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Critiques de Claire Gallois (43)
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Et si tu n'existais pas

Jusqu’à l’âge de 6 ans, elle (Claire Gallois) vivait avec Yaya, dans un petit hameau de la Creuse. Une vie simple, pleine de petits bonheurs et surtout emplie de l’amour de sa nourrice auprès de laquelle elle a appris les secrets de la nature, voir sentir et regarder autour de soi, tout en apprenant à lire. Car Yaya était plus que la simple personne que l’on croyait, elle savait créer le bien-être et susciter la curiosité.



« J’étais sa vie, elle était la mienne. Je ne le savais pas encore. »



Mais un dimanche de juillet, d’une grande voiture noire, descend une dame qui l’emmène tambour battant. C’est sa mère… qu’elle n’a jamais vue.

Dès lors commence une vie sans la douceur de Yaya, une vie pleine de secrets, de non-dits, d’apparences, de conventions. Et surtout commence un long parcours pour retrouver Yaya.



« Rue de Courcelles, le mot d’ordre semblait circonscrit aux règles de la bienséance dans une vie de famille réussie. Calculée dans le moindre déroulement des faits er gestes de chacun. »



Un très beau roman sur l’amour maternel, les liens du sang et les liens du coeur.

Un très beau roman qui se déroule dans les années 40, avec pour décor une famille bourgeoise et pétainiste prête à tous les accommodements pour sauvegarder les apparences, dans laquelle religion et morale prennent une place prépondérante. Une famille dans laquelle la construction de soi est impossible.
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Alias

«  Les enfants ne savent pas se venger de l’injure que le monde leur fait ».

«  Ce n’est pas sans raison que la JUSTICE qu’est représentée avec un bandeau sur les yeux .

Elle ne voit rien .

Et personne n’a jamais dit qu’elle était intelligente .La seule vérité fiable dans la JUSTICE c’est L’ERREUR » .

Deux extraits de ce livre puissant , plus un documentaire qu’un roman à mon sens , il nous conte l’histoire d’un petit garçon de dix ans ,Alias violenté , battu par sa mère dite «  Chouchou » , le voisin de la narratrice , amie du couple . .

Elle s’est occupée depuis toujours d’Alias qui révèle les sévices physiques et psychologiques que sa mère lui faisait subir .

S’ensuivent des plaintes, une enquête , un dossier qui atterrit à la Protection de l’Enfance .

Cette institution va faire vivre l’enfer à Alias , le lecteur assiste à son naufrage , ses souffrances , la non reconnaissance de sa parole , les services de la Protection de l’Enfance via le témoignage d’autres parents nient la réalité ,..

Ce texte dévoile une réalité insoutenable, insoupçonnable , criante, révoltante .

Comment imaginer que des institutions censées protéger l’enfant puissent ravager sa vie ?

Comment imaginer que ces «  assistantes » recrutées n’importe comment, mal formées, inaptes , puissent gagner des primes lorsqu’elles placent ces malheureux enfants meurtris dans des foyers? .

C’est un récit glaçant , une véritable descente aux enfers , au mépris de toute humanité.

J’ai été dégoûtée, révoltée , et dire que l’on m’a prêté ce livre!

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Et si tu n'existais pas

*

Le roman commence lorsque la narratrice a 6 ans... Elle partage la vie de Yaya, sa nourrice. Elles sont toutes les deux heureuses et se vouent un amour sans borne. Mais la mère vient récupérer son enfant et cette petite fille est alors intégrer à sa famille sans comprendre vraiment ce qui lui arrive... Et nous non plus !!!

Je ne me suis pas sentie à l'aise dans cette histoire, cette écriture, au milieu de ces personnages. Je n'ai ressenti aucune douceur, aucune chaleur et je n'ai pas vraiment compris le sens de ce roman... L'enfance, les souvenirs, les liens du sang et du cœur... Tout est trop mélangé, confus et je referme ce livre sans savoir ce qui m'y a amené...
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Et si tu n'existais pas

Je ne connais Claire Gallois, âgée maintenant, que par son roman" Une jeune fille cousue de fil blanc", lu et apprécié Il y a longtemps.



Les critiques concernant ce récit autobiographique ne sont pas tendres, et je peux le comprendre. Oui, l'ensemble est confus et mêle les époques de façon en apparence illogique. Certains y ont vu aussi un manque d'émotion.



J'irai un peu à contre-courant de ces avis. J'ai aimé cet aveu d'une enfance coupée en deux.



En effet, jusqu'à l'âge de six ans, l'auteure sera élevée et chérie par sa nourrice Yaya ( Emilia) sans avoir aucun contact avec sa famille. Puis , brutalement, sa mère vient la chercher au fond de la Creuse, où elle vit heureuse et l'emmène sans explication.



Au fur et à mesure de sa découverte de la maison familiale, à Paris, elle comprendra, par bribes, les raisons de son éloignement. Elle cachera ses peines, bien au fond du coeur. Car elle a un but, elle avait fait la promesse à Yaya qu'elle la retrouverait. Et , avec obstination, elle mène l'enquête...



Ce n'est pas un livre que je relirai, mais je l'ai trouvé émouvant, la fin surtout, et fort bien écrit. Bien sûr, d'autres livres sur l'enfance sont plus intenses, plus marquants, mais Claire Gallois fait entendre une voix originale, et j'espère que ce livre lui a permis de s'alléger du poids de ce rejet violent qu'elle a subi, et son hommage à Yaya est sincère et vibrant.
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Alias

Alias, c'est le surnom que donne la narratrice à un petit garçon de 10 ans.

Elle s'est beaucoup occupée de ce petit garçon en tant que voisine et amie.

Un fort lien les unit.

Mais voilà, les parents séparés, l'enfant est battu par sa mère lorsqu'il est sous sa garde.

S'ensuit alors un interminable parcours du combattant avec les service sociaux.

Plus qu'un roman, c'est un témoignage.

Un témoignage glaçant sur la réalité du sort des jeunes placés sous le sort de la Protection de l'enfance.

J'ai vu une fois un film suivi d'un débat sur le sujet et je me souviens encore du cri d'impuissance et de révolte d'un éducateur qui implorait que le système change.

Des promesses ont été faites, mais ont-elles été suivies d'effet ?

J'avais été glacée et indignée à l'époque comme je le suis après la lecture de ce livre.

Bravo à Claire Gallois d'avoir tenté de reprendre le débat.

L'AEMO (Aide Educative en Milieu Ouvert) a ses limites, ses défaillances, ses injustices et beaucoup d'incompétences.

Du personnel à peine formé, des primes au placement incompréhensibles.....

Que de travail il reste à faire

Que d''améliorations à apporter

Que d'enfants victimes de maltraitances, puis d'un système inefficace.

Que de vies gâchées.
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Et si tu n'existais pas

Court roman sur la recherche de la mère nourricière à qui la narratrice a été arrachée par la mère génitrice à l’âge de 6 ans. Beaucoup de haine, de cynisme, d’ironie dans ce récit. Le style est abrupt, on passe du coq à l’âne parfois dans la même phrase et jamais l’émotion n’est retranscrite. Ça commence par « J’aurais voulu naître sous X » et ça continue comme ça pendant 150 pages sans chapitres.

J’ai trouvé ce récit très confus, fatiguant à décrypter. Je n’ai ressenti aucune empathie pour la narratrice malgré les paragraphes sur l’absence de sentiments de sa famille et notamment sa mère.

Je ne connaissais pas l’auteur qui écrit des chroniques pour la presse écrite. C’est le même style à l’emporte-pièce avec des articles qui me font également l’effet d’être décousus.

Bref, lecture désagréable. Dommage, le sujet est très intéressant.

(Editions Stock / Netgalley)

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Jérémie la nuit

Un souvenir vague, lointain, mais positif de Claire Gallois me pousse à lire « Jérémie la nuit »

Franchement, je n’ai rien compris. C’est décousu, hermétique, c’est l’histoire d’une perte de repères, ça frise la démence.

On se perd dans les multiples. personnages

Jérémie, le petit garçon de la narratrice est son amour, sa raison d’être.

On peut penser qu’il n’a jamais vraiment existé, ou qu’il est mort, et qu’elle sombre dans la folie.

Mais je ne suis sûre de rien.

Enigmatique !

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Le coeur en quatre

Une histoire somme toute des plus banales. Un couple qui s’aime malgré les chamailleries, un enfant adorable et adoré. Quand Alice, lors d’un séjour en Suède, devient la maîtresse d’un prix Nobel. Dès lors, ce si britannique Ben Usher l’obsède.

Et bien de ce thème vu et revu, Claire Gallois nous fait un très beau roman. L’écriture est fine et intelligente. Les sentiments sont analysés du ton le plus juste, avec délicatesse et une grande crédibilité. Rien n’est lourd, tout est effleuré. On se glisse naturellement dans la peau d’Alice, partageant ses pulsions, ses doutes, ses transformations.

Un bien beau roman

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Et si tu n'existais pas

Je dis à cet écrivain : ‘Et si votre livre n’existait pas, il ne m’aurait pas manqué.’

Des bouts de chansons, des phrases toutes faites, des questions sans réponses. L’histoire d’une fillette placée chez une nounou jusqu’à ce que sa mère, qu’elle ne connaît pas, la reprenne à l’âge de 6 ans. Pourquoi ? Alors que les parents, gros bourgeois, ont gardé les autres enfants plus vieux et plus jeunes. Ces 6 années, elle les revivra toute sa vie. Paragraphes qui sautent du coq à l’âne avec, tour à tour, du passé, du présent, du futur, des phrases et propos incompréhensibles qui n’ont rien à voir avec le sujet. Le tout sans émotion. Comme un devoir qu’un élève est obligé de rendre. Faut remplir, quitte à mettre n’importe quoi ! Un petit aperçu du style : collé de traviole, bêtise crasse, peau de balle, machin, baraque, fessée au portemanteau, etc.

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Une fille cousue de fil blanc

Une lecture de hasard, ayant récupéré ce livre par curiosité lors d'un tri de "vieilleries". Un lecture rapide, un roman joliment écrit portant sur le deuil d'une jeune fiancée vu par le regard de sa sœur cadette adolescente.

Entre incrédulité, peurs, révélations sur la vie de la jeune morte, la jeune narratrice fait son propre chemin de deuil et dresse le portrait d'une famille bourgeoise qui sous des dehors de "bien comme il faut", camoufle quelques petits secrets. L'humour est loin d'être absent non plus.

Au final un roman qui vaut la peine d'être lu.
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Une fille cousue de fil blanc

Un livre pas original, sur une thématique facile pour émouvoir un lectorat (et difficile à aborder tant il l'a déjà été), mais qui s'en sort bien, parce que l'autrice sort de temps à une autre une phrase bien balancée et l'onirisme, qui de temps à autre se déploie et qui complexifie la narration, est réussi. Pas un livre majeur, mais qui mérite sa publication et sa lecture.
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Alias

Avec son roman CLAIRE GALLOIS rend justice à tous ceux qui ont vu leur vie détruite par le service de La protection de l'enfance. A l'image d'Alias,10 ans, le petit voisin de la narratrice qui est violenté par sa mère mais que personne ne croit.



Ce texte a le mérite de lever le voile sur une réalité hallucinante et insoupçonnable. Comment imaginer que des institutions censées protéger les enfants puissent ravager leur vie? Et que des assistantes gagnent des primes quand elles les placent ?



Malgré une plume à laquelle je n'ai pas du tout accroché, CLAIRE GALLOIS signe un court roman qui m'a retourné le coeur.
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Et si tu n'existais pas

J'ai été déçue par ce livre qui m'a semblé brouillon et inégal. La dernière partie est pour moi la plus intéressante et qui a le plus de sens dans le récit et dans la part émotionnelle. Je me plais à penser que c'est volontaire de la part de l'auteur.
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Et si tu n'existais pas



Ah les souvenirs d'enfance ! Que de lignes romancées, reconstituées, remodelées, écrites à l'os au plus près du souvenir ne furent écrites, publiées. Le sujet voisine inévitablement avec le ou les portraits d'un père aimant ou pas, d'une mère adorable ou marâtre, tant l'enfance reste liée à un attelage familial plus ou moins disparate et confortable. La source ne se tarit jamais et c'est toujours avec une même curiosité, teintée du plaisir de replonger dans ce moment si particulier et si fondateur de nos vies, que l'on continue à découvrir celle des autres. Ces parcours si divers, filtrés par l'écriture, le style ou le regard d'un auteur, font de ces souvenirs un espace réflexif où nous nous confrontons à l'autre mais aussi à nous même. Bien sût tout ne se vaut pas, loin s'en faut. Cette réécriture du passé peut engendrer banalité, point de vue trop sentimental ou au contraire sensationnalisme, tout étant affaire de dosage, de sensibilité, de talent.

Claire Gallois dans "Si tu n'existais pas" n'échappe pas aux règles du genre, la famille est bien présente. Père, mère, aïeux, tous ont participé à accompagner ses pas dans la vie mais pas plus ( et peut être moins) que le couvent des oiseaux où la petite fille fut paisiblement enfermée durant dix années. Celle qui reste dans son coeur, dans sa tête, gravée sur sa peau, c'est Yaya, nourrice qui durant quatre ans, dans un hameau de la Creuse, a su lui donner tout ces bons ingrédients que sont l'amour et la tendresse, étais pour toute une vie. Arrachée brusquement à cette femme pour un retour impromptu dans son vrai foyer parisien et bourgeois, la petite fille n'oubliera jamais ces mois de bonheur uniques. Une fois adulte, elle cherchera à retrouver celle qui sut lui offrir, plus que personne au monde et à un moment crucial, tout ces sentiments fondamentaux.

A première vue, rien d'extraordinaire donc, ni d'original.... Détrompez-vous ! Dans cette trame linéaire, à l'écriture soignée et subtile, serpente comme dans un thriller psychologique, un mystère constant dont je ne dévoilerai rien. Il est question de parentalité, d'un passé assez simple qui devient de plus en plus trouble lorsque adulte on y repense. Mine de rien, au creux de ces mots sautillants comme l'enfance se nichent des secrets de famille mais aussi un regard décalé sur l'amour filial. Qui est sa vrai mère ? La bourgeoise distante qui soupire et délègue ou la nourrice aimante et présente ?

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Et si tu n'existais pas

Ce court roman nous plonge dans les souvenirs d'enfance d'une petite fille durant la deuxième guerre mondiale.



Arrachée par sa mère biologique à Yaya sa mère nourricière la narratrice va devoir intégrer sa famille sans que rien ne lui soit expliqué. Elle n'a alors que six ans. Alors qu'elle était très heureuse auprès de Yaya, elle va grandir en rejetant sa famille et avec pour seul objectif de retrouver sa nourrice.



Dans sa famille qui habite dans les beaux quartiers elle va devoir respecter les règles de bienséance d'un monde feutré qu'elle découvre, un monde dans lequel les sentiments ne doivent pas être exprimés. Sa mère biologique est une femme froide qui attend de sa fille un comportement irréprochable.



Malgré les différents souvenirs évoqués, on ne saura pas pourquoi elle a été abandonnée et confiée bébé à une nourrice ni pourquoi finalement ses parents la reprennent au sein de la famille. J'avoue que j'aurai aimé comprendre...



Ce court roman sans chapitres m'a mise mal à l'aise car j'ai trouvé sa lecture désagréable et laborieuse tellement le récit était confus, je n'ai pas réussi à le décrypter, la narratrice passant souvent du coq à l’âne au gré de ses souvenirs. Pour moi l'ensemble a un côté superficiel et donne une impression de fouillis. Le sujet aurait pu être intéressant mais j'ai également déploré le fait qu'aucune émotion ne transperce dans le récit.

Cette lecture aura été une grosse déception...


















Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Et si tu n'existais pas

Merci à Babélio qui m'a permis de découvrir ce livre pour masse critique de janvier. "Et si tu n'existais pas" m'a énormément plu, bouleversée même.



Cet un magnifique livre d'amour d'une petite fille pour sa nourrice qui l'a élevée dans la simplicité et la joie jusqu'à son "enlèvement" par sa mère à l'âge de 6 ans. Tout au long de sa nouvelle vie, entourée de ses parents, de son petit frère, de ses sœurs aînées et grand-mères, elle n'aura de cesse de retrouver sa Yaya.

Elle grandit et ne change pas d'objectif.

On n'apprend pas pourquoi elle a été confiée tout bébé à cette nourrice, quel rôle a tenu tel ou tel, l'attitude ambiguë du papa ... mais cela ne m'a pas gênée, la poésie des mots et les déclarations d'amour priment. Le dernier chapitre est particulièrement émouvant

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Alias

Alias vit avec sa mère maltraitante. Ses moments d’enfance, il les vit grâce à sa nounou, une voisine très jeune qui dépanne sans se douter de ce que vit l’enfant.

La mère est une mannequin obnubilée par elle-même, le père quant à lui est plus équilibré et finira par réaliser l’enfer de son fils.

S’ensuit un long combat pour éloigner Alias de sa mère, combat bien freiné par une association qui prend le parti de la mère violente.

C’est ce chaos que raconte cette voisine, la narratrice, c’est aussi son lien avec l’enfant qu’elle décrit ainsi que tout son amour pour lui.



Ce roman est poignant, déchirant et a provoqué beaucoup de colère en moi qui côtoie ces enfants abîmés…



La plume est fine, à la fois sensible et précise. C’est à la fois brut et saisissant, court et très rythmé.



Ce n’est pas que la maltraitance qui est abordé ici, mais également le manque d’impartialité de certaines associations dans la protection de l’enfance en France et leur acharnement au placement, pour lequel ils touchent de l’argent de l’état… On y trouve aussi une critique pertinente des sciences molles qui, comme je le pense également, réduisent tout à des schémas appris par cœur sans tenir compte de l’individualité.



Un ouvrage bouleversant et très juste qui remet chaque chose à leur place et démontre les failles que peu osent décrier!



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Alias

Ce roman se rapproche plus d'un témoignage. Nous découvrons de manière peu poussé l'enfer que peuvent faire vivre les services de la protection de l'enfance aux parents. le parti pris de faire confiance en la parole de la mère même quand c'est cette dernière qui est accusée de mauvais traitement. Le père et la parole de l'enfant n'est pas écouté et encore moins les plaintes déposées auprès des services de polices. Pire l'enfant n'est qu'un menteur manipuler par un tiers.

C'est à travers les yeux de la narratrice que nous découvrons l'histoire d'Alias, un enfant brimé et battu par sa mère. Elle nous raconte le naufrage de cet enfant qui essaie tant bien que mal de continuer à vivre auprès de son père malgré les rencontres imposées par les services de la protection de l'enfance.



Ce court roman se lit rapidement. Cependant, l'écriture et la syntaxe a heurté plus d'un fois ma lecture. Je butais sur des phrases ou tournures qui m'ont rendu la lecture peu agréable. Et je trouve que l'on reste trop en surface de ce qui est évoqué. le récit mêle l'histoire d'Alias mais aussi celle de la narratrice, et le mélange des deux dans un même paragraphe ne fonctionne pas. Ce qui rend parfois des passages confus. Dommage.
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Et si tu n'existais pas

En terme d'entrée en matière, ce court roman s'avère redoutablement éloquent et ciselé. Les secrets de famille, en littérature, ont toujours été une matière insatiable et avec des résultats plus ou moins probants mais ici c'est une lecture qui a fait mouche et ne peut laisser indifférente.



Récit par la narratrice d'une enfance partagée entre une mère nourricière au grand coeur et impliquée sur les  premières années de cette enfant mais aux revenus modestes, la délicieuse Yaya et ce qui semble être sa famille d'origine, bourgeoise, collaborationniste sous Pétain dont la mère supposée va brusquement briser cette alliance et cet amour, pour la faire ré intégrer un cercle qui décidément, n'a pas grand chose à partager. Même si l'enfant a toujours été averti de cette issue, la rupture n'en est pas moins terrible, cela d'autant plus qu'on va lui imposer de ne plus revoir celle qui donna sens et goût à ses premiers années.



Cette blessure qui deviendra sa quête, une fois l'indépendance acquise, va amener la narratrice à établir froidement et sans aucun affect la galerie de portraits de cette famille qui ne pourra jamais être la sienne, et dont on connaîtra la raison principale du rejet de cette enfant à la fin du livre.



Entre un père peu présent, des soeurs totalement dédaigneuses, une belle-mère aux pouvoirs de nuisance infinis, une grand mère méprisante et une mère froide, seules les domestiques semblent avoir un brin d'humanité dans ce récit.



On est là dans un roman à la Lionel Duroy, c'est à une véritable autopsie à charge à laquelle on assiste, ici aussi l'expression " famille je vous hais", mais pas sur les même bases prend tout son sens. Chronique au vitriol de ce milieu inhospitalier, on se demande comment dans un tel contexte, la narratrice peut retrouver un semblant de confiance en elle et pouvoir se construire une vie d'adulte saine ou à peu près....



Cynisme, cruauté, autopsie terrible, cela laisse au lecteur une impression de malaise profond mais ravi de cette découverte d'une auteure inconnue pour moi.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Alias

Une femme raconte l’histoire d’Alias, un garçon victime des sévices de sa mère. Vu le sujet, on peut s’attendre à être bouleversé.e. Bah nada. L’auteure a complètement oublié de nous transmettre quoi que ce soit, si ce n’est dénoncer un système pourri.

Mouais. Vite oubliable.
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