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Citations de Claire Julliard (34)


Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
Les larges tapis d'herbe où l'on m'a promené
Tout petit, la maison riante où je suis né
Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
A qui mes souvenirs les plus doux sont liés,
Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
Sa source au flot si froid par la mousse embellie
Où je m'en allais boire avec ma soeur Zélie,
Je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
Et les abeilles d'or qui volaient sur nos fronts,
Le verger plein d'oiseaux, de chansons, de murmures,
Les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
Et j'entends près de nous monter sur le coteau
Les joyeux aboiements de mon chien Calisto !

* Bien souvent je revois sous mes paupières closes, Théodore De Banville
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Un ingénieur-trompettiste-traducteur-écrivain-scénariste-librettiste-journaliste-compositeur-interprète, cela a un côté dilettante qui ne plaît pas beaucoup sous nos latitudes. Pourtant, Boris Vian a fait tout qu'il a fait à fond, quoi qu'on en pense. (...) On peut être centenaire en passant à côte de l'existence, y assister en spectateur. Boris Vian a vécu trente-neuf ans dans un état d'éveil permanent. (p.10-11)
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A force d'écrire mon journal, je prends l'habitude de réfléchir mais également, c'est bête à dire, je prends l'habitude d'écrire. Peut-être est-ce bon pour moi, pour mon équilibre, parce que mon imagination et mes pensées ont tendance à déborder un peu parfois. Alors, tenir un journal permet d'essuyer les gouttes.
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Tout mon week-end s’écoula entre la salle d’étude et la cour balayée par le vent. J’étais privée de mon oncle, privée de mon île, loin de Didi et de mon chat. J’errais comme une âme en peine, scrutant par-dessus le mur d’enceinte un inaccessible horizon.
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Récemment, Bernard-Henri Lévy a regretté qu'on ne règle plus comme autrefois ses démêlés à l'épée. L'auteur du testament de Dieu, front courroucé, mèche au vent, ferraillant avec ses fielleux biographes, voilà qui réveillerait un peu le milieu littéraire! Aujourd'hui, l'invective par blogs interposés et petits billets sous pseudo via Internet a remplacé le duel au grand air. La Toile marque un renouveau dans l'art de la lettre anonyme (on imagine le succès qu'elle eut connu sous l'Occupation).
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Avoir la liberté de choix est la clef pour évoluer, mais aussi une épreuve...
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L'argent ne fait pas le bonheur de ceux qui n'en ont pas.
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Etre obligé de mentir sans arrêt, c’est beaucoup plus pénible qu’on ne le croit.
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Je trouve que la campagne en hiver est plutôt maussade. La pluie semble ne jamais s’arrêter. En ville, en y fait moins attention. Ici, aux Vignes, on a l’impression qu’on va se noyer dedans. Et puis la vie dans un petit village est bien souvent étouffante. C’est un véritable événement quand une voiture traverse la grande rue. C’est à peine si l’ion n’en parle pas dans le journal du lendemain. Ici, vos moindres fait et gestes sont épiés et commentés pendant de jours et des jours. Je commence à en avoir assez d’être le centre de toutes les conversations. Au début, en fait, cela me flattait. Maintenant cette curiosité générale commence à me peser.
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Tout ce que je sais, c’est dans nos rues que je l’ai appris. La vie, ça se passe dans la rue, dans la pleine lumière ou à la lueur d’un réverbère, pas derrière les persiennes des belles demeures.
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” J’ai grandi dans ce chaos où la frontière entre le bien et le mal n’existait pas. Les macs et les voyous, les artistes et les honnêtes gens trouvaient un terrain d’entente. Tout ça a influencé ma vision de la vie. Pour moi, nous évoluons dans un mouvement circulaire susceptible de renversements, de renouveau et de métamorphoses. J’en suis la preuve vivante. Regardez d’où je viens et ce que je suis aujourd’hui. J’ai connu le pire et le meilleur, du pire j’ai fait ma fortune et celle de mes proches, j’ai cru en mon destin, moi le petit Louis de Black O’ Town. “
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Le Seigneur nous avait laissés croupir au fond d’un trou pour nous apprendre à vivre et à mourir en nous contentant de notre sort. Et puisque la plupart d’entre nous ne pouvaient pas accéder à mieux sur cette terre que ce coin du monde, on était heureux avec ce qu’on avait.
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L'argent ne fait pas le bonheur de ceux qui n'en ont pas. Boris Vian
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La surproduction littéraire tue l'essence même de la lecture qui nécessite du temps, du calme, de la distance.
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Chaque vie possède sa propre tonalité, son rythme. La mienne a commencé au son des fanfares de La Nouvelle-Orléans.
Nous, les gosses, suivions de joyeux cortèges en tapant sur des bouts de tôle avec des bâtons pour ponctuer les tambours et les cuivres. Ces processions musicales accompagnaient souvent une âme vers l’au-delà. La mort ne nous faisait pas peur, elle ne se cantonnait pas comme aujourd’hui derrière les murs des cimetières clos et les églises. On la célébrait partout
dans la ville. C’était le signal éclatant d’un départ vers une vie meilleure. Personne ne doutait que cet ailleurs serait moins sordide que Storyville, le centre de cette cité poisseuse.
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Je vous répète qu’on n’était pas malheureux. Vous pouvez me croire. D’abord, parce que dans les premiers temps de ma vie, je n’avais pas vraiment conscience de la ségrégation.
Bien sûr, les Noirs et les Blancs ne se mélangeaient pas. Nous vivions dans le quartier noir, Back O’Town, et on se débrouillait entre nous. Beaucoup occupaient de simples chambres dans des maisons de brique. Ils n’y restaient que pour dormir.
Toute la journée, nos vieux se balançaient dans leur rockingchair ou tout ce qui pouvait ressembler à un fauteuil. Les gosses jouaient autour. On entendait ce qui se passait chez les autres. On se lavait dans la cour, dans une bassine. Les latrines aussi, c’était dans la cour. D’un côté les hommes de l’autre les femmes. Je ne connaissais que cette vie, elle me convenait car les gens m’aimaient bien. Je cavalais, je gigotais, je frétillais. Quand ma grand-mère faisait le ménage chez les Blancs, je jouais à cache-cache avec leurs enfants dans la cour. Je trouvais des planques judicieuses mais les gosses étaient malins, ils me retrouvaient toujours. J’adorais ces moments. Je n’avais pas encore pris conscience de notre condition, je vous dis. Bien sûr, j’ai fini par ouvrir les yeux.
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En l'invitant parmi d'autres intellectuels, l'Union centrale des Arts décoratifs panse les plaies d'un homme que l'image de plaisantin et de pornographe accolée à son nom commençait à déprimer.
C'est encore pour tenter de se défaire de cette réputation qu'il traite de « L'utilité de la littérature érotique » le même mois, au club Saint-James de l'avenue Montaigne. Boris, dont les écrits érotiques se résumeront à cinq ou six poèmes salaces et à un conte, « Drencula », y exprime, une fois pour toutes, sa vision du sujet. Car Boris Vian n'a jamais aimé la pornographie [...].
Après avoir réglé ses comptes avec le président du Cartel, Vian en vient aux romans érotiques comme il les aime. Le Blé en herbe de Colette, qui lui semble l'un des plus merveilleux qui existent même si l'auteur a été « assez habile pour présenter son œuvre sous une apparence peu susceptible d'attirer l'œil des censeurs ».
Le conférencier prône ainsi un érotisme suggéré, tout en subtilité. Le contraire de ce qu'on lui reproche [...].
Au terme de toutes sortes de considérations drolatiques, Boris en arrive à cette conclusion :
« Il n'y a pas de littérature érotique. Ou plus précisément [...] toute littérature peut être considérée comme érotique. [...] Et oui, la vérité est là... il n'y a de littérature érotique que dans l'esprit de l'érotomane [...]. Esprit qui est sans aucun doute, celui de toutes les personnes présentes, le conférencier compris. »
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"Aussi longtemps qu'il existe un endroit où il y a de l'air, du soleil et de l'herbe, on doit avoir regret de ne point y être. Surtout quand on est jeune", écrira-t-il dans L'Herbe rouge.
Page 28
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La surproduction littéraire tue l'essence même de la lecture qui nécessite du temps, du calme, de la distance.
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(...) en art la réussite est souvent le couronnement d'échecs surmontés.
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