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Critiques de Claire Cameron (21)
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L'ours



Anna et Alex, respectivement 5 et 2 ans, font du camping sauvage avec leurs parents dans le Parc Algonquin. C'est la petite Anna qui nous raconte, avec ses yeux, et sa compréhension de la situation, cette nuit de panique où un ours a attaqué leur campement et les jours qui ont suivi à travers une nature devenue hostile.



C'est à partir d'un fait divers qui l'a marquée pendant sa jeunesse que l'autrice canadienne a monté ce roman très touchant de toutes pièces. De toutes pièces parce que si un ours a bien massacré un couple dans le Parc Algonquin en 1991, il n'y avait pas d'enfants impliqués. Claire Cameron a donc fait le pari d'imaginer la survie de deux enfants en très bas âge, livrés à eux-mêmes dans un environnement qu'ils ne connaissent et ne comprennent pas.

C'est Anna qui prend la parole tout au long du roman. Le ton est donc assez simple, décousu pour suivre le fil des pensées d'une petite fille de 5 ans et décrit moins les situations que les ressentis qu'elles provoquent. J'ai parfois été dubitative face à certaines tournures de phrases ou à certains mots de vocabulaire que j'imagine difficilement dans la bouche d'une enfant de cet âge.

Reste que rédiger tout un roman en se mettant à la place d'Anna était une gageure que l'autrice a remportée. Et malgré quelques réserves énoncées ci-dessus, j'ai trouvé le récit plus crédible que celui de Room qui repose sur le même procédé littéraire.



Par ailleurs, la description de cette nature sauvage, surtout à travers les yeux d'une enfant, est le petit plus immersif qui permet au lecteur de s'installer lui aussi dans la forêt et d'en ressentir la magnifique rudesse.
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L'ours

L'Ours est un roman à la fois touchant et dérangeant, tendre et terrible : un parfait oxymore des sentiments qui nous ravagent au fil des pages.

Inspirée de faits réels d'un couple décédé sous les griffes d'un ours, l'auteur a ajouté l'histoire de deux enfants fictifs qui se retrouvent seuls dans la forêt. Raconté à travers les mots et la vision d'une fillette de 5 ans, le récit se révèle troublant et puissant. Avec son regard d'enfant qui découvre le monde qui l'entoure et commence tout juste à l'appréhender, elle nous décrit sa vision des faits et tente d'y donner un sens. Ce qui est terrible, c'est qu'elle ne comprend pas tout ce qui lui arrive, n'étant pas encore en âge de savoir ce qu'est la mort, et nous peint de façon si naïve et touchante les événements tandis que nous, avec notre regard d'adulte, on peut déduire de son explication les effroyables faits. Ses mots sont si émouvants qu'il en ressort une grande beauté dans cet ouvrage au demeurant sombre. J'ai été captivée dès les premières pages et ne parvenais pas à m'y détacher tant l'on s'attache à cette enfant.



J'ai énormément apprécié le fait que ce livre ne rejette la faute sur personne : ni sur l'ours, et par extension la Nature qui suit son cours, ni sur ce couple qui ne s'était pas aventuré dans un endroit interdit. Comme il est souligné, ils se sont simplement trouvés au mauvais endroit au mauvais moment. C'était la force des événements. L'auteur est passionnée par le milieu sauvage et cela ressent constamment dans son écriture.



Un beau travail également de la part de l'édition française sur la 1ère de couverture que je trouve tout simplement merveilleuse et qui résume tellement bien l'essence de cette histoire.

Un grand merci aux éditions Kero et à la Masse critique de Babelio de m'avoir fait découvrir cet excellent roman.

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L'ours

L'auteur s'est inspiré d'un fait divers, à Toronto. Un couple de campeurs, dévorés par un ours, a été retrouvé dans un parc naturel. Il faut un témoin pour nous narrer à nous lecteurs, ce qui s'est passé. Pour celà l'auteur à imaginé deux enfants, Anna et son petit frère. A travers les yeux et les mots d'une petite fille de cinq ans, nous allons vivre un véritable cauchemard. Anna et son petit frère, sont couchés sous la tente. "J'entends maman crier mais je garde les yeux fermés. Les rêves, c'est pas pour du vrai et je le sais puisque ma maman elle crie jamais. Elle a une voix douce qui ressemble à une fleur blanche et qui a le goût des cookies de Noël avant qu'on mette les paillettes sucrées dessus". le père a tout juste le temps de prendre les enfants, et les enfermer dans une glacière. Après une attente, qui lui parait interminable, elle ose sortir. Anna découvre sa maman allongée dans l'herbe, cette dernière très faible lui dit : « Pousse le canoë dans le lac et rame…rame comme je t'ai appris. (…) Je suis blessée au cou, Anna. Je ne peux pas bouger. (…) Va dans le canoë et rame et attends-nous là-bas. »



Ce récit est tellement émouvant, que j'avais envie de la consoler, lui dire : "Tu fais un cauchemard, rendors toi, tout va bien" !. C'est le coeur d'une maman qui parle....



Un livre qui nous fait frémir.... A lire ...
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L'ours

Histoire tirée d'un fait divers : un couple est retrouvé déchiqueté par un ours, sur une île du Parc Algonquin en 1991.

Pas de réelle explication sur l'attaque de l'ours, plein d'hypothèses...

Claire Cameron en fait un roman, ajoutant au couple deux enfants : une petite fille de 6 ans, bientôt 7, Anna et son petit frère Stick.

Les événements sont racontés à travers le regard d'Anna et tout le charme du livre qui tire par moment jusqu'à la poésie, réside dans ce décalage : le langage et l'univers de Anna, de l'enfance et les horreurs qu'elle vit.

Tout est dédramatisé par son incompréhension, par son envie de cookies, par son petit frère qui respire trop fort et avale tout son air, par les souvenirs drôles qui la traversent...

On aurait pu penser qu'une histoire sordide et angoissante proche du thriller allait nous tenir en haleine et l'on se retrouve au milieu des bois avec une petite fille qui, si elle ne peut être une reine courageuse, espère qu'elle parviendra quand même à être un peu une princesse batailleuse...
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L'ours

Une histoire touchante qui aurait du me toucher si le choix narratif lié à un vocabulaire enfantin ne m’avait pas lassée avant même le milieu du livre. Anna, personnage principal, ne m’a pas semblé adaptée à son âge, accentuant mon détachement vis-à-vis de l’ensemble. Ce sera donc une déception pour moi, malgré la part émouvante indéniable.



Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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L'ours

« L’ours » a pour point de départ un fait divers tragique ayant réellement eu lieu en 1991 dans un parc naturel près de Toronto : les restes d’un couple de campeurs, dévorés par un ours, avaient été retrouvés.



Claire Cameron a imaginé que ce couple était accompagné de leurs deux jeunes enfants. Tout au long des pages, c’est Anna, 5 ans, qui parle et raconte à travers sa vision d’enfant ce qui est arrivé.



Alors qu’Anna et son petit frère Stick sont couchés dans la tente, un ours attaque le campement. Le père n’aura que le temps de prendre les enfants et de les enfermer dans la grosse glacière Coleman qui sert à garder la nourriture à l’abri des animaux.



Après ce qui lui paraît un temps interminable, Anna ose enfin sortir avec Stick et sa poupée Gwen : « Je regarde autour de nous et c’est un désordre terrible. C’est pas moi qui ai fait ça. Il y a de la nourriture sur le sol comme si on l’avait jetée dans tous les sens. C’est pas moi. Quelqu’un a joué avec et l’a envoyée partout.(…) Je vois un morceau de viande par terre et je plisse le nez d’avance en me disant qu’il doit sentir mauvais. (…) Et j’aime pas cette viande que le chien noir a laissée par terre, elle a pas de sabot non plus mais le soulier de Pap, et je sais pas pourquoi il a mis la chaussure sur la viande…. »



Anna découvre sa mère allongée dans l’herbe, très faible mais toujours en vie. Cette dernière lui ordonne de partir avec son frère : « Pousse le canoë dans le lac et rame…rame comme je t’ai appris. (…) Je suis blessée au cou, Anna. Je ne peux pas bouger. (…) Va dans le canoë et rame et attends-nous là-bas. »



Et Anna, qui s’efforce toujours d’être une petite fille obéissante va faire ce que sa mère lui demande. Sauf qu’une petite fille de 5 ans peut difficilement manier un grand canoë, lequel s’échouera à quelques mères du lieu du drame.



Les deux enfants vont passer deux jours seuls, totalement livrés à eux-mêmes, sans nourriture avant d’être retrouvés.



Le tour de force de Claire Cameron, c’est d’avoir su rendre la psychologie d’une petite fille de 5 ans face à un tel drame, la façon dont la petite a inconsciemment transformé ces éléments afin de les rendre un peu moins terrifiants. Anna ne parle jamais d’ours mais d’un grand chien noir : « Je me sens mieux, je suis plus toute seule si le chien noir est avec moi. Je m’assois une minute pour aider ma tête à penser, je mets ma main sur mon ventre pour caresser le chien noir et on a une petite discussion. Il est calme et il parle avec une voix toute douce, donc j’ai pas tant à m’inquiéter. »



Et nous, lecteurs, vivons cette histoire à travers les yeux d’Anna, qui ne comprend pas pourquoi ses parents ne sont plus là, qui s’occupe de son petit frère mais en même temps lui en veut, et qui n’a qu’une envie : se glisser dans son lit dans sa maison de Toronto et que sa poupée-doudou Gwen retrouve son odeur si rassurante qu’elle a perdue dans la forêt.



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L'ours

La narration, empruntant un langage enfantin, nous plonge avec perfection dans le regard de cette petite fille de presque 6 ans, qui nous dévoile les faits avec naïveté et incompréhension.

La force de ce récit c'est que nous, adultes, déduisons avec effroi ses descriptions.

Ce livre est un véritable coup de coeur, non seulement pour sa rédaction, qui comme dit précedemment, donne au roman une force imaginaire indescriptible, mais également pour cet amour fraternel et parental omniprésent page après page malgré les colères et les déceptions.

La psychologie des personnages y est magnifiquement travaillée.

Un livre comme on en a rarement l'occasion d'en lire.

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L'ours

Inspiré d’un fait réel, ce roman sobrement baptisé « L’ours » est un véritable déchirement. Raconté par la petite Anna, 5 ans, qui utilise son langage d’enfant pour nous rendre compte d’une soirée de camping qui vire au cauchemar, ce récit chamboule le lecteur. Comment rester de marbre face à l’histoire de ces deux enfants en bas âge, livrés à eux-mêmes en pleine nature, leurs parents victimes d’un ours mangeur d’hommes ? Comment ne pas s’émouvoir devant cette narration faite de souvenirs et de sensations, représentant la perception du monde de cette enfant de 5 ans qui essaie de s’accrocher à la vie ? Claire Cameron livre un récit d’une puissance rare, sans jamais tomber dans le pathos.



...la suite sur mon blog !
Lien : https://avideslectures.wordp..
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L'ours

Une superbe histoire dévoilée par le regard terriblement touchant d'Anna, 5 ans . Cette dernière utilise ses mots et ses analyses pour nous compter cette nuit de camping qui tourne au drame. On est ému, on est horrifié, attendrit et soulagé avec l'aventure cauchemardesque de cette petite fille et de son petit frère. L'auteure est parvenue à donner une réelle crédibilité au langage enfantin et innocent d'Anna qui touche à l'extrême.

Une histoire qui vous fera frémir à votre prochaine nuit de camping...
Lien : http://www.unbrindelecture.c..
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L'ours

Acheté dans un relais à l'aéroport, je n'avais pas beaucoup d'attentes sur ce livre "de gare". Mais avec un trajet de plusieurs heures devant moi et un nouveau livre entre les mains, j'ai fini par dévorer l'histoire d'Anna et de Stick d'une traite. Et quand j'ai refermé le livre après sa dernière page, je savais que cette histoire resterait longtemps avec moi.

D'abord agacée par le style d'écriture [nb : j'ai lu le livre dans son édition originale, donc je ne sais pas si la traduction française représente bien les "erreurs de langage" d'Anna], je me suis vite pris au jeu en me disant que l'auteur faisait une tentative à la Cormac McCarthy et La Route, avec un style distinct qui rappelle la façon dont les personnages parlent. Ce n'est pas mon style, mais j'apprécie l'effort.

Bref, je recommande ce livre, super accessible et facile à lire, notamment parce que c'est une histoire vraie "dont la fin est légèrement modifiée".

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L'ours

Il y a des livres que l’on achète sur un coup de tête, comme ça à cause d’un titre, ou d’une couverture et qui après restent longtemps sur les étagères de nos bibliothèques. Ce fut le cas de ce roman. Et pourtant je l’en ai sorti et qu’est-ce que j’ai bien fait.



L’ours de Claire Cameron est basé sur un fait divers, un réel drame survenu en 1991. À partir de là, l’autrice est venu écrire une histoire, nous savons que c’est une fiction, mais c’est puissant, c’est dur et cela a fait mal à mon coeur de lecteur.



La particularité de ce roman, c’est qu’il est totalement construit d’après le point de vue d’une petite fille de cinq ans, c’est elle Anna, la narratrice. C’est vraiment un tour de force énorme de l’autrice, se placer à la place d’une gamine, se mettre entièrement dans sa tête et nous livrer avec toute son innocence, ses pensées, ses rêves et sa vision du drame.



J’ai été terrifié par cette lecture, je lisais cette histoire comme l’adulte que je suis mais à hauteur de l’enfant qui l’a raconte et c’est terrible. J’ai totalement été embarqué, j’ai eu l’impression de vivre ce drame en compagnie de ces frère et soeur. C’est un roman poignant, dur, mais il y a également beaucoup d’amour, d’innocence et de simplicité.



J’ai su lorsque j’ai tourné la dernière page et que j’étais en pleurs que c’était un coup de coeur. Quand un roman est capable de ce genre de prouesse c’est qu’il est bien et quel va te marquer longtemps.



Je ne veux pas trop vous en dévoiler car il ne faut pas gâcher la découverte de ce roman mais je ne peux que vous le conseiller.
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L'ours

J'ai été bluffée par ce roman. J'aurais dû m'en douter, pourtant j'ai quand même été surprise, et cela fait énormément de bien. Déjà en voyant cette couverture, je me suis dit que ce roman était vraiment classe. Elle est superbe, elle nous promet de la forêt, un ours, un drame. D'une simplicité et d'une élégance qui m'ont tout de suite accroché l'œil. Alors, j'ai lu le résumé, et j'ai su que je devais le lire.



Bien sûr, j'ignorais que le titre serait écrit à la première personne, du point de vue d'Anna, cinq ans. Surprise et un peu déroutée, j'ai très vite compris que c'était le plus beau moyen qu'avait l'auteure pour nous faire vivre ce drame des yeux de la petite fille. Elle ne comprend pas que ce gros chien noir est un ours, ce qu'est ce morceau d'os que mange l'ours et qui a au bout la chaussure de son père, ou pourquoi sa maman lui demande de partir dans ce canoë avec son petit frère. Mais elle le fait et se retrouve dans la position de la chef de famille, avec un petit frère qui est aussi perdu qu'elle et qui la suit car Nana sait forcément ce qu'il faut faire.



Les digressions qu'il y a dans ce roman m'ont fait sourire mais apportaient tellement au côté dramatique de l'intrigue... Cette petite fille nous raconte son histoire comme elle le vit, en faisant des parallèles avec sa vie confortable d'avant, tout en restant très forte et en tentant dans la mesure du possible de prendre sur elle quand Sticky devient trop ingérable et en décidant de tout, quitte à faire des erreurs.



J'ai eu peur à un moment que cela soit long, car suivre les péripéties d'une petite fille en forêt, avec le vocabulaire et la diction liés à son âge, pourrait être un peu répétitif. Mais finalement, j'ai été embarquée et n'ai pas vu le temps passer. Puis, vers le dernier tiers du livre, j'ai vu la petite tenter de refouler ce qui s'était passé et prendre conscience également de sa nouvelle réalité. C'est le moment qui m'a paru le plus difficile nerveusement. Cet épilogue, enfin, était magnifique et sonnait comme un hommage.



Ce livre m'a chamboulée, m'a fait frissonner et a rendu mes yeux humides. Les émotions portées par l'auteur sont authentiques, et ma lecture m'a fait vivre les scènes de manière réaliste. Cette lecture, je vous la conseille si vous voulez vivre un moment magnifique mais également horrible en même temps. Je vous la conseille si vous voulez vibrer et vivre cette tragédie avec ces deux enfants courageux. Je vous la conseille parce qu'il faut le lire. Des beaux ouvrages qui vous font ressentir à ce point que la vie est précieuse et fragile sont rares. Et là, vous en avez un, alors ne passez pas à côté.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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L'ours

Une belle couverture, une idée de départ à la fois horrible et fascinante, tout pour me plaire et pourtant...je me suis un peu perdue en route, sans doute à cause de cette narration du point de vue de la fillette héroïne malgré elle de cette tragédie.

Le langage est un peu enfantin mais ce qui m'a le plus gênée est sans doute la longueur de certaines phrases dont on perd le fil (elles sont supposées représenter le cheminement des réflexions de la gamine mais elles ont fini par m'agacer et me sembler peu crédibles).



La seconde partie du roman, après l'attaque de l'ours et la fuite des deux enfants en canoë, m'a paru un peu poussive, et j'ai préféré l'épilogue finalement ! Un roman qui m'a légèrement déçue et qui aurait sans doute gagné à être moins long.
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L'ours

Impossible à terminer ! J'ai résisté au langage bébé jusqu'à la page 78, tout en commençant à lire en diagonale. Et puis stop. La note de l'auteur en prologue était une bonne astuce pour nous mettre l'eau à la bouche. Mais les innombrables et interminables souvenirs de la petite Anna m'ont très vite saoulé..
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L'ours

J’ai tout de suite été attirée par la couverture de L’ours que je trouve très réussie, à la fois sobre et séduisante, un bon synonyme d’élégance.



À tord, j’ai classé ce livre comme une oeuvre jeunesse dans ma tête. Une héroïne de 5 ans et un petit garçon de 2 ans, comment cela aurait pu être autrement. Si les premières pages écrites dans un style typiquement enfantin n’ont pas trahi ma première impression, la suite du roman s’en est chargé. Car, L’ours raconte l’histoire d’Anna et Alex, deux enfants en camping avec leurs parents, mais durant la nuit leurs parents sont attaqués par un ours, puisant dans leurs dernières forces, ils mettent leurs enfants à l’abri, mais ne survivent pas à l’attaque. Le lendemain, Anna et son petit frère parviennent difficilement à s’extraire de la malle dans laquelle leur père les avait cachés pour découvrir leur camp saccagé. Un peu en retrait la petite fille repère sa mère qui lui transmet sans que sa fille s’en rende compte ses dernières volontés.



Il y a donc quelque chose de profondément terrifiant pour le lecteur adulte à la lecture de ce roman, car à travers le naturel et l’innocence de l’enfance, on découvre l’horrible situation dans laquelle se trouvent ces deux enfants dont la principale préoccupation est de manger des cookies. Ils ne réalisent pas quels dangers ils affrontent, beaucoup trop jeunes pour saisir l’ampleur de leur isolement. Pourtant, Anna va faire tout ce qui est en son pouvoir pour obéir à sa mère et mettre son frère en sécurité, même si elle ne saisit pas vraiment ce que cela signifie.



Au-delà de la peur, c’est aussi une formidable histoire d’amour qu’Anna nous raconte. Le récit est en effet parsemé des souvenirs de la petite fille dans lesquels elle puise sans s’en rendre compte la force d’avancer même quand cette dernière vient à lui manquer cruellement. Plus touchant encore, son amour et sa dévotion pour son petit frère. Même si elle trouve ce dernier insupportable de ne rien comprendre, de ne pas être propre, elle finit toujours par faire tout son possible pour lui, car elle l’aime et cela elle n’en doute pas une seule seconde au fond.



Malgré tout, je pense que ce livre aurait été encore plus percutant s’il avait été plus court, car le style, pourtant très adapté d’un point de vue empathique, peut devenir lassant. On a vraiment l’impression de tourner en rond, mais surtout le livre perd un peu en réalisme, car il se passe quand même deux nuits avant que les enfants ne soient retrouvés… Or si on en croit les dernières pages de leur aventure, ils ne sont finalement jamais très éloignés du campement originel.



Au-delà de cela, je dirai que ce fût une très belle lecture, car ayant un petit frère, je n’ai pas vraiment eu beaucoup de mal à m’identifier à Anna. J’ai souri en me souvenant que j’étais moi aussi la seule à le comprendre quand nous étions enfants, comme si ces mots ne s’adressaient qu’à moi. À ne lire cependant que si vous avez le moral bien accroché ou des mouchoirs à proximité.
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L'ours

Je remercie chaleureusement les Éditions Kero pour ce partenariat.



Comme nous l’indique parfaitement le résumé, nous découvrons Anna et sa famille alors qu’ils campent dans un parc naturel sauvage. En pleine nuit, alors qu’elle dort avec son petit frère de 2 ans, Stick, dans la tente, elle est réveillée par des cris affolés. Ne pouvant pas croire que ses parents, si calme et doux, puissent hurler de la sorte, elle se persuade qu’il s’agit là d’un cauchemar. Le lendemain, c’est l’incompréhension ! Elle se retrouve seule avec son petit frère, dans cette nature hostile, à tenter d’échapper à ce grand chien noir qui s’approche dangereusement …



Je ne sais clairement pas à quoi je m’attendais car, en y réfléchissant c’est logique, mais je ne m’imaginais pas que la narratrice de ce récit serait justement Anna, cette grande sœur de 5 ans qui va devoir protéger son frère. Et si, sur le début, ce décalage entre le lecteur et les pensées futiles de cette petite fille dans une telle situation est intéressant, il a malheureusement finit par m’agacer …



Comme je le disais, j’ai beaucoup aimé toute la première partie qui nous explique l’attaque de l’ours et nous décrit comment les enfants ont réussi à s’en sortir. C’est à la fois prenant et poignant. Et cette narration enfantine permet tout d’abord de ne pas tomber dans l’horreur ; mais également d’avoir un point de vue différent de par l’innocence due à leur âge. Anna ne se rendant pas compte de la gravité de la situation, ces questionnements ne sont que matérialistes et surtout, purement égoïstes.



Et c’est là que le bât blesse ! À partir du moment où Anna et Stick se retrouvent livrés à eux-mêmes au beau milieu de ce parc naturel, cette narration m’a agacé et irrité au plus haut point. Ces mots d’enfants qui étaient au départ touchant, deviennent interminables et extrêmement lassants ! D’autant plus que l’avalanche de pensées qu’un enfant peut engendrer en un laps de temps limité donne lieu à de looongues phrases donc le sens premier se perd au fil des mots …



Cette phrase est un très bon exemple du décalage imposé entre la narratrice et nous, lecteur ! Il est évident qu’à son âge, elle ne conçoit pas la situation comme une adulte le ferait et c’est ce qui rend l’intrigue très réaliste. L’auteur a parfaitement réussi à nous retranscrire les futilités enfantines, de ce côté-là, je lui tire mon chapeau. L’exercice ne devait pas être simple mais il est réussi. Cependant, ça n’a fait que me fatiguer, et j’ai rapidement décroché …



C’est dommage car, pour ma part, cette narration est le gros point négatif de ce récit. Et pourtant, je suis sur qu’il peut être un magnifique coup de cœur pour d’autres, qui apprécieront ces phrases d’enfant à leur juste valeur.



En bref : un récit qui, tiré d’une histoire vraie, nous donne froid dans le dos ! L’auteur a réussi à nous plonger aux côtés d’Anna très rapidement grâce à une intrigue qui démarrait très bien. Malheureusement, je n’aurais pas du tout accroché au choix de narration qui a rendu ma lecture assez laborieuse. Malgré ça, l’épilogue aura réussi à m’émouvoir et même à m’arracher une petite larmichette.
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L'ours

Le résumé m’attirait vraiment, j’étais donc impatiente de découvrir cette histoire inspirée de faits réels.



En effet, en octobre 1991, Raymond Jakubauskas et Carola Frehe campent sur l’île de Bates au bord du lac Opeongo au Canada. Leurs restes en partie dévorés seront retrouvés par la police, un grand ours noir mâle montant la garde sur ses proies.

Claire Cameron était monitrice pour des colonies de vacances dans ce même parc naturel à cette époque. Comme l’ours n’attaque ni ne dévore l’homme habituellement, elle a fait des recherches pour essayer de comprendre ce qu’il avait bien pu se passer. Puis elle a pioché dans ses souvenirs pour écrire ce roman. Elle a ajouté les enfants à l’histoire. Et c’est d’ailleurs à travers les pensées et les paroles d’Anna, cinq ans, que l’histoire nous est racontée.



J’ai trouvé la partie de l’attaque intéressante et prenante puisqu’elle nous décrit comment les enfants réussissent à s’en sortir. À ce moment du récit, les mots d’enfant d’Anna adoucissent l’horreur. À cinq ans, on ne se rend pas compte de tout ce qu’il se passe, et donc avoir son point de vue est original. Nous sommes plongés dans les odeurs, les bruits, et subissons les affres de l’inquiétude quand ce grand chien noir puant – l’ours – s’approche dangereusement des deux enfants du couple, Anna et son petit frère Alex.



Puis vient toute une partie où les enfants se retrouvent seuls et voués à eux-mêmes. Et c’est ici que la lecture se gâte pour moi. Autant les mots d’enfants sont touchants au départ, autant désormais, ils s’éternisent et finissent par avoir raison de mon intérêt. Vous savez, quand un jeune enfant vous raconte ses histoires alambiquées et qu’elles s’éternisent… et bien le roman est écrit de cette façon. Donc je ne sais pas vous, mais de mon côté ça va bien un temps et puis je finis par décrocher complètement. Et malheureusement c’est ce qu’il s’est passé ici. J’ai trouvé le temps long, cette narration a fini par m’agacer.



La troisième partie a ravivé un peu mon intérêt dans le sens où l’on est du côté de l’enfant quand les adultes tentent d’expliquer la situation et essaient de soutenir les petits. Ce point de vue, dans lequel ce que l’enfant exprime – à travers des dessins notamment – et ce que l’adulte comprend, est très intéressant. C’est une partie un peu psychologique et j’ai aimé.



En bref, je suis très mitigée et déçue que cette narration ait vraiment fini par gâcher cette lecture qui s’annonçait sous de bons augures. Mais je souligne tout de même le fait que l’auteure ait réussi à s’imprégner de l’enfant pour le faire penser et parler, ce qui ne doit pas être si facile.
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L'ours

En général, je lis plus souvent des romans de genre Fantastique, Fantasy ou des Dystopie. Pourtant, lorsque j’ai vu cette jolie couverture ainsi que ce titre « L’ours », ça m’a intriguée. Le résumé a achevé de me convaincre et j’ai été ravie d’avoir été sélectionnée pour cette masse critique de babelio !



Ce livre est vraiment étonnant, époustouflant même. Si l’intrigue est plutôt simple à la base, l’originalité provient du point de vue et de la plume en elle-même.

En effet, c’est la petite Anna âgée de cinq ans qui nous livre sa terrible histoire. À travers ses mots d’enfants, on découvre la tragédie qui se déroule cette nuit-là, alors qu’elle campait sur une île avec ses parents et son petit frère. Ses parents sont attaqués par un ours et elle ne réalise pas réellement ce qu’il se passe. Elle nous donne ses impressions, nous décrit ses sensations et le lecteur comprend au-delà des mots de la fillette, l’horreur qui prend place à deux pas d’elle et qu’elle ne saisit pas…



Anna est une petite fille très attachante. Elle est maligne et débrouillarde pour son âge, mais surtout incroyablement courageuse. Malgré sa peur, elle parvient à se mettre à l’abri et à s’occuper de son petit frère. Elle a d’ailleurs de très bons réflexes et s’appuie sur sa petite expérience passée pour survivre comme elle le peut. Elle se demande toujours si sa maman serait fière d’elle si elle faisait telle ou telle chose. Elle ne veut surtout pas qu’on dise qu’elle est une méchante fille. Bref, elle a réussi à m’émouvoir comme jamais. D’autant plus que je suis maman d’un petit garçon d’à peu près le même âge et donc forcément je l’imaginais à la place d’Anna parfois et je peux vous dire que j’en ai versé des larmes !



Que dire de plus, à part que j’ai vraiment adoré ce roman ? C’est simple, je n’arrivais plus à le lâcher ! Je tiens à souligner le travail incroyable de l’auteur. Cela ne doit pas être évident de se glisser dans la peau d’une fillette et le défi est relevé haut la main ! C’est tellement sincère et vrai que l’on ne peut qu’adhérer et y croire.

Ah et je voulais revenir sur un point qui m’a fait sourire, c’est à la fin avec les dessins. Je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas trop en dire, mais j’ai adoré l’interprétation des dessins, comme quoi les adultes pensent tout savoir et ils se trompent souvent !





En résumé, j’ai été bouleversée par ce livre. Le fait qu’il soit raconté par une fillette de cinq ans qui vit une véritable tragédie est sincèrement touchant et émouvant. Je ne peux que vous le recommander !


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L'ours

La quatrième de couverture annonçait un roman à mi-chemin entre Into the wild et Room ; cela avait de quoi m’intriguer car j’avais été très émue par le film de Sean Penn, et j’avais adoré le roman d’Emma Donoghue.



La romancière s’inspire ici d’un fait divers survenu en 1991 dans un parc naturel de l’Ontario, au Canada. Sur les rives du lac Opeongo, sur l’île de Bates, un couple qui campait a trouvé la mort, attaqué en pleine nuit par un ours brun. A l’époque, personne n’a compris comment cela avait pu arriver.



Dans le roman de Claire Cameron, le couple a deux enfants. C’est la petite Anna, cinq ans, qui prend la parole. C’est par ses mots et son regard que nous sont racontés les événements. Un récit à hauteur d’enfant, comme dans Room. Avec ses propres mots, son univers et son imaginaire, Anna raconte comment, avec son frère Stick, ils se retrouvent seuls au petit matin, après l’attaque de la nuit. Le campement est sans dessus dessous. Anna retrouve un « morceau de viande » avec la chaussure de son père. La chaussure de sa mère se trouve à l’autre bout du campement. Quand la fillette s’approche, sa mère lui ordonne de prendre le canoë et de partir avec son petit frère.



L’atmosphère du roman est lourde ; on a peu à peu une boule au ventre de voir évoluer ces deux enfants au milieu de cette nature sauvage, sans présence humaine, privés de leurs parents. Livrés à eux-mêmes sans s’en rendre compte, sur cette île qui deviendra le théâtre de ses cauchemars. Et ce chien noir qu’elle a en elle et qui ne la quittera pas…



Au début, je suis dérangée et déroutée par cette voix d’enfant, qui me perd un peu et m’agace par moments – je n’avais pas eu ce sentiment à la lecture de Room.



Et finalement, de la voix d’Anna il finit par se dégager une certaine poésie ; cette voix d’enfant a quelque chose de sauvage et de brut, comme la nature qui les entoure. Si elle m’agace dès les premières pages, elle finit par me convaincre et me remuer. Le regard qu’elle porte sur le monde est empreint de la magie de l’enfance ; quand on croit encore que les parents vont revenir du Paradis, que les fauteuils volent d’une maison à une autre. Derrière l’innocence de la voix d’Anna se dessine en filigrane l’horrible vérité…



Un roman qui m’a fait éprouver des émotions contradictoires. L’émotion a surgit de façon brutale dans les dernières pages. Une lecture marquante, qui m’a serré le cœur une fois la dernière page tournée.
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L'ours

Quelle déception ! La quatrième de couverture présageait pourtant un sujet passionnant.

Un livre court, dans lequel j'ai vraiment eu beaucoup de mal à rentrer du fait de la narration enfantine choisie par l'auteur.

Dommage le sujet était pourtant intéressant



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