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Critiques de Clémentine Beauvais (2325)
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Songe à la douceur

Au départ (et cela date de plus d’un an), il y a la demande pressante de ma chef de section pour travailler le slam en classe avec un collègue de cours pratiques (je donne cours dans une section professionnelle qui a pour finalité les métiers de la publicité – et ma chef a à coeur de lier les cours généraux et les cours pratiques pour motiver nos élèves) Et moi rien que le mot slam, ça me fait écarquiller les yeux et ressentir un grand moment de panique. A part connaître le nom de Grand corps malade, je n’y entends que dalle… L’année se passe et on reporte ça à cette année scolaire. Et ô miracle, à la fin des grandes vacances 2019, je découvre le roman Signé Poète X d’Elizabeth Acevedo (traduit par Clémentine Beauvais), un roman écrit en vers, et ce roman de la traductrice du premier, Songe à la douceur. C’est aussi un texte écrit en vers, parfois rimés, surtout bien rythmés et dont la mise en page – calligrammes, blocs de textes, mots éclatés sur la page – épouse l’histoire, les émotions vécues par les personnages. L’histoire, c’est une réécriture moderne d’Eugène Onéguine, Clémentine Beauvais a gardé les noms des personnages principaux, Tatiana, Eugène, Lensky et Olga, et les plonge dans notre monde moderne, en utilisant toutes les ressources des moyens de communication des jeunes d’aujourd’hui. Eugène, c’est l’ado blasé, nihiliste, ami de Lensky, l’ado idéaliste, passionné, poète, amoureux d’Olga. La face claire et la face sombre des héros romantiques, en quelque sorte. Eugène se laisse aimer par la petite soeur d’Olga, Tatiana, quatorze ans, timide, réservée. L’été finit brutalement avec la mort de Lensky. Dix ans plus tard, Tatiana et Eugène se retrouvent par hasard : elle est étudiante et spécialiste du peintre Caillebotte, il a tracé un chemin de réussite apparente mais sans âme dans le monde adulte. Que va-t-il se passer, vont-ils céder enfin à un peu de la douceur annoncée dans le titre ? Je ne vous dirai pas tout, mais j’ai adoré suivre les doutes, les passions, les rêves et les réalités de ces personnages, j’ai adoré la manière dont Clémentine Beauvais joue avec le langage (elle a 31 ans, elle est prof en sciences de l’éducation et littérature anglaise à l’université de York, elle a déjà écrit de nombreux romans pour enfants et grands ados, elle est aussi traductrice, je suis époustouflée par le talent d’une si jeune personne). Si le roman est une réécriture, il est aussi truffé de références littéraires et poétiques. C’est le roman des amours adolescentes et de ce qu’elles deviennent à l’âge adulte. D’abord publié chez Sarbacane, il est maintenant en poche : bon, tous mes grands ados (surtout les garçons) n’apprécient pas la couverture un peu girly – ni même le roman tout court – mais je suis ravie d’avoir découvert cette jeune auteure et une base pour étudier le slam !
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Songe à la douceur

Aïe encore une fois je n'adhère pas à un livre qui a pourtant des critiques élogieuses.



Alors je reconnais cependant que le fait d'être raconté en vers est très original mais cela m'a vite lassée, devant faire des pauses fréquentes pour continuer ma lecture.



L'histoire est également vraiment plate il se passe si peu de chose, heureusement que le récit et court on suit ici Eugène et Tatiana qui se retrouve par hasard 10 ans après avoir vécu une histoire d'amour.



On alterne ensuite entre passé et présent, les personnages sont attachants mais le style de ce livre m'a vraiment trop dérouté, désarçonné.



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Songe à la douceur

Voilà une critique vraiment difficile

A rédiger.

Dans ma tête se bousculent mille pensées

Tandis que mes doigts demeurent figés…

Contrairement à l’auteure je ne suis pas habile :

Elle joue avec les mots, pour déranger,

Envoûter, étonner, s’amuser.

Une mise en page pas aussi surprenante

Que l’est « Illuminae »,

Mais bien plus déroutante

Que « Charlotte » l’a été.



Avec elle, Eugène s’ennuyait :

Trop naïve, trop jeune, trop amoureuse.

Leur histoire s’est donc achevée

Il y a plus de dix années.

Maintenant, c’est une grande travailleuse,

Elle fait croire aux autres qu’elle est enceinte,

Alors qu’elle ne réclame qu’une étreinte.

Elle l’aimait.

Il a suffi d’un regard

Pour rallumer leur cœur…

Mais ce sont deux trouillards.

Ils doutent. Ils ont peur…



La narration alternée,

Permet de s’immiscer dans leurs pensées.

Ce n’est parfois pas évident,

Car les dialogues ne sont pas toujours mis en avant.

J’ai eu pas mal de difficultés

À m’attacher.

Les échanges sonnent faux,

On joue trop avec les mots.

Ça m’a perdue,

En particulier au début.



La scène finale m’a finalement,

Touchée et convaincue

Que l’histoire qu’ils ont vécue

Est pleine de bons sentiments.

Mon avis est très mitigé,

Il faut se faire à la typographie.

(C’est dur…)

J’aurais dû écouter mon amie,

Qui fut également partagée…

(Bref, une étrange lecture.)
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Comme des images

Sages comme des images, Léopoldine, Iseut, Tim, Aurélien et les autres ?

Permettez-moi d’en douter.

Certes ils ont été élevés dans les beaux quartiers et fréquentent le prestigieux lycée Henri IV qui se targue d’avoir 100% de réussite au bac.

Ils ne sont pas pour autant à l’abri de la violence de l’époque actuelle.

Léopoldine en fera la cruelle expérience lorsqu’elle se retrouvera piégée sur Internet.

Certes l’analyse de l’auteure sur ce monde impitoyable et individualiste est pertinente, j’ai cependant eu beaucoup de mal à trouver une quelconque crédibilité aux personnages.

Les jumelles Léopoldine et Iseut me semblent être deux pimbêches uniquement préoccupées par leurs petites personnes.

Les garçons, Timothée et Aurélien ne valent pas beaucoup mieux.

La seule à tirer son épingle du jeu est la jeune narratrice, elle seule semble connaître la signification du mot « amitié », elle qui est toujours présente pour écouter et consoler et que l’on traite de copine Kleenex.

Mais d’elle qui s’en soucie ? Il faut dire qu’elle habite la banlieue et fait partie de ce que ces bons enfants sages « comme des images » traitent de « caillera ».

Je ne garderai pas un grand souvenir de cette lecture mais les ados semblent y trouver leur bonheur, alors tant mieux !

Un grand merci à Babélio et aux Editions Sarbacane qui m’ont offert ce livre dans le cadre de Masse Critique.





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On n'a rien vu venir

Lundi 4 juin, le Parti de la Liberté gagne les élections. Dès le lendemain, de nouvelles lois apparaissent, réduisant les libertés individuelles puis, peu à peu, excluant les minorités. A travers le regard d'adolescents de différentes familles, on suit la mise en place de cette dictature mais aussi les débuts de la résistance...

Dans ce texte à 7 voix, on découvre un parti politique extrémiste qui n'a pas dit son nom mais qui se révèle raciste, homophobe et excluant les handicapés. Certains ont voté en connaissance de cause, d'autres non et c'est bien là le propos de ce récit : éveiller les consciences et l'esprit critique des jeunes générations pour ne pas avoir à vivre une telle situation.

Un formidable roman qui se doit d'être lu car il fait réfléchir, pour ne pas dire un jour "On n'a rien vu venir" !
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Songe à la douceur

Depuis le temps que je connaissais ce livre de nom !!

Je découvre ainsi cette autrice avec ce titre, Songe à la douceur, qui - je ne m’y attendais pas du tout - est un roman écrit en vers libres ! Ça pour une surprise !

Cela ne m’a pas déplu - loin de là. L’écriture est fluide, la mise en forme vraiment originale (je n’ai vu ça que très rarement dans des romans jeunesse/YA). J’ai trouvé la plume belle. C’est doux, c’est frais, c’est rafraichissant. Certains moments que j’ai même trouvés beaux. Bref, une lecture agréable, en somme.



Ce roman nous fait suivre deux protagonistes : Tatiana et Eugène. Ils se rencontrent alors que l’une a quatorze ans, l’autre dix-sept. Ils se retrouvent des années plus tard. On peut penser à une banale histoire d’amour, mais je trouve que c’est un peu plus que cela. Et puis la forme du récit ajoute vraiment quelque chose, c’est indéniable !

On a aussi la présence d’un narrateur extérieur, omniscient. Telle une petite voix au-dessus de nos personnages, il s’adresse parfois à nous, parfois même aux protagonistes. On n’a pas ça souvent - quasi jamais, mais c’est intéressant ! Même si je préfère les pdv internes, plus classiques, j’ai trouvé cela assez drôle par moments, assez sympa. Et puis avec les vers libres, cela colle très bien !



Enfin bon ! Je n’ai pas grand chose à dire - pour une fois. Ce n’est pas un coup de cœur pour ma part - je sais que les personnages ne me marqueront pas. Mais ce roman reste une chouette découverte. Grosse dédicace à la mise en forme ; peut-être que certain.e.s n’y auront trouvé pas d’intérêt majeur, mais me concernant j’en ressors assez admirative ! La raison pour laquelle je note cette lecture 4/5.
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Ameline : Joueuse de flûte

« Quand j’étais petite, mon grand-père me racontait souvent la même histoire. Comme toutes les bonnes histoires, elle commence par il était une fois …»



Ameline connaît la légende du joueur de flûte de Hamelin jusqu’au bout de ses doigts, racontée par son grand-père, Popi. Ce même grand-père qui, au moment de sa mort, lui lèguera une petite boîte verte mystérieuse …



Cette prolongation de l’histoire originale sombre et macabre nous plonge dans un univers aux couleurs pastelles et au fond féministe et initiatique.

Un duo exceptionnel rassemblé pour nous faire découvrir le conte sous un autre jour, un jour où les contrastes entre Ameline, sa propre histoire et le joueur de flûte s’entremêlent pour ne former qu’un !



Vous connaissez certainement la légende du joueur de flûte de Hamelin mais connaissez-vous celle d’Ameline? Non ? Laissez-vous donc envoûter par l’écriture de Clémentine Beauvais et les illustrations d’Antoine Déprez.

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Les petites reines

J'ai eu un coup de cœur pour ce roman. J'ai adoré suivre les péripéties et les aventures de ces trois "boudins" Mireille, Hakima et Astrid ces personnages aux grands cœurs qui vont se liées d'amitié tout au long de leur road trip. Elles sont touchantes et émouvantes. L'auteure arrive à mettre en avant un sujet délicat comme le harcèlement scolaire tout en utilisant une pointe d'humour. C'est le premier roman de Clémentine Beauvais que j'ai lu et j'ai beaucoup aimé son style drôle et merveilleusement bien écrit. J'ai beaucoup rit tout au long de cette lecture et je l'ai savouré du début à la fin.
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Io, pour l'amour de Zeus

Clémentine Beauvais nous propose une réécriture de l'histoire de Io, transformée en vache pour avoir cédé aux avances du roi des dieux alors même qu'elle est une prêtresse d'Héra, sa femme.



Grâce à son style personnel, elle nous fait vivre les tourments de la jeune fille qui en réalité n'a, à aucun moemnt, la maîtrise de son destin.



L'histoire est émouvante. Elle est découpée en trois parties, comme toute tragédie. Il y a d'abord, l'annonce même de l'événement par des prophéties et des indicateurs visuels. Puis, le même où Io tombe amoureuse de Zeus et choisit de répondre à ses attentes.



Enfin, c'est la sanction, attendue aussi, qui est longuement développée, comme pour mieux ancrer le récit dans les histoires noires de la mythologie. Le denouement apportera toutefois un peu de soulagement à Io.



L'ouvrage est complété par une partie documentaire très utile composée de la généalogie de Io, la genèse de cette histoire et les différentes traces qui existent de ce personnage en littérature et en art. Un lexique termine cette partie.



Enfin, le livre propose une analyse intéressante et nuancée des différents moments du récit : séduction, métamorphose, supplice, gloire et oubli.



A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Les petites reines

Les petite reines propose un récit enlevé, un road trip pensé comme une traversée du Nord de la France. Il se démarque par l'accumulation des situations drôles et le style d'une grande humanité sur les rapports filles/garçons, sur le handicap, la prise en charge de son destin, l'inscription dans une filiation. Il traduit au plus près l'acceptation de soi pour arriver à vivre avec tout ce qu'on n'a pas voulu. Le style très positif du roman en fait un véritable hymne à la liberté.

Démarque dès sa publication, les petites reines dépasse le temps pour offrir une lecture toujours aussi émouvante par la tendresse qui s'en dégage. À LIRE et RELIRE
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Âge tendre

Dans un avenir indéterminé mais proche, les jeunes doivent faire un an de service civique

C'est dans ce cadre que Valentin, adolescent présentant ce que l'on appelle des « troubles du spectre autistique », doit partir de son Sud natal pour travailler pendant un an dans le Nord dans l'unité Alzheimer d'un Ehpad.

Cette unité a la particularité de maintenir les résidents dans l'environnement de leur jeunesse, ici les années 60/70.

Par exemple une résidente, fan de Françoise Hardy, a répondu à Salut les copains et attend de voir si elle a gagné le premier prix : la venue de Françoise Hardy qui chantera sa chanson préférée (« La maison où j'ai grandi »)

Valentin est bombardé d'informations, il est très perturbé par tous ces changements et note tout sur un journal de bord

Ses réflexions personnelles à la fois sont touchantes et prêtent à sourire, notamment l'habitude qu'il a de tout noter et évaluer sur une échelle de 1 à 10

Peu à peu pourtant il se socialise et trouve sa place dans cet univers un peu décalé qui lui convient bien, à tel point qu'il considère ce centre comme sa maison et ne souhaite plus en partir…

Cette idée de départ était excellente et Clémentine Beauvais réussit à maintenir l'attention sur toute la durée

Je mettrais un bémol sur l'histoire d'amour de la femme médecin que j'ai trouvé un peu étirée par rapport au sujet du livre, mais globalement c'est un excellent livre pour adolescent que j'ai moi-même pris beaucoup de plaisir à lire.

Et l'évocation des tubes des années 70 est un vrai plaisir et donne lieu à des moments de nostalgie très touchants !

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Brexit romance

Abandonné P 152.

La littérature Chick Lit n'est décidément pas pour moi, peut-être trop vieille pour le langage djeuns ou les références au Hashtag ceci ou cela. J'avais été attirée par la couverture de l'édition de poche avec l'Union Jack dans le contexte du Brexit et même si l'idée de départ, la recherche d'un conjoint européen par des anglais afin d'acquérir une nationalité et rester dans l'Union Européenne était séduisante, je n'ai pas accroché au style de Clémentine Beauvais.

Let's go ahead...
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Les petites reines

Une lecture qui m'a parut un peu plus légère que mes lectures habituelles mais au final celle-ci traite tout de même de sujets bien plus profonds que ce à quoi je m'attendais.



Trois jeunes lycéennes de Bourg-En-Bresse Mireille, Halima et Astrid sont élues boudins de leur lycée, "cette élection" effectué sur les réseaux sociaux et la seconde pour Mireille qui passe de Boudin d'or à Boudin de Bronze cette année. Sachant le choc de sa première nomination elle décide de partir à la rencontre des deux autres jeunes filles.



Car Mireille malgré son jeune âge sait comment encaissé ce choc mais elle n'est pas certaine qu'il en serait de même pour les deux autres. Il va en découler une amitié hors du commun entre ces jeunes filles et avec "Soleil" le frère d'Halima.



Ces jeunes filles vont relever un pari fou rejoindre Bourg-en-Bresse à Paris en vélo pour rejoindre l'Elysée le 14 Juillet, chacune ayant une raison particulière de se rendre en ce lieu.



Le style est simple, le personnage de Mireille bourré d'humour, le roman traite de handicap, harcèlement, de famille, d'amitié.



Mais s'il est certain que plus jeune j'aurais adoré ce livre avec un regard d'adulte il devient assez peu crédible même si l'histoire est très belle.
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Songe à la douceur

Lire lu dans le cadre d'un comité de lecture jeunesse

Tatiana croise Eugène, meilleur ami de Lensky, petit ami de sa soeur ainée Olga. C'est l'été : elle a 14 ans, lui 3 ans de plus... Mais ils s'attirent, lui sûr de lui, elle éblouit ma sa beauté, son assurance. Mais ils s'étaient vite séparés, lui mettant fin brusquement à leur relation mais surtout à cause d'un drame dont il est peut être responsable.

Elle à présent vit sa vie pleinement, équilibrée, sûre d'elle, lui il se cherche, il a l'impression de passer à côté de sa vie.

Et quand ils se revoient la même attirance refait surface mais peut-on revivre un amour 10 ans plus tard, après un drame et des blessures.

Elle a des projets, lui ne pense qu'à elle. Faut-il s'aimer toute une vie ou s'aimer intensément deux jours, mais d'un amour flamboyant, inoubliable ?

Histoire d'amour librement inspirée d' Eugène Onéguine de Pouchkine, Clémentine BEAUVAIS retrace d'une façon originale par l'écriture (presque totalement en vers) et la mise en page des plus inattendues cette romance sur fond de tragédie.

Très poétique, romantique à souhait avec joies et douleurs, une très jolie découverte (auteure que je ne connaissais pas du tout) et donc un plaisir à lire car sort des sentiers battus et tellement déjà empruntés. Renouvelle le genre et le style : offre une vision moderne de l'écriture poétique.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Les Facétieuses

Clémentine Beauvais a été renvoyée de son université et elle cherche désespérément du travail. Une metteuse en scène de théâtre jeune public lui commande une saynète sur Louis XVII pour un spectacle mettant en scène les vies d'enfants morts jeunes - y participent Susie Morgenstern, Timothée de Fombelle et Marie-Aude Murail. Clémentine commence alors une enquête afin de découvrir la destinée de la marraine la bonne fée de Louis XVII qui a bien mal protégé son filleul alors que toutes les marraines la bonne fée ont pris soin des enfants nobles au moins jusqu'à la Révolution.



Clémentine Beauvais nous surprend à nouveau en se mettant en scène dans ce nouveau roman. Il se présente comme une enquête de l'autrice sur la marraine la bonne fée de Louis XVII. Nous suivons avec délectation le quotidien de Clémentine Beauvais, ses relations avec Tibo Bérard, le créateur et l'ancien directeur de collection Exprim' chez Sarbacane puis Pépix, ses échanges avec des auteurs pour la jeunesse qui comptent dans le monde de l'édition en France, Timothée de Fombelle, Susie Morgenstern, Marie-Aude Murail mais aussi des échanges avec deux jeunes autrices prometteuses chez Sarbacane, Julia Thévenot, l’autrice du roman de fantasy Bordeterre, devenue depuis lors directrice de collection Exprim' et Aylin Manço, l’autrice de Ogresse chez Sarbacane puis de La dernière Marée chez Talents hauts. De plus, la vie de l'autrice est complètement chamboulée, elle a dans le roman, perdu son travail à l'université en Angleterre, elle est rentrée à Paris mais sa soeur veut vendre l'appartement de leur mère dans lequel Clémentine s'est installée et leur père fréquente à nouveau Delphine, une femme omniprésente dans la famille avant même le décès de leur mère. L'enquête est fantastique, Clémentine Beauvais imagine que la noblesse tenait son pouvoir des enchantements des fées qui protégeaient leurs filleuls dès qu'elles se penchaient sur leur berceau. Clémentine Beauvais joue avec le registre du conte et invente mille et une péripéties complètement folles. Il ne s'agit donc pas du tout d'un roman de fantasy - quand bien même il y a de nombreuses références à Harry Potter mais au second degré, des fées, des baguettes magiques, des enchaînements etc. mais d'un roman de totale fantaisie. Clémentine Beauvais s'en donne à coeur joie mais la romancière tient bien tous les fils de l'intrigue pour nouer une réflexion sur les réalités sociales de notre monde. Sous cette apparente légèreté, elle interroge la littérature pour la jeunesse, le monde contemporain, les injustices sociales. Elle continue avec beaucoup de drôlerie de moquer les vieux barbons de notre société et elle donne beaucoup d'optimisme dans la vie. Nous avons évidemment adoré ce nouveau roman et nous attendons de voir la réaction des jeunes publics à ce roman avec de multiples références au monde de la littérature Young Adult et de l’édition pour la jeunesse.



Coup de coeur.

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Brexit romance

Une romance plutôt humoristique sur le Brexit. Voilà comment on pourrait résumer ce livre. Toute une galerie de personnages se croisent, dans le but de former des mariages blancs pour obtenir le passeport. Justine est l'anglaise qui gère tout ça, Marguerite et Kamenev, eux français qui vont être mêlés à tout ça. C'était sympa mais je m'attendais à autre chose. On est clairement dans un registre humoristique et la romance n'est pas autant en premier plan que je l'aurai voulu. Pour autant on passe un bon moment, malgré quelques longueurs notamment lors de la description du concept de Justine. Je conseillerai plutôt ce roman à ceux qui voudraient rire un peu, il y a un côté loufoque bien anglais pour le coup !

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Sainte Marguerite-Marie et moi

Sainte Marguerite-Marie et moi n'est en réalité pas vraiment un roman. On est entre l'hagiographie (la biographie de saint) (je sens que j'en ai perdu quelques uns là, mais restez, vous allez voir, ça vaut le détour !) et l'autofiction. Clémentine Beauvais sait depuis toujours qu'elle a une sainte dans ses ancêtres : Sainte Marguerite-Marie, qui a vécu au dix-septième siècle. C'est une information familiale qui amuse, mais qui dérange aussi, un peu, dans un milieu plutôt de gauche agnostique. Parce que dans ce milieu, côtoyer des cathos, c'est assez mal vu... Pourtant, au moment où Clémentine se lance dans ce projet d'écriture, elle est bien forcée de flouter la frontière entre "agnostique, féministe, de gauche" et "très catho". En effet, elle est enceinte, et son compagnon est "très catho", donc il faut arrêter de s'enfermer dans des cases, non ? C'est à peu près dans cette période de sa vie qu'une amie, qui est aussi éditrice dans la "très catho" maison des éditions de l'Emmanuel, lui lance le défi, en plaisantant (ou pas ?) d'écrire un livre sur son ancêtre, cette sainte qui dérange, même chez les cathos. Marguerite-Marie, j'ai découvert sa vie en lisant le livre. Enfant, Jésus se manifeste à elle très tôt, et lui fait jurer fidélité et chasteté. Mais ça ne s'arrête pas là, puisqu'au nom de ces vision, la jeune fille, bientôt religieuse, s'inflige des souffrances étrangement cruelles. Est-ce réellement Jésus qui lui impose cela, ou bien le diable ? Si elle souffre ainsi, cela signifie-t-il qu'il faut avoir tant souffert pour devenir saint ou sainte ? alors que pourtant, de nos jours, on dirait plutôt qu'elle se mutile, et qu'elle souffre donc de troubles psychiatriques... Tout cela dérange pas mal, même pour la "un peu" catho que je suis. Et Clémentine Beauvais détricote toutes ces interrogations avec brio, et armée de son humour ravageur et touchant.



J'ai été touchée par ce roman à plusieurs égards. Tout d'abord, il fallait, un jour, que je me penche sur la vie de cette sainte. En effet, si ce titre me parlait tant, c'est parce que ma marraine de confirmation a tout récemment prononcé ses vœux, devenant donc "sœur Marguerite-Marie". Il fallait que je comprenne mieux ce choix. Ensuite, je me reconnais assez dans les doutes de l'autrice, mais à l'inverse d'elle. Je viens d'un milieu plutôt "très catho", et même si je m'en suis un peu détachée, je reste croyante et pratiquante, et ma foi fait partie intégrante de ma vie. Oui mais voilà, c'est pas toujours facile d'assumer ça quand on évolue dans la sphère littéraire. Dans mes études de lettres, dans mon métier de libraire, sur les réseaux sociaux, j'ai fini par évoluer dans un milieu plutôt proche de "agnostique, féministe, de gauche". Et pendant un temps (en fait, encore maintenant), je me suis demandée : est-ce qu'on peut appartenir au milieu littéraire, ET être catho ? est-ce qu'on peut avoir des opinions plutôt très féministes, ET croire en Dieu ? Bref, cette histoire de cases hermétiques, de clans ennemis dont parle Clémentine Beauvais, ça me parle beaucoup, aussi. J'ai décidé de faire ce cheminement, d'orienter ma vie de lectrice et de libraire à la lumière de mes idéaux chrétiens (oui, je préfère me dire chrétienne que catho en vrai, ainsi ça inclut mes amis protestants, mais bref, autre débat). Eh bien quel plaisir c'est de voir une autrice dont je me sens proche pour ses idées féministes, son humour caustique, faire un pas vers le monde des chrétiens ! Bien sûr, ce livre ne fait pour Clémentine acte de conversion, mais elle montre que ces deux mondes peuvent coexister, sans mal, avec bienveillance, et amour même !



Alors voilà ce que je vous propose : à votre tour, armez-vous de bienveillance et d'amour pour aller ouvrir ce livre, certainement un des plus surprenants de la rentrée littéraire. Vous qui êtes chrétiens et curieux, voilà une merveilleuse occasion de découvrir cette autrice talentueuse. Vous, aussi, qui adorez Clémentine Beauvais mais regardez d'un œil soupçonneux cette parution, soyez rassurés : le pire qui vous arrivera dans ce livre, sera de découvrir que les chrétiens ne sont pas toujours des êtres barbants et ronflants, comme certaines messes auxquelles on peut assister (bon, soyons honnête, vous risquez aussi quelques grimaces de dégoût... mais aussi beaucoup de rire !). Bref, ce livre est une sorte de passerelle entre deux mondes, alors il ne peut que toucher un public large !
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Les petites reines

Un concours Facebook a désigné les trois Boudins d’une école. Mireille, élue pour la troisième année consécutive mais cette fois, Boudin de Bronze au lieu de Boudin d’Or, décide de rencontrer les deux autres filles qui, s’imagine-t-elle, doivent être effondrées. Astrid dont c’est la première année dans une école française est effectivement en larmes mais, Hakima, elle, est en colère pour une histoire relative à son frère.

Plutôt qu’être victimes de cette élection, elles s’en servent comme d’un moteur pour se rendre à vélo à la garden-party du 14 juillet à Paris. Mireille espère pouvoir dire à son père ses quatre vérités, Hakima et son frère Kader veulent rencontrer le Général responsable de la mort de dix soldats ainsi que de l’amputation des deux jambes de Kader et, Astrid souhaite assister au concert de son groupe mythique « Indochine ». On sillonne les routes de France de Bourg-en-Bresse à Paris avec cet atypique quatuor.

Franchement, je n’ai pas boudé mon plaisir et j’ai passé un vrai bon moment avec ces trois jeunes filles et Kader. Et en plus, c’est drôle et, de légèreté, je crois que nous en avons tous besoin.

Lecture pour adolescence ou, si comme moi, vous avez gardé une part d’enfant qui aime les belles histoires.
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Les petites reines

Mireille, Hakima et Astrid sont vraiment moches et vraiment chouettes. Elles ont été élues « Boudins de l’année ». De quoi ruiner tout estime de soi adolescente. Sauf qu’elles décident de faire de cette violence le levier d’une aventure improbable : rallier Bourg-en-Bresse à Paris à vélo pour s’incruster à l’Élysée. Sur la route, elles se muscleront les mollets, s’endurciront, se serreront bien fort les coudes, vendront des boudins et feront le buzz, sous l’œil attendri et vigilent du Soleil, le grand frère en fauteuil roulant d’une des boudinettes.



Des petites reines sans prince charmant attitré, sans jolis minois, sans jupes et jupons et sans diadèmes. Des petites reines malmenées par la vie et bien humaines. Des petites reines qui regorgent de rêves, comme on les aime. Mireille Laplanche est drôle, touchante, intelligente, délurée, surprenante. Faut dire que Clémentine Beauvais a le chic pour créer des personnages hauts en couleur et un talent dans l’écriture indéniable. C’est poétique et cinglant, c’est réjouissant ! Et en plus c’est astucieux, optimiste et pertinent. Avec tout ça, je me dis qu’il va falloir que je le relise…
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Les petites reines

Un livre pour la jeunesse très drôle malgré son sujet grave. Trois collégiennes élues "boudins de l'année" dans leur établissement décident de relever le défi et de se rendre à Paris à vélo accompagnées du frère handicapé de l'une d'elles. Pour financer leur périple, elles décident de vendre du boudin sur la route.

Ces jeunes filles ont une capacité de réflexion, de recul, de second degré, d'humour et d'autodérision étonnantes et disons le hors du commun à cet âge. Cela donne un roman très drôle et souvent plein de finesse sur le harcèlement ou la différence.

Le harceleur se retrouve dans le rôle d'arroseur arrosé quand les journalistes décident de les suivre de plus en plus nombreux.
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