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4.25/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 29/10/1947
Biographie :

Coline Serreau, née le 29 octobre 1947 à Paris, est une actrice, réalisatrice, scénariste et compositrice française. Elle a notamment écrit et dirigé le film Trois Hommes et un couffin et sa suite 18 ans après.
Fille de l'écrivain Geneviève Serreau et du metteur en scène Jean-Marie Serreau, Coline Serreau possède un bagage artistique étendu puisqu'elle a effectué des études de Lettres, a fréquenté le conservatoire de musique, l’école du cirque d'Annie Fratellini (où elle apprend le trapèze). Elle a fait aussi de la danse classique et moderne.
Attirée par le théâtre, elle entre au centre de La Rue Blanche en 1968, elle est stagiaire à la Comédie-Française en 1969, avant de s'orienter vers l'écriture de scénarios pour le cinéma et le théâtre, et la mise en scène au théâtre, au cinéma et à l'opéra.
En 1975, elle se lance dans la réalisation cinématographique et connaît un vrai succès auprès de la critique en 1977 avec son second film Pourquoi pas !, qui réunit Sami Frey, Mario Gonzales et Christine Murillo et traite d'un trio amoureux composé de deux hommes vivant en couple et de leur amie commune.
En 1985, Trois Hommes et un couffin apparaît sur les écrans de cinéma. Avec plus de 12 millions d'entrées, il compte parmi les records du nombre d'entrées pour un film français. Elle réalise ensuite Romuald et Juliette, La Crise (César du cinéma du meilleur scénario), La Belle Verte, Chaos, 18 ans après, Saint-Jacques... La Mecque et Solutions locales pour un désordre global en 2010.
Elle a également joué dans de nombreux spectacles de théâtre qu'elle a écrits ou non : Lapin Lapin, Quisaitout et Grobêta (cinq Molières), Le Salon d'été et Le Cercle de craie Caucasien de Bertolt Brecht. En 2006, elle joue Arnolphe dans L'École des femmes de Molière, spectacle qu'elle a mis en scène au théâtre de la Madeleine. Elle a également mis en scène à l'Opéra Bastille Le Barbier de Séville de Rossini et La Chauve-Souris de J. Strauss.
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Source : Wikipédia
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Extrait du film la Belle Verte. Explication d'une civilisation décroissante


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Nous avions quitté le monde des femmes, de la campagne de la bienvaillance, nous entrions dans celui de la ville, des hommes, de leurs combats, de leur rage à se mesurer les uns aux autres , désormais les dangers nous cernaient de toute part.
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Je ne crois pas qu'il y aura de sursaut. Une civilisation, elle a sa logique de développement. Elle grandit puis elle meurt. Vous n'arrêtez pas la mort d'une civilisation. C'est comme si vous vouliez empêcher quelqu'un de mourir. Il n'y aura pas de plan B, parce que, comme le disait Einstein, une civilisation ne peut pas penser autrement que par la méthode qui l'a créée. (Claude Bourguignon - Ingénieur agronome)
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Il faut 5000 litres d'eau pour produire 1 kilo de riz et comme 97% du riz est cultivé en Asie, on dit que ce sont les agriculteurs asiatiques qui assèchent la planète (...) Et le bœuf ? personne n'en parle, mais pour 1 kilo de boeuf c'est 70 000 litres d'eau qu'il faut. Si nous devions arrêter la culture du riz, les agriculteurs et la population asiatique mourraient tout simplement de faim, par contre diminuer la consommation de bœuf n'empêcherait pas la survie des producteurs et des consommateurs occidentaux. Le problème c'est que l'Occident ne veut pas changer de mode de vie, voila pourquoi ils accusent les pays en développement de tous les maux. (Devinder Sharma - Ingénieur agronome)
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Coline Serreau
Le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l’endroit:

Le gouvernement gère l'épidémie comme il peut… mais les postures guerrières sont souvent inefficaces en face des forces de la nature. Les virus sont des êtres puissants, capables de modifier notre génome, traitons-les sinon avec respect, du moins avec modestie.

Apprenons à survivre parmi eux, à s'en protéger en faisant vivre l'espèce humaine dans des conditions sanitaires optimales qui renforcent son immunité et lui donnent le pouvoir d'affronter sans dommage les microbes et virus dont nous sommes de toute façon entourés massivement, car nous vivons dans la grande soupe cosmique où tout le monde doit avoir sa place. La guerre contre les virus sera toujours perdue, mais l'équilibre entre nos vies et la leur peut être gagné si nous renforçons notre système immunitaire par un mode de vie non mortifère.

Dans cette crise, ce qui est stupéfiant c’est la rapidité avec laquelle l'intelligence collective et populaire se manifeste.

En quelques jours, les français ont établi des rites de remerciement massivement suivis, un des plus beaux gestes politiques que la France ait connus et qui prolonge les grèves contre la réforme des retraites et l'action des gilets jaunes en criant haut et fort qui et quoi sont importants dans nos vies.

Dans notre pays, ceux qui assurent les fonctions essentielles, celles qui font tenir debout une société sont sous-payés, méprisés. Les aides-soignantes, les infirmières et infirmiers, les médecins qui travaillent dans les hôpitaux publics, le personnel des écoles, les instituteurs, les professeurs, les chercheurs, touchent des salaires de misère tandis que des jeunes crétins arrogants sont payés des millions d'euros par mois pour mettre un ballon dans un filet.

Dans notre monde le mot paysan est une insulte, mais des gens qui se nomment “exploitants agricoles” reçoivent des centaines de milliers d'euros pour faire mourir notre terre, nos corps et notre environnement tandis que l'industrie chimique prospère.

Et voilà que le petit virus remet les pendules à l'heure, voilà qu'aux fenêtres, un peuple confiné hurle son respect, son amour, sa reconnaissance pour les vrais soldats de notre époque, ceux qui sont prêts à donner leur vie pour sauver la nôtre alors que depuis des décennies les gouvernements successifs se sont acharnés à démanteler nos systèmes de santé et d'éducation, alors que les lobbies règnent en maîtres et arrosent les politiques avec le fric de la corruption.

Nous manquons d'argent pour équiper nos hôpitaux, mais bon sang, prenons l'argent où il se trouve, que les GAFA payent leurs impôts, qu'ils reversent à la société au minimum la moitié de leurs revenus. Car après tout, comment l'ont-ils gagné cet argent ? Ils l'ont gagné parce qu'il y a des peuples qui forment des nations, équipées de rues, d'autoroutes, de trains, d'égouts, d'électricité, d'eau courante, d'écoles, d'hôpitaux, de stades, et j'en passe, parce que la collectivité a payé tout cela de ses deniers, et c’est grâce à toutes ces infrastructures que ces entreprises peuvent faire des profits. Donc ils doivent payer leurs impôts et rendre aux peuples ce qui leur est dû.

Il faudra probablement aussi revoir la question de la dette qui nous ruine en enrichissant les marchés financiers. Au cours des siècles passés les rois de France ont très régulièrement décidé d'annuler la dette publique, de remettre les compteurs à zéro.

Je ne vois pas comment à la sortie de cette crise, quand les comptes en banque des petites gens seront vides, quand les entreprises ne pourront plus payer leurs employés qui ne pourront plus payer les loyers, l'électricité, le gaz, la nourriture, comment le gouvernement pourra continuer à gaspiller 90% de son budget à rembourser une dette qui ne profite qu'aux banquiers.

J'espère que le peuple se lèvera et réclamera son dû, à savoir exigera que la richesse de la France, produite par le peuple soit redistribuée au peuple et non pas à la finance internationale. Et si les autres pays font aussi défaut de leur dette envers nous, il faudra relocaliser, produire de nouveau chez nous, se contenter de nos ressources, qui sont immenses, et détricoter une partie de la mondialisation qui n'a fait que nous appauvrir.

Et le peuple l'a si bien compris qu'il crie tous les soirs son respect pour ceux qui soignent, pour la fonction soignante, celle des mères, des femmes et des hommes qui font passer l'humain avant le fric.

Ne nous y trompons pas, il n'y aura pas de retour en arrière après cette crise.

Parce que malgré cette souffrance, malgré ces deuils terribles qui frappent tant de familles, malgré ce confinement dont les plus pauvres d'entre nous payent le plus lourd tribut, à savoir les jeunes, les personnes âgées isolées ou confinées dans les EHPAD, les familles nombreuses, coincés qu'ils sont en ville, souvent dans de toutes petites surfaces, malgré tout cela, le monde qui marchait sur la tête est en train de remettre ses idées à l'endroit.

Où sont les vraies valeurs ? Qu'est-ce qui est important dans nos vies ?

Vivre virtuellement ? Manger des produits issus d'une terre martyrisée et qui empoisonnent nos corps ?

Enrichir par notre travail ceux qui se prennent des bonus faramineux en gérant les licenciements ?

Encaisser la violence sociale de ceux qui n'ont eu de cesse d'appauvrir le système de soin et nous donnent maintenant des leçons de solidarité ?

Subir une médecine uniquement occupée à soigner les symptômes sans se soucier de prévention, qui bourre les gens de médicaments qui les tuent autant ou plus qu'ils ne les soignent ? Une médecine aux ordres des laboratoires pharmaceutiques ?

Alors que la seule médicine valable, c’est celle qui s'occupe de l'environnement sain des humains, qui proscrit tous les poisons, même s'ils rapportent gros. Pourquoi croyez-vous que ce virus qui atteint les poumons prospère si bien ? Parce que nos poumons sont malades de la pollution et que leur faiblesse offre un magnifique garde-manger aux virus.

En agriculture, plus on cultive intensivement sur des dizaines d'hectares des plantes transformées génétiquement ou hybrides dans des terres malades, plus les prédateurs, ou pestes, les attaquent et s'en régalent, et plus il faut les arroser de pesticides pour qu'elles survivent, c’est un cercle vicieux qui ne peut mener qu'à des catastrophes.

Mais ne vous faites pas d'illusions, on traite les humains les plus humbles de la même façon que les plantes et les animaux martyrisés.

Dans les grandes métropoles du monde entier, plus les gens sont entassés, mal nourris, respirent un air vicié qui affaiblit leurs poumons, plus les virus et autres “pestes” seront à l'aise et attaqueront leur point faible : leur système respiratoire.

Cette épidémie, si l'on a l'intelligence d'en analyser l'origine et la manière de la contrer par la prévention plutôt que par le seul vaccin, pourrait faire comprendre aux politiques et surtout aux populations que seuls une alimentation et un environnement sains permettront de se défendre efficacement et à long terme contre les virus.

Le confinement a aussi des conséquences mentales et sociétales importantes pour nous tous, soudain un certain nombre de choses que nous pensions vitales se révèlent futiles. Acheter toutes sortes d'objets, de vêtements, est impossible et cette impossibilité devient un bonus : d'abord en achetant moins on devient riches.

Et comme on ne perd plus de temps en transports harassants et polluants, soudain on comprend combien ces transports nous détruisaient, combien l'entassement nous rendait agressifs, combien la haine et la méfiance dont on se blindait pour se préserver un vague espace vital, nous faisait du mal.

On prend le temps de cuisiner au lieu de se gaver de junk-food, on se parle, on s'envoie des messages qui rivalisent de créativité et d'humour.

Le télétravail se développe à toute vitesse, il permettra plus tard à un nombre croissant de gens de vivre et de travailler à la campagne, les mégapoles pourront se désengorger.

Pour ce qui est de la culture, les peuples nous enseignent des leçons magnifiques : la culture n'est ni un vecteur de vente, ni une usine à profits, ni la propriété d'une élite qui affirme sa supériorité, la culture est ce qui nous rassemble, nous console, nous permet de vivre et de partager nos émotions avec les autres humains.

Quoi de pire qu'un confinement pour communiquer ? Et pourtant les italiens chantent aux balcons, on a vu des policiers offrir des sérénades à des villageois pour les réconforter, à Paris des rues entières organisent des concerts du soir, des lectures de poèmes, des manifestations de gratitude, c’est cela la vraie culture, la belle, la grande culture dont le monde a besoin, juste des voix qui chantent pour juguler la solitude.

C’est le contraire de la culture des officines gouvernementales qui ne se sont jamais préoccupées d'assouvir les besoins des populations, de leur offrir ce dont elles ont réellement besoin pour vivre, mais n'ont eu de cesse de conforter les élites, de mépriser toute manifestation culturelle qui plairait au bas peuple.

En ce sens, l'annulation du festival de Cannes est une super bonne nouvelle.

Après l'explosion en plein vol des Césars manipulés depuis des années par une maffia au fonctionnement opaque et antidémocratique, après les scandales des abus sexuels dans le cinéma, dont seulement une infime partie a été dévoilée, le festival de Cannes va lui aussi devoir faire des révisions déchirantes et se réinventer. Ce festival de Cannes qui déconne, ou festival des connes complices d'un système rongé par la phallocratie, par la corruption de l'industrie du luxe, où l'on expose complaisamment de la chair fraîche piquée sur des échasses, pauvres femmes porte-manteau
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Une question que se posent de plus en plus de gens dans le monde entier, et particulièrement dans les classes populaires, c'est : comment se fait-il que dans la société du progrès matériel et technologique se multiplient les événements moralement inacceptables ? (Jean-Claude Michéa - Philosophe)
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J'ai eu envie de tourner un film fou, sur l'utopie, qui questionnerait notre système à sa racine. Après un travail théorique qui m'a occupée longtemps, après avoir rempli des cahiers de notes, de scènes, de réflexions, d'essais infructueux, après m'être posé tant de questions que je n'entendais même plus les réponses, la phase d'écriture est arrivée, guidée par le mouvement serein des arbres.
Le scénario fini, les réactions ont été très contrastées. Le producteur, Alain Sarde, m'a fait part des réticences des divers partenaires qui devaient financer ce projet. "Voulez-vous vraiment tourner ce film ?", m'a-t-il demandé. Et j'ai dit oui, avec enthousiasme.
Le film sort. Echec cuisant. Personne n'aime, personne ne va voir, les critiques me ridiculisent, le métier ne comprend rien à cet ovni.
Mais un film n'est jamais mort. Au fil des années, La Belle Verte s'est mise à exister envers et contre tout, à grandir, à s'imposer, comme un être vivant, par le besoin que les gens avaient d'elle et de ce qu'elle criait au monde. Des sites sont apparus sur Internet, des clubs Belle Verte, des groupes de gens qui se réunissaient pour regarder le film ensemble et en parler.
Etais-je en avance ? Sommes-nous au bord d'un tel gouffre qu'il nous faille mettre radicalement en question toutes nos valeurs comme le fait ce film, pour pouvoir inventer une nouvelle société ??
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Désormais, pendant la tournée théâtrale, partout je cherchais et trouvais des arbres en mouvement, j'observais leurs identités et leurs différences : un peuple immense, silencieux, ignoré, partout présent, m'apparaissait, m'offrait l'expérience de son adéquation au monde et me donnait la paix intérieure.
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- Le français numéro un, c'est pour parler chez toi, avec ta famille, tes copains, dans la rue... Le français numéro deux, c'est pour trouver du travail, pour écrire, parler à la télévision, c'est le français des riches pour dire : "On est mieux que les pauvres." Il faut que tu l'apprennes un peu.
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Une solidarité lie ceux qui ont entrepris cette folie de marcher mille huit cents kilomètres pour rien, pour rien d'achetable en tout cas, pour détricoter leur vie, la repenser avec leurs pieds et leur tête.
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Un scénario ou un roman devraient, si l'on s'approchait un peu d'en réussir la structure, obéir aux mêmes lois : emmener le lecteur-spectateur avec sûreté vers un but, un sens, sans qu'il s'en rende compte, en épousant les lignes sinueuses des accidents de la vie qui semblent nous égarer mais nous guident fermement vers notre destin.
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