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Critiques de Corine Sombrun (94)
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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

Par le plus grand des hasards, j'ai regardé le film de Fabienne Berthaud, Un monde plus grand.



Ma curiosité ayant été éveillée par cette histoire vraie, entre chemin initiatique et investigation scientifique sur l'état de transe, je suis allée voir du côté de Corine Sombrun dont Cécile de France campait le personnage à l'écran et dont le livre a inspiré le scénario.



Bonne pioche !



Une ethnomusicienne parisienne, endeuillée par la perte de sa compagne, vient chercher une rencontre avec la disparue sous l'égide des chamanes de Mongolie... et se découvre elle-même chamane, à sa très grande surprise et à celle du chamane qu'elle est venue consulter : l'esprit du loup s'empare d'elle à la première consultation à laquelle elle assiste.



Aussi décide -t-elle de revenir se former, avec une femme chamane cette fois, et de partager sa rude vie et celle de sa famille pendant de longs mois.



Ce qui m'a plu, c'est le naturel de cet étrange journal de bord, factuel et concret malgré le contexte irrationnel. La transe chamanique fait bon ménage avec l'art de construire une yourte en pleine

tempête ou celui de traire un(e) renne !



Cela tient sans doute au ton du récit, plein d'autoderision et d'humour, comme si l'auteur mettait à distance son étonnante expérience sans vouloir se pousser du col, mais aussi plein d'une vraie attention aux autres -tellement autres et pourtant si proches- ainsi que d'une émotion sincère quand se renoue, régulièrement, le dialogue avec l'amie disparue.



Ce n'est ni un chef d'œuvre ni un récit de voyage circonstancié et abouti : plutôt une sorte de bouteille... à la steppe, jetée avec désinvolture et simplicité, mais qui donne envie d'en savoir plus sur cette Mongolie des chants diphoniques et des transes tambourinées, des esprits hostiles ou amicaux, des dialogues avec les bêtes sauvages au fond d'un verre de vodka , avant que le tourisme et le mode de vie occidental, ces deux rouleaux compresseurs des cultures menacées qu'on sent déjà à l'œuvre dans ce récit n'aient définitivement tout nivelé.
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La diagonale de la joie

J'ai poursuivi mon périple sur les traces de Corinne Sombrun. Moins anecdotique et concentrée qu'Une parisienne en Mongolie, La Diagonale de la joie se présente comme le journal au long cours d'une cobaye que ses dons pour la transe volontaire et le chamanisme vont transformer en objet d'étude scientifique, avec son plein assentiment.



Avec le même humour, cette façon sympathique qu'elle a de ne pas se prendre au serieux tout en œuvrant de toute son intelligence pour faire de ce don un nouveau moyen de thérapie cognitive, Corinne Sombrun raconte sa vie de cobaye aux mains des scientifiques de haut vol qu'elle fréquente dans le monde entier.



Instructif, étonnant et plutôt convaincant.

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La diagonale de la joie

Corine Sombrun nous ouvre la porte du monde mystérieux du chamanisme et de la transe avec la volonté de le rendre abordable au commun des lecteurs. Elle n’en est pas à son coup d’essai, ayant écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, mais ce récit peut se lire indépendamment des autres.

Corine Sombrun a été initiée à la transe par la chamane mongole Enkhetuya au début des années 2000.

L’aspect scientifique de ce récit autobiographique donne son sérieux à l’aventure. Corine Sombrun a accepté d’être cobaye pour étudier et tenter de comprendre le phénomène de la transe. Les investigations de l’imagerie cérébrale et les diverses expériences tentées conduiront les scientifiques comme le Pr Flor-Henry à prouver que la transe n’est pas un état pathologique.

L’auteure explique sa conviction que la transe est un état cognitif que tout un chacun peut expérimenter à condition d’adhérer à cette pratique. L’état de transe se fait au son d’un tambour bien particulier utilisé par les chamanes de Mongolie. Ce son est enregistré pour faciliter les expériences de transe.

Elle découvre aussi la portée thérapeutique encore méconnue de la transe chez certains malades et victimes de traumatismes.

Un film « Un monde plus grand » de Fabienne Berthaud verra le jour en 2019.

Le récit des diverses expériences scientifiques n’est pas toujours facile à comprendre et j’ai éprouvé parfois des difficultés à les suivre. Comme des respirations, l’auteure intercale entre ces passages des « lettres à mon basilic » avec des propos plus intimes.

C’est un récit riche d’enseignement et de fragments de vie qui m’a permis de découvrir les coulisses de la transe, monde qui m’est inconnu.

Ce récit a été sélectionné pour participer au prix littéraire Terres d’Ailleurs 2021. Ce prix récompense un livre d'aventure vécue, une aventure/voyage /découverte d'un ailleurs au travers du regard d'un(e) auteur(e).









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Journal d'une apprentie chamane

Pour une fois qu'une "vraie" chaman ne tire aucun profit (hormis ses bouquins) des connaissances qu'elle a acquises des chamans traditionnels, qu'ils soient sud américains ou mongols, voilà que son premier livre n'est pas bien noté pour "cause de style".



Il ne faut pas se tromper : il n'a pas vocation d'oeuvre littéraire, en fait, contrairement à ce que certains ici semblent croire.



Elle témoigne simplement de ce qu'elle a vécu.

Dans un style qui est ce qu'il est, peut-être, mais en attendant, tout sonne vrai. Et pour connaître la difficulté qu'il y a à mettre en mots ce genre d'expériences, et bien moi, je salue l'effort de "mise en mots".

Car elle arrive quand même pas si mal à nous faire toucher du doigt son vécu de "simple humaine" face à des choses qu'on ne peut pas forcément conceptualiser, sa trouille, sa souffrance. Elle est tellement émouvante, Corine, dans ce livre...



Et dire tout cela, c'est quelque chose que de mon côté, je ne tenterai même pas...

Quand on lit ce genre de bouquin, c'est pas pour le style, c'est pas pour "l'histoire". C'est pour le fond.

C'est à lire avec les sensations, pas avec le cerveau.



Bref, un certain nombre de gens ici n'ont rien entendu/senti/vu, tant pis pour eux.

Je vous le dis, si vous écoutez/sentez/voyez "ailleurs", vous entendrez ce qu'il y a dans ce bouquin.

Moi, j'ai entendu, par une sorte d'effet "ricochet". Mais comme je n'ai pas de mots, ben je ne peux pas en parler, et de toute façon je ne dois pas en parler.

Pour l'instant...



Bref, à lire avec d'autres yeux.
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Sur les pas de Geronimo

Un seul défaut pour moi : trop court.



J'ai lu les "Mémoire de Géronimo" de Barrett.

Et même si c'est très intéressant, on se doute bien que cette biographie est orientée pour ne pas trop voir l'horreur de ce qui lui a été imposé à partir du moment où il a été sous haute surveillance après sa dernière reddition, basée comme les autres sur des mensonges des "blancs"... (après 4 évasions réussies, enfin, disons évasions de réserves, il n'était pas enfermé stricto sensu).



Dans la version que j'ai lue, un certain Turner rétablit la réalité de ce qui avait été imposé à Geronimo : à savoir finir ses jours à Fort Still, plus ou moins en détention, et interdit de séjour aux sources de la Gila, son lieu de naissance, ce qui est comme l'amputer d'une partie de son destin. Toute sa vie il a demandé à ce que soient restituées ces terres aux Apaches Chiricahuas, sa tribu. En vain.

Harlyn Geronimo, son arrière-petit-fils, à qui C. Sombrun donne ici pour moitié des chapitres la parole, a continué le combat. En vain... Il est décédé du Covid, en novembre 2020.



De base, cela aurait été pour y ensevelir les ossements de Geronimo. Au sujet desquels on apprend des trucs absolument invraisemblables : le crane et les fémurs auraient été dérobé par Prescott Bush (père et grand père des deux présidents Bush, ouai) qui aurait appartenu à une société secrète étudiante appelée "Skulls & Bones" (il faut savoir qu'il avait été volontaire pour servir à Fort Still). Malgré ce qu'en disent "les historiens" (pourquoi déterrer en 1918 quelqu'un à Fort Still si c'est pas Géronimo, l'homme le plus célèbre de son temps qui y a sa tombe ? Je doute qu'il n'y ait eu aucun signe distinctif sur sa tombe, très fortement...), il est difficile de remettre en doute ce récit, puisque, de base, c'est aussi un livre sur les pratiques chamaniques à la fois de Geronimo et aussi de Harlyn, et qu'il semble également y avoir des preuves écrites que ce dernier a conservées...



Alors oui je sais d'aucuns ne portent aucun crédit à ce genre de choses, mais moi, ayant vécu des choses assez "étranges" depuis quelques mois, notamment des espèces de "révélations" en rêves sur des choses que je ne peux absolument pas savoir consciemment, ben je pense que "la vérité est ailleurs" et qu'il n'y a aucune raison pour que les révélations d'Harlyn au sujet de son arrière-grand-père soient fausses.

D'autant moins qu'il était, lui, "medicine man"...



Le sujet du livre porte à la fois sur la vie de Geronimo, "l'intime", les souvenirs de famille, et ça c'est passionnant, mais aussi sur la relation entre Amérindiens et Mongols, dont certaines tribus descendent directement, et leurs chamanismes respectifs.



Là, par contre, je pense que C. Sombrun prévoyait un voyage avec Harlyn en Mongolie qui ne s'est manifestement jamais concrétisé. Et c'est très dommage... du coup dans son livre les relations et ressemblances ne sont au final qu'effleurées. J'aurais apprécié que ce soit plus développé, mais cela ne sera plus possible, hélas.



Saloperie de Covid.



:(





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La diagonale de la joie

Cet ultime ouvrage autobiographique de Corine Sombrun, qui vient de paraître, fait état du cheminement bi-décennal et ô combien tortueux pour promouvoir des recherches scientifiques (et laïques) sur la transe en Occident. En 2001, alors que son initiation chamanique en Mongolie débute, l'auteure reçoit d'un praticien la carte de visite d'un confrère psychiatre... En 2007, elle commence à se soumettre à une batterie d'examens neuro-cérebraux à Edmonton, au Canada, par le Pr Flor-Henry, dont les résultats ne seront publiés que dix ans plus tard : le temps qu'il aura fallu pour corriger la croyance que la transe soit un état pathologique. Durant des années, le corps médical, fort de la méthode empirique et expérimentale qui devrait pourtant être la nôtre, interdit catégoriquement à Corine la pratique de la transe, lui pose comme condition rédhibitoire le renoncement à toute consultation, même à celle implorée par un ami moribond. Néanmoins, timidement, au gré des contacts qu'elle essaie de tisser avec divers spécialistes, elle continue de se prêter au rôle de cobaye bardé d'électrodes, parvenue à s'auto-induire la transe dans l'immobilité, à genoux, et surtout sans son tambour chamanique. L'un des obstacles à obtenir des financements pour démarrer des recherches étant l'unicité de son cas, alors que dès le départ elle est animée par la conviction que la transe est un état cognitif, un potentiel atteignable par tous, en dehors de tout cadre religieux ou rituel, elle affine elle-même son protocole, notamment par la mise au point d'un « sound loop », une séquence sonore au tambour capable d'entraîner le plus grand nombre d'auditeurs dans la transe : en cela, naturellement, elle fait appel à ses compétences musicologiques ainsi qu'à son réseau de professionnels des studios d'enregistrement. Ainsi d'autres personnes commencent à expérimenter la transe grâce à sa persévérance : des scientifiques qui commencent à se persuader de son utilité pour leur propres recherches, ainsi que des artistes, notamment des élèves d'écoles des beaux-arts dont elle sert la créativité. Tout le monde en est très touché.

Ce récit, dont les chapitres scandent l'écoulement des années, se compose de la narration des péripéties des collaborations scientifiques, mais aussi de deux types d'interludes d'une énorme valeur : « La minute perceptuelle », transcription de longues citations d'auteurs et de penseurs absolument inattendus, d'Eschyle à Victor Hugo, du chamane Mitsig à Merleau-Ponty, de Deleuze à d'obscurs auteurs d'études neuroscientifiques très pointues, en passant par les compte-rendus des performances-installations de l'artiste Abraham Poincheval au Palais de Tokyo [j'ai ressemblé une bibliographie presque complète de ces références d'un intérêt prodigieux dans une liste sur Babelio] ; ainsi que « Lettre[s] à mon basilic » qui résument les hypothèses et avancements théoriques que l'auteure conçoit et réalise au fil du temps, de son propre cru et au cours de ses expériences, sans nécessairement se valoir de l'expérimentation et des publications de ses savants interlocuteurs... Et parfois, souvent, elle intercale de simples fragments de sa vie et de ses ressentis, touchants, intenses, toujours écrits dans son style si particulier, si musical.

En effet, au fur et à mesure que, faisant fi des interdictions, elle parvient à disséminer la pratique de la transe auprès d'un public de plus en plus vaste et toujours plus demandeur, l'épaisseur humaine avant même que cognitive et intellectuelle de sa démarche devient manifeste. Tout au long de ces années, en effet, Corine Sombrun a publié d'autres livres, elle a fait se rencontrer sa chamane mongole Enkhetuya avec le descendant américain de Geronimo lui permettant de renouer avec ses ancêtres asiatiques, elle a reçu et transmis les messages d'alarme des populations d'Amazonie, elle a expérimenté la transe à Verdun, dans un lieu de carnage de la Grande Guerre, elle a commencé à être sollicitée par un nombre significatif de patients atteints de cancer, et parmi les « transeurs » et « transeuses » inconnus, surtout outre-Atlantique, se révèlent les victimes de traumatismes graves et enfouis, incestes paternels et viols : en bref, se profile de manière de plus en plus claire un usage thérapeutique de la transe.

Dans ce sillage, en guise de conclusion, se dessinent aussi les traits du véritable sens transcendantal de cette méthode intemporelle de dépassement de soi et de connexion à l'univers que semble être la transe : une ouverture à la conscience le l'écosystème planétaire, un appel, par la perception, à dépasser l'hubris pascalienne d'exploitation du monde et du vivant.
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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

Corine Sombrun, après une expérience chamanique en Amazonie et, surtout après le décès de son compagnon décide de partir en Mongolie à la recherche de son " aimé " disparu et de son "moi " profond !

Elle est adoptée par la famille d'Enkhetuya : une chamane qui va l'initier à son "art" car elle a deviné que cette occidentale avait un don !

Corine Sombrun nous fait partager ses aventures, la vie des Tsaatans qui sont simples, accueillants, généreux mais aussi la rudesse du climat d'altitude, les transhumances, les paysages purs, sauvages avec les yacks, les rennes et même les corvées pour vivre ( survivre ) !

Corine Sombrun avec un grand tambour en peau, une guimbarde, des grelots et un bâton va être initiée avec la chamane à vivre des transes et à dominer ses peurs....à devenir une "psychonaute" !

Au chamanisme culturel mongol s'ajoute le chamanisme cognitif qui va intéresser Corine Sombrun dans le but de partager et pratiquer ses acquis dès son retour en France et, surtout se servir de cet état de semi conscience pour faire évoluer le traitement des thérapies cognitives.

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Journal d'une apprentie chamane

Je ne l'ai pas vraiment lu, mais pas abandonné non plus. En fait, dès les premières pages, le style m'a paru insupportable et empêché d'adhérer pleinement à cette découverte des expériences chamaniques avec l'Ayahuasca. Je me suis surtout arrêté sur plusieurs passages, ceux des différentes cérémonies chamaniques, qui m'ont paru le plus intéressants. Ce livre m'a cependant donné véritablement envie de participer à ces différents rituels. A la Réunion, j'ai déjà consulté plusieurs chamanes et participé à des rituels. Mais pas le genre d'expériences extrêmes vécues par l'auteure. Cela me fait énormément penser à Castaneda. Toujours est-il que le néo-chamanisme est à la mode et mérite que l'on s'y arrête, au moins en complément des séances de méditation. Je suis convaincu que c'est une manière d'atteindre une autre vision du monde. Et Dieu sait qu'on en a tous besoin pour réussir à vivre dans notre société hyper-matérialiste.
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Les esprits de la steppe : Avec les dernier..

Corinne Sombrun a rencontré Enkhetuya chamane de ce peuple Tsataan du nord de la Mongolie qui vit de génération en génération dans ce pays hostile en élevant des rennes.



Mais le collectivisme de l'URSS qui a obligé ce peuple à se sédentariser, a réussi à faire diminuer le nombre de rennes de manière dramatique et à obliger les Tsataans à émigrer vers les villes ou à survivre à peine en gardant leurs coutumes.



Enkhetuya raconte son enfance , vivant de manière traditionnelle avec ses parents, ses frères et soeurs dans l'urtz habitat de la famille, la découverte de son don, l'enseignement qu'elle a reçu en secret et qui fera d'elle un chaman puissant.



Survivre avec seulement une petite vingtaine de rennes devient impossible et Enkhetuya trouvera sa solution en accueillant le modernisme à sa façon.



Un livre qui apprend beaucoup sur ce mode de vie exceptionnel que notre mondialisation fait disparaître.



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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

Un témoignage captivant pour les Occidentaux que nous sommes, habitués à tous les conforts!

Corinne Sombrun après un début d'initiation chamanique chez les Indiens d'Amazonie a poursuivi son voyage vers la Mongolie auprès d'une chamane et de sa famille tsaatane.

Ele raconte son apprentissage des dures conditions de vie, apprivoise la traite des rennes, le cheval sans selle, le sommeil en tipi collectif, la transhumance dans des contrées glaciales qui la ramène à la vraie vie du corps. Ses pouvoirs découverts en état de transe lui ouvrent des portes avec un monde d'esprits qui la guIdent. C'est un deuil difficile qui la retient. Son récit donnera un film et des recherches en neuro sciences qui ouvrent des frontières inconnues ici.
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La diagonale de la joie

Une autobiographie qui retrace le parcours de Corine Sombrun pour trouver des scientifiques qui veulent bien faire des recherches sur ce qu'elle a vécu au pays du chamanisme. Un long parcours de près de vingt ans avec quelques embûches, mais enfin des publications scientifiques commencent à paraître.

Par respect pour des peuples qui lui ont permis de découvrir la transe, elle nomme celle-ci "transe cognitif" et non chamanisme. Un respect à l'honneur de l'auteure.

Cette transe m'interpelle pour ce qu'elle pourrait apporter à notre monde occidentale au niveau de notre santé mentale.... dans l'avenir, car nous n'y sommes pas encore.

Je termine par les dernières phrases du livre.

"Grâce à elle, j'ai découvert que vivre une transe, c'est accepter de ne plus savoir qui je suis, et si je ne sais plus qui je suis, je suis libre de devenir ce que je suis.

Grâce à elle, j'ai découvert le sens sacré. Cette racine de la spiritualité est bien là, en chacun de nous. Et ces années de recherche, enfin, se réveillent, m'éveillent, éveillent.

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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

Très beau récit que j'ai lu d'une traite, ou presque, fascinée par l'aventure que vit Corine Sombrun à la recherche de l'être aimée perdue. Son écriture tout en pudeur et en autodérision nous fait partager l'apparition soudaine et inattendue d'une part sauvage et spirituelle d'elle-même, qu'il faudra apprivoiser. On vit sous la ger, avec les rennes, dans le froid et la neige. Les rencontres et les adoptions mutuelles sont très émouvantes, ce qui prouve que la langue n'est pas une barrière. Avec l'auteure, on apprend à connaître un peu la Mongolie du début du siècle, un monde malheureusement en voie de disparition (je repense au très beau film Urga, de Nikita Mikhalkov , qui déplorait déjà en 1991 la fin du mode de vie nomade).

Voyage intérieur, voyage spirituel, voyage en pays inconnu et pourtant familier où les sons, les odeurs, les perceptions sont finement rendus.
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Journal d'une apprentie chamane



Un livre passionnant et intense.



Corine Sombrun nous conte son expérience à la fois simple et fabuleuse auprès d’un chamane péruvien.

J’ai été très touchée par cette petite nana qui se retrouve là un peu par hasard, portée par les douleurs de sa vie. Au départ, elle peut paraître complètement décalée (elle se sent elle-même décalée d’ailleurs, elle y part même un peu à reculons), mais finalement, elle y trouve complètement sa place.



Elle est très touchante, parce que sa souffrance est à la fois très pudique (elle parle très peu de ce qui l’a amené là et de la personne qu’elle a perdue), mais en même temps, elle est omniprésente. C’est en elle, autour d’elle, partout dans ses gestes et dans ses pensées.

Un peu comme si l’âme de cette personne l’accompagnait dans son initiation pour l’aider à se libérer d’elle, à se purger de sa souffrance pour pouvoir revivre.

Je trouve fascinante la façon dont elle s’ouvre, se détend peu à peu sous nos yeux, c’est une véritable renaissance, c’est très émouvant.



J’ai aussi beaucoup aimé la façon dont elle nous raconte son histoire, ça aurait pu vite devenir ennuyeux ou même larmoyant, mais elle le fait avec tellement d’humour et d’autodérision, que c’est un vrai plaisir.

Elle a un style d’écriture assez dépouillé, sans fioritures, mais c’est très agréable, et sa convient tout-à-fait à ce récit et à sa personnalité je trouve.



De plus, il y aussi un côté « documentaire », qui est très intéressant. Que l’on soit sensibilisé ou non à ces voyages incroyables que vivent les chamanes, on ne peut qu’être captivé par ce récit. On y apprend par exemple un tas de choses passionnantes sur la relation qu’on les chamanes avec les plantes et arbres.

Et bien sûr, il y a les séances d’initiation elles-mêmes qui sont aussi très intéressantes. Personnellement, je n’ai pas la moindre expérience en matière de plantes ou drogues hallucinatoire quelle qu’elles soient, je n’ai donc aucun point de comparaison, mais j’ai trouvé tout cela assez fascinant. J’ai par exemple été surprise de la clarté avec laquelle elle parvient à décrire ses visions après coup.



Bref, un livre passionnant !

J’ai maintenant très envie de lire ses autres récits, surtout « Les tribulations d’une chamane à Paris », parce que voir son retour à la vie « réelle » doit être vraiment intéressant je pense, il y a un tel décalage entre ces deux mondes, qu’il doit sûrement être très difficile d’en repartir réellement une fois qu’on y est allé.
Lien : http://l-imaginarium.forumac..
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Les tribulations d'une chamane à Paris

J'aurai voulu le dévorer

J'aurai voulu le conseiller

J'aurai voulu l'aimer

Ce témoignage n'est pas celui qui m'a transporté hélas.

Pour mieux comprendre, j'ai regardé le film un monde plus grand cela m'a aider à pourvoir en entré dans le livre.

Le style ne pas séduite et cela à ne pas fait entrer totalement ce livre.

La réflexion à la fin du livre sur certains pourvoir, j'ai trouvé cela intéressant.

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Les esprits de la steppe : Avec les dernier..

Entre 2001 et 2009, Corine Sombrun s'est rendue en Mongolie pendant plusieurs mois par an, pour recevoir d'Enkhetuya, chamane du peuple Tsataan, son initiation chamanique. Celle-ci a été relatée dans Mon Initiation chez les chamanes. Cet ouvrage-ci, par contre, consiste en la biographie d'Enkhetuya relatée par elle-même, depuis sa naissance en 1957, jusqu'à un voyage à Paris que l'auteure lui organise. En ce demi-siècle, à travers une trentaine d'épisodes biographiques emblématiques qui sont interprétés par leur protagoniste comme autant d'épiphanies des Esprits guidant sa vie, on apprend aussi les avatars du chamanisme en Mongolie, des persécutions communistes à sa dévitalisation néocapitaliste.

En effet, lorsqu'à l'âge de six ans Enkhetuya reçoit le premier signe de sa « vocation » chamanique sous forme d'une mélodie de prières qu'elle chante à tue-tête involontairement sans les avoir jamais entendues, la mémoire familiale est encore fraîche de l'assassinat d'un grand-père et d'un grand-oncle par le régime pour leur état de chamane, lors des purges des années 30 ; l'ambition de la fillette est de devenir un jour institutrice, d'aller s'instruire dans cette école qui est la première institution d'éradication des « croyances arriérées » et de promotion de la « modernité socialiste » : les différents signes de l'héritage de « l'étincelle chamanique », notamment son don de prémonition, apparaissent à toute la famille comme une véritable malédiction. L'abandon de la vie ancestrale d'élevage des rennes, pour l'internat dans l'école de village où son appartenance ethnique est stigmatisée, constitue une première expérience douloureuse, à laquelle fait suite l'apparition de symptômes très graves d'une pathologie dont elle ne guérira que par son initiation chamanique, qui se déroulera dans la clandestinité.

Les premières étapes de sa vie de jeune femme, son veuvage très précoce à l'âge de vingt ans, et surtout de chamane, sont toujours caractérisées par la peur de la délation des voisins, l'angoisse de ne pas satisfaire les objectifs de production du plan quant à l'importance du troupeau de rennes « confiés aux éleveurs », l'inquiétude d'encourir le courroux des Esprits par la négligence des rituels.

Et soudain, au début des années 90, c'est la fin du communisme, le pacte maléfique d'un lointain parent fonctionnaire qui propose à sa famille de se déplacer dans une région où le gouvernement souhaite promouvoir le tourisme étranger. Un tourisme qui, en une décennie à peine, se transforme de celui de quelques rares hurluberlus épris d'aventure qui ne demandent qu'à photographier des rennes en tourisme chamanique de masse, où l'on demande toujours plus, y compris des fausses cérémonies, l'achat de tambours et de robes chamaniques consacrés, et l'initiation du premier Occidental venu. Et, tout aussi rapidement, les Mongoles perdent leur innocence, leurs croyances, leurs pratiques, le respect des Esprits : Enkhetuya la première, parmi des chamanes qui, d'environ 30 ont atteint le nombre de 30.000 en dix ans, qui ont très vite appris la cupidité du capitalisme, qui ont su anticiper les désirs des étrangers porteurs de devises en leur construisant des villages touristiques, des centres de recherche sur le chamanisme... Dans les tipis, les téléphones portables ont été suspendus près de la viande séchée et des rubans sacrés, les panneaux photovoltaïques ont remplacé les seaux pour traire les rennes, on s'est mis à rêver d'émigration en Amérique et de jeeps rutilantes. Mais Enkhetuya, l'avisée femme d'affaires de succès, a aussi enduré un mari qui, devenu alcoolique car frustré par la déchéance de ses fonctions, lui a porté des coups, elle a élevé des enfants veules, incapables, déprimés, orphelins de leur culture, de leurs valeurs et refusant l'héritage chamanique. Dans son incompréhension d'avoir été abandonnée par les Esprits, il y a eu une étonnante résignation à opiner que : « Le progrès, c'est comme la pluie, on ne peut l'empêcher de tomber » (p. 320).

Si 70 ans de communisme, avec son lot de persécutions et d'exécutions, avec sa destruction des terres et des coutumes au nom de la modernité, ont paradoxalement permis la conservation souterraine du chamanisme, le libéralisme mondialisé, en 10 ans, a donné l'impression d'une renaissance, d'un épanouissement sans précédent de celui-ci, mais il l'a folklorisé, tout en détruisant en profondeur les gens et leur environnement naturel et culturel.

Dans ce récit, la rencontre avec Corine a aussi sa place dans le dernier tiers du livre, contact précoce avec une femme, étrangère dans son approche à l'apprentissage du chamanisme, et pourtant devenue familière et amie, la dernière de la famille à porter le deel, la robe traditionnelle, alliée familière donc, grâce à sa présence prolongée et justement à cette transmission rituelle : Corine qui, de Croïcroï au prénom imprononçable sera à la fin Tchitchic Ochkonoc, « Petit trou du cul » ! Une observatrice aussi perspicace que discrète et capable de s'abstenir de jugements : une anthropologue idéale qui suit son propre chemin de réflexion avec une lucidité admirable servie par une plume qui a perdu ses aspérités mais non son argutie splendide.
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Journal d'une apprentie chamane

Bien qu'il constitue le premier volume des journaux d'apprentissage du chamanisme de Corine Sombrun, j'ai lu ce livre après Mon initiation chez les les chamanes, qui étrangement n'en fait pratiquement par référence. Dans ce premier volume, il est question d'une « initiation » au chamanisme d'une durée d'un mois dans l'Amazonie péruvienne ; dans le suivant, d'une année sur une période de trois ans auprès d'une chamane en Mongolie. La comparaison s'impose qui, me semble-t-il, joue un peu en défaveur de ce livre.

L'auteure, submergée par les tourments d'un deuil encore plus récent, part en Amazonie suite à la rencontre du peintre-chaman Francisco, dans une exposition de tableaux londonienne, qui lui lance le défi énigmatique de découvrir son propre son qui la guérira. Bien que chargée d'une mission musico-documentariste par la BBC, il est évident que ni elle ni le lecteur ne sommes dupes de la démarche de Francisco, qui consiste à attirer un certain public occidental, principalement féminin, en quête d'expériences « particulières », dans un stage de chamanisme à base de consommation intensive de la plante hallucinogène nommée « ayahuasca » assortie d'une diète de jeûne et de décoctions végétales diverses, dans les conditions de vie les plus spartiates imaginables au sein d'un village de huttes en construction, sans murs ni sanitaires, en pleine forêt tropicale, afin de sensibiliser ledit public aux richesses précieuses et fragiles de la flore amazonienne ainsi que de lui transmettre le savoir ancestral afférent. Ce savoir peut se définir chamanique, certes, parce qu'il possède d'abord des fins thérapeutiques, parce qu'il est organisé par une culture et une mythologie où les végétaux ont ou sont des esprits avec lesquels l'impétrant entre en communication, dont il retire des pouvoirs d'herméneutique des maladies et de leur guérison, à commencer par celle de soi, enfin parce que les substances absorbées provoquent la transe et des hallucinations. Mais il est évident, ne serait-ce qu'à cause de la durée brève et de la perspective transitoire de l'expérience, que cette « initiation » est, j'ose dire, « touristique » : l'intéressée en apprend relativement peu sur ce savoir ancestral, elle ne « diète » que trois plantes, n'apprend qu'un nombre infime de leurs chants, et ses soirées ayahuasca, presque dépourvues du cadre et des attributs des rites, se résument aux pénibles effets physiques du toxique (vomissements, coliques, tachycardies, tremblements), autant qu'à la féerie des visions induites, dont l'interprétation se réduit à un minimum folklorique.

Corine Sombrun, naturellement, est plus inexpérimentée face à cette première expérience, son don chamanique ne lui ayant pas encore été révélé (ou à peine, par Francisco, et de façon peu crédible) ; plus vulnérable sans doute, dans sa quête de communication avec le défunt aimé ; plus encline à se remémorer son enfance dans la brousse africaine pour en puiser quelques analogies. De plus, dans ce premier livre, et notamment dans la fantasmagorie de ses magnifiques descriptions de son expérience de la transe, qui font le principal charme de ce volume ainsi que du suivant, on ressent davantage l'attention prêtée à la musique, comme si la fibre de compositrice de l'auteure prévalait sur celle de chamane encore inconnue. À moins que ce ne soit la foison des bruits de la forêt amazonienne et des chants arboricoles des chamans américains qui surpassent le paysage sonore mongole, se résumant au tambour et à la guimbarde, seuls appâts sonores des esprits des steppes... Enfin, ce récit est beaucoup plus centré sur les ressentis de l'auteure, avec quelques descriptions principalement effrayantes d'une jungle inconfortable – pour se laver, pour faire ses besoins... – et à la faune terrifiante et dangereuse : tarentule, serpent nakanaka, moustiques porteurs du paludisme ; il manque complètement l'intimité de la cohabitation avec d'autres personnages, que l'on trouve dans l'opus suivant. De ce fait, Francisco, Ruperto et les trois autres impétrantes occidentales rencontrées sur place sont des personnages très secondaires et plutôt insaisissables.

En contrepartie, l'ironie et l'auto-dérisions sont beaucoup plus développées dans ce livre. Les particularités stylistiques tellement originales – entrées du journal avec « Extérieur » et « Intérieur (de moi) », phrases minimalistes, sauts de registres linguistiques, ponctuation surabondante à usage désinvolte et totalement rythmique – qui peuvent plaire ou déplaire mais sont indiscutablement un trait efficace pour la narration, sont peut-être encore plus marquées dans ce premier ouvrage.

Dans le style comme dans la trame (le rêve du chant diphonique), on sent ici une œuvre et une biographie se déployer.
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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

J'ai pris connaissance du travail de Corine Sombrun d'incitation de la recherche médicale à se pencher sur la transe chamanique, grâce à sa propre expérience d'initiation chamanique, suite à la très bonne adaptation cinématographique de cet ouvrage par Fabienne Berthaud : « Un monde plus grand ».

Dans la lecture, après un temps d'adaptation plutôt court à un style très particulier, fait de phrases extrêmement courtes, de descriptions apparemment d'une grande simplicité, j'ai apprécié d'abord le rythme de la narration qui « fonctionne », qui, tel un tableau impressionniste, prend sa cohérence dans le pointillé de ses touches de couleur, pourvu qu'on recule d'un pas.

La forme du journal intime qui conserve l'économie de mots des notes prises sur le moment, avec un intitulé de chaque entrée journalière par un « Extérieur » et un « Intérieur (de moi) », l'adresse à ce « tu » qui, on le comprend vite même sans avoir vu le film, se réfère au conjoint décédé, confèrent à la narration la progressivité de la prise de conscience de l'auteure de sa démarche initiatique, qui est vécue sans exotisme, sans aucun esprit « new age », mais à l'inverse avec tout le poids d'une lourde responsabilité qui comporte aussi un danger de mort très réel. Les multiples descriptions des cérémonies de transe sont magistrales, et elles aussi, dans leur diversité, entraînent le lecteur tout comme l'apprentie chamane dans une compréhension graduellement accrue des enjeux de son initiation. Entre ces cérémonies, les pas sur le quotidien de l'héroïne, dans la rudesse du milieu naturel et parmi les membres de la famille de la chamane qui prend la charge de lui transmettre son savoir, sur une période de trois ans, dont nous ne lisons que les deux premiers, montrent, sans la condescendance ni l'esprit d'aventure que l'on pourrait redouter chez un écrivain-voyageur, une étonnante capacité d'adaptation tout en gardant sa personnalité et une tout aussi remarquable capacité de communication sans connaître la langue – contrairement à ce que montre e film – même avant que n'apparaisse le personnage de Laetitia, la chercheuse française spécialiste du chamanisme mongole, qui traduit mais se tient en retrait, en posture d'observation scientifique non participative.

Enfin, la postface datée du « 28 juin 2019, 18 ans plus tard... », outre que pour mentionner avec une certaine désolation les ravages que le développement du « tourisme chamanique » a provoqués sur les personnes et les paysages dans ce laps de temps, est très intéressante dans la mesure où l'auteure explique sa démarche de sensibilisation scientifique après son initiation, et surtout les perspectives thérapeutiques de la transe en psychiatrie et en neurologie. Ce texte décentre encore plus le propos de l'égotisme que l'on pourrait craindre, et éclaire l'ensemble de l'ouvrage d'une lumière propre à « un monde plus grand ».
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Mon initiation chez les chamanes : Une Pari..

Ceci est le récit de l'expérience d'une Française devenue chamane en Mongolie.

Pour ma part je n'ai pas adhéré à sa quête, ni à la manière dont le sujet a été traité, ni au style.

Mais j'ai aimé les descriptions des traditions mongoles.

Complètement passée à côté. Mais ce n'est que mon avis...
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Journal d'une apprentie chamane

Et voici un livre de plus qui confirme une vérité bien connue : à notre époque, tout le monde veut devenir écrivain. En tant que sujet, tout ira bien, mais le moyen le plus simple est de traiter des documents biographiques. Avez-vous été maltraité dans votre enfance ? Avez-vous pris de la drogue ? Vos parents étaient-ils des immigrants? Abordez donc l'écriture d'un best-seller de plus!



Voici le livre de Sombrun qui est exactement de ce genre. En fait, l'auteure est musicienne et pas du tout écrivaine. Mais chaque personne qui se respecte est maintenant obligée de publier un livre. Notre Corinne, sans la moindre hésitation, décrit son expérience de «purification» qui consistait à prendre des substances hallucinogènes quelque part dans un endroit perdu de l'Amazonie (l'endroit n'est pas précisé). Certains gangs de pseudo-chamans gagnent de l'argent sur des Européens et des Américains crédules, tout en les empoisonnant. Ainsi, Corinne a eu une dose excessive d’ayahuasca (c’est l’hallucinogène dont il est principalement question dans le récit), elle a donc presque donné son âme à Dieu! Cependant des démons bizarres ont commencé à lui apparaître, et dès que la drogue a cessé d’agir (après plusieurs réceptions), les chamans-organisateurs de ce "trip" lui ont annoncé que le travail était terminé et que Corinne pouvait plier bagage.



Oh, cette pensée magique est bien drôle! Je n'ai rien contre la formule que Corinne a déduite à la fin du livre : on dirait que certaines choses ne peuvent pas être comprises par la raison et ne peuvent être acquises qu'avec l'aide de sentiments et d'intuition. Ok, mais pourquoi alors, dans ce cas, cette compréhension intuitive est-elle réalisée par attaque chimique au cerveau et aux organes sensoriels? Après tout, c'est de la pure matérialité.
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Sur les pas de Geronimo

Que sait-on de Geronimo ? Pas grand-chose en somme, hormis qu’il était un grand guerrier Apache…



Nous croyons savoir, nous pensons savoir, moi même je pensais savoir et tout compte fait, je ne savais pas grand-chose.



Il était temps que cette biographie arrive dans mes mains afin d’augmenter mon savoir sur cet Amérindien dont tout le monde connait le nom mais pas vraiment l’homme derrière.



Corine Sombrun, chamane en Mongolie, nous raconte sa rencontre avec Harlyn Geronimo, arrière-petit-fils du célèbre guerrier Apache et medicine-man.



Alternant les chapitres où l’auteure nous raconte son périple au côté de Harlyn Geronimo et ceux parlant de Geronimo, cette biographie se lit toute seule et je l’ai trouvée ni trop copieuse, ni trop concise. Un bel équilibre qui évite de devenir indigeste au bout d’un moment.



Le récit consacré à Geronimo le guerrier est en fait raconté par son arrière-petit-fils, Harlyn, comme s’il s’adressait à lui au travers du texte. Il nous parle des croyances Amérindiennes (des Apaches), de leur mode de vie, de leur culture, tout en gardant des choses secrètes (sur les plantes médicinales entre autres).



C’est tout un pan de la culture Apache que j’ai découvert et que Harlyn voudrait faire revivre, afin que les siens cessent de s’empiffrer et de grossir devant la télé, les pubs et qu’ils reviennent à une vie plus saine, plus proche de la Nature.



Parlant de son combat pour récupérer les os de son aïeul, Harlyn nous racontera toutes les fausses promesses que les Hommes Blancs firent au peuple de Geronimo, leur placement dans des réserves humides qui provoquera la tuberculose, la famine, l’interdiction de pratiquer ses rites, sa culture…



C’est un récit fort émouvant à certains moments car Geronimo ne s’est jamais battu que pour son peuple, pour ses droits les plus primaires, pour sa terre, pour retourner vivre avec les siens aux sources de la Gila.



Le gouvernement Américain, l’armée, les Blancs, ont fait de lui un assassin sanguinaire et n’ont jamais compris que la plupart des Apaches voulaient vivre en paix mais décemment, comme tout être humain qui se respecte. Mais ils gênaient…



Un très beau récit entre le descendant direct de Geronimo et son ancêtre, un parallèle intéressant entre le peuple Mongol et les Apaches, un voyage fantastique aux sources des traditions des Apaches chiricahuas et un échange des plus instructifs entre Corine Sombrun et Harlyn Geronimo.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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