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Critiques de Comtesse de Ségur (868)
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Les petites filles modèles

Que de douceur! Après avoir lu tous les livres seniors possibles, avec toutes les émotions, les troubles possibles, une fois qu'on tombe sur Les petites filles modèles, bien que ça soit un livre de jeunesse, mais la tension baisse d'un seul coup, beaucoup de sourires se dessinent plus d'une fois sur les lèvres, un calme plat purge l'âme de toute ses entorses. de chapitres en chapitres, on y va à coeur joie, on adore la compagnie de ces fillettes Camille et Madeleine, les filles modèles dont l'éducation a forgé une âme d'une grandeur aussi pure et d'un sens de sacrifice avec modestie, Marguerite, une âme pure mais très sulfureuse, et Sophie...ah la fillette Sophie, l'acariâtre, la vermine de Sophie, celle qui, à force de ne connaitre que le fouet sur sa chair, des paroles rudes, insultantes de sa belle-mère, est devenue une âme perdue, insupportable et exaspérante! Elle est comme une tache d'huile au milieu de ces trois autres filles, mais avec leur amour, elle va être absorbée par ce sentiment. A travers ces pages, c'est sa propre enfance qui se lit, celle de nos enfants assurément, et cette sensibilité de mère, avec toutes les responsabilités que ça implique. La comtesse de Ségur nous entretient en même temps de certains conseils vitaux qui permettent de faire face à certains obstacles dans notre quotidien...

Un agréable moment de détente!
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Les petites filles modèles

Les contes ne sont pas gratuits pour les enfants, ils doivent souvent accepter de payer le prix de recevoir des conseils et de subir « la morale » des auteurs. En relisant « Les petites filles modèles », on en constate aussi le côté moralisateur. Par contre, cela ne gêne pas vraiment le plaisir de l’histoire, car les jeunes lectrices sont emportées dans un monde d’aventures touchantes.



Pour moi, ce roman jeunesse est un intermédiaire entre le monde des contes de fées et celui de la réalité. En effet, les « petites filles modèles » vivent dans un château, avec cuisinière, bonne et jardinier à leur service, rien à voir avec le quotidien de la plupart des fillettes du XXe siècle. Le vécu des « Petites filles modèles » est à peine plus proche de la vie contemporaine que ne l’est la « Belle au bois dormant », mais il permet de rêver, de s’attendrir devant leurs difficultés ou de se réjouir de leurs surprises.



Je me souviens d’avoir pensé enfant qu’il serait bien difficile d’être aussi bonne que Camille, mais cela avait peu à voir avec ma vie réelle, avec les routines de l’école, des tâches ménagères ou les querelles enfantines inévitables. La « morale » de la Comtesse de Ségur n’avait alors pas plus de poids que celle qu’on trouve dans les légendes ou les fables.



Dans leur château d’autrefois, les aventures des « petites filles modèles » sont hors du temps et grâce à cette qualité, elles pourront plaire aussi aux enfants du 21e siècle!

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Le général Dourakine

La Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine- Le Général Dourakine

Curieuse seconde lecture, celle que je viens de faire du Général Dourakine. La première remonte à plusieurs dizaines d'années quand mon cœur était plus jeune et plus léger aussi. Aujourd'hui je retrouve la Comtesse de Ségur et son général avec quelque chose en moins et quelque chose en plus, une transformation dans l'espace-temps qui, loin de m'étonner, m'apporte le sourire et une charge émotionnelle qui vaut ces quelques dizaines d'années.

Sophie Rostopchine, d'origine russe, arrive en France et devient la Comtesse de Ségur de par son mariage. Huit enfants en sont le fruit, et son talent et ses observations donnent naissance à plusieurs romans pour enfants, dont Le Général Dourakine.

De retour en Russie, après avoir vécu quelque temps en France, le général retrouve famille et amis dont il compte s'entourer jusqu'à la fin de ses jours. Mais les choses se compliquent car l'immense fortune de Dourakine est dangereusement enviée par une de ses nièces. Et là, la comtesse de Ségur découpe nettement et sépare les bons des vilains, le bien du mal, le juste de l'injuste, le blanc du noir. Je garde encore en mémoire le bonhomme rondouillard, un peu naïf, mais pas tant que ça, faisant même preuve de malice, et même de cruauté envers ceux qui travaillaient sur ses terres.

Deux miroirs me font face en même temps. Celui de la première lecture exaltant les qualités de fidélité, honnêteté et courage en combat avec la vilenie la cupidité l'hypocrisie, et celui de la seconde lecture où le noir et blanc acquière des teintes de gris et aussi un sourire devant le décalage entre les époques et leurs visions sur l'éducation.

L'histoire est animée de dialogues vifs et riches en couleurs, chacun avec son poids pédagogique et moralisateur et les personnages belligérants se trouvent dans deux camps : les anges et les démons, les bons et les méchants. Il y a aussi les malheureux, ceux qui souffrent et subissent, les serfs qui connaissent le knout (le fouet) et les polonais envoyés en Sibérie pour avoir défendu l'indépendance de leur pays.

Pour une prescription éducative, la forme directe, synthétique et caricaturale passe mieux et la leçon est retenue. Façon XIXe siècle, tellement lointaine quand on la regarde de nos yeux d'enfants deux siècles plus tard.

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Jean qui grogne et Jean qui rit

C'est toujours avec douceur qu'on retrouve ces lectures de jeunesse avec la Comtesse de ségur qui nous assommé a chaque fois d'une nouvelle leçon de vie, ! Et la leçon dans Jean qui grogne et Jean qui rit va au de-là de la l'enfance ou de la jeunesse, c'est une leçon qui doit accompagner l'homme toute sa vie, car elle concerne l'atmosphère vitale de chaque jour qu'il doit entretenir, soit qu'elle attire les bonnes choses, soit qu'elle attire des ennuis, tout dépend de l'attitude de l'homme. Entre un Jean Joyeux, voyant toujours le bon côté des choses et des hommes et un Jeannot tout méfiant, grognant, boudant, doutant de tout, s'alarmant de tout, ne voyant en des choses que de l'embarras et de l'ennui, et chez des hommes que de la méchanceté, c'est tout un développement personnel que J'ose dire classique qui se démaille tout le long de ce roman intéressant...
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Mémoires d'un âne

Comme beaucoup ici, j'ai raffolé des histoires de la Comtesse de Ségur quand j'étais enfant, passant tout mon argent de poche à compléter ma belle collection Casterman (celle avec la couverture rose flashy, les illustrations de Marcel Marlier qui a aussi illustré les Martine et les dessins en quatrième des différentes aventures des enfants). J'ai autant adoré cette collection à dix ans que je l'ai détesté trois ou quatre ans plus tard, pour les mêmes raisons!

J'ai choisi de relire pour le challenge solidaire l'un d'eux, celui dont je me souviens le moins et qui du coup m'intriguait.

Mémoire D un âne est différent des autres parce que cette fois-ci les enfants sont relégués au second plan, tout en étant encore très présents. C'est l'âne Cadichon qui s'exprime, et quel âne: très intelligent, malin et par là même capable du meilleur comme du pire. Cadichon a l'âme vengeresse, et si sur le coup ses vengeances contre les méchants maîtres lui apportent du plaisir, elles finissent par le rendre méchant lui-même, au point que même le meilleur des enfants, Jacques, son petit protégé, finisse par s'éloigner de lui.

Avec cette relecture, j'ai retrouvé l'univers de la Comtesse de Ségur, ses enfants dégourdis, ayant bon coeur mais capables de bêtises dues aux défauts de leurs caractères. J'ai retrouvé cette violence aussi encore une fois, car ici, on bat les animaux, les domestiques, les femmes, les brigands et les enfants comme solution à tout, parfois à mort... une violence dérangeante quand j'étais enfant et qui l'est encore plus aujourd'hui;

Bien sûr, chacun de ces romans finit par une morale qui fait du bien au coeur quand on est enfant, claire à comprendre, juste.

Une relecture plaisante et originale par cette narration due à un animal.
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Les Malheurs de Sophie

J'avais lu ce livre quand j'étais à l'école primaire et ce n'est pas celui des romans de la fameuse comtesse dont j'avais gardé le plus de souvenir. J'avais aussi quelques souvenir d'une adaptation cinéma ou télé que j'avais regardée à la même époque.

Ma fille a 8 ans et je me suis dit que ça pourrait être sympa de lire un chapitre tous les soirs.

Dans son introduction, la comtesse de Ségur annonce un roman édifiant visant à faire comprendre aux enfants qu'il faut être sage.

Je suis assez peu convaincue par la démonstration.

Le livre aurait plutôt du s'intituler "Les bêtises de Sophie". Cette petite fille est égoïste, menteuse, cruelle, colérique et fait des bêtises à n'en plus finir au grand dam de son cousin, Monsieur Paul le Parfait...c'est le thème, la vilaine Sophie est l'exemple à ne pas suivre et le gentil Paul le modèle à suivre.

Mais voilà, ma fille, qui n'est pas la dernière à faire des petites bêtises (elle n'a jamais coupé de poisson vivant en morceaux, ni tué un écureuil, ni griffé au sang qui que se soit, Dieu merci), m'a tout de même dit : Sophie, elle n'est jamais punie, elle a de la chance.

Effectivement, Sophie s'en tire toujours avec un peu de morale et comme seule punition sa propre culpabilité...Je ne suis pas certaine que le but recherché par la bonne comtesse soit réellement atteint donc car je me suis même demandé si cette lecture n'aurait pas plus tendance à donner de mauvaises idées aux enfants, notamment dans la façon de se conduire ou encore de traiter les animaux.

Certains éléments de l'histoire sont assez édifiants et prêtent presque à sourire tant les principes éducationnels ont changé : Sophie a donc 4 ans mais a un petit couteau et boit du vin (parce que l'eau, c'est fade...).

Bref, cette lecture m'a surtout permis de faire découvrir un de mes livres d'enfance à ma fille qui en redemande...on va donc continuer avec Les petites filles modèles.
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Le général Dourakine

Au risque de me répéter le général Dourakine est un des mes personnages préférés de la Comtesse de Ségur. Et le tome qui lui est consacré regorge de qualités. C'est d'abord une histoire de famille: le général retourne chez lui en Russie, emmenant avec lui Derigny et sa famille. C'est l'occasion pour lui de retrouver deux nièces, la méchante Mme Papofski et l'adorable Mme Dabrovine et de régler ses comptes avec l'une tout en favorisant l'autre. C'est aussi le moyen pour la Comtesse d'évoquer le pays de son enfance et ses moeurs rudes il faut bien le dire. Et enfin, j'avais oublié qu'elle évoquait aussi la justice -si on peut parler de justice- du tsar en la personne du Prince Pajarski, arrêté et envoyé dans un goulag en Sibérie. C'est un passage que j'ai trouvé particulièrement cruel et qui détonne presque dans un roman pour enfant. Le tout donne une lecture passionnante!
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Mémoires d'un âne

Lorsque je pense aux livres qui ont marqué mon enfance, celui-ci est l'un des premiers à me venir en tête (à égalité avec Bilbo le Hobbit). Il faut dire que j'ai déjà une grande affection pour le livre en lui-même, trouvé dans un coin du grenier des mes grands-parents quand j'avais 6 ou 7 ans. Depuis, je l'ai relu un nombre incalculable de fois, même si ma dernière lecture remontait jusqu’à aujourd'hui à une bonne quinzaine d'années.



C'est donc avec délice que je me suis replongée il y a quelques jours dans les aventures de l'âne Cadichon, qui nous raconte sa vie et comment il a appris la sagesse et l'humilité.



Avec délice, mais aussi avec un peu d'appréhension. En effet, j'avais un souvenir très vif de certains passages qui m'avaient fait pleurer toutes les larmes de mon corps, et donc oui, à 28 ans, je redoutais d'arriver à l'histoire de Pauline... C'est vous dire à quel point ce livre m'a marqué !



Heureusement, je n'ai pas été traumatisée par cette relecture, même s'il est incontestable que le style très "réaliste" de la Comtesse de Ségur semble bien différent de la majorité des livres pour enfants actuels. Le fait que l'histoire soit contée par un âne atténue un peu la violence de certains passages, mais il y a quand même des moments très durs. Heureusement, ils sont contrebalancés par des moments plus joyeux voire carrément drôles, et l'on passe donc très rapidement du rire aux larmes.



J'ai tout de même trouvé l'ambiance générale du livre plus légère que dans mon souvenir, aidée par le style de l'écriture et les situations désuètes qui rendent souvent l'histoire plus mignonne qu'elle ne l'était sans doute au départ. Car oui, tous ces petits gamins qui se comportent comme des adultes étaient sûrement très réalistes à l'époque, mais le côté daté de leurs attitudes les rend absolument adorable aujourd'hui.



Enfin, j'ai trouvé très drôle tout le côté "leçon de morale" du livre, que je n'avais pas du tout perçu quand j'étais enfant. Du classique "il ne faut pas faire de mal à son prochain" à la plus originale apologie du gendarme, il y en a pour tous les goûts. Cependant, cela s'intègre très bien au style de l'histoire, et même si c'est parfois très appuyé, ça n'en devient jamais lourd, juste parfois comique.



En résumé, j'ai adoré ce livre à 7 ans, et, même si l'histoire est moins intense que dans mon souvenir, j'ai adoré cette relecture. J'espère vraiment que les enfants d'aujourd'hui auront encore la chance de découvrir ce livre car, même si l'écriture est assez vieillotte, il n'y a rien d'insurmontable, et je pense que c'est vraiment un roman dont les jeunes lecteurs sortiront grandis.



Challenge Petits Plaisirs 2014-2015

Challenge Variétés 2015
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Les Malheurs de Sophie

La petite Sophie

A l’occasion d’une petite séance de ménage, j’ai retrouvé ce livre qui est un peu une « madeleine de Proust » pour moi… Résultat, le ménage a tourné court !

Sophie, c’est évidemment la Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine et c’est l’exemple à ne pas suivre ! La petite fille de quatre ans vit dans un beau château à la campagne avec sa maman, Mme de Réan (le papa ne fait que de courtes apparitions) et passe beaucoup de temps avec son cousin Paul plus raisonnable mais entraîné un peu malgré lui dans d’improbables aventures. Sophie fourmille d’idées, qui vont toutes (ou presque) se révéler catastrophiques… Une poupée de cire qui fond au soleil, un « thé » à base de feuilles de trèfle et de craie… Les animaux ne sont pas épargnés : les petits poissons de Mme de Réan agrémentés de sel, une abeille coupée en morceaux, un écureuil qui ne se laisse pas apprivoiser, un âne qui s’emballe… Sophie a beaucoup de défauts, elle est colérique, capricieuse, désobéissante et très gourmande, mais à chaque fois elle promet de s’amender et si elle est punie, elle sait qu’elle sera pardonnée car elle est repentante… En fait, Sophie n’est qu’une petite fille de quatre ans, curieuse et aventureuse, souvent incomprise. Lors de cette relecture, elle m’a fait un peu de peine…

Tout comme la suite « Les petites filles modèles » ce roman baigne dans une morale chrétienne de bon aloi, qui peut sembler un peu désuète mais qui, au fond, n’est pas si critiquable, à l’exception des châtiments corporels infligés à cette pauvre Sophie.

J’ai rangé le livre à l’abri d’éventuelles velléités de M Evergreen dont le credo est qu’ »il faut faire de la place »… !

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Ourson

Ourson est un petit garçon, un prince en vérité, condamné par une méchante fée à naître plein de poils comme un ours ! Mais une gentille fée contrecarre en partie ce maléfice mais d'ici qu'il trouve la personne qui pourra le lever il doit vivre avec le fait de faire peur et d'être rejeté.



Dans la forêt il trouve une petite fille, perdue et endormie, puis apeurée à sa vue qu'il emmène à sa mère, la reine enfuie loin de son méchant époux !



Un réel conte de fées mais qui m'a perdu dans des longueurs ennuyeuses et surtout avec la façon de s'exprimer de la petite Violette qui est d'une bêtise crasse : “Violette pas peur ! Violette manger ! Violette jouer avec petit ours !”



Je ne supporte pas déjà pas qu'on bêtifie avec un enfant sous prétexte de son jeune âge mais faire s'exprimer ainsi un enfant dans de la littérature enfantine.... !



De la part de la Comtesse de Ségur qui n'était pas la dernière à mettre en avant la morale et les leçons sur la bienséance c'est perturbant ! Avec une fin amorale de surcroît !



Challenge Plumes Féminines 2022

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Les vacances

Les Vacances suite et fin Des malheurs de Sophie et Des petites filles modèle.

Dans Les Vacances on passe un cap,nos chères têtes blondes ont grandi et cela se ressent dans le caractère des personnages,un peu plus adultes dans leur comportement.Les évènements s'enchaînent jusqu'au happy end (je ne dis rien pour ne pas gâcher la surprise à ceux qui ne l'on pas lu).

Ce n'est qu'un au revoir qui laisse quand même un pincement au coeur quand on a aimé ces livres.Plus que culte,à faire découvrir sans modération aux plus jeunes.
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Nouveaux contes de fées

Ce livre réchappé de ma bibliothèque d'enfant agit comme une petite madeleine : en l'ouvrant, je crois encore entendre ma grand-mère me raconter l'histoire d'Ourson...

Parmi les Nouveaux contes de fées, c'est celui-ci – le dernier et le plus travaillé – qui m'avait le plus marquée, sans doute à cause des illustrations montrant ce pauvre garçon recouvert de poils des pieds à la tête, comme un ours. Sous son aspect repoussant, Ourson a un coeur d'or et va connaître de nombreuses péripéties avant que l'affection d'une véritable amie ne vienne rompre le sort qui l'afflige.



Le premier conte est celui de la princesse Blondine, qui s'égare dans une forêt enchantée. Recueillie par des amis, une biche et un chat, elle les trahit sous l'impulsion d'un mauvais génie. De longues épreuves lui seront nécessaires pour prouver son repentir sincère et pouvoir ainsi retrouver son père.



Dans La Petite Souris grise, la jeune Rosalie ne résiste pas à sa curiosité et désobéit à son père en ouvrant la porte d'une maisonnette défendue. Elle libère ainsi une petite souris qui n'est autre que la fée Détestable. Rosalie réussira-t-elle à vaincre sa curiosité pour se libérer de l'emprise de cette fée maléfique ?



Comme à son habitude, la comtesse de Ségur illustre dans ces trois contes pleins d'imagination les qualités qu'elle attend de ses petits-enfants : bonté, sagesse, générosité et obéissance. La morale en est simple : se laisser aller à ses défauts engendre de terribles conséquences, et seul le bien triomphe à la fin. Le style a un brin vieilli, les pages ont jauni, mais la magie de l'enfance, elle, reste intacte.
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Diloy le chemineau

Je ne remercierai jamais assez… ma maman. Oui ma mère !

Ah vous ne l'attendiez pas celle-là… Quand je me suis mise à chercher un roman de la Comtesse de Ségur pour le challenge Plumes Féminines et Solidaire 2021, j'ai tout de suite pensé au roman qui m'avait marquée pendant ma jeunesse. Diloy le Chemineau. Je me souvenais avec une précision parfaite de la couverture du livre de la Bibliothèque rose. Un vieux dessin assez agressif où un homme s'apprêtait à frapper un animal. Je ne suis pas sûre qu'un éditeur oserait publier une telle couverture de nos jours. Quoiqu'il en soit, à la faveur d'une visite chez ma mère et quelques fouilles archéologiques plus tard, j'exhumais fièrement l'exemplaire convoité. Et en le feuilletant, j'ai retrouvé les gribouillis inscrits de ma main, les traits verticaux qui soulignaient certains passages que, du haut de mes quoi ? 10 ans… j'avais particulièrement aimé ou détesté.

Alors merci maman et sa manie compulsive de garder tout ce qui a trait à l'enfance de ses enfants même plusieurs décennies plus tard… Et merci aussi à Babelio et ce challenge Solidaire grâce à qui j'ai effectué en voyage dans le temps et dans mon enfance.

Mais et le récit dans tout ça me diriez-vous ?

Bon là j'avoue… A la relecture j'ai été moins émerveillée que par mes gribouillis mais qu'importe allons-y !

Ce récit est une critique sociale où la vertu s'oppose à la bêtise et la méchanceté.

La vertu s'illustre du côté des classes sociales les plus basses, avec un ouvrier qui sauve à plusieurs reprises, les membres d'une famille d'aristocrates.

Le thème flirte allègrement avec celui récurrent de Maupassant, le réalisme en moins.

Ecrit comme un conte où la bonté d'âme ne connaît pas de distinction sociale, Diloy le chemineau, ouvre l'esprit et le coeur d'un enfant au-delà des apparences et des codes de la société.

Pas si désuet que cela tout compte fait.
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L'auberge de l'Ange-Gardien

Que c'est beau de retrouver ces moments de douceur de jeunesse, sauf, qu'avec un peu de recul, l'extrême générosité du général Dourakine, semble tirer une sonnette d'alarme en soi, juste un recours à la réalité, on est plus grand, et on connaît plus des hommes !
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Les Malheurs de Sophie

Ici, on quitte la douceur de Camille et Madeleine dans Les petites filles modèles pour retrouver Sophie, plus précisément, La comtesse de Ségur nous ramène en arrière, racontant l'histoire de la Sophie, celle qui n'est pas encore la petite orpheline, celle ne s'est pas encore envenimée par les fouets de sa belle-mère mais déjà là, elle est une petite fille aux allures scandaleuses...

C'est avec plaisir qu'on retrouve la sublime écriture de la Comtesse de Ségur, une écriture de jeunesse mais qui ne sombre pas dans les enfantillages, ni dans les intelligences surdouées, l'histoire se démène avec justesse qu'on ne lâche les bêtises de Sophies et ses querelles avec son cousin Paul, un seul instant...
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Les Malheurs de Sophie

Ah la la, elle n'est jamais à cours de sottises, la petite Sophie. L'oeuvre de la comtesse de Ségur est une de mes toutes premières lectures, enfant. Comme nombre de petites filles, j'imagine.



Je me souviens avoir écarquillé les yeux plus d'une fois devant les énormités qu'elle commet (énormités pour mon âge d'alors), telles que tester l'aiguisage de son canif sur son poisson rouge. D'autres m'ont plus fait sourire ou la prendre en pitié car ses bêtises se retournent constamment contre elle. Soit qu'elle soit punie par ses proches, soit que la bêtise entraîne sa propre punition. Comme lorsqu'elle se coupe les cils pour les faire pousser plus drus. Ou qu'elle saute dans la chaux vive, ruinant ses bas et se brûlant en même temps.



Ah sacrée Sophie, un exemple à lire mais à ne pas (trop) suivre. Et qui laisse au fond de mon esprit, plus de trente ans après, d'agréables souvenirs d'une lecture encore balbutiante mais déjà pleine de promesses.
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Les deux nigauds

Redécouvert durant mes vacances, dans une vieille maison du centre de la France, ce livre m'a étonnée par son audace et son conformisme mêlés.



Conformisme: Lhistoire met en scène des enfants qui se rendent compte, souvent à leurs dépens, que leurs parents ont raison, et eux-mêmes tort.



Audace: ces enfants ne se nomment ni Camille, ni Madeleine, ni Sophie, ni Lucie, ni Marguerite, mais: Innocent et Simplicie, les pauvres, pour bien forcer le trait, mais aussi parce qu'ils sont tout d'abord des anti héros, mal fagottés,et transplantés à leur demande dans la capitale . Arrivés à Paris, ils apparaissent comme les ignorants et les sots vaniteux qu'ils sont..



Chaperonnés par leur bonne (évidemment prénommée Prudence), et vite accompagnés de deux polonais malins aux noms imprononçables, les voilà partis à la découverte de Paris. On assiste alors à une série de gags plus ou moins caricaturaux, de chausse-trappes dans lesquels tombent nos nigauds, et de mésaventures cruelles, décrits avec son sadisme habituel par notre excellente Comtesse de Ségur, née Rostopchine. Le personnage de la chipie, avatar de Miss Mc Miche, est incarné sous les traits de Mme Bonbeck, au nom pour nous évocateur de douceur, mais qui serait plutôt ici du genre bonbon au poivre.

L'intérêt de ce livre qui tranche sur les autres volumes séguriens, ne réside pas , on s'en doute, dans ces anecdotes édifiantes, destinées à convaincre les provinciaux campagnards que la vie est plus belle dans les meules de paille et dans le pressoir, surtout si on n'est pas ouvrier paysan, que dans les rues crottées de la capitale, peuplées de gamins sans éducation , de tortionnaires de pensionnats et de sergents de ville bornés. Il est surtout de découvrir peu à peu les facettes et la profondeur des personnages secondaires.

.La réussite ne réside pas dans la langue de Miss Rostopchine, toujours un peu insuffisante et traversée de fantasmes de knout administré aux moujiks terrifiés que sont les enfants. Elle est bien plutôt le fait de ces personnages secondaires, caricaturés d'abord comme des imbéciles ou des mercenaires prêts à tout pour améliorer leur ordinaire, se révèlent en fait, dans un cadre campagnard idéalisé, comme des artistes raffinés et des intellectuels sachant ranger intelligemment les volumes d'une bibliothèque pour l'un, et s'occuper humainement des enfants, quand il ne grave pas des partitions musicales, pour l'autre. Ces deux impayables personnages beaucoup plus profonds que les autres, sont les deux polonais, grands pourfendeurs de russes, défenseurs de leur patrie opprimée, tels que dépeints par notre russe devenue comtesse de Ségur. Etonnant? Très. Un peu comme ce livre qui recèle autre chose qu'une morale à l'usage des parents et des enfants. Il faut dire que, si i'on rit bien des travers de chacun, ce livre raconte finalement à sa façon dans quelles difficultés tragi-comiques nous plonge l'acculturation.
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Les Malheurs de Sophie

Cet album magnifiquement illustré par Magali Clavelet, plonge le lecteur dans les aventures et les espiègleries de la jeune Sophie, offrant ainsi une immersion charmante dans le monde de l'enfance.

Les illustrations colorées viennent parfaitement compléter le récit et apportent une touche de couleur à chaque chapitre.

À travers les péripéties de Sophie, pleine de vie et d'audace, l'autrice aborde avec finesse les désirs et les impulsions propres à l'enfance, ainsi que le besoin naturel d'explorer et de découvrir le monde qui l'entoure, même au mépris des interdits. Les expériences de Sophie, souvent malheureuses, reflètent sa soif d'apprendre et de comprendre, ainsi que les leçons qu'elle en tire à la fin de chaque chapitre.

Le récit met également en lumière les relations chaleureuses entre les personnages, notamment l'amour maternel et la complicité entre Sophie et "la bonne". L'humour est également présent, notamment lorsque Sophie devient elle-même le sujet de ses expérimentations, entraînant des situations cocasses et des leçons parfois douloureuses.

L'écriture simple et fluide rend la lecture agréable, et les illustrations viennent enrichir le récit en lui apportant une dimension visuelle charmante. Ce livre, découpé en chapitres autonomes, constitue ainsi un cadeau de Noël idéal pour les enfants, qui pourront facilement s'immerger dans les aventures de Sophie et de ses compagnons.

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Les Malheurs de Sophie

Plusieurs raisons se sont présentées pour relire cette histoire, toutes liées à des challenges et, à défaut d’avoir été une lecture agréable, au moins elle remplit son rôle très correctement !



Je ne l’avais pas relu depuis mon enfance ou du moins je n’en n’ai pas le souvenir mais je me rappelle bien m’être dit à cette époque que je n’étais pas à la hauteur de Sophie au niveau des bêtises ! Mais je n’y ai pas trouvé d’inspiration.



Ce n’est pas un roman, juste des moments successifs en un catalogue de bêtises, de pardon et de morale ! Sophie est effectivement une petite fille désobéissante, colérique, violente mais elle n’a pas 4 ans et pour son âge elle a une imagination débordante !



Plutôt que de la punir pour qu’elle comprenne qu’elle a dépassé les bornes, sa mère lui dit qu’elle est pardonnée car elle a avouée ! Un confessionnal à domicile en quelque sorte, comme si à part donner l’idée d’impunité, ça avait une quelconque utilité ! Elle n’a même pas atteint l’âge dit de raison et sa mère se comporte comme si elle n’avait aucun sentiment envers elle, ne voulait absolument pas être dérangée tout en étant très croyante et très moralisatrice.



C’est conforme à ce qu’était l’éducation de la haute société à cette époque où la religion avait une place bien particulière et omniprésente !



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L'auberge de l'Ange-Gardien

merveilleux livre qui m'a sauvée de la tristesse !

je ne sais comment ils me sont arrivés entre les mains

mais j'ai passé là des heures extraordinaires

j'aimerais que tous les jeunes les lisent (comme une saga)

ou qu'on leur lise !



réhabiliter la comtesse de Ségur : oui à 200 %
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