AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Corine Sombrun (161)


Corine Sombrun
La spiritualité, c'est avant tout la capacité de se connecter à son environnement, quel qu'en soit le mode d'accès.

(Le Monde des religions)
Commenter  J’apprécie          192
Le jour où tu m'as quitté j'étais française.Et compositeur.Alors j'ai pris le train.Sous la mer.Pour engloutir mes rêves.
Commenter  J’apprécie          110
En 1875, soit disant pour des raisons économiques, le gouvernement a décidé de mettre en place ce qu'ils ont appelé "la politique de concentration". Proposée par des homme de terrain chargés des Affaires indiennes, elle prévoyait de rassembler tous les Apaches sur un même territoire. Chaque jour en effet, de nouvelles villes surgissaient de terre. Chercheurs d'or, mineurs, fermiers ou colons affluaient, et il ne fallait pas que ces Indiens puissent gêner leur installation, ou rendre peu sûres les voies de passage vers les meilleurs territoires du Nouveau-Mexique, dorénavant ouvert à la colonisation.
Les anciennes réserves ont donc été fermées, et les Apaches transférés sur celle de San Carlos, en Arizona. Mais tous ceux qui, comme toi, Grand-père, étaient hostiles à cette politique, se sont échappés pour rejoindre les montagnes. Du coup, toutes les tribus qui vivaient relativement en paix sur chaque réserve se sont retrouvées dispersées dans la nature, et incontrôlables. Cette décision de concentration n'avait donc eu pour effet que de relancer les guerres apaches. Elles allaient durer plus de dix ans...
Commenter  J’apprécie          100
Mais ne t'inquiète pas. Les choses arrivent quand on est prêt à les recevoir.Un jour, tu seras prêtes. C'est certain....
Commenter  J’apprécie          100
Lui, ai-je pensé, a trouvé sa place, son topos, dirait Aristote. Le seul lieu où chacun a la possibilité de recevoir la plénitude de son être. Comment vais-je trouver le mien ? Comment accepter ce tiraillement entre science et tradition ? Entre ce que je suis et ce que je deviens ? 
Commenter  J’apprécie          90
- Nos techniques de traque et de camouflage sont très efficaces. Aujourd'hui elles sont enseignées à l'école militaire de Westpoint, et je peux te le dire, elles m'ont vraiment sauvé la peau au Vietnam !
(Harlyn Geronimo)
Commenter  J’apprécie          90
Je n'aurai jamais pensé lors de ces premiers voyages en Mongolie que " devenir ce que je suis" me conduirait à ces découvertes.
Commenter  J’apprécie          90
Tout parle, oui. Ce que nous appelons silence, ici, est en fait le son d'une grande conversation. Peut-être celle du monde des esprits dont parle Harlyn.
Commenter  J’apprécie          80
Grâce à elle, j’ai découvert le sens du sacré. Cette racine de la spiritualité est bien là, en chacun de nous. Et ces années de recherche, enfin, se réveillent, m’éveillent, éveillent. Diagonale de la joie. 
Commenter  J’apprécie          70
«Ça y est. Je pars demain pour l'Amazonie. La Sachamama, le bout de jungle de Francisco, est aussi un centre d'études des méthodes de guérison héritées des cultures indiennes et précolombiennes. Moi je veux trouver mon "son". Je veux te retrouver. C'est tout. »
Commenter  J’apprécie          70
Tu leur as fait très peur. Ils ont vu le diable à l’œuvre à travers tes cris. Surtout quand tu as commencé à souffler. Tes joues se sont gonflées, tu as fait un son de vent et le vent s'est levé. Alors qu'il n'y avait pas un souffle jusque là. Et quand il a éteint la plupart des bougies, ils sont partis en courant.
Commenter  J’apprécie          60
Changer les consciences passait aussi, selon nous, par la création d’une université suruí capable de réunir les connaissances traditionnelles et scientifiques sur la forêt ; une façon de mettre ce savoir au service de tous et de l’utiliser pour mieux la protéger. Je reste persuadé que c’est le rôle des peuples d’Amazonie d’apporter cette contribution. Nous cultivons en effet depuis des millénaires le savoir ancestral de la grande forêt amazonienne et, à ce titre, notre priorité est d’attirer l’attention sur les risques considérables qu’entraînerait sa disparition.
Commenter  J’apprécie          60
Tout ce que je voulais c'est te retrouver. Toi qui avais sauté dans une autre dimension. Sans moi. On m'a dit : Tu as eu le courage. Mais je n'ai pas eu le choix, l'amour est une drogue dure.
Commenter  J’apprécie          50
Tout ce que je sait, c'est qu'il faut attendre. Que ce soit le moment C'est ça le pire. Attendre. Je vais réfléchir. Non. Pas réfléchir. Surtout pas. Les réponses de la vie ne s'apprenne pas. Elles s'imposent. Comme celles de la mort. La questionner c'est s'inquiéter d'autre chose que de l'instant. C'est être en dehors de la vie. Et c'est perdre sont temps puisque la réponse arrive forcément.
Commenter  J’apprécie          50
Le moratapo, par exemple, est une liane dont nous buvons une décoction pour nettoyer le corps. Nous disons « rénover » chez nous, parce que si le corps se purifie, l’esprit se rénove. N’est-ce pas important de le réaliser ? Chaque fois que j’ai eu de la fièvre ou une migraine, Perpeira, notre wáwá, est allé couper quelques feuilles d’un arbuste qui pousse autour de nos maisons. Une entorse ? Perpeira utilise des branches de capichanapua dont il râpe l’écorce pour en appliquer le suc sur la cheville. C’est un antalgique et un anti-inflammatoire puissant. Nous utilisons également la bave d’escargot pour ramollir la corne des pieds. Et quand j’ai mal aux dents, il me suffit de mâcher une simple tige de haïn : son goût acidulé non seulement anesthésie la bouche, mais soigne l’infection. Un œil rouge ? Notre wáwá coupe une branche d’ipaga dont il râpe et presse l’écorce pour en extraire un suc qu’il verse goutte à goutte dans l’œil irrité. Il blanchit instantanément ! La forêt offre ainsi des milliers de remèdes simples et efficaces que notre université suruí mettrait à la disposition de tous.
Commenter  J’apprécie          50
Autrefois il accompagnait son père à la chasse à l'ours. Une proie de choix, devenue rare. Autant que les arbres autour du lac. Les rives se transformaient peu à peu en de vastes étendues d'herbes, parsemées de centaines de cadavres de troncs sciés à leur base. Il y avait bien longtemps que le bois mort avait été épuisé. Les forces vives de la forêt servaient désormais à fournir le combustible pour les camps de touristes. Pour chauffer l'eau des douches, des ger. Pour nourrir ces milliers de visiteurs.
Commenter  J’apprécie          50
Francisco trempe la shacapa dans le parfum. Il allume un mapatcho, aspire la fumée, me la souffle dessus à des endroits bien précis : crâne, poitrine, haut du dos, dans les mains. Puis il commence à chanter en battant un rythme avec la shacapa imprégnée de parfum. L'odeur se répand tout autour de moi. Ivresse.
Commenter  J’apprécie          40
Si seulement j'avais le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé.
Commenter  J’apprécie          40
2. « Alors cette vieille branche [Edgar Morin] s'intéresse au chamanisme ? Oui, et il est même prêt à tester la "sound loop" pour vivre une transe. C'est parce qu'il ne t'a jamais vue en transe, moi je me suis vraiment demandé comment j'avais pu pondre un zozo pareil. Merci maman. En tout cas il se demande si ces états modifiés de conscience ne seraient pas le chaînon manquant de toute approche philosophique. Notamment sur la question de l'ontologie dans son sens le plus large : Qu'est-ce que l'être ? Qu'est-ce qu'il est ? Il m'a dit qu'après Platon et Aristote, cette question n'avait cessé de faire plancher les philosophes. Si Heidegger, dans sa définition de l'Être comme source spirituelle de toute chose, trouve cette question fondamentale dans l'ordre de la connaissance, Levinas oppose que l'ontologie édicte une relation avec l'être qui "réduit l'autre au même". […] Certes, mais tu vois j'avais raison, Corine. C'est-à-dire ? Levinas aurait dû te voir en transe ! Cette fois je ris avec elle. C'est à peu près ce qu'Edgar Morin m'a dit ! Ah bon ? Oui, et nous nous sommes amusés à imaginer tous ces philosophes en transe. » (pp. 235-236)
Commenter  J’apprécie          40
5. « Des études anthropologiques ont en effet montré que sur quatre cent quatre-vingt-huit sociétés étudiées dans le monde, plus de 90% avaient une forme institutionnalisée de pratique de la transe. Cet état est généralement induit dans le cadre d'un rituel par différentes techniques comme les percussions, la danse, les plantes psychoactives, les mouvements de rotation, mais jamais encore par la seule volonté et en dehors de tout rituel.
[…] Car si notre société a travaillé à faire de nous des êtres plus savants, les sociétés traditionnelles se sont de tout temps attachées à faire de nous des êtres plus conscients. Le moment de crise que nous vivons et le mouvement global d'intérêt pour ces techniques ancestrales montrent qu'il est temps de nous rassembler. Le savant et le conscient, l'intellectuel et le perceptuel, enfin réunis, doivent se mettre au service de notre futur. » (pp. 325-326)
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Corine Sombrun (580)Voir plus


{* *} .._..