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4.3/5 (sur 66 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 01-05-1966
Biographie :

Claire Oppert reçoit l'essentiel de sa formation de l'école russe de violoncelle. Diplômée du conservatoire Tchaïkovski de Moscou en 1993, elle reste attachée à cette école, tant par le choix de ses partenaires musicaux que par sa prédilection pour le répertoire russe.
Lauréat de concours internationaux en France, Italie, Allemagne, et Afrique du Sud, elle joue en soliste avec divers orchestres symphoniques russes, l'orchestre de chambre d'Anvers.
Depuis 1993 elle est violoncelliste invitée de l'orchestre philarmonique de Berlin.
Partenaire privilégiée de musiciens tels que Boris Bérézovski, Michaël Gutman ou Pierre Amoyal, Claire Oppert forme un duo avec le pianiste russe Roustem Saïtkoulov, donne de nombreux concerts en Europe ainsi qu'en Chine, en Afrique du Sud et en Australie.
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Source : http://musiqueetspiritualite.fr/Claire_Oppert.html
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La maladie grave est une expérience de délogement de soi. Elle assaille le corps, enchaîne les pertes successives. Elle conteste à la personne son pouvoir d’agir sur elle-même. Elle la laisse dépourvue, étrangère à elle-même, sans demeure stable ni identifiée.
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Surtout, et c'est de loin le plus important, il y a beaucoup plus de joie qui circule dans le service les jours où le violoncelle chante en accompagnant les actes infirmiers douloureux. Comme le disent les soignants, "On s'engueule moins le jeudi". p.105
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Dans un coin de l’Espace, une femme hurle et se débat. Deux infirmières s’agitent autour d’elle, la maintenant fermement pour l’empêcher de tomber de son fauteuil, tout en parant ses attaques.
Elles doivent absolument refaire le pansement de Mme Kessler. La plaie de son bras droit est purulente.
Je ne peux pas deviner son visage caché par le profil des infirmières aux sourcils froncés et aux gestes tendus. Lorsqu’elle cesse de crier, elle tente de les mordre.
Je ne sais pas ce qui me pousse à m’arrêter devant elle. Je ne prononce pas une parole. Je m’assieds et lui joue au violoncelle le thème de l’andante du Trio op. 100 de Schubert.
Il se passe trois secondes à peine, deux mesures peut-être, et son bras se détend. Il s’abandonne d’un coup. Les cris cessent, le calme revient dans la pièce. Je peux observer alors son visage, regard étonné, et à ses lèvres une ébauche de sourire.
Je joue peu ce jour-là, tant le pansement est rapide. C’est plus qu’une surprise, comme un prodige. Je vois les infirmières sourire à leur tour, l’une d’elles rit même et me dit : « Il faudra absolument revenir pour le pansement Schubert. »
C’est joliment tourné, tout à fait adéquat. L’expression est née ainsi et elle est restée par la suite.
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Il est des êtres qui continuent de rayonner dans l'absence. Comme le silence après la musique, présent, vivant et lumineux.
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Je joue Schubert en ouverture, le thème de l'andante du Trio op.100. La voix chaude, ronde et plaintive du violoncelle vibre jusque dans chaque recoin de la pièce. L'une des soignantes s'est mise à chantonner. Elle ajuste son aiguille et touche doucement le bras du patient, qui se crispe. Mais Schubert chante et la mélodie plonge quelques mesures dans les graves en roulant comme les vagues de la mer. L'infirmière approche la seringue du bras bleu d'hématomes. Au moment où elle enfonce l'aiguille d'un geste précis, Schubert ondule avec souplesse et regagne les aigus. Le malade, au lieu de hurler la veille, se met à chanter lui aussi et à diriger de la main droite. Les infirmières se regardent et éclatent de rire. Le sang coule rapidement dans le petit tube. Le patient, devenu chef inspiré, conduit d'un geste ample mon violoncelle, son orchestre. Son visage se détend, ses yeux pétillent.
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En revenant la semaine suivante, je le trouve gravement altéré. Il est étendu sur son lit, corps marbré, visage dissimulé sous un masque à oxygène. Il est inconscient depuis la veille, ses bras reposent sur sa poitrine. On dirait qu’il attend calmement. Pourtant, quand je lui joue les premières notes de Gabriel Fauré, sa respiration s’amplifie massivement. Le tempo d’Après un rêve s’accorde à son souffle qui s’élargit peu à peu. Je suis entrée dans le rythme de sa respiration. J’ai ce privilège. Son souffle se mêle au chant de mon violoncelle. Il n’y a plus dans la chambre que nos deux respirations qui s’accordent mystérieusement sur la mélodie. Pulsation commune.
Quand je m’arrête de jouer, je constate que ses bras sont couverts de chair de poule. Après un rêve.
C ‘est notre dernier dialogue. Il meurt le jour même, une heure à peine après que j’ai quitté la chambre.
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La musique s'offre entièrement

À celui qui dit ne pas la connaître,

Elle parle à l'intelligence du cœur.
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M.Petit, démence Alzheimer, qui ne parle jamais : " Vous m'emmenez au-dessous de la mer. Au fond du sable. Vous raclez avec moi les trésors oubliés. Tout au fond du sable. Tout au fond. "
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Il est des êtres qui continuent de rayonner dans l'absence. Comme le silence après la musique, présent, vivant et lumineux. p. 184
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En étudiant l'art-thérapie à la faculté de médecine, je vais obtenir un statut professionnel, découvrir de nouvelles définitions de mon travail, des outils méthodologiques, des stratégies et des nomenclatures. Je vais considérer de possibles modélisations du lien existant entre l'être humain et l'art, mais surtout faire des rencontres. p.64 et 65
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