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Citations de Clélia Renucci (111)


Les artistes ne sont que les marionnettes du pouvoir, interchangeables tant qu’un nom ne vient pas légitimer les œuvres qu’ils réalisent.
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toutes les fois que je me suis retrouvé dans cette situation, et Dieu sait si elles ont été nombreuses, j'ai toujours décidé d'ôter du ciel, c'est toujours moins grave de supprimer des être supérieur que de trancher la tête des pauvres.
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L'attribution d'une oeuvre à un artiste lui avait toujours semblé être une supercherie.
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les vénitiens firent un triomphe à leur Paradis, se pressant devant la toile pour apprécier la finesse des visages et des figures saintes.
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L'engouement des Vénitiennes pour les perles avait atteint de tels excès que la République avait adopté des lois somptuaires pour freiner ce luxe, source de corruption pour l'État et d'appauvrissement pour les familles.
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Tout était dévasté, consumé, calciné. C'est de cet enfer qu'allait renaître le Paradis
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Qu'as-tu fais mon fils ? Au milieu d'une foule si confuse, qu'est-il advenu de la belle ordonnance de la Divine Comédie ? Je ne dis pas que c'est mal peint ... Ta main a du génie.
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Devant l'air dubitatif du menuisier, Tintoret s'emporta : Cessez de penser à l'impossible et croyez au réalisable ! Peut-être mes plans ne valent-ils pas les vôtres, mais vous vous devez de trouver une solution. Je m'apprête à peindre la plus grande toile du Monde Pour sa Sérénissime.
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La colle seule différait, amalgamée non plus avec du fromage mais à l'aide de peau de lapin, de poisson ou de porc. L'atelier resta toujours aussi actif, l'odeur seul changea
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Les femmes rivalisèrent d'élégance pour envoyer un salut à leur grand zélateur. Elles s'étaient données le mot et s'échappaient de leurs gondoles tendues de noir dans des tenues plus colorées les unes que les autres. Chacune avait choisi de porter les robes dans laquelle le peintre l'avait immortalisée dans ses tableaux, formant ainsi une mosaïque de ses œuvres.
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S'il faut bien admettre que nous peignons à la commande, peignons aussi un peu pour nous. Quel Paradis veux-tu ?, Fransesco? Celui du moine Bardi ou le tien ? Le nôtre ? C'est à dire de celui de tous les Vénitiens ? Bassano ne savait que répondre. S'il ne voulait pas subordonner son talent à des injonctions extérieures, il n'était pas sûr de pouvoir s'y soustraire. Il n'avait pas , comme son aîné, trente années de carrière et de vivats derrière lui. En dix ans de travail acharné à Venise il avait obtenu des commandes et peints pour le Palais comme de nombreuses églises, mais il était toujours dépendant de l'atelier de son père et, quoiqu'en pense Véronèse, du bon plaisir des grands.
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Foscari, l'ordonnateur du concours, était persuadé qu'écouter un artiste parler de son œuvre gâchait la vision qu'on en avait. Une toile ne s'explique pas, elle se reçoit, se ressent, s'interprète, et le peintre n'est pas nécessairement partie prenante de ce processus.
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Ce genre de raisonnement digne de Machiavel plaisait à Véronèse qui, en plus d'avoir une âme d'artiste, possédait celle du plus roué des courtisans
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Les artistes ne sont que les marionnettes du pouvoir, interchangeables tant qu’un nom ne vient pas légitimer les œuvres qu’ils réalisent.
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Mon seul désir de représenter ce paradis de mon vivant serait de le retrouver dans l'au-delà.
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Domenico respecta les règles appliquées aux peintres par le Concile de Trente. Il n'habilla pas les saints de vêtements profanes, ne figura pas d'animaux, ne croqua aucun visage de mécène, représenta le Christ avec une barbe ...
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Son visage s’animais en parlant, perdait l’anxiété que ses gestes trahissaient.
- Je ne pourrai pas vous aider… je ne suis plus rien à Rome, vous savez, monsieur … ?
- Annibale, signora Farnèse, Annibale Carracci. Je ne vous demandais rien. Vous rencontrer seulement est pour moi le signe annonciateur de notre réussite future. Vous êtes ma bonne étoile, signora Farnèse. Depuis vingt ans, c’est votre visage que je cherche à reproduire dans toutes mes peintures. Plus que votre visage, c’est votre légèreté profonde, votre nostalgie souriante, votre liberté contrainte, toutes ces contradictions qui font de vous l’être le plus familier et le plus exotique à la fois qu’il m’ait été permis de rencontrer. Vivez une belle et longue vie, signora Farnèse, nous nous reverrons, ici ou ailleurs, j’en suis certain.
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Nul ne voulait rester extérieur au nouveau jeu romain qui consistait à étaler ses richesses sur la place publique pour en retirer des bénéfices tout en remboursant ses dettes. La paternité de l’idée ne fut bien entendu jamais attribuée à Clélia, ni même à Camilla ; Sixte Quint, qui pourtant ne s’intéressait à l’affaire que de loin, plus préoccupé qu’il était d’ingénierie et de modernisme, fut célébré comme un grand novateur.
Les baronnies romaines ne s’avisaient pas qu’en signant ces monti, c’était leur propre tombe qu’elles creusaient et qu’un jour proche, leurs héritiers, contraints de vendre terres et palais pour rembourser leurs créanciers, finiraient par céder leur place à de nouveaux venus. La fin de la Renaissance tout entière, s’approchait, inexorable ; et ils continuaient à se rouler dans la débauche et le luxe.
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Comment ces gens-là pouvaient-ils inventer autant de moyens de mettre en scène leurs richesses, et en même temps perdre la raison au point de contracter de telles dettes, au risque de menacer l’avenir de leurs enfants et de leurs biens ? […] L’argent leur était-il donc si indifférent qu’ils le prissent ainsi comme un hochet d’adulte à déposer sur des tables couvertes de pions ou de cartes ? elle tentait de comprendre les mécanismes de cette désinvolture. Et, en observant Clélia, fille illégitime d’un cardinal, comme il y en avait tant d’autres, elle jugeait de facto que ce mépris de la monnaie s’accompagnait d’une survalorisation de l’humain.
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Clélia n’avait plus cure d’aucune des rumeurs qui pourtant continuaient à pleuvoir chaque semaine sur son compte. Elle avait vingt-quatre ans, un fils de neuf ans dont il fallait qu’elle assure la destinée, un mari débonnaire qui la protégeait des colères de son père et qui lui accordait une confiance aveugle quant aux affaires de leur ménage. S’il avait été un peu moins volage, Clélia ne s’en serait que mieux portée, mais n’était-ce pas finalement accessoire ? Elle ne pouvait lui donner d’autre enfant que leur seul fils Giuliano, malgré des efforts répétés et plutôt agréables. Elle avait un amant ? Qu’importe ! Sa conscience n’en souffrait plus, ainsi que Ferdinando l’avait prédit lors de leur première rencontre au Pavillon des oiseaux. Son amant avait lui-même d’autres maîtresses ? Où était le mal ? Tant qu’elles ne pénétraient pas dans ce pavillon qui leur était réservé…
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