue, précipite tous les acteurs dans le chaos. C'est incisif, porté par un style qui rappelle parfois les auteurs des Éditions de Minuit, accélérant le souffle du lecteur.

Un roman court que j'aurais pu mieux noter sans l'impression que le texte se terminait dans la précipitation. Une fin abrupte qui frustre le lecteur.

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Boy

Addiction:dépendance particulière du toxicomane face à sa drogue, liée au stade oral; dépendance au sens large à l'objet transitionnel représentant la mère.

L'addiction dans Boy de Christine de Rivoyre,passion du jeu, retrouvée dans Le joueur de Dostoïevski, se double de l'ivresse de l'après-dettes dans celle de Boy, le flambeur Bob Malegasse, "maître" charmant aux yeux de "Vierge de Buglose" pour la jolie femme de chambre Suzon, son amour-fantasme de jeunesse qu'il soumet à son bon vouloir en lui jurant "Je te bois".

Superbe portrait d'homme fragile à double facette fort bien rendu par les deux voix (et langages) qui se croisent pour conter leur idole.

Celle de Suzon Pistebèle,la naïve qui sent "le gnac dans le coeur et le blanc dans la tête" dés qu'il la siffle, qui (comme presque toute la famille bourgeoise dans laquelle elle officie) pardonne tout à l'enfant prodigue rentré d'Amérique, puis hésite face à la solidité de l'amour respectueux de Pierre un honnête poissonnier et celle d'Hildegarde, sa nièce, en pleine crise d' adolescence, admirative surnommée "Crevette,puce de mer,libellule,beautiful".

Un roman, à l'ambiance émotionnelle palpable, qui nait dans la joie et la bonne humeur puis se métamorphose peu à peu en drame lorsque les démons intérieurs de Boy l'affrontent en un face à face impitoyable pour lui montrer qu'il n'a pas tous les droits.

Du haut vol que ce Boy là!

Christine de Rivoyre tour à tour collaboratrice au journal Le Monde,directrice littéraire de magazine et écrivaine,a obtenu en 1968 le prix Interallié pour Le petit matin (adapté par la suite au cinéma).

J'ai particulièrement apprécié son livre La Mandarine (sur la vie et le bonheur) dont l'adaptation au cinéma a mis en scène les excellents:Annie Girardot et Philippe Noiret.
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Boy

Une histoire chorale, qui démarre sous les meilleurs auspices mais dont on comprends très vitre qu'elle va mal finir.

Hendaye en 1937, "avec la guerre en face...", les vacances d'une famille cossue de la bourgeoisie Bordelaise, originaire des landes, venue passer l'été sur la côte. Le retour du fils prodigue qui semble rendre la vie aux femmes de la famille -y compris aux domestiques (même Maria, aux allures de duègne fond complètement devant celui qu'elle nomme "mon enfant").

La fin d'une époque, la saison sur la Côte Basque, la famille Malégasse, ses domestiques, la très digne Maria, la jolie Suzon et la discrète Yvette.

Un livre que l'on ne lâche pas facilement, dont les personnages restent longtemps. Ou comment nouer avec talent un drame dont on sent qu'il est inéluctable. Un régal.

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Belle alliance

Le roman se déroule entre Paris et les Landes, dans les années 80.



Margot est avocate à Paris, abandonnée par Manuel, son amant qui devait partir en vacances en Yougoslavie avec elle. Du coup, elle part dans sa maison de famille, dans les Landes. C'est dans cette demeure de Belle Alliance, au milieu des pins et des chevaux qu'elle a vécu son enfance, puis accompagné Louisa, sa mère, dans ses dernières années.



Margot souhaitait se ressourcer, au calme, mais elle reçoit la visite de son amie Isa, surnommée "La merlette" par Louisa, et ces retrouvailles vont bouleverser ses projets de retour aux sources. Isa a repris un restaurant au bord de l'Océan avec son mari et leurs fils et accumule les échecs. Margot va l'aider à remonter la pente tout en profitant de l'Océan, des dunes, de la faune et de la flore.



Christine de Rivoyre a vécu dans ces Landes, à Onesse, au milieu de ces petits villages qu'elle décrit aussi bien que ses habitants chaleureux, fidèles en amitié.



Ce roman est un hymne à la nature, aux paysages landais et à la gastronomie. Il parle aussi d'amour filial, d'amitié, de rupture et de deuil.



Les paysages et les personnages sont délicatement brossés.



J'ai aimé me replonger dans ce début des années 80, et dans des lieux que je connais un peu.



Calme et sérénité bien appréciables...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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La Mandarine

Délicieux. On se plonge dans l'univers intimiste d'un hôtel pas comme les autres, tenu pas mémé Boul' et ses 3 petits-enfants. Séverine, l'ainée, a 28 ans et faim d'amour. Elle vit tranquillement avec son mari, un cousin épousé 10 ans plus tôt pour aider l'entreprise familiale.. jusqu'au jour où un duc d'Espagne, qui a tous les atouts de l'homme dont la jolie rousse rêverait, débarque à l'hôtel..

Très joliment écrit et pas mielleux pour un sou!
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Cahiers Colette N°34

1913 voit la naissance de Colette de Jouvenel, fille de l'écrivain Colette et de l'homme politique Henry de Jouvenel.

Il y a donc cent ans que naissait celle qui passa à la postérité sous le surnom de Bel-Gazou.

Hommage lui est donc rendu dans ce "Cahiers Colette N°34" édité par la Société des Amis de Colette, sise à Saint-Sauveur en Puisaye, village natal ô combien chanté par l'écrivain.

Livret très émouvant surtout lorsque l'on découvre les notes écrites talentueusement par Colette de Jouvenel et qui éclairent de façon édifiante les rapports mère/fille qui n'étonneront pas ceux et celles qui ont lu les "Lettres à sa fille" précédemment publiées.

On se prend à rêver... si Colette de Jouvenel avait également écrit... que de belles pages profondément pensées n'aurions-nous pas eues?

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Belle alliance

Ce roman se déroule entre Paris et le pays landais. Plusieurs histoires s'entrecroisent à travers le récit qu'en fait l'héroïne, Margot. Déçue par l'homme qu'elle aime prend la route et décide de couper les liens qui les unissaient depuis huit ans. Elle retrouve avec joie sa maison natale: Belle Alliance, le souvenir-fantôme de sa mère chérie disparue il y a quelques années. Elle revit les moments d'intense bonheur qu'elles partageaient. Excellente cavalière depuis son enfance Margot parle avec tendresse des chevaux, des chiens qui ont partagé sa jeunesse.

Avocate de talent à Paris, libre, indépendante, elle ne supporte plus sa liaison avec Manuel, marié, père de deux jumelles de 10 ans qu'il fait toujours passer avant elle. Elle est bien décidée à l'oublier.

Ce livre est assez touffu, on y rencontre nombre de personnages, dont Isa, amie et confidente de longue date.

Ce roman se lit facilement , on peut passer de bons moments, mais il y a aussi des longueurs, dont on aurait pu se passer, sauf si on est landais, on notera des mots de patois, la cuisine renommée sera évoquée; des remarques sur le changement des paysages dûs aux effets du progrès, la pollution des plages , les "kunus", quelques touristes sans gêne, etc.

C'est un livre sympa, sans prétention.
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Le petit matin

Une très belle écriture. Une histoire agréable, bien contée. De belles descriptions. Un excellent roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Le petit matin

La Seconde guerre mondiale vécue par une adolescente de 17 ans. Des soldats allemands ont occupé la maison de son père et de sa grand-mère. L'amour des chevaux lui a permis de mieux vivre le drame de la guerre. Une très belle histoire et une description touchante de la relation privilégiée de la jeune fille et de son cheval. La fin de l 'histoire est aussi très surprenante. À lire absolument,
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Le petit matin

Je me souviens de ce livre offert par une amie de mes parents lors d'une hospitalisation suite à un accident de mobylette... je l'ai dévoré, complètement ensorcelée j'avais 14 ans... je l'ai toujours et les critiques me donnent envie de m'y replonger.

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Le petit matin

Un roman qui m'avais émue et marquée quand j'étais adolescente un peu de la même manière que Bonjour Tristesse de Françoise Sagan. Ici c'est le thème des chevaux qui m'avais attiré. De mémoire, l'histoire simple et compliquée à la fois d'une amitié entre une jeune fille passionnée de chevaux et un allemand qui occupe sa maison pendant la seconde guerre mondiale. A relire prochainement...
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Le petit matin

un petit roman sympa sans prétention que j ai relu pour un challenge dont j avais méméorisé que le titre et l auteur

c 'est l histoire d'une jeune fille très bonne cavalière sous l'occupation

Ce livre est aussi un très bel hommage à la nature
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Boy

un très beau roman qui nous amène dans l'ambiance d'une maison de famille dans le Pays Basque. L'écriture est agréable avec des expressions régionales colorées . Un livre auquel on s'attache qui nous fait vivre avec des personnages touchants.
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La Mandarine

C'est en regardant, hier, La Grande Librairie - dont le thème était la Cancel culture - que j'ai repensé à La Mandarine. Roman joyeusement sensuel, lu en 1969. J'étais alors surveillante d'internat dans un lycée catholique en province. Enthousiasmée par ma lecture, je l'avais prêté à une interne de seconde. Quelques temps plus tard, la directrice, religieuse, me convoqua dans son bureau, le livre entre les mains. Sans sévérité, malicieuse au contraire, elle me conseilla de le reprendre, l'ayant elle-même confisqué à la jeune élève. Puis, elle me donna un autre "conseil", cette fois avec fermeté : je ne devais pas faire circuler de tels romans dans l'établissement, encore moins

le prêter à une jeune-fille. Longtemps après, j'ai soupçonné qu'elle l'avait lu pour en connaître le contenu, trop "sulfureux" à son goût. Je me souviens du contraste de son habit avec l'orange délectable de la converture. Aussi, j'en garde un souvenir savoureux à plus d'un titre, espérant d'un autre côté que la censure ne deviendra pas l'ogre de la littérature...
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Le petit matin

Nina, une jeune fille de 17 ans, vit dans la propriété familiale de Nara (Landes) avec son père et sa tante, tous deux veufs, sa grand-mère et son cousin Jean dont elle est amoureuse. La tante et la grand-mère sont des femmes mauvaises et aigries qui détestent Nina. La grand-mère a encore la haine discrète mais la tante ne s'interdit aucune méchanceté. Le père qui aime tendrement sa fille s'interpose et Nina dit qu'elle peut supporter tant qu'elle a la compagnie de Jean. Il y a aussi les chevaux du domaine car Nina est une cavalière passionnée. On a donc droit à de nombreux passages sur ces animaux (qui en fait ne sont pas des animaux mais... des chevaux) et les joies de l'équitation. Je dois dire que cela ne me touche guère. Mais Christine de Rivoyre aime toutes les bêtes et je suis beaucoup plus sensible à un plaidoyer pour un cochon au moment de son abattage, lequel me semble bien moins convenu.



Mais nous sommes en 1941. La propriété est en partie réquisitionnée pour le logement d'officiers allemands et Jean s'éloigne de Nina. Parmi les occupants, un cavalier -on ne saura jamais son nom- qui partage l'amour de Nina pour les chevaux. Nina et le cavalier vont devenir amants. Christine de Rivoyre nous présente une relation qui tient de la réaction animale, du sursaut vital.



J'ai peu apprécié cet ouvrage. Je vois que l'écriture est travaillée, j'y rencontre parfois des trouvailles que je juge plaisantes mais globalement c'est un sentiment d'ennui que j'ai ressenti à la lecture. Et puis, avec sa soif d'absolu qui la porte à l'intransigeance et à l'intolérance, le personnage de Nina m'agace un peu. Je reconnais cependant que c'est une adolescente et que l'environnement familial dans lequel elle évolue en pousserait d'autres à la rigidité.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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La Mandarine

Très bien écrit, un très beau roman.
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Reine-mère



Reine-Mère / Christine de Rivoyre

L'histoire commence par une agression de Reine par un jeune loubard alors qu'elle promène son chien rue Suger où elle demeure. Cette banale mésaventure va être le leitmotiv des conversations durant le repas de famille traditionnel du vendredi soir. Reine, divorcée, a eu trois enfants qui haïssait leur père, un certain Diego, un homme sombre, aigri, mesquin qui a empoisonné toute leur jeunesse, un tyran insultant leur mère pour un rien : Vincent peintre amoureux de Linda avec leur petit garçon Clovis, Viviane amoureuse de Thierry avec leur fille Julie, et Camille amoureuse des animaux et de la danse et qui papillonne. Cette famille est un véritable clan et les chocs de la vie ne les épargneront pas comme tout un chacun. La force de ce clan c'est sa solidarité et l'amour qui lie chacun des enfants à leur mère et aussi les lie entre eux.

L'amitié n'est pas un vain mot pour Reine qui compte Walter et Ludovic, deux antiquaires sympathiques parmi ses meilleures et plus chaleureuses relations. Pour eux, Reine est la soeur idéale, comme s'il l'attendait depuis toujours disent-ils, et ils ne l'abandonneront jamais ni ses enfants.

Ce récit écrit dans un style classique ressemble très souvent à une longue promenade dans Paris avec chaque fois tous les noms de rues où Reine, une vraie piétonne parisienne, déambule quotidiennement. C'est un livre pour initié à un certain monde bourgeois et le babil monotone des allées et venues de chacun finit par lasser. Les descriptions très longues notamment des repas et de toutes les petites et banales anecdotes quotidiennes usent le lecteur. En bref, une lecture un peu ennuyeuse.

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Boy

2ème essai avec cette auteure et c'est un peu mieux que le précédent. Le roman se lit à 2 voix celle d'Hildegarde (une ado de 12 ans faisant partie d'une famille bourgeoise) et celle de Suzon (domestique au sein de cette même famille), elles vont raconter les vacances d'été 1937 que la famille passe à Hendaye, et plus particulièrement leur relation avec Boy l'oncle d'Hildegarde, celui qui est l'enfant chéri de la famille. Clairement cette fois le récit est plus vivant que lors du roman précédent que j'avais lu, ça ne sera pas un coup de coeur mais ma lecture a été moins fastidieuse et j'ai même pleuré à la fin quand la cuisinière (mon personnage préféré) raconte l'épilogue de cette histoire.
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La glace à l'ananas





Encore un roman qui a bouleversé mon adolescence
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Belle alliance

Mon premier essai avec cette auteure et je ne suis pas convaincue pour l'instant. Je n'ai aimé aucun personnage, le récit s'éparpille trop dans tous les sens. Je regrette que beaucoup de livres de cette époque soient construits sur le même schéma, le monologue quasi-continu d'une héroïne qui vit et raconte ses souvenirs, avec de temps en temps des bonds dans la vie réelle et de pauvres dialogues. Bref une histoire qui n'apporte pas grand-chose, mis à part le voyage dans une de nos belles régions de France : Les Landes. J'ai prévu de lire d'autre livres de cette auteure, j'espère qu'ils seront mieux que celui-là qui clairement manquait de vie et de rythme.
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