Citations de Chuck Wendig (121)
La grande leçon à tirer de ce jeu est que, comme au flipper, on ne gagne jamais vraiment au Jenga. La tour finit toujours par tomber. Elle ne peut rester debout du fait de ce que sont les tours, le temps et l’intervention humaine; qu’elle ne tombe pas lorsque c’est à votre tour de jouer ne signifie pas qu’elle ne va pas tomber du tout. Parce que tout finit par tomber. Tout a une fin. Le mieux à faire est de la laisser s’écrouler, et puis de la reconstruire. Il en est de même de notre monde et de ceux qui le peuplent.
A partir du point de bascule, c’est le début de l’effet domino. Le point de bascule, c’est tout simplement le point de non-retour. L’ettet domino, le chaos qui se produit lorsqu’un système ultra complexe tombe en panne. Les dominos se mettent à tomber dans toutes les directions, de façon totalement imprévisible.
Mais Sadie ne s’embarrassa de rien de tout ça. « Nous sommes les bergers d’un troupeau sélectionné par une intelligence artifi- cielle afin de survivre à l’épidémie de masque blanc et assurer la continuité de l’espèce humaine. Les personnes sélectionnées sont sous la protection de cette intelligence artificielle par le biais d’un essaim nanoscopique: il s’agit en gros de robots microscopiques qui ont investi leur corps et les ont plongés dans une sorte de coma somnambulique, une « stase mouvante » si vous préférez, laquelle est censée durer jusqu’à ce que le masque blanc ait disparu de la surface de la Terre; à ce moment-là ils pourront être réveillés. Cette intelligence artificielle, qui porte le nom de Black Swan, a décidé qu’Ouray, votre ville, serait l’endroit parfait où faire incuber le troupeau. Ils vont rester ici tant qu’ils le pourront, de manière à résister à la fin du monde.
Je ne peux pas aller voir Papa. Je vais rester avec elle.
Ça ne peut pas durer longtemps.
Les somnambules finissent par se réveiller.
Pas vrai ?
Dix minutes. Dix minutes s’étaient écoulées. Nessie était arrivée au bout de l’allée, avait pivoté comme si elle suivait un chemin invisible et puis…
Elle avait continué à marcher. Comme si de rien n’était.
Mon Dieu, si Nessie marchait jusqu’à la route et qu’une voiture arrivait…
Elle appela son père. Elle appela son père en hurlant : « Papa ! Papa ! » Mais rien. Pas de réponse. Il était peut-être parti dans le pré, ou dans la grange. Aller le chercher signifiait laisser Nessie toute seule…
Dans sa tête, elle entendit le bruit de la calandre d’un camion percutant sa sœur et la projetant en avant. Ses os qui craquaient sous les pneus. Cette vision lui donna la nausée.
Devant elles se déployait le reste de l’allée. Au bout, il y avait la fromagerie-crémerie, construite pour ressembler à une petite grange rouge. Il y avait également la boîte aux lettres, elle aussi fabriquée de manière à ressembler à une petite grange, mais bleue (avec la silhouette d’une vache en fer-blanc collée sur le dessus). Et tout au bout de l’allée, il y avait la route.
La route.
Il y a un problème.
Cette pensée heurta Shana au cœur comme un coup de poing. Elle sentit l’intérieur de son ventre se glacer et tout son sang se figer. Impossible de contenir ses frissons. Elle essaya malgré tout et se dit : Elle est peut-être somnambule. Ça doit être ça. Nessie n’avait, c’est vrai, jamais fait ça auparavant, mais c’était peut-être comme ça que son cerveau avait choisi de dompter les hormones qui, en ce moment même, étaient en train de galoper à travers son corps.
La question était : fallait-il aller voir Papa ?
Trop tard. Nessie marcha en plein dedans, d’un pas lourd. Splash. Les pieds dans l’eau, presque jusqu’aux chevilles. Toujours à marcher sans s’arrêter. Comme un jouet mécanique réglé pour n’aller que dans une seule direction.
Toujours en regardant droit devant elle.
Toujours en marchant droit devant elle.
Les bras crispés le long du corps. Une démarche sûre et régulière.
Il y a un problème.
Personne dans le monde ne fabrique un vaccin universel contre la grippe parce que derrière, il n’y a pas d’argent. Personne ne fabrique de nouveaux antibiotiques parce que … on ne se fait pas d’argent avec un comprimé bon marché qu’on ne prescrit pas longtemps.
Vos préjugés sont vos fenêtres sur le monde. Nettoyez-les de temps en temps, ou la lumière n’entrera pas.
A partir du point de bascule, c'est le début de l'effet domino. Le point de bascule, c'est tout simplement le point de non-retour. L'ettet domino, le chaos qui se produit lorsqu'un système ultra complexe tombe en panne. Les dominos se mettent à tomber dans toutes les directions, de façon totalement imprévisible.
La grande leçon à tirer de ce jeu est que, comme au flipper, on ne gagne jamais vraiment au Jenga. La tour finit toujours par tomber. Elle ne peut rester debout du fait de ce que sont les tours, le temps et l'intervention humaine; qu'elle ne tombe pas lorsque c'est à votre tour de jouer ne signifie pas qu'elle ne va pas tomber du tout. Parce que tout finit par tomber. Tout a une fin. Le mieux à faire est de la laisser s'écrouler, et puis de la reconstruire. Il en est de même de notre monde et de ceux qui le peuplent.
Il était invariablement hirsute et froissé de la tête aux pieds, comme si, tous les soirs, il se mettait lui-même en boule et se jetait sur le sol.
C’est drôle comme les gens disent toujours « avec tout le respect que je vous dois » juste après vous avoir insulté.
Comme partout ailleurs, les gens du coin ne pouvaient pas s'empêcher de colporter des ragots. Surtout auprès des pasteurs et des révérends ; on ne confessait pas seulement ses propres péchés, mais aussi ceux de tout son entourage.
Benji avait été très peu confronté à la maladie d’Alzheimer, mais il savait que les soignants avaient des moyens de créer un lien avec leur patient. Parfois, c’était par la musique, parfois par les œuvres d’art ( en les créant ou en les présentant), parfois c’était à travers le contact d’animaux de compagnie bien-aimés. D’autres fois encore, il s’agissait simplement de trouver quelque chose - où quelqu’un - que le patient aimait suffisamment et d’invoquer ce cheminement émotionnel.
Il devait reconnaître qu'il voyait probablement des schémas là où il n'y en avait pas - mais c'est là une tendance irrémédiablement propre à l'être humain, non ? On appelle ça l'apophénie. Une épiphanie est une révélation utile sur le monde qui vous entoure, une apophénie est également une révélation, mais erronée, dans le sens où l'on distingue une logique là où il n'y en a pas : une illumination basée sur quelque chose de faux. C'est comme ça que fonctionnent les humains : ils voient la vérité dans une tempête de ténèbres et de bruits. Des visages dans les nuages, des fantômes dans des images vidéo, Jésus sur une foutue tartine.
Rax est un fantôme. Au début, c'était juste un nom, puis il s'est manifesté. C'est ce qu'elle ressent chaque fois qu'elle le rencontre, comme si elle croisait l'hologramme d'un mort se faisant passer pour un personnage réelle.
-Une démocratie est une organisation étrange. Désordonnée. Bien s'y prendre n'est pas le principal. L'essentiel, c'est d'essayer* de bien faire. Oui, c'est un peu chaotique. Et nous ferons sans doute certaines choses de travers. L'Empire ? Ils se moquaient de la démocratie. Ils faisaient passer l'ordre avant le reste. Ils voulaient tellement avoir raison que quiconque suggérait une erreur ou un changement possible était considéré comme l'ennemi et jeté au fond d'une cellule quelconque. Ils ont réduit les voix dissidentes au silence pour qu'on n'entende plus que la leur. Nous n'agirons jamais de façon parfaite, mais nous écouterons. Nous tendons les oreilles et nous écouterons les innombrables voix qui s'élèvent dans toute la galaxie. C'est ainsi que la démocratie survit. C'est ainsi qu'elle prospère.
* mot en italique.
-En réalité, ces grosses barges...
[...]
-...engloutissent du carburant comme si c'était soirée gratuite à la cantine de l’Étoile de la Morte.