AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Claire Favan (543)


- Tu veux vraiment savoir pourquoi je me suis réfugié dans le travail ? J'ai vu ta mère agoniser pendant treize ans. Je l'ai vue souffrir, perdre ses cheveux, reprendre goût à la vie avant de sombrer à nouveau dans le plus profond des désespoirs. Je l'ai vue devenir quelqu'un d'autre après chaque déception ! A la fin, je ne trouvais plus la force de lui faire croire que son envie de vivre avait un sens. Non, pas après sa troisième rechute !
[...]
- C'est nul ! Tu aurais dû être à ses côtés pour lui tenir la main jusqu'à la dernière seconde !
[...]
- Il n'y avait plus de place pour autre chose qu'elle et sa maladie. Elle m'a chassé de sa vie. Tu comprends ça ?
[...]
- Pose-toi les bonnes questions, le toise Debby [sa fille]. Et arrête de faire comme si c'était toi la victime !
(p. 184)
Commenter  J’apprécie          211
A cet instant, Vince les découvre tous les deux tels qu’ils sont : deux êtres trop exigeants et mal récompensés, souffrant sans fin de l’absence d’un fantôme et de la présence d’une survivante. Leur enfer sur Terre. Vince hoche la tête et préfère revenir sur un terrain moins chargé en émotions.
Commenter  J’apprécie          200
Entre se demander pourquoi Victor passe aussi peu de temps avec eux et apprendre la vérité aussi brutalement, il y a un fossé. Alexandra a l'impression que son coeur se met à pomper de l'acide dans ses veines.
Commenter  J’apprécie          190
- Après une période de deuil convenable, j'ai repris contact avec lui, mais il ne m'avait pas attendue. Il avait tellement à offrir à une femme... J'aurais dû le savoir. il ne se passe pas une jour sans que je me demande ce qu'aurait pu être ma vie si je n'avais pas changé d'idée.
Elle se tourna vers son gendre, aussi chamboulé qu'elle par son aveu.
- Tu as trahi la confiance de ma fille, Adam. Mais comme j'ai été aussi faible que toi dans les mêmes circonstances, quelle sera ma légitimité pour te faire la morale ?
Il se mord les lèvres pour ne ps lui montrer à quel pont il est soulagé par sa réponse.
- Est-ce que la culpabilité s'estompe avec le temps ?
Nicole soupire.
- Ça dépend des jours...
Commenter  J’apprécie          190
Ses alternatives disparaissent une à une, ne lui laissant plus qu'un seul choix à présent.
Ne dit-on pas "manger ou être mangé" ? Dany à toutes les cartes en main pour passer à l'attaque désormais.
Commenter  J’apprécie          190
Il imagine la maladie comme un chat jouant avec une souris, relâchant sa victime juste le temps nécessaire pour qu'elle reprenne goût à la vie, avant de la broyer à nouveau entre ses crocs.
Commenter  J’apprécie          182
Avec une maîtrise absolue, ils fouillèrent ses chairs pour compresser les zones adéquates. La douleur enfla et parcourut chacune de ses terminaisons nerveuses pour se ficher dans son cerveau. Il haleta et grogna. La pression cessa après un temps infini. Lorsque sa vision se brouilla, il se souvint brusquement que ses poumons avaient besoin d’air. Et pourtant, il aurait été si simple d’arrêter de respirer et de se laisser glisser dans l’oubli.
Commenter  J’apprécie          170
(...)
- Cameron, tu es là depuis longtemps, non ?

Le soupir de Randall montre sans équivoque qu’il est excédé.

- Ferme-la, Dylon !

Après un silence chargé de soumission, il craque.

- Pourquoi nous ?

La leçon de l’après-midi dissuade Cameron de prendre le risque de répondre. Randall grogne, ce qui chez lui équivaut à une menace.

- Est-ce que je suis le seul à me demander ? supplie Dylon avec des larmes plein la voix.

Cameron se souvient de la tête du bout de chou qu’ils ont enlevé à son cocon familial. Dylon était si ridicule et si chétif pour son âge, un vrai bébé.
Malgré son dressage identique au leur, Dylon est resté pleurnichard, rien n’y fait, ni les coups, ni les punitions, ni les menaces de Max qui, curieusement, le laisse envie, comme si sa véritable valeur se situait ailleurs. Cameron se demande bien où.
Dylon est aussi plus faible physiquement que Randall et lui. Il n’est pas spécialement courageux, bien au contraire. Le gosse n’est jamais parvenu à s’endurcir. Il reste un avorton et, quoi que fasse Max, il le restera. On ne peut pas changer une hyène en loup.
Dylon sera toujours un charognard qui laissera les autres agir à sa place et viendra picorer les miettes. C’est un profiteur, un lâche, un traître, une balance, un fourbe. Cocktail ultra-dangereux pour ses deux frères. Résultat, Cameron l’ignore la plupart du temps parce que sa faiblesse ne peut rien lui apporter de bon. Dylon, c’est le genre de gars qui t’entraîne au fond si tu lui tends la main pour le sortir de l’eau.
Commenter  J’apprécie          170
Dès que le voisin frappe à leur porte avec son sourire de vendeur de voitures, c'est la même chose : toute fébrile, leur mère demande à son fils aîné de s'occuper de son petit frère avant de les chasser de la maison.
Callum dit qu'ils baisent ensemble. Pour Sean qui ignore le sens de ces mots, ça signifie juste que leur mère se débarrasse d'eux après avoir acheté leur silence avec quelques dollars dont il ne voit pas la couleur, bien sûr.
(p. 123)
Commenter  J’apprécie          170
C’est vrai que le mal est plus rapide, plus facile, plus séduisant, quand on évite de se demander ce que ce choix va nous faire perdre en chemin.
Commenter  J’apprécie          172
Dire qu'il pensait qu'avec la mort, tout s'arrêtait, alors que pour d'autres, il ne s'agit que d'un commencement, un passage vers autre chose. C'est rassurant, au fond, de se dire que ce que l'on est ne disparaît peut-être pas dans le néant.
Commenter  J’apprécie          160
- Une femme, même dans son état, sait quand il faut tourner la page. Comment se fait-il qu'elle ne l'ait pas fait ? Est-ce que vous avez remis le couvert avec elle ?
- Remis le couvert ? Répète O. sans comprendre.
- Oui, recouché avec elle. Beaucoup d'hommes le font, et c'est à cause de ça que leur ex gardent l'espoir de les reconquérir.
Commenter  J’apprécie          160
Une graine pourrie a été plantée dans le coeur de ce garçon. Dans le terreau de sa haine, elle germe, tant et si bien qu'elle ravage tout ce qu'il aurait pu devenir.
Commenter  J’apprécie          160
-Bob m'a expliqué que tu désapprouves le fait de donner des surnoms aux tueurs.
-Je trouve en effet que c'est leur accorder trop d'importance.
RJ reprit son vieux cheval de bataille.
-Songe en parallèle que personne ne se souvient jamais du nom des victimes.Je trouve cette injustice monstrueuse. C'est comme si elles mouraient deux fois : une fois physiquement de la main de ces types et une fois moralement dans l'inconscient collectif.
Commenter  J’apprécie          160
Ce soir, son RER a été supprimé et le suivant n'avançait pas, ce qui l'a mise en retard. Résultat : il est presque 18h50.
Qui, travaillant à temps plein à Paris, pourrait être devant les portes de cette école de banlieue à 8h30 puis à 16h30 ? Même en ayant fait une croix sur sa carrière professionnelle et en acceptant de rester cantonnée à des tâches subalternes sous-payées, Alexandra inflige des journées de dix heures à son fils [de 4 ans].
(p. 35)
Commenter  J’apprécie          160
Oui, il est émerveillé. Émerveillé à l'idée que le monde a continué de tourner sans lui. D'un seul coup, il se sent si petit et insignifiant comparé à la vie en général. Comment a-t-il pu imaginer un jour qu'il était au centre de tout ? Comment a-t-il pu croire que son malheur marquait l'arrêt du cours du temps ?
Commenter  J’apprécie          150
Bientôt, la rancœur de son père devient la sienne. Il hait sa mère sans nuances, du plus profond de son être
Commenter  J’apprécie          151
(...) en aucun cas, détester quelqu’un ne peut se faire dans la nuance.
La palette de couleurs passe du blanc au noir sans transition.

Ma mère adorait me lire des passages de la Bible et éprouvait une passion toute particulière pour l’angéologie... Et pendant qu’elle partait dans des envolées mystiques, j’imaginais le Créateur se marrer en envoyant des chérubins justiciers, aussi appelés les « glaives de Dieu », chasser Adam et Ève du paradis terrestre. Penser à ces poupons potelés une arme à la main et chargés de terrifier les premiers hommes, ça m’inspire de tas de choses.

Parce que les anges existent.
Je sais où les trouver.
Commenter  J’apprécie          150
- Ne me dis pas que tu lui trouves encore des excuses !
- C'est mon rôle de mère de trouver des excuses à mon fils.
- C'est ton rôle même quand son comportement est inexcusable ? s'indigne-t-il.
Elle serre les dents.
- Tu n'as pas d'enfant. Ne parle pas de ce que tu ne connais pas !
Commenter  J’apprécie          150
Tony imagine que Chris veut faire de lui une nourrice. Dans les cités, ce sont les résidents au-dessus de tout soupçon, mères solos ou retraités, qui planquent de la came ou de l'argent chez eux pour protéger les dealers d'une éventuelle descente de police. Même s'ils ne sont pas des trafiquants à proprement parler, ils sont complices, et donc coupables aux yeux de la justice.
Commenter  J’apprécie          140



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Claire Favan Voir plus

Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Claire Favan ?

Le ... intime ?

Tueur
Meurtrier
Massacreur
Tortionnaire

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Claire FavanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}