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Critiques de Connie Willis (440)
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Le Grand livre

Si vous aimez la science-fiction et le Moyen Âge, alors ce livre est fait pour vous ! Mais quelle claque mes aïeux !!! le Moyen Âge, vous le savez, c'est mon dada (comme le dirait Omar Sharif... pour ceux qui se souviennent de cette pub...). La science-fiction, j'en lis de manière épisodique. Je n'aime pas tout non plus. Ici, le thème est bien connu puisqu'il s'agit du fameux retour dans le temps. Et justement, cela aurait pu être du réchauffé et desservir le livre. Mais il n'en est rien. Certes, il y a bien quelques petites longueurs mais à la limite, je trouve qu'elles attisent encore plus la curiosité du lecteur. Les évocations de la période médiévale sont magistrales... et je pèse mes mots.



Le récit est à double voix. On suit d'un côté la panique dans le bureau d'études puisque, inévitablement, un grain de sable s'est immiscé dans les rouages du transfert, et, de l'autre, ce que consigne Kivrin dans son Grand Livre qu'elle définit ainsi : "j'ai décidé d'appeler ceci le Grand Livre par référence au Grand Livre cadastral établi sur l'ordre de Guillaume le Conquérant, un registre destiné à permettre de calculer les impôts dus par ses métayers et qui est pour nous une chronique de la vie médiévale". (P26)



Ce texte cumule les points positifs : agréable à lire, il tient en haleine le lecteur qui, d'ailleurs, en redemande. Il nous apprend également des choses sur cette société du XIVe siècle, un peu moins traitée, en général, dans les romans.



Bref, que dire de plus si ce n'est de vous le procurer au plus vite et de plonger ainsi dans ce monde méconnu ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le Grand livre

Premier ressenti que j'ose partager sur babelio. J'ai beaucoup apprécié ce voyage en 1348! Quelle aventure avec pour guide la jeune historienne Kivrin et le professeur Dunworthy. Je recommande fortement cette lecture aux passionnés d'histoire qui rêvent de retour vers le passé!
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Le Grand livre

Je suis revenue ! Juste à temps pour vous souhaiter une année plus positive que celle que nous venons de vivre.

Oui, je suis revenue de vacances. Devinez d’où ? Du 14e siècle.





Eh oui, je suis partie en compagnie de Kivrin, jeune historienne d’Oxford des années 2050. Et quel voyage ! Quelles émotions ! Je vais avoir beaucoup de difficultés à m’en remettre, je le sais.

Car Kivrin, contre l’avis de son professeur, a voulu s’immiscer dans la vie de ces gens dont nous ne connaissons pas grand-chose, finalement. Et on peut dire qu’elle a vécu intensément, qu’elle a bu jusqu’à la lie la coupe des problèmes de cet âge que l’on dit obscur.

Et moi, tranquille dans mon fauteuil du 21e siècle, j’ai voyagé avec elle, j’ai frémi tout au long de son itinéraire au plus près des gens. Et j’ai honte, honte d’avoir considéré ces personnes du « Moyen-Age » comme des statistiques, des points noirs sur des pages de livres d’histoire. La petite Agnès, la toute jeune fille Rosemonde, leur maman Eliwys, le père Roche...je ne les oublierai pas de sitôt.





Et puis il y a aussi la vie des chercheurs, des historiens d’Oxford en ces temps futurs, qui ont connu bien des déboires aussi, vu qu’une épidémie, vite endiguée, les attaque. C’est le temps de Noël et Oxford va être mise en quarantaine à cause d’un très méchant virus de la grippe. C’est juste à ce moment que Kivrin est partie...

Nous assistons donc à la prise en charge des malades, aux disputes des chercheurs, à l’arrivée de carillonneuses américaines, et à une multitude de petits faits qui font la vie, non sans une fréquente pointe d’humour, même si le tragique y a aussi sa place.

Je n’oublierai pas non plus le jeune Colin au caractère bien trempé, qui en l’espace de quelques jours, va mûrir. Ni le bon professeur Dunworthy, tout entier prisonnier de sa culpabilité, celle d’avoir envoyé Kivrin au 14e siècle. Il avait bien raison de s’en faire, Dunworthy...





A vous, férus d’Histoire, je conseille particulièrement ce roman.

A vous, férus de futur, de «transmetteurs temporels », je vous le recommande également.

Enfin, à tous ceux qui aiment, qui ont peur, qui rient et qui vibrent face à l’Humain, j’adresse « Le grand Livre ». Malgré quelques longueurs où j’ai trépigné d’impatience, parce que je voulais absolument , à tout prix et tout de suite en savoir plus, je vous livre cette Histoire. Notre Histoire. Vivante, frémissante, passionnante.

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Sans parler du chien

Si vous cherchez un livre d'action il faut passer son chemin avec ce roman, par contre si vous aimez l'humour et les jeux de mots ce livre est fait pour vous.



A travers des voyages dans les temps les historiens étudient l'histoire.. mais qui aurait pensé qu'un simple chat puisse être la cause de distorsions temporelles ? Le paradoxe temporel bien évidemment refait l'histoire. Les choses, les objets , les gens changent.



J'ai pris un réel plaisir a lire ce roman grâce aux jeux de mots et aux quiproquo... les personnages sont simples et sympas. De plus de nombreux évenements historiques sont cités, ainsi que des personnages ou des auteurs.. et cela a été pour mon plus grand plaisir.



Bref une touche d'humour dans notre mon de brutes ça fait du bien
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Blitz - Intégrale

Cafard immense et admiration totale.



J’en appelle aux lecteurs qui s’immergent si fort dans un récit que lorsque celui-ci est terminé, ils peinent à s’en sortir. Ils errent, tels des rois déchus, dans les méandres de leur temps alors qu’ils auraient tellement aimé rester dans l’histoire adorée.

C’est ce qui m’est arrivé. C’est ce que je ressens. Doux et douloureux sentiment !



J’ai passé tellement de jours à marcher aux côtés de ces Londoniens si courageux, à marcher sur les décombres provoqués par les bombes lancées lors du Blitz, de l’automne 1940 au printemps 1941.

J’ai assisté au sauvetage des soldats coincés à Dunkerque en 1940.

J’ai tremblé sous la pluie de V1 et V2 en 1944.

J’ai souri devant les subterfuges de l’opération Fortitude.

J’ai aperçu les participants au décryptage de Enigma.

J’ai explosé de joie à Trafalgar Square lors du VE Day, étouffée par la foule compacte.



J’ai côtoyé les petites gens, les infirmières, les serveuses, les ambulancières, les vendeuses, les vieilles filles, les servantes, les gentlemen, les espions, les veilleurs du feu, les pompiers, les médecins, les pasteurs, les acteurs, les enfants terribles.



De Whitechapel à Oxford Street, de la cathédrale St-Paul aux théâtres du West End, j’ai parcouru Londres, cette ville que j’aime.

Je me suis abritée dans ses stations de métro, pendant la nuit, sous le tonnerre assourdissant des raids de la Luftwaffe, en compagnie des enfants qui pleurent, des vieillards qui essayent de dormir, des adultes qui font comme si tout allait bien.



J’ai traversé le Kent, le Surrey et le Sussex, ainsi que le Warwickshire.

J’ai grelotté près de Douvres.



J’ai lu une histoire de courage, d’héroïsme quotidien des petites gens, ceux dont on ne parle pas, ceux qui ne font pas le poids face à Patton, Montgomery, Churchill et les autres. Ceux pourtant qui font qu’une guerre se gagne pas après pas.



J’ai soutenu la folle allure de la vie de Polly, Eileen, Mike, ces trois jeunes historiens venus du futur, de 2060, étudier en vrai l’Histoire passionnante de la seconde guerre mondiale en Angleterre.

Un roman de science-fiction mêlé au roman historique : le rêve ! Paradoxe temporel, fenêtres du Temps ne s’ouvrant plus, angoisse, tout se mêle à l’amitié, à l’entraide, au don de soi, et à l’humour aussi.



Connie Willis a reçu de nombreux prix pour ce roman, elle les a AMPLEMENT mérités ! Documentation précise, suspens, émotions, dialogues pleins de vie, scènes réalistes, …tout, j’ai tout aimé.

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Le grand livre - Sans parler du chien

Il aura suffi de 2 romans pour que je classe Connie Willis parmi mes héroïnes littéraires. A l'occasion d'une lecture commune, je devais lire "le grand livre" et l'édition que j'ai acheté comportait également "sans parler du chien" que je n'avais pas prévu de lire au départ. Finalement, je suis enchantée de cette double-lecture. Ces deux romans sont de totales réussites.



Les 2 récits prennent un même point de départ, des historiens effectuant des voyages dans le temps.

Dans "le grand livre", cet aspect est particulièrement crédible. Les historiens ne vont pas au Moyen-Age sans préparation. Tout est pensé, de la parfaite connaissance des mœurs de l'époque au transmetteur intégré sous la peau permettant de comprendre et de parler l'anglais médiéval. Et pourtant Kivrin, à son arrivée au 14ème siècle, réalise que malgré toute la préparation, des détails ne collent pas ; elle est trop grande, ses dents trop belles... Le récit rend parfaitement compte des difficultés que pourraient occasionner de tels voyages.



Connie Willis a un talent de conteuse hors pair, une maîtrise de la narration qui force le respect. Elle sait créer une tension qui ferre le lecteur. Il y a ici plus de suspense que dans les 3/4 des thrillers que j'ai pu lire. Les va-et-vient entre passé et présent sont parfaitement menés. Lorsqu'on passe d'une époque à l'autre, on est désolé de quitter momentanément certains personnages, mais tellement ravis de retrouver les autres ! Ce pavé se lit à une vitesse éclair. Tout est fluide, les quelques 500 pages du livre en paraissent à peine 300. De plus, outre sa maîtrise du rythme et du suspense, Willis aère son récit avec des notes d'humour savamment dosées. Ces petites touches de légèreté renforcent l'attachement envers les personnages et ne vient jamais amoindrir l'émotion ressentie.



Car le gros point fort de ce roman, c'est l'émotion qu'il transmet. Ici, pas de combats épiques ni d'action débridée. "Le grand livre" fait le choix de l'intime en plongeant le lecteur dans le quotidien d'une famille du Moyen-Age. Et cette histoire, dont je ne veux rien dévoiler, est tout simplement poignante. L'auteure vise le cœur et fait mouche. Comment rester de marbre face à de si jolis personnages que Kivrin, Rosemonde, le père Roche ou la petite Agnès, confrontés à l'horreur totale ? L'auteure dessine si bien ses personnages, raconte si bien son histoire que tout parait vrai. Et l'on est d'autant plus touché. Le début du chapitre 31 m'a bouleversée. En une phrase, Willis a réussi à me remuer profondément. 8 petits mots, 8 mots simples, qui m'ont dévastée, qui m'ont émue aux larmes... Sans parler du dénouement, magistral, tout aussi intense émotionnellement. Un chef-d’œuvre.



Le second roman, "sans parler du chien", n'est pas une suite au "grand livre" mais reprend donc le principe des historiens voyageant dans le temps et on retrouve certains personnages. Mais le ton est radicalement différent. Là où "le grand livre" jouait sur l'émotion, "sans parler du chien" est une délicieuse comédie dans un contexte victorien.



C'est bluffant de voir une auteure aussi à l'aise dans des registres très différents. Willis manie aussi bien l'humour que l'émotion est le suspense. "Sans parler du chien" est un roman frais, léger, élégant, pétillant, une vraie bulle de champagne. L'auteure a une imagination débridée qui donne lieu à des situations hilarantes, le tout servi par des dialogues savoureux.



Là aussi, Willis fait preuve d'une grande maîtrise de la narration. Son intrigue se complexifie au fur et à mesure jusqu'à devenir assez alambique et toujours passionnante et bien menée. Lorsqu'elle fait appel à un deus ex machina, c'est pour faire preuve d'une audace narrative réjouissante en osant l'impensable, à savoir éjecter les héros de la résolution d'un des nœuds principaux de l'intrigue. L'argument SF est loin d'être secondaire, l'intrigue fait la part belle aux multiples sauts dans le temps et l'amateur de paradoxes spatio-temporels sera servi.

Ajoutez à cela une galerie de personnage aux petits oignons, une foule de référence littéraires et une réflexion intéressante sur le rôle des détails dans l'Histoire... et vous avez là un très grand roman.



Vous l'aurez compris, j'ai adoré ces deux romans, Connie Willis est tout de suite devenue ma chouchoute. Il est certain que je lirai les autres œuvres de cette fabuleuse auteure.



Challenge Pavés 2016-2017 - 2

Challenge Atout Prix 2016 - 9 et 10 (prix Hugo, Nebula et Locus 93 pour "le grand livre" et prix Locus et Hugo 99 pour "sans parler du chien")

Challenge ABC 2016-2017 - 6/26

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Blitz, tome 1 : Black-Out

Après un roman remarquable consacré aux voyages temporels et mettant en scène une jeune historienne transportée par erreur à l'époque de la peste noire au XIVe siècle, Connie Willis remet le couvert en optant cette fois pour une période différente. Et encore une fois, le résultat est passionnant. Avec « Black out », premier tome d'un diptyque, l'auteur nous plonge au cœur de l'un des moments les plus difficiles qu'ait jamais eu à vivre l'Angleterre au cours de son histoire : le Blitz, soit la campagne de bombardements stratégiques menée par l'aviation allemande contre le Royaume-Uni au début de la Seconde Guerre mondiale (de septembre 1940 à mai 1941). Une opération meurtrière qui toucha essentiellement la ville de Londres d'où furent évacués plus de trois millions de personnes et qui aura fait près de 15 000 victimes parmi les civils. Malgré le changement de période étudiée, le roman s'inscrit bel et bien dans la continuité du « Grand livre », aussi est-il préférable, pour bien saisir les nombreuses références, d'avoir au préalable lu l'ouvrage pré-cité. On retrouve en effet au début de ce premier tome certains des protagonistes du précédent roman de l'auteur (bien qu'ils ne jouent pour le moment qu'un rôle très secondaire) et on relève beaucoup d'allusions aux événements qui s'y sont déroulés.



Contrairement au « Grand livre » toutefois, nous ne suivons plus seulement les aventures d'un seul historien mais de trois. La première, Polly, est envoyée en plein cœur de Londres au tout début de Blitz afin d'étudier le comportement de la population face aux raids aériens, et notamment des vendeuses des Grands Magasins, particulièrement touchés par les bombardements. Michael est pour sa part chargé d'observer les actes d'héroïsme au moment de la fameuse évacuation de Dunkerque lors de laquelle tous les navires aptes à naviguer, marine marchande aussi bien que bateaux de pêche ou de plaisance, se sont portés au secours des soldats alliés pris au piège à Dunkerque. La troisième, Mérope, est quant à elle censé rapporter des informations concernant le sort des enfants londoniens évacués de la capitale au début du Blitz. Trois points de vue qui nous font découvrir les années 1940-41 sous des angles très différents et qui permettent à l'auteur de proposer une vision la plus complète et précise possible du Blitz. C'était déjà le cas dans « Le grand livre », mais encore une fois on ne peut s'empêcher d'être à la fois bluffés à et admiratifs face à la masse colossale d'informations recueillis par Connie Willis sur l'époque en question.



Le lecteur passionné d'histoire ne devrait une fois encore pas manqué de se plonger avec avidité dans ce récit qui nous retrace presque jour pour jour la vie des Anglais à l'époque du Blitz. Quotidien des petits londoniens envoyés par leurs parents à la campagne pour leur sécurité ; organisation mise en place dans les refuges au moment des bombardements ; opérations menées par les pompiers afin de rechercher des survivants ; travail effectué par les personnels hospitaliers..., autant de points que l'auteur aborde avec un luxe de détail, à tel point que l'on s'y croirait. Tout au long de ces quelques sept cent pages, le lecteur se trouve ainsi transporté au cœur de cette sombre période dont il vit chaque épreuve, chaque drame comme s'il se trouvait lui-même au côté des civils. Une immersion totale qu'il est rare de rencontrer et qui doit non seulement à la qualité des recherches effectuées par l'auteur mais aussi au soin apporté à la psychologie des personnages, qu'ils soient essentiels pour l'intrigue ou uniquement des rôles secondaires. Connie Willis parvient ainsi à brosser un portrait très réaliste de l'état d'esprit des civils de l'époque, à la fois terrorisés et épuisés par toutes ces nuits de bombardements, mais aussi déterminés à ne pas céder face aux Allemands.



Alors certes, on pourra reprocher au roman sa longueur et surtout sa lenteur, néanmoins il s'agit en ce qui me concerne d'un gros coup de cœur qui m'aura fait passer de belles et passionnantes heures de lecture. C'est avec impatience que j'attends de découvrir la suite et fin des aventures de nos trois protagonistes et d'obtenir enfin les réponses aux nombreuses questions posées dans ce premier tome.
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Le Grand livre

Un livre fascinant, dans lequel passé et futur se déclinent au présent.



Le point de départ se situe en 2054. La jeune historienne Kivrin doit être transférée en l'an 1320. S'il est devenu courant au XXIème siècle d'envoyer des historiens en observation dans le passé pour vérifier les coutumes ou faits historiques d'une époque, aucun n'avait encore été envoyé au moyen âge. Mais Kivrin est passionnée et déterminée. Heureusement car, comme vous pouvez vous en douter, les conditions du transfert ne vont pas se dérouler exactement comme prévues...



Malgré une mise en place plutôt longue et certaines redondances un peu agaçantes, ce livre est très plaisant et se lit très vite malgré ses 700 pages. Mention spéciale pour la partie médiévale: les us et coutumes sont retranscrits avec moult détails et anecdotes. L'auteur s'est bien documenté et le résultat est passionnant et vivant. Les habitations, les vêtements, les usages, le quotidien, les fêtes religieuses, les odeurs, les moeurs, les hommes (etc.) du moyen âge ressuscitent sous nos yeux ébahis (et notre nez incommodé!). C'est épique, flamboyant, superbe! L'univers imaginaire de cette histoire, c'est incontestablement le réalisme de son passé.



La vision du XXIème siècle m'a nettement moins convaincu en revanche. L'ouvrage est paru en 1992, et déjà, l'univers futuriste est par certains aspects devenu obsolète: pas d'internet, uniquement des téléphones fixes (avec visio tout de même!), utilisation de disquettes, etc. Cela a toutefois son charme et c'est parfois amusant. Souvenez vous du temps où les téléphones mobiles n'existaient pas, et Imaginez nos protagonistes du futur en situation de crise, courir dans tous les sens en quête d'un téléphone pour tenter de communiquer des informations cruciales à des interlocuteurs - qui bien évidemment, ne restent pas à coté de leur téléphone ! Cela créé parfois des décalages étranges, qui peuvent aussi bien amuser qu'irriter ou décrédibiliser. Mais l'écriture alerte et les pointes d'humour potache en atténue l'effet et nous entraine irrémédiablement vers une ambiance apocalyptique.



Le XXIème siècle et le XIVème siècle évoluent en parallèle, au rythme de l'épigraphe du Livre Premier: « Un sonneur a moins besoin de force physique que du sens de la mesure… Il doit constamment garder deux choses à l'esprit : un coup et une pause, un coup et une pause. » (Ronald BLYTHE)

L'alternance fait monter le suspens crescendo. Et le parallélisme se déploie d'autant plus largement que les personnages sont confrontés à des événements similaires de part et d'autre de la grande muraille des siècles; des événements mais aussi des homologues. Car certains personnages trouvent leur pendant dans l'autre siècle. La vivacité et la spontanéité de la petite Agnès au XIVème siècle par exemple, renvoie à son homologue masculin, le jeune Colin au XXI siècle. Les deux personnages très attachants, apportent d'ailleurs une grande bouffée d'air frais. Excepté à la fin. Deux époques parallèles donc, mais qui tournent en boucle à bien des niveaux.



In fine, retour à la case départ, un livre fascinant dans lequel passé et futur se déclinent au présent.

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Le Grand livre

Voyager dans le temps à une des périodes de l'histoire longtemps décriée, dénigrée – le Moyen-âge – et découvrir que tout ce qu'on croyait savoir est bien en deçà de la réalité, c'est ce à quoi nous invite « le grand livre » et c'est ce que va vivre Kivrin, jeune étudiante passionnée des temps futurs, partie pleine d'entrain et d'espoir, vers ce siècle qu'elle adule. Bien sûr, les choses ne vont pas se passer comme elles devraient…



"Au XIV e siècle, l'espérance de vie était de 38 ans. À condition d'échapper au choléra, à la variole et à la septicémie, de ne pas ingérer de la viande avariée ou de l'eau polluée et de ne pas être piétiné par un cheval ou brûlé vif pour sorcellerie. Et de ne pas mourir de froid ..."



Passé et présent vont s'alterner, chacun dans une course effrénée pour la survie et l'espoir d'un retour, de moins en moins certain au fur et à mesure du récit. Connie Willis réussit à nous embarquer dans ce voyage et à nous maintenir accrochés à ce grand livre, dont on aimerait que les pages se tournent plus vite, pour en connaître enfin le dénouement.



Quelques longueurs, certes, mais dont je n'arrive pas encore à savoir si elles ne tiennent pas tout simplement au fait que j'avais presque hâte de quitter les présents pour retrouver Kivrin, Rosemonde, Agnès et le père Roche, les sons des cloches et les mugissements de la vache dans les oreilles, fébrile et curieuse de connaître la suite… On en oublierait presque qu'il s'agit d'un livre de science fiction, tant les lieux, les gens et leur manière de vivre sont bien représentés et nous fait oublier ce futur que l'auteure nous décrit, où les historiens expérimentent le passé en arpentant les époques comme actuellement les bibliothèques et les sites archéologiques.



"Elle était une vraie historienne, elle avait écrit les chroniques de ce temps dans une église déserte, seule au milieu des tombes. Moi qui ai vu tant de souffrances et le monde entier sous l'emprise du Malin, j'ai voulu porter témoignage, de crainte que les mots ne disparaissent avec moi.

Elle tourna ses paumes vers le ciel et examina ses poignets sous la clarté crépusculaire. – le père Roche. Agnès, Rosemonde, tous les villageois. Leur souvenir est conservé là-dedans."



Si vous aimez cette période de l'histoire, que vous appréciez ou non la SF, ce livre est fait pour vous...
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Sans parler du chien

Un petit voyage dans le temps à l’époque Victorienne pour vous relaxer un peu, apprécier le temps qui passe, la nature luxuriante, canoter sur la Tamise, et pourquoi pas croiser Jerome K. Jerome, ça vous tente ?



C’est en tout cas en 1888 que le professeur Dunworthy va expédier Ned pour qu’il puisse se remettre de sa crise aigüe de « déphasage » temporel, en le chargeant pourtant d’une mission à laquelle, vu son état, il ne pipe bien sûr pas un mot. Eh oui, le « déphasage », sorte de dérèglement biologique, est le risque encouru quand on accumule trop de sauts dans le temps à la suite ! Mais Ned est prêt à tout pour échapper à Lady Schrapnell qui le tyrannise au mépris de toutes les règles déontologiques du voyage temporel pour qu’il retrouve la potiche de l’évêque, élément indispensable à l’inauguration de la nouvelle cathédrale de Coventry d’après cette charmante Lady.



Je vous préviens, le début est un peu « déphasant ». J’ai eu l’impression d’être balancée dans une conversion avec un tas d’intervenants et d’essayer d’en comprendre la teneur en grapillant des mots de-ci et de-là.



Le rythme de la première moitié du livre est assez lent mais ce n’est pas dérangeant. On profite avec Ned-le-déphasé de la découverte des mœurs du XIXème siècle le long de la tamise puis dans une famille bourgeoise. On profite aussi de ses impairs ! Canotage, pêche, kermesse, criquet sont entre autres au programme des festivités. Sans parler du chien… ni du chat ! Evidemment, au programme il y a aussi ces incongruités temporelles qui pourraient bien modifier l’avenir si elles ne sont pas vite identifiées et enrayées, comme des couples qui ne se seraient pas rencontrés comme prévus par exemple ou… et puis, vous verrez bien. Vous ne pensiez tout de même pas que c’était un long fleuve tranquille ?



Plus dérangeants ont été pour moi les sempiternels questionnements et tergiversations de nos deux protagonistes du futur et accessoirement enquêteurs Ned et Verity (eh oui, ils sont deux dans la place, je vous laisse le découvrir). Ils ressassent beaucoup et certains raisonnements n’apportent pas grand-chose. De plus, ce concept de prédestination qui se dessine en arrière-plan m’a paru bien léger.



Mais bon, cela reste une histoire distrayante, amusante également, et parfois même théâtrale (je pense à cette séance de spiritisme absolument ubuesque au chapitre XI). Les dialogues sont truffés de clins d’œil à divers auteurs comme P.G. Wodehouse, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Alfred Tennyson, Lewis Carroll… etc. Et bien sûr Jerome K. Jerome et son impayable Trois hommes dans un bateau, mais là ce n’est plus un clin d’œil, c’est pour ainsi dire un hommage. Dans la série clins d’œil, j’en adresse aussi un ch’tit à Nadou38, ma co-lectrice dans cette aventure ;)

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Sans parler du chien

C'est bien, mais c'est long! Est-ce aussi bien que long?



Clairement c'est de la SF type voyage temporel, qui s'est parée d'attributs littéraires afin de se dénoter.



D'abord en ce qui concerne le fameux paradoxe dont Barjavel s'était fait le chantre avec Le voyageur imprudent : on connaît l'histoire, l'homme qui par maladresse tue son grand-père avant que celui ci ait une descendance , donc ne peut exister, donc ne peut pas tuer son grand-père….Ici le point d'achoppement de tous ces récits est habilement contourné, et constitue le pivot central du roman. En effet nous sommes en 2078, la technique pour se déplacer dans le temps est à peu près maitrisée, et surtout on est bien conscient des risques écologico-historiques si l'on bouleverse l'ordre des choses. Pas question de ramener des objets, de semer le doute dans l'esprit des populations visitées (encore que dans ce cas le recours aux fantômes et autres esprits errants peut faire l''affaire), la plus grande prudence s'impose. Et des spécialistes se penchent en continu sur la question, à la recherche d'incongruités, même infimes qui risquent de modifier la face du monde.

C'est ainsi qu'un chat et une potiche font l'objet d'une traque sans relâche…



Quant au style, il s'inspire ouvertement et librement de Trois hommes dans un bateau. Dès le titre des chapitres, qui fait 10 lignes et résume en phrases sibyllines le contenu des pages à venir. Les allusions au roman culte de Jerome K. Jérome abondent , et la période la plus fréquentée par nos « chrononautes » se situe peu ou prou fin 19è (le narrateur se demande s'il peut le citer dans la conversation, ne sachant pas exactement si le livre a été publié….). Même le titre du roman est une allusion puisqu'il s'agit du sous-titre de Trois hommes dans un bateau



Les péripéties ne manquent pas, tant l'univers chaotique qui est le nôtre est sensible aux infimes variations : on assiste à d'innombrables démonstrations de l'influence de faits anodins qui se déroulant différemment vont modifier considérablement la face du monde.

Et en toile de fond la question de la prédestination : y a t-il une auto-régulation qui en fin de compte corrige spontanément les incongruités pour ce que qui doit arriver arrive inéluctablement?



Beaucoup d'humour tout au long de ces pages : lié aux personnages, aux situations de décalage, au déphasage temporel (une sorte d'ivresse), aux dialogues et aux quiproquos.



C'est cependant un peu trop long. On finit par s'y perdre, et la potiche de l'évêque est à deux doigts de nous monter au nez. C'est dommage, la lecture aurait pu être un pur bonheur.

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Blitz, tome 1 : Black-Out

A la suite de cette lecture je n'ai qu'une chose à dire (ou plutôt à demander ) : A quand la sortie du deuxième tome ?

Car, oui, vous l'aurez compris, un gros coup de coeur pour cet ouvrage !



L'histoire (enfin, disons le débout de l'intrigue) se déroule à Oxford en 2060 et les hommes en sont arrivés à un niveau tel qu'ils ont appris à contrôler le temps et à pouvoir organiser des voyages spatio-temporels (uniquement dans le passé), ce qui s'avère être une expérience incroyable et parfois inoubliable (comme c'est le cas ici) pour les historiens puisqu'ils peuvent se rendre sur les lieux qu'ils ont choisi d'étudier. Cela leur permet ainsi d'étudier le terrain, de se mêler à la foule de l'époque et de ressentir les mêmes sentiments que les gens de ladite époque choisie. Les mêmes sentiments n'est peut-être pas exact car, contrairement aux contemporains parmi lesquels ils se fondent, eux, connaissent déjà l'issue des évènements tandis que les personne de l'époque, eux, ignoraient tout et vivaient dans l'incertitude chaque jour.

Ainsi, les trois historiens que nous retrouvons ici, Mickaël, Polly et Méropé ont tous les trois choisir comme terrains d'étude la Seconde Guerre mondiale, et plus précisément l'année 1940. Aussi, ont-ils dû non seulement emprunter des noms d'époque, des vêtements, des papiers, des tickets de rationnement et tout ce qu'était sensé porter toute personne à ce moment-là. Ils sont également connectés à Oxford par un point de transfert mais que se passerait-il si celui-ci se retrouvait endommagé ou non-opérationnel et si les historiens restaient bloqués dans une époque qui n'est pas la leur ? Et s'ils pouvaient changer le cours de l'Histoire ?



Autant de questionnements que se posent à la fois les personnages et le lecteur qui le font trembler tout au long de sa lecture. Une écriture fluide, remplie de termes bien précis sur la guerre (heureusement, un glossaire est joint en fin d'ouvrage), très bien documenté et qui donne l'envie irrésistible au lecteur de continuer. A découvrir !
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Le Grand livre





C'est grâce à un site comme Babelio, que je commence à lire de la science-fiction. Je découvre pour la première fois cette auteure talentueuse avec «Le grand Livre». C'est aussi grâce au forum du club de l'imaginaire, du mois de septembre, que je fais remonter mon livre, dans mon énorme pal. Je remercie Tatooa et les autres membres car c'est une bonne occasion de le lire.







Je me rends compte que j'ai un peu de la difficulté à exprimer mon ressenti, je cherche mes mots car je suis un peu mitigée face à ma lecture. À la dernière page tournée, je me sens à la fois soulagée, triste et révoltée. Je suis un peu songeuse. Je découvre à travers cette histoire une plume qui est à la fois vive, profonde et intense. L'auteure Connie Willis nous offre ici un voyage dans le temps, c'est écrit en trois parties. Ce qui retient également mon attention, c'est les informations, qu'elle nous livre dans son roman.



Au fil des pages, on va vivre cette histoire avec l'héroïne Kivrin que l'auteure nous a concoctée. Quand elle dépose les pieds sur la contrée lointaine, un étranger l'aperçoit et il l'amène dans sa famille. Elle perd aussitôt ses repères et elle ne sait plus comment se rendre au point de transfert. Elle doit aussitôt avoir l'occasion de parler à cet inconnu et on sent monter son angoisse. Comment va-t-elle retrouver le lieu du transfert ? Est-ce qu'elle va pouvoir rentrer chez elle ?



L'auteure nous dépeint bien le tableau de cette époque, c'est une histoire qui est bien écrite. On découvre peu à peu cette famille, qui devient le quotidien de Kivrin. À travers ses yeux, on ressent ce que Kivrin vit. J'aime cette héroïne, qui est attachante, vraie et forte malgré les circonstances. On voit les événements qui se défilent et on devine comment l'inévitable va se produire.



Dans l'ensemble, j'y passe un bon moment. Je suis toujours curieuse de suivre Kivrin, à cette époque. J'aime lire ses notes, quand elle écrit. Je veux toujours savoir ce qu'elle va faire pour s'en sortir. Comment elle réussit à survivre au sein de la famille ? Est-ce qu'elle va réussir à trouver le point de transfert ?

Dans l'histoire, je trouve qu'il possède des longueurs. Il faut être attentif à la lecture car on peut se perdre facilement. D'un côté, on a Kivrin et de l'autre on a Mr. Dunwunthy (avec les autres membres de l'équipe.)







Je crois qu'il manque quelque chose de magique, à cette histoire pour être un coup de coeur. Je ne sais pas, c'est difficile à expliquer. Je n'enlève rien à l'écriture douée et habile de l'auteure. Elle nous rédige vraiment une histoire remarquable dans «Le Grand Livre». Je trouve que le livre est bien construit, les informations sont intéressantes et le voyage est vraiment pertinent. Je confirme qu'elle fait bien passer les émotions, et on ressent toujours l'angoisse de notre héroïne. Je pense toujours à la fin de l'histoire, et elle me hante encore. Est-ce que c'est normal ? Je crois que oui car on s'attache à Kivrin et à tous les personnages qu'on rencontre surtout à la petite Agnès qui m'a marquée.







Alors si ce n'est pas encore fait, je vous souhaite une bonne découverte en compagnie de Kivrin. Si vous avez peur des rats, je vous mets alors en garde, ils n'ont pas toujours le bon rôle et avec raison, surtout dans «Le grand livre». Si vous allez sur le forum, faite attention car les membres sont contagieux et ils font agrandir votre pal.

Je recommande également la critique de Masa, car c'est lui aussi qui me fait découvrir cette auteure par son amour pour le livre.



En un résumé : «Le Grand livre» nous permet de nous évader et on n'en ressort pas indemne.
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Le Grand livre

Envie d'un voyage dans le temps avec davantage de descriptions des habitudes quotidiennes du moyen-âge que d'actions ?

Embarquez vous avec Kivrin, cette jeune étudiante de l'université d'Oxford qui s'apprête à aller passer deux semaines en 1320. Car en 2055, cela est devenu courant d'aller explorer le passé.

Elle compte vérifier de ses yeux les nombreuses théories des historiens sur la façon de vivre des gens à cette époque.

Pour cela, elle a appris plusieurs langues anciennes, elle a revêtu des vêtements en tissu grossier teints à la main, elle a reçu une formation sur l'utilisation des plantes pour soigner les blessures, elle est censée connaître les usages de cette époque, bref, elle est parée pour passer deux semaines en immersion totale dans un village éloigné par 7 siècles de son quotidien.

Mais bien évidemment, un incident va se produire, et cela va avoir des conséquences effroyables.

J'ai particulièrement aimé cette plongée dépaysante dans un univers si différent du nôtre, la rencontre avec des habitants de différentes classes sociales, j'ai adoré suivre Kivrin dans sa découverte de la vraie vie de l'époque, j'ai souri en voyant le décalage existant entre les croyances des historiens du futur et la réalité concrète, que cela concerne la nourriture, les liens familiaux, les vêtements, la place de la femme, le rôle de la religion...



Les chapitres alternent entre ce que vit Kivrin au moyen-âge et le quotidien à l'université, car, là aussi, un incident fâcheux à eu lieu et risque de compromettre le retour de Kivrin.

Le suspense monte crescendo, les personnages, tant ceux du moyen-âge que ceux de l'époque du futur, sont originaux ou attachants et font de ce livre un excellent roman sur le thème des voyages temporels.
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Le Grand livre

Kirvin est une jeune historienne des temps futurs. Dans les années 2050, il est possible de visiter le passé et d’en rapporter des renseignements précieux pour éclairer les points sombres de l’Histoire.

Kirvin décide de visiter le Moyen-âge en l’an 1320.

Hélas le voyage a de ces imprévus que les techniciens n’avaient pas prévus.



Cette aventure où le présent rejoint le futur sur une parallèle hors du temps, nous permet de découvrir une époque formidable, où la vie est à la fois impitoyable et empreinte d’une magie oubliée.

Impitoyable du fait de la pauvreté, de l’ignorance, de la violence. Magique car on y rencontre des personnages généreux, sensibles, profondément humains. Et puis il y a la préparation des fêtes de Noël, bien loin de nos frénésies consuméristes.



Et pourtant, les deux époques paraissent évoluer en parallèle. Les personnages offrent parfois des similitudes étonnantes, d’autant plus qu’ils doivent faire face à des évènements presque similaires, bien que n’ayant pas les mêmes armes pour y faire face. Loin de là. Un bruit de clochette semble résonner d' une époque à l’autre, avec quelques bougies pour ne pas se perdre en chemin.



J’ai adoré suivre les pas de Kristin au Moyen-âge. J’ai frissonné de froid et d’angoisse, mais aussi partagé la part de magie que pouvaient offrir ces paysages purs, ces ciels étoilés sous la neige, et ces personnages attendrissants, dépourvus de tout mais combatifs.



La vie du XXIe siècle m’a plutôt fait sourire. On l’imaginerait bien plus évoluée techniquement, ce qui donne aussi tout son charme à l’histoire.



Vivement un autre voyage temporel pour découvrir l’Histoire.





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Blitz, tome 1 : Black-Out

Londres, ici Londres, les amateurs de SF parlent aux amateurs d'aventures historiques.

« Blackout » nous arrive bardé de ses éminentes distinctions, particulièrement impressionnantes sur le papier : prix Hugo, Locus et Nebula.

Il va falloir se faire une idée à la moitié de la guerre, l'aventure se déroulant en deux tomes (c'est l'histoire complète qui a obtenu les prix).

Premier constat, gros pavé de 650 pages ; deuxième constat, le coté historique prend largement le pas sur le coté SF.

C'est la grande force du roman : une plongée détaillée dans le quotidien des Londoniens durant la période du Blitz de 1940. Ça semble très documenté, peu académique, mais centré sur le vécu des habitants avec leur courage et toute l’horreur de leur vie au quotidien. Par moments on s'y croirait et ça apporte un éclairage intéressant sur cette époque.

Mais (parce qu'il y a un « mais » me concernant), le traitement d'une histoire aussi forte m'a semblé en deçà de ce qu'on pourrait en attendre.

Le style est parfois assez plat, à l'image des 80 premières pages remplies quasi intégralement de dialogues dont certains pourraient tout droit sortir d'un roman pour ados.

Si on rajoute des scène redondantes, des moments de faux rebondissements, un manque de souffle épique et le coté SF très effacé, je n'ai trouvé que partiellement de quoi remplir ma tasse de thé anglais.

Intéressant donc, mais assez éloigné de ce que je pouvais attendre d'un roman multi-plébiscité par la critique. Comme quoi...

Le second tome fera t'il prendre un autre envol au récit ?
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Le Grand livre

" Nous demandons aux voyageurs en partance pour le XIVème siècle de se rendre dans la zone de transfert quai A. Nous vous rappelons que les vaccins contre la peste, la variole, la typhoïde sont fortement conseillés."

Vous l'aurez compris " le grand livre" de Connie Willis parle de voyage dans le temps.

Nous sommes au XXIème siècle, Kivrin Engle historienne se porte volontaire pour un voyage en l'an 1320. Le transfert se passe à merveille, enfin presque ; une erreur de plus de vingt ans envoie Kivrin en 1348 en pleine pandémie de peste. Au même moment au XXIème siècle Oxford prépare noël et se retrouve en quarantaine pour cause d'épidémie. Quel est le lien ?

" Le grand livre" est un très bon roman de science fiction plusieurs fois récompensés. Une fois ouvert, le "grand livre " vous emporte dans les couloirs du temps.

Le seul bémol se sont les trop nombreuses répétitions qui ralentissent le récit.

bonne lecture
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Sans parler du chien

J'ai retrouvé avec plaisir l'univers imaginé par Connie Willis. Les historiens et leurs sauts dans le temps, les catastrophes qui en résultent, etc.

Le héros de ce livre-ci est Ned Henry, spécialisé au XX e s. Pour autant les desiderata d'une dame patronnesse tyrannique le poussent à cumuler sauts temporels sur sauts temporels, entraînant ainsi un sérieux déphasage. Pour se ressourcer, Dunworthy l'envoie au XIX e s avec une mission au passage, réparer une incongruité temporelle qu'une collègue a fait.



Sans parler du chien permet à Connie Willis d'exploiter son univers de SF. Les déphasages, le continuum spatio-temporel qui s'auto-régule, les possibilités de déplacements sont abordés, la plupart du temps clairement mais j'admets que certains passages m'ont un tantinet dépassé.

Plus que dans Le Grand Livre et dans Blitz, Connie Willis nous démontre une narration légère et pleine d'humour. Comme dans ses autres livres, ladite narration prend son temps, opère des retournements de situation. On a l'impression d'en voir la fin avant d'effectuer un virage à 180 degré. On se promène dans le temps comme Ned sur la Tamise. Cela peut paraître longuet mais on finit par se prendre au jeu et se laisser aller à cette lecture.

J'ai dans l'ensemble beaucoup aimé cette lecture. Les personnages sont attachants, l'histoire est intrigante. J'ai trouvé cependant que l'époque victorienne semblait moins le dada de Connie Willis, si ce n'est la forte présence du spiritisme. Enfin, la fin tire un peu en longueur.

Pour autant, si un nouveau livre de cette auteure sur nos historiens temporels sort dans les années à venir, je sauterai sur l'occasion!



Challenge trivial reading X

Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge A travers l'histoire 2021

Challenge multi-auteures SFFF

Challenge multi-défis

Challenge Pavés 2021

Challenge Plumes féminines 2021
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Le Grand livre

Vivement qu'on soit en 2050 pour que je puisse aller faire un tour au Moyen âge !



Eh oui...On ne se refait pas.

Quand j'ai annoncé à ma petite famille que je venais de commencer un livre de science-fiction qui se passait en 2050, j'ai vu des visages étonnés et presque admiratifs.



«  Oh mais, c'est bien ça ! Ça te change de tes romans historiques.. 

- Oui,enfin...

- Vas- y raconte !

- Eh bien, ça se passe en 2050, à l'université d'Oxford, avec des historiens qui peuvent remonter le temps grâce à un transmetteur temporel. Une jeune historienne s'apprête à retourner en …. 1320.

- Ohh non ... »

Visages dépités de mes filles qui désespèrent du côté « vieille France » de leur mère et de son inadaptation à la vie moderne.

Tsss...





Cela faisait longtemps que j'avais repéré ce livre sur Babelio mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

J'ai adoré ce début présentant Kivrin Engle, cette étudiante en première année du Médiéval, qui s'embarque dans cette aventure incroyable, contre l'avis même de son professeur, ce bon M.Dunworthy.

Quelle chance a-telle, me suis-je dit de se retrouver à Oxford, quelques siècles plus tôt, dans ce Moyen âge tourmenté, assombri par les guerres et les épidémies mais ô combien passionnant à mes yeux !



J'attendais trop, je crois...



Il faut dire aussi qu'il s'agit plus d'un roman de science-fiction que d'un roman historique. Alors, bien sûr, une bonne partie du roman se passe au Moyen âge mais je n'ai rien appris de plus que ce que je savais déjà. Je ne me suis pas sentie immergée complètement dans cette période comme je peux l'être avec d'autres romans historiques.

Même si le scénario est plutôt original, les tergiversations sans fin des personnages m'ont bien souvent lassée.

Il n'y a vraiment qu'à la troisième et dernière partie du livre qu'enfin, le rythme s'accélère à en devenir haletant et captivant.

J'ai tremblé pour Kivrin et les villageois qui l'ont accueillie. Et, j'ai aussi tremblé pour M.Dunworthy et le jeune Colin, personnages très charismatiques de ce roman. Même si la fin coulait de source...





Si le côté historique de ce livre m'a un peu déçue, je n'ai pas forcément non plus été emballée par le côté science-fiction.

2050, ce n'est pas si loin. L'auteure a écrit ce roman en 1992.

Peut-on vraiment envisager l'invention, en si peu de temps, d'un processus temporel capable d'envoyer les gens quelques siècles en arrière ? D'autant plus que l'auteure n'avait même pas imaginé que chacun pourrait se promener en tout lieu avec son téléphone portable, au point qu'un des personnages soit obligé de prendre une standardiste pour recevoir ses messages importants.

Le manque de clairvoyance de l'auteure me laisse un peu dubitative.

Peut être qu'au moment où ce roman est sorti, les lecteurs l'ont trouvé innovant. J'ai tout de même l'impression qu'il risque de mal vieillir...





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Sans parler du chien

Un bon moment de lecture même si j’ai été plus d’une fois perdue.



De Connie Willis, j’avais déjà lu « Le Grand Livre » que j’avais beaucoup apprécié, surtout la partie se déroulant au Moyen-âge. Il me tardait de découvrir un autre ouvrage de l’auteure, et en particulier « Sans Parler du Chien » qui a reçu le Prix Hugo pour le meilleur roman et le Prix Locus en 1999.



Comme Le Grand Livre, il traite de l’Histoire également, mais avec de l’humour en plus. Et en effet, si vous aimez les romans qui font sourire, qui traitent des voyages dans le temps et donc de l’Histoire, ce livre est fait pour vous !



Ned Henry est un historien voyageur temporel du XXIème siècle. Il fait partie d’une équipe qui est chargée de reconstituer la cathédrale de Coventry qui fut détruite en 1940 lors d’un raid aérien allemand. L’une de ses missions consiste à retrouver la trace d’une vieille potiche qui aurait disparu depuis l’incendie de la fameuse cathédrale. Mais suite à un important paradoxe naturel causé accidentellement par l’une de ses collègues, il est envoyé au XIXème siècle près de Coventry pour rétablir la situation. Sauf que lorsque le passé est affecté, il n’est pas si simple de tout corriger…



Cette fois-ci, Connie Willis nous immerge dans une ambiance toute « british » avec ses promenades en canot sur la Tamise, ses kermesses, déjeuners et jeux de croquet, typiques du XIXème. Mais aussi par de nombreuses références littéraires d’auteurs britanniques célèbres avec entre autre Lewis Carroll, Arthur Conan Doyle, P.G. Wodehouse (avec son fameux Jeeves), Shakespeare, Agatha Christies… ainsi que Jerome K. Jerome avec son « Trois hommes dans un bateau » qui ressort régulièrement dans ce roman. La littérature est omniprésente dans cet ouvrage par de nombreuses citations en introduction de chaque chapitre mais aussi par l’intermédiaire des personnages. Et ça j’ai beaucoup aimé !



Ce qui fut un peu difficile pour moi à certains moments, c’est de parvenir à suivre les réflexions des personnages sur les incongruités et autres paradoxes temporels provoqués par la succession des évènements car ça part un peu dans tous les sens. Un vrai casse-tête ! C’est que Ned et sa camarade Verity gambergent beaucoup pour comprendre et corriger tout ce chaos. On est baladé à tour de rôle de 1888 au XXIème siècle, en passant par 1940 pour dénouer tous ces imbroglio. Mais malgré tout, on se prête facilement au jeu nous-même.



Mention spéciale pour le chien Cyril que j’ai trouvé épatant, un personnage à part entière. Et oui, y’a bien un chien dans l’histoire !



Encore un grand merci à Cricri124 pour le partage autour de cette lecture, c’est toujours un plaisir d’échanger avec elle.



Challenge Multi-auteures SFFF 2020

Challenge Livre Historique 2020
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