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Citations de Craig Davidson (141)


Le seul détail inquiétant, lorsqu'on n'a pas connu ses parents, c'est qu'on ne se connaît pas vraiment soi-même. On ne sait jamais de quoi on est capable, parce qu'on ignore tout de ses racines. Les travers de leurs ramifications. Ce qu'elles touchent et ce qu'elles n'atteignent pas.
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Le sortilège de la consommation : ils se retrouvent à l'extérieur, munis de sacs remplis de toutes sortes de cochonneries sans nom qui semblent avoir un sens sous cet éclairage, mais qui se révèlent sans la moindre valeur dans la saine lumière du jour.
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Je feinte et tente de me dégager, mais il me marche sur le pied et me frappe d'un droit asséné par-dessus l'épaule. Les lèvres s'écrasent contre les dents, la bouche s'emplit d'un goût de rouille et d'os. L'air se met à miroiter, des éclats de lumière filigranée pleuvent comme de petits bouts de papier alu brillants dans une parade. Je tombe lourdement sous un chevalet et lève les yeux vers une sombre forêt de jambes.
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Il y a des moments dans la vie où vous reconnaissez que votre père ne possède aucun des pouvoirs spéciaux que vous lui attribuiez dans votre enfance.
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J'ai pensé qu'en grandissant on perd le sens de l'orientation si particulier des enfants, comme si c'était un passage obligé de l'âge adulte.
Gamin, on se fiche des atlas et des carrefours - nous composions le plan d'une ville avec seulement les choses qui nous intéressaient , un monde inconnu de la cartographie. Nous avions pour nous diriger des instruments primitifs, une boussole aimantée par l'odorat, le goût, le toucher, la mémoire sensitive - une manière d'écholocation fort simple mais extrêmement précise.
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Les hommes sont presque toujours plus séduisants quand ils pensent que personne ne les regarde.
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Le bonheur est meilleur quand il se vit à petites doses et ne dure pas trop longtemps.Exiger davantage confiné à la folie.
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À un certain âge, un homme accueille dans sa vie des gens qui sont soit de pâles copies, soit des reflets plus vifs de ce qu'il est lui-même. Ainsi, ses idées sont rarement remises en question.
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Le seul détail qui inquiète lorsqu'on n'a pas connu ses parents, c'est qu'on ne se connaît pas vraiment soi-même. On ne sait jamais de quoi on est capable parce qu'on ignore tout de ses racines. Les travers de leurs ramifications. Ce qu'elles touchent et ce qu'elles n'atteignent pas.
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J’ai reculé en lui jetant une série de gauches et droites bien sèches. D’un direct fulgurant, je lui ai ouvert la peau au-dessus de l’œil gauche. Le sang a coulé autour de l’orbite avant de se répandre sur le bord de la mâchoire. Le gars s’est palpé le visage, étalant son sang sur son cou, et il a frappé. Il m’a atteint à l’épaule – plus une gifle qu’un coup de poing, mais j’étais tout de même ébranlé. Je me suis redressé et, du même élan, je lui ai balancé le mien dans le nez. En se cassant, le cartilage a craqué comme la pointe d’une banane pas mûre.
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Trois signes vous indiquent que vous êtes face à un vrai combattant. Ces signes ne sont pas ce que vous pourriez imaginer : rien à voir avec le calibre du gars, ni avec la taille de ses poings. Ces trois grands signes sont :
1) Un certain calme, presque cadavérique, dans les yeux du type en question.
2) Il insiste pour vous serrer la main et ne tente absolument pas de vous la broyer.
3) Il vous demande de lui pardonner pour ce qui va suivre.

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Les modes de vie sains sont faits pour ceux qui ont un avenir.
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Il écrase une narine avec son pouce. Evacue une traînée de morve de l'autre. Chez nous, on appelle ça se moucher comme un prof de gym.
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Quel enfant comprend l'amour d'un parent? Sa brutalité est effrayante, comme l'image d'un rein qu'on a excisé : exposé, vulnérable et vulgaire(....) Fanatique et protecteur, ancré dans la certitude que le monde est un lieu imparfait rempli d'individus imparfaits. Le fait que votre enfant fasse partie de cette tapisserie en lambeaux tient du miracle.
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Quelque part, c'est devenu à la mode d'être qui on n'est pas, de nous glisser dans des petits compartiments, de passer nos vies dans un malheur abject, pour cacher ce que nous sommes vraiment. Enfin, si votre nature, c'est d'être oublieux de vous-mêmes, généreux, honorable, ouvert, gentil et franc, décent ou tout ce que vous voulez de bien, vous êtes un chef. On n'est pas tous faits de la même façon. Ça ne fait pas de nous des dégénérés.
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J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire d'être fort ni adroit, pour planter une lame dans le corps de quelqu'un - il fallait juste avoir vidé son coeur de tout reste de pitié. (p.306)
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Je me suis laissé pousser les cheveux, puis je les ai complètement rasés pour les laisser pousser à nouveau. Mon corps s'est raffermi : j'avais d'épaisses rainures sur le torse, des stries sur les deltoïdes, et les grands dorsaux en tête de cobra. Je tapais sur le sac jusqu'à être recouvert d'une couche huileuse de sueur, et que toutes mes articulations tournent bien dans leurs cavités. Je boxais avec Silas, et nous dînions ensemble à la même table dans un silence complice. J'ai vu que mes tempes commençaient à grisonner dans le miroir en acier au-dessus du chiotte - au pénitencier, les miroirs étaient tous en acier et réfléchissaient de travers. Je me suis demandé s'il y avait quelque chose dans la lumière qui me faisait constamment plisser les yeux.
La prison vous détruit insidieusement. La bouffe me trouait l'estomac dans leur cafétéria grisâtre. Vivre dans la contrainte, avec cinq cents autres animaux en cage, ça vous creuse des sillons dans la chair. J'ai vu un mec se faire entailler l'oreille avec une brosse à dents taillée en pointe. Un autre se faire presque tuer à coups de pieds nus dans les douches. Ses agresseurs glissaient sur le carrelage et leurs queues battaient contre leurs cuisses. La seule consolation était que les victimes le méritaient plus ou moins.
Au bout d'un moment, on n'est plus un nouveau poisson mais un vieux. Un entre-deux, si ça existe. J'avais parfois un petit clic dans la gorge en avalant. Avec ses mains immenses, Igor Bearfoot m'avait à moitié broyé la pomme d'Adam.
Comme disent ceux qui purgent des longues peines : "J'ai travaillé et fait en sorte que le temps travaille pour moi."

(P358)
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Racontez-moi ce qui vous est arrivé, avec vos propres mots.
- Mes propres mots ? Une orque m'a dévoré la jambe.
- Je vois, dit-il en gribouillant quelque chose sur son bloc-notes. Vous l'avez vu venir ?
- Quoi ?
- Y avait-il, enfin, une ... quelconque hostilité... entre vous deux ?
- Oui. J'étais jaloux de sa carrière.
- Vraiment ?
- Follement jaloux, oui.
- Vous allez porter plainte ?
- Contre qui ? L'orque ?
- On peut ?
- Sortez d'ici !
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Un homme peut passer sa vie entière sans avoir besoin de qui que ce soit. Mais quand il trouve enfin la bonne personne, il ne peut plus se passer d’elle.
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Le secret de la boxe, c'est de savoir minimiser les faiblesses.
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