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Critiques de Comtesse de Ségur (868)
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Les deux nigauds

Un des plus drôles de la Comtesse de Ségur à mon avis et un de ceux que j'ai préférés. Les noms des héros, déjà, prêtent à rire : Innocent et Simplicie !!! qui ont supplié leurs parents de les envoyer à Paris et vont découvrir les horreurs de la capitale. La comtesse de Ségur n'aimait pas Paris et détestait les pensionnat, on le découvre vite dans Les deux nigauds qui ne sont décidément pas dégourdis !
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Les Malheurs de Sophie

Petit retour en enfance avec la lecteur de cet ouvrage. Merci les challenges pour nous faire replonger direct dans des ambiances qui nous rendaient confortables plus jeune. Dans cet ouvrage, nous découvrons à chaque chapitre un moment de la vie de Sophie, petite fille très attachante. C'est mignon comme tout, et le sourire ne nous lâche pas pendant toute la lecture. Les personnages secondaires qui gravitent autour de Sophie, sont tout autant délicieux que la p'tite. Bref, une belle lecture doudou.
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L'auberge de l'Ange-Gardien

Je pourrai commencer mon avis par cette phrase-cliché : nous avons tous lu les oeuvres de la comtesse de Ségur quand nous étions enfants. Eh bien, non. Ma mère n'aimait pas ces livres, en ce qui concerne les mémoires d'un âne, j'en avais un vrai, donc pas besoin de lire l'histoire d'un autre. J'ai bien lu Après la pluie, le beau temps, parce que le livre m'avait été offert à l'école primaire - et j'avais sauté beaucoup de passages, parce que je n'aimais que la fin, quand la situation s'arrange enfin, même si l'ensemble était très moralisateur.

Alors, l'auberge de l'ange-gardien ? C'est avant tout pour moi le reflet d'une époque, celle où des enfants pouvaient se retrouver livrer à eux-mêmes, et dépendre de la charité d'autrui. Je commenserai par Torchonnet : il a été enlevé par une mendiante, c'est à dire qu'elle l'a pris à une famille qui ne s'est pas soucié de lui, elle avait trop d'enfants, alors un de moins... A la mort de la mendiante, Torchonnet est embauché par un aubergiste qui n'aura de cesse de le maltraiter. IL faudra beaucoup d'heureuses coïncidences pour qu'il soit sorti de là, recueilli par le prêtre du village qui le baptise et lui donne ainsi un nom et un prénom. Oui, à l'époque, un enfant pouvait ne pas avoir de nom, de prénom. Dans mon arbre généalogique, j'ai trouvé une Louise. Louise, sans nom de famille. Parce que ceux qui l'ont trouvé et celui qui a noté tout cela à l'état civil à l'hospice de Paris ne lui ont pas donné de noms. Elle a vécu, me dira-t-on, c'est déjà ça, si ce n'est que, quand à son tour elle est devenue mère - et que le père de son enfant n'a pas jugé utile de reconnaître celui-ci, il a bien fallu trouver un nom de famille pour le petit. L'officier de l'état civil, inventif, lui a donné pour nom de famille le prénom de sa mère.

Pour Jacques et Paul, c'est ... mieux. Leur mère est morte, leur père a été emmené par les gendarmes, et personne ne s'est soucié du devenir des deux enfants. Ils auraient pu mourir de froid, de faim, s'ils n'avaient été recueilli par une bonne âme et emmené à l'auberge de l'ange-gardien. Oui, la religion et surtout la pratique régulière de la prière sont omniprésents dans ce roman. Prier est une nécessité.

Alors, oui, tout finira par s'arranger, plus ou moins. Les gentils seront récompensés, les méchants seront punis - ne comptons pas sur l'indulgence du jury, de l'autrice, la décapitation ou la prison à vie sont les seuls châtiments possibles pour une tentative d'assassinat.

Au fond de l'intrigue, nous trouvons aussi la guerre, ou plutôt les guerres de cette époque, omniprésentes, le tirage au sort, cette ancêtre injuste du service militaire (et je ne suis pas partisane du service militaire non plus). Des guerres oubliées, des guerres qui causèrent pourtant des désastres dans nos campagnes dans lesquelles il n'y avait pas encore de monuments pour graver, pour l'éternité, le nom des enfants de la commune mort pour la France.
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Les Malheurs de Sophie

Retour en enfance par la relecture des Malheurs de Sophie à l'âge adulte. Je suis tout de même très frappée par la dureté de l'époque en matière d'éducation et les principes n'étaient pas les mêmes en effet. Un livre à lire ou à relire en gardant en vue que cela se passe à un moment différent du notre.
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Les Malheurs de Sophie

Une petite fille pleine de vie.

Elle n'a pas de mauvaise éducation. Pourtant elle ne peut pas s'empêcher de faire des bêtises et d'être insupportable.

De nombreux esprits bien pensants devraient s'en inspirer plutôt que de faire des jugements à l'emporte pièce sur les enfants, les parents, les différents éducateurs...

La réalité n'est pas toujours celle qu'on croit.

Un peu moraliste comme histoire mais bien gentillette et rafraîchissante.
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Un bon petit diable

L'odieuse mère Mac Miche a longtemps hanté mes souvenirs d'enfance.
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Les Malheurs de Sophie

« « Vous êtes une méchante fille, mademoiselle, vous faites souffrir cette bête malgré ce que je vous ai dit quand vous avez salé et coupé mes pauvres petits poissons…

Sophie : - J’ai oublié, maman, je vous assure.

Madame de Réan : - Je vous en ferai souvenir, mademoiselle, d’abord en vous ôtant votre couteau, que je ne vous rendrai que dans un an, et puis en vous obligeant de porter à votre cou ces morceaux de l’abeille enfilés dans un ruban, jusqu’à ce qu’ils tombent en poussière. » » (p. 41)



Aurais-je relu la Comtesse de Ségur s’il ne s’était agi de valider un item d’un challenge auquel je participe ? J’appréhendais de voir se gâcher un attachant souvenir de lecture, ayant lu la plupart des livres de la Comtesse de Ségur lorsque j’étais petite. Sophie de Réan est une petite fille issue de l’aristocratie: elle vit dans un château avec ses parents, plusieurs domestiques, dont sa bonne. Elle côtoie son cousin Paul d’Aubert (leurs mères sont sœurs), ainsi que ses amies Camille et Madeleine de Fleurville (Les petites filles modèles), des personnages récurrents dans l’œuvre de la Comtesse. Dans Les Malheurs de Sophie, il n’y a pas une intrigue à suivre, plutôt une série d’anecdotes de chapitre en chapitre, n’ayant d’autres liens entre eux que la désobéissance de Sophie - ses idées comme dit sa mère -, les punitions qu’elle reçoit, et la leçon à en tirer. Il faut dire qu’elle est partout cette Sophie: elle fait fondre sa poupée de cire, elle s’essaie à marcher sur de la chaux, elle sale et découpe les poissons en aquarium de sa mère, s’en prend à ses sourcils, et que dire des nombreux animaux qui ont un sort funeste à cause d’elle: la poule, le chat, l’écureuil, la tortue et l’âne. Sa mère la gronde, l’envoie dans sa chambre, la fouette même, et peut se montrer dure, le collier d’abeille en faisant foi. On ne peut qu’empathiser avec cette petite fille de quatre ans à qui on apprend la honte de soi. Un peu irritée par l’aspect moral du roman de prime abord et par le niveau de langage, somme toute assez simple, je me suis rapidement trouvée embarquée dans les lubies de Sophie, au point d’avoir envie de relire Les Petites filles modèles.

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Les Malheurs de Sophie

Grand classique de la littérature pour enfants, ce livre écrit il y a plus de 150 ans reste toujours parmi les lectures favorites des bibliothèques des plus jeunes, même s’il est vrai la vie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle de l’époque de Sophie.

D’ailleurs je me suis toujours demandé pourquoi ce livre s’appelle ainsi, puisqu’en réalité il s’agit plutôt des bêtises de Sophie.

Mais c’est un livre qui a une place à part dans mon cœur, c’est l’un des tous premiers qui m’ait été offert quand j’étais enfant, et que j’ai lu et relu et qui, sans que je ne m’en rende compte, m’a inoculé l’amour de la lecture.

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Le mauvais génie

*** Ahhh Madame La Comtesse !***



Un plaid, une tasse de thé, et une édition de la Bibliothèque Rose de 1913 ! Me voici avec Madame La Comtesse De Ségur nous racontant l'histoire de la Famille Bonnard qui a recueilli le gentil petit Julien, qui travaille dans la ferme familiale. La famille Bonnard a un fils, Frédéric, qui se laisse influencer par le Mauvais Alcide afin de faire les quatre cent coups, au détriment de son père et de sa mère, et où Julien en subit les conséquences.



Un jour, un Anglais, Monsieur Georgey fait son entrée en grande pompe dans la vie des paysans et là ... tout va changer.



Une jolie comptine qui prend tout un sens : Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirais qui tu es ...



Une belle leçon de morale.



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La soeur de Gribouille

Gribouille est en fait un jeune garçon attardé qui accumule bêtises sur bêtises, mettant sa jeune soeur en difficultés et l'amenant à renoncer à sa place de bonne dans la famille du maire de la ville où tous les deux vivent. La Comtesse de Ségur a ensuite une étrange manière de résoudre les difficultés que pose ce jeune garçon à sa soeur qui ne veut pas l'abandonner, Gribouille meurt à la fin... Cette relecture m'a laissée perplexe, je trouve la fin bien facile et laisse un petit goût d'amertume. Pauvre Gribouille! Non ce n'est pas le meilleur des livres de la Comtesse de Ségur.
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Les Malheurs de Sophie

Un des tout premiers livres que j'ai lu, enfant... Et tous les autres Comtesse de Ségur ont suivi avec la même passion. Je suis d'ailleurs "scotchée" de vir à quel point les citations qui ont été postées me reviennent en mémoire...mémoires d'un âne, bien sûr :-)
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Les Malheurs de Sophie

J'ai dû lire ce livre une bonne dizaine de fois durant mon enfance ; je m'ennuyais souvent alors je relisais des ouvrages déjà lus. J'avais bien de la peine pour cette pauvre Sophie, à travers laquelle je me reconnaissais car je faisais moi aussi de nombreuses bêtises !
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Les Malheurs de Sophie

Alalah...Cette Sophie! Une petite fille gâté, avec une mère sévère, un père un peu absent et Paul, un ami en or! Un récit touchant, qui nous décrit une société un peu lointaine, qui peut nous paraitre un peu étrangère, mais avec des valeurs importantes, des leçons d'éducation et de beaux symboles d'amitié. Coup de cœur pour le personnage de Paul, qui est prêt à se jeter dans les ronces pour dissimuler les griffures causés par sa cousine! Belle écriture, belles leçons, beau livre.
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Les Malheurs de Sophie

Bon, il faut admettre d'emblée que les malheurs de Sophie ne sont plus vraiment d'actualité pour les jeunes d'aujourd'hui. À mon avis, si l'on voulait les lire aux enfants, l'écriture devrait être révisée, car je pense bien que le niveau de langage est trop élevé pour les jeunes enfants. Sophie et Paul parlent comme des adultes, et comme des adultes du XIXe siècle qui plus est ! Sophie a quatre ans et Paul, six. Avouez que ce n'est pas très réaliste ! Cela n'a pas manqué de m'agacer tout au long de ma lecture de l'oeuvre de la Comtesse de Ségur.

Toutefois, ce petit défaut est aussi ce qui donne son charme à l'oeuvre. Un charme d'un temps révolu, où la vie semblait tellement plus simple et sereine ! Les enfants n'ont pas changé : ils veulent toujours tout ce qu'ils ne peuvent pas avoir, mais là, ce qu'ils désirent, ce sont des petites choses : du pain et de la crème, des fruits confits, une boîte à ouvrage, une tortue, un chat. Pas des jeux vidéos, une wii, un ordinateur et un cellulaire ! Franchement, quand je lis de tels livres, je me mets à regretter le passé. Et même si je suis encore jeune (24 ans), j'ai tout de même connu l'époque où pour avoir du plaisir, on sortait dehors, on construisait des « camps » dans le bois, on glissait sur des « carpettes » et on jouait au hockey-boule dans la rue ! Franchement, je trouve dommage que les enfants d'aujourd'hui ne goûtent presque plus à ces petits plaisirs.

Pour en revenir aux malheurs de Sophie, j'ai beaucoup aimé. J'ai souri devant les maladresses, la gourmandise et les excès de colère de cette petite fille attachante. Les conséquences de ses idées étaient le plus souvent très prédictibles, mais c'était de voir avec quelle innocence elle mettait ses idées à l'oeuvre qui était plaisant. Et puis, venait inévitablement le moment où la maman découvrait les erreurs de Sophie et la punissait ou lui faisait la morale. Comme le dit le résumé, malgré le charme vieillot de l'oeuvre, il n'en demeure pas moins que les principes éducatifs à la base de l'histoire sont toujours d'actualité.

Finalement, ce livre est un petit plaisir à découvrir et à redécouvrir, finalement peut-être plus pour les adultes que pour les enfants !


Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Les Malheurs de Sophie

Je ne pouvais pas ne pas mettre une critique à propos de L'oeuvre globale de la Comtesse de Ségur.

Elle a charmé mon enfance et à 8 ans je préférais dévorer des livres plutôt que de jouer à la poupée (loisir qui n'a jamais été ma "tasse de thé" par ailleurs).

Des malheurs de Sophie aux petites filles modèles, en passant par les mémoires d'un âne, l'auberge de l'ange gardien, le général Dourakine, Diloy le chemineau, un bon petit diable et plein d'autres encore, je m'évadais dans l'univers de la comtesse et j'en ressortais émerveillée ou indignée, attristée ou joyeuse, selon les histoires, mais chacune d'entre elle, avait sa "morale" qui marquait mon esprit enfantin et quelque part j'ai construit ma personnalité par rapport à ma perception du bien et du mal à travers les contes ou autres aventures que Sophie de Rostopchine, comtesse De Ségur écrivait pour ses propres petits enfants.

Son oeuvre est un classique de lecture pour tous les enfants quelle que soit leur époque de vie.

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Les Malheurs de Sophie

C’est un des tous premiers livres que j’ai lu dans la célèbre Bibliothèque Rose, l’un de ceux qui marquent. C’est donc avec une certaine nostalgie que je l’ai ressorti de ma bibliothèque (oui, c’est bien l’exemplaire de mon enfance) à l’occasion d’un challenge Babelio.



Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur, est venue tardivement à l’écriture. Devenue grand-mère elle se met à écrire des contes puis des histoires pour ses petits-enfants. Avec « Les malheurs de Sophie » elle crée une série où se retrouveront ces enfants nés dans l’aristocratie française, vivant dans un beau château, entourés de parents aimants et bienveillants.



La petite Sophie à 3 ans quand nous faisons sa connaissance. Elle est une petite fille colérique, gourmande, maladroite, menteuse, bref une enfant pleine de défauts. Elle veut faire prendre un bain de pieds à sa poupée mais ne sait pas que le plastique fond ; elle veut jouer avec les poissons mais ne sait pas que les couper les tue ; elle veut goûter des friandises mais ne sait pas s’arrêter et finit la boite ; elle veut offrir du thé à ses amis mais manque de les empoisonner avec l’eau sale de la gamelle du chien. Chaque chapitre est une petite histoire avec sa morale. Sophie va de bêtises en malheurs et finira par apprendre de ses expériences de la vie et des punitions que lui donnera (ou pas) sa mère, et finira par gagner en sagesse.



Lors de leur parution en 1858 les romans de la comtesse de Ségur ont marqué une étape dans la littérature pour enfants. Pour la première fois c’est la voix des enfants qui s’exprime directement. Pourtant aujourd’hui on a du mal à croire à autant de maturité dans le langage et la réflexion.



Si ces histoires paraissent un peu désuètes aujourd’hui elles n’en sont pas moins le reflet d’une époque, d’une éducation. Tout comme la série des Martine, les romans de la comtesse de Ségur ne me semblent pas adaptés à notre époque. Il n’en demeure pas moins qu’ils transport une certaine nostalgie, celle du temps de la comtesse mais aussi celle de mon enfance.

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Jean qui grogne et Jean qui rit

Jean qui rit est aimable et bienveillant avec tous ceux que le bon Dieu met sur son chemin. Et ces gens deviennent des bienfaiteurs pour lui et sa famille, par la grâce de Dieu (encore Lui). Jeannot qui grogne est le personnage secondaire qui est juste là pour enfoncer le clou : si on tire la gueule, on s'attire le malheur. Amen ! Malgré tout, j'ai été pris par la lecture de ce livre d'un autre âge.



Voilà bien 45 ans que je n'avais plus ouvert un livre de la Comtesse de Ségur et j'avoue que le souvenir qui m'en restait était relativement léger. Je ne suis plus un enfant sage, Dieu merci, mais j'avais envie de me remémorer l'ambiance de ces classiques de mon enfance.



« Jean qui grogne et Jean qui rit » traînait sur une étagère de ma compagne, mon choix s'est ainsi porté sur ce volume-là. Ne me demandez pas à quel point il est représentatif de l'oeuvre de la Comtesse.



Soyons positifs: globalement, c'était un agréable moment de lecture. le dénouement est extrêmement prévisible, mais je reconnais que j'étais tout de même pris par l'histoire, curieux de voir comment se tracerait le chemin vers le bonheur, dans un paysage de bonté, de petites farces gentilles et bien sûr d'une dose de malheur pour rappeler que le monde est celui des chrétiens et pas celui des Bisounours. À cela s'ajoutait l'agrément du dépaysement d'un décor vieillot du XIXe siècle et bien entendu le petit plaisir de retrouver mon enfance, le temps de ces quelques heures de lecture.



Fondamentalement, le message que la Comtesse veut faire passer ici n'a pas vieilli. Bien au contraire, la bienveillance est un thème à la mode, à juste titre. Je suis convaincu que se montrer gentil, tolérant et bienveillant attire une réponse similaire, au bénéfice de tous. Bien souvent, ce que l'on pense être de la chance, est plutôt la conséquence d'un comportement positif et bienveillant.



Mais je suis un adulte du XXIe siècle et pas l'enfant du XIXe auquel la Comtesse destinait son histoire. Sans vouloir remettre le message en question, j'aurais préféré un texte inspirant alors qu'il m'est plutôt apparu comme du matraquage. Je commençais à sérieusement me lasser de voir Jean se mettre à genoux pour baiser les mains d'Abel, son bienfaiteur ! Je me suis d'ailleurs demandé si la Comtesse ne s'était pas elle-même lassée de décrire ces effusions, car elle a fini par pousser Abel à prier Jean d'arrêter de se comporter comme un enfant et de maîtriser ses émotions.



La fortune d'Abel lui permet d'apporter un bonheur matériel à Jean et à sa famille. On les voit heureux et reconnaissants, Abel passe donc pour un grand homme. Je ne doute pas de la profondeur de ses sentiments envers ceux qui bénéficient de ses largesses, qu'il distribue d'ailleurs avec une certaine discrétion. Mais malgré que tout le monde soit heureux, son attitude m'a un peu choqué. Il est un sorte de Pygmalion et, à froid, je n'ai pas aimé sa façon d'imposer ses vues, même si elles sont bonnes. Par exemple, on le voit mettre dans les mains de certains personnages les cadeaux qu'ils pourront offrir lors d'une noce. Ils en sont heureux, certes, mais ils ne les ont pas choisis. J'aurais préféré qu'il prenne le temps d'éduquer; le confort matériel et l'épanouissement personnel sont deux choses différentes. Autres temps, autres moeurs, peut-être.



Finalement, mais ce dernier commentaire est sans doute plus subjectif, j'ai été, comme je le suis toujours, irrité par la glorification de la souffrance propre à la tradition judéo-chrétienne.



La couverture de l'édition que j'ai lue était l'oeuvre des pinceaux du mouscronnois Marcel Marlier, connu comme illustrateur des aventures de Martine. Rien d'étonnant ! ;-)
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Histoire de blondine, bonne biche et beau m..

Un conte merveilleusement narré où l'école de la vertu de douceur semble triompher de toutes les épreuves. Même la naïveté qu'on reproche à cette nature est parfois mieux récompensée que la violence. On suit dans cette petite histoire les aventures de Blondine, une princesse qui verra sa vie subir de rudes épreuves une fois que son père aurait épousé une autre femme, sa mère étant morte, et que Fourbette, sa belle-mère lui ait donné une petite sœur qu'on appelle Brunette dont le cœur est aussi sombre que celle de sa mère. La Fourbette trouvera un moyen de déjouer la vigilance du roi sur sa fille et d'expédier celle-ci dans la foret des lilas, une foret interdite aux humains. Mais dans ces moments de supplice que va vivre Blondine, il n'y a que le sentiment d'amour qui est mis à l'épreuve à chaque fois...

On passe un petit moment agréable avec Blondine!
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Les petites filles modèles

La Comtesse de Ségur se positionnait contre les VEO (Violences Éducatives Ordinaires) de son époque. Un des termes récurrents dans ces livres et que l'on retrouve particulièrement développé dans celui-ci est que la violence et la méchanceté envers les enfants les rend "indociles", "méchants", rebelles, menteurs.

Elle l'exprime très bien:

"Elle vivait heureuse chez ses amies; chaque journée passée avec ces enfants modèles la rendait meilleure et développait en elle tous les bons sentiments que l'excessive sévérité de sa belle-mère avait comprimés et presque détruits. "

et elle exprime également la souffrance de Sophie qui dissimule, cache, ment car elle a peur, et elle souffre:

"Je sais que je suis méchante; mais, ajouta-t-elle en fondant en larmes, je suis si malheureuse!"

Il s'agit d'un livre court, facile à lire et intéressant que j'ai beaucoup apprécié.
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Les Malheurs de Sophie



J'adorais cette histoire étant enfant et je l'adore toujours étant adulte

J'étais moi même une enfant qui faisait plein de bêtises et ce livre me fait beaucoup penser à mon enfance

J'étais comme Sophie toujours la première pour inventer des idées qui n'étaient pas forcément très intelligentes mais je n'avais pas la chance d'avoir un petit Paul pour me dissuader d'en faire
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