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Citations de Corinne Maier (195)


"Ne travaillez jamais", disait Guy Debord, le philosophe situationniste. Voilà un projet merveilleux, mais difficile à réaliser. Aussi, beaucoup de gens vont-ils travailler en entreprise; celle-ci, surtout grande, a longtemps été généreuse en emplois. Curieusement, elle constitue un univers mystérieux : serait-elle un sujet tabou? L'entreprise, parlons-en, pour une fois sans faux-semblants ni langue de bois.
Oyez, oyez, cadres moyens des grandes sociétés! Ce livre provocateur a pour but de vous "démoraliser", au sens de vous faire perdre la morale. Il vous aidera à vous servir de l'entreprise qui vous emploie, alors que jusque-là c'est vous qui la serviez. Il vous expliquera pourquoi votre intérêt est de travailler le moins possible, et comment plomber le système de l'intérieur sans en avoir l'air.
Bonjour paresse est-il cynique? Oui, délibérément, mais l'entreprise n'est pas un humanisme! Elle ne vous veut aucun bien et ne respecte pas les valeurs qu'elle prône, comme le montrent les scandales financiers que charrie l'actualité et les plans sociaux qui se ramassent à la pelle. Elle n'est pas non plus une partie de plaisir, sauf quand on prend, comme c'est le cas ici, le parti de s'en amuser.
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Le néomanagement, au fond, c'est l'érection obligatoire.
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Si vous n'avez rien à gagner en travaillant, vous n'avez pas grand chose à perdre en ne fichant rien. Vous pouvez donc plomber votre entreprise par votre passivité, et cela sans courir aucun risque : il serait dommage de ne pas saisir cette occasion.
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"Partout, le désir est réprimé. Le combat de la psychanalyse, c'est de le libérer...et d'essayer de comprendre."
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Si quelqu'un vous assure qu'il ne veut que votre bonheur, méfiez-vous, car cette personne va forcément se sentir en droit de vous sermonner, vous donner des conseils, et tenter de vous faire faire ce que vous ne souhaitez pas.
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L’enfant est une sorte de nain vicieux d’une cruauté innée. (Houellebecq)
L’innocence de l’enfant, disait déjà saint augustin, tient à la faiblesse de ses membres, non de ses intentions. L’enfant est comme votre chien, s’il était deux à trois fois plus grand, ce serait un animal féroce. Rappelez-vous vos années primaires et collèges. Qui osera dire que les enfants sont innocents et gentils? Tortures animalières en tout genre et violence psychologique intense contre les exclus du groupe, non décidément l’enfant est loin de l’image d’Epinal du petit ange blond des bacs à sable.
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Avoir un enfant, c'est ce qu'il y a de plus beau au monde, un rêve à la portée de toutes les bourses et de tous les ventres. Il est le signe extérieur de réussite du couple, la preuve de l'intégration sociale des parents dans un monde où la plus grande peur est d'être "exclu".
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Une phrase simple,comme "Il est difficile de commenter ce film qu'il vaut mieux voir;nous allons tenter d'en évoquer les principaux thèmes",se traduit ainsi en langage intello dans le journal le Monde:
"L'aplanissement requis par l'exercice critique rend difficilement justice à ce type de film,dont le retour sur les conditions de fabrication,l'imbrication des strates narratives* et la prolifération référentielle* se saisissent plus naturellement au cours de ce phénomène semi-hypnotique qu'on nomme la projection.Déplions donc ce qu'il convient d'imaginer organiquement enlacé*"

*strates narratives:niveaux du récit
*prolifération:une multiplication
*référentielle:par rapport à ce dont on parle
*Lu dans le Monde du 28 janvier 2004,sous le tître "Léo en jouant dans La Compagnie des hommes d'Arnaud Desplechin"
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Dès qu'un mot fait fureur aux Etats-Unis, il traverse l'Atlantique comme une vague et devient une vogue qui affecte nos écoles de gestion, nos institutions commerciales et le discours de nos entrepreneurs. Peu importe les approximations linguistiques: il suffit d'en saupoudrer les transparents et les "charts", cela fait largement l'affaire. C'est ainsi que "packaging" a supplanté emballage, "reporting" compte-rendu, "feed back" retour.
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En parlant du langage utilisé au sein de l’entreprise :
Cette langue obéit à cinq règles de base :
L'entreprise fait compliqué quand on peut faire simple. Elle utilise « initialiser » à la place de commencer, verbe qui fait beaucoup trop trivial, « finaliser» au lieu du très ordinaire finir, et « positionner » pour le terre-à-terre placer.
Elle choisit son vocabulaire de façon à se donner plus d'importance qu'elle n'en a réellement. « Coordonner », « optimiser », sont plus porteurs qu'« exécuter ». Mais c'est « décider » qui trône au panthéon des verbes, d'une courte tête devant « piloter » ou « chapeauter ». Elle ne lésine pas sur les mots en « ence » : pertinence, compétence, expérience, efficience, cohérence, excellence, tous ces mots donnent en apparence de l'importance.
Elle considère la grammaire comme une vieillerie obsolète. Elle abuse des circonlocutions, boursoufle la syntaxe, se revêt de toute une quincaillerie de termes techniques et administratifs, et malmène les mots. Car elle sait dévoyer le français avec maestria: l'entreprise aime les barbarismes. Par exemple, « décliner » n'est pas employé dans son sens usuel; quand on décline un logo, un message, une valeur, cela ne signifie pas qu'on les abaisse, mais qu'ils sont adoptés par d'autres instances, situées en dessous. De même, le très usité « solutionner », qui remplace sans coup férir résoudre, est d'autant moins français qu’il donne une vraie prestance de cadre.
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Les femmes ont le droit de repousser l'âge de la maternité, mais renoncer, pas question ; les hommes, depuis peu, s'entendent dire qu'ils ont raté leur vie quand ils n'ont pas d'enfant. La tolérance à l'égard des formes variées de vie privée croit, mais expliquer sereinement qu'on ne veut pas enfanter suscite la réprobation.
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Plus vous montez haut dans la hiérarchie, moins vous avez d'idiots au-dessus de vous.
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Je veux étudier la philo. Mais que va dire mon père ?
« Mon très cher fils, je suis malade et très faible. J’ignore si je te reverrai. Suis ton cœur, étudie ce que tu veux. Mais fais attention à l’argent. »
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Je ne fais que tâtonner… J’envie les mathématiques et leur science exacte. Moi, je plane dans les airs. Faute d’y voir clair, je tente de voir les obscurités. Je ne suis jamais content. Et le temps m’est à présent compté…
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p.25.
Dans notre monde, tout s’achète, tout se vend ! Les capitalistes nous vendront même la corde pour les pendre. Hélas, je ne pourrai pas l’acheter, je suis trop pauvre.
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Car les entreprises demandent beaucoup, mais se gardent de promettre, et ne garantissent rien sur le long terme. Pour quoi faire? Les promesses, c'est bien connu, n'engagent que ceux qui les écoutent. En plus, dans un univers où les chances sont censées être réparties de façon égalitaire, celui qui subit le chômage y est forcément pour quelque chose: s'il se trouve sans travail, c'est qu'il est plus mauvais que ceux qui en ont.
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Corinne Maier
Ils ont laissé aux générations suivantes, c’est-à-dire nous, le sentiment d’être arrivés trop tard, après le festin. Quand nous sommes nés, la table avait déjà été débarrassée.
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p.49.
La possession rend les gens sots et bornés.
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La psychanalyse n’est rien d’autre que la mise au jour de vestiges enfouis !
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JOURNALISTE DU CHICAGO TRIBUNE (JCT)
- Comment vous situez-vous, Karl Marx ?
KARL MARX
- Hum, une chose est sûre, je ne suis pas marxiste.
JCT
- Mais alors, que pensez-vous des marxistes ?
KM
- J'ai voulu fonder une science, pas une secte.
JCT
- Le bonheur pour vous, Karl Marx, c'est quoi ?
KL
- Le bonheur... C'est un château Margaux 1848. Plus rouge que lui, tu meurs ! Santé !
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