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Critiques de Damon Francis Knight (19)
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Le pavé de l'enfer

J’ai croisé quelques fois Damon Knight dans des recueils variés. N’ayant jamais eu une affinité quelconque avec son écriture, je voulais voir ce dont il était capable sur un format plus long. « Le pavé de l’enfer » porte bien son nom, parce que s’il est court, j’ai ressenti l’impression d’avoir un texte dense. Par ailleurs, je l’ai abandonné autour des 60 pages. Explication…



Premier chapitre, il est question de médecine spécialisé dans la psychologie. On va dans la tête des patients afin de les guérir pour éradiquer les crimes à venir. Deuxième chapitre, court de 3 pages, on suit une assemblée en 1990 et 1993. Troisième acte, on est dans une salle de vente particulière aux vêtements. Ici, on accable les acheteurs. Le vendeur est arrogant et humilie les acquéreurs. Quatrième chapitre, là on parle de religion, pas compris. Le clou du spectacle revient au cinquième chapitre ou un personnage se promène dans les dédales d’une ville et rencontre des gens plus bizarres les uns que les autres. Le rapport entre tout ça ? J’ai rien pigé. Vaut mieux que je referme mon livre et que je passe à autre chose.
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Science fiction inventions

Une anthologie de nouvelles de science-fiction portant sut les inventions.



Plusieurs des nouvelles ont été écrites par des maîtres de l'âge d'or de la science-fiction, dont Cordwainer Smith, Harry Harrison, Henry Kuttner & C. L. Moore, Theodore Sturgeon, Isaac Asimov, Frank Herbert. . Et les idées sont souvent très intéressantes, de même que les histoires.



Pour ma part, j'ai beaucoup aimé.
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Le livre d'or de la science-fiction : Orbit

Comment dire ? Cette collection est sensée regrouper un choix des meilleurs textes de SF permettant d’avoir un aperçu général du genre (à la date de publication des ouvrages, bien sûr ;) Eh bien, pour moi, c’est l’occasion de mettre en évidence une chose que je savais déjà : j’ai des goûts bien arrêtés en SF et ils ne coïncident pas du tout avec ceux de l’anthologiste de ce volume... à moins que ce ne soit carrément les choix éditoriaux de cette revue américaine réputée qui ne me conviennent pas.



La première m’a intrigué mais pas emballé. Comme je ne veux jamais m’arrêter sur une première impression, j’ai lu la deuxième. J’avais déjà lu un recueil de Kate Wilhelm : Le village. Ma première opinion est confirmée. Et je pense que cette fois-ci, c’est certain : je ne chercherai plus à lire quoi que ce soit de cette auteure.



La nouvelle de Gene Wolfe est déjà plus dans mon goût, mais loin des textes que j’ai le plus apprécié de cet écrivain.



Je n’avais jamais lu de Lafferty. Maintenant, c’est fait. Et ça ne m’a pas donné envie d’en reprendre.



Dozois est décédé récemment. J’ai découvert son nom avec l’annonce du Bélial de la publication de Le Fini des mers dans leur collection « Une Heure-Lumière ». Eh bien, ce n’est pas la nouvelle de cette antho qui va me faire ajouter son nom à la liste des auteurs à lire.



Même la nouvelle de G.R.R. Martin, que je découvrais à cette occasion, m’a paru sans intérêt.



Et toutes les autres nouvelles m’ont amené les mêmes remarques ou peu s’en faut.



Un point positif tout de même : les textes sont tous bien écrits et les trames sont bien ficelées. Non. C’est simplement que les histoires racontées ne sont pas celles que je voulais lire.



En bref : Nouvelle après nouvelle, j’ai espéré lire la perle qui justifiait de perdre mon temps à la lecture de ce volume. Non. La révélation n’a pas eu lieu. Aucune n’a valu que je persiste à lire ça.
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Why Do Birds

Ed Stone, un homme des années 30 au 21ème siècle. Ce dernier aurait, d'après lui, été kidnappé par des extraterrestres. Après cet événement, qui n'arrive pas tous les jours, faut l'admettre, Stone veut construire une boite géante dans le but d'y mettre toute l'humanité. Rien que ça ! Car la Terre va se faire détruire. Par qui ? Une météorite ? Une guerre nucléaire ? Les extraterrestres eux-mêmes ? Stone est pris pour un fou par tout le monde, y compris par lui-même. Mais, comme dit un proverbe africain : "Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous."





Le roman se lit vite, car les chapitres sont courts et il y a beaucoup de dialogues. Par contre, la fin (c. à. d. le dernier chapitre) est bâclée.
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À l'état de nature

Le titre "à l'état de nature" a bien joué son rôle d'accroche et pour le coup, je n'ai pas été déçu de l'histoire. Cette nouvelle est prenante du début jusqu'à la fin. Une belle façon de critiquer la folie du capitalisme. J'aime bien aussi le paradoxe glissé par l'auteur derrière la vie des Bourbeux.

Une belle découverte !



Très bonne idée aussi de la part de l'édition de présenter les autres livres du même genre. Que de perspectives...



[Livre acheté en librairie indépendante - stop Amaz***]

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À l'état de nature

2064, États-Unis. New York est hyper modernisée, tandis que les autres villes à côté sont redevenues paysannes. Les consommateurs versus les "Bourbeux". Seulement, les matériaux commencent à se faire rare - ou plutôt : la consommation devient trop énorme, il faut donc importer beaucoup. Et surtout, convertir les "sauvages", avant de risquer de se faire complètement assiéger. Voilà la mission d'Alvah, qui doit aller dans les contrées lointaines dans son aérobarge pour jouer les publicitaires.



Un roman court, de 143 pages, qui arrive pourtant à installer un monde riche, une histoire bien pensée, un bon retournement de situation et surtout une réflexion intense. Commençons par ce que découvre Alvah : une civilisation sensée être retardée, et qui pourtant fleurit de manière autonome, sans rien importer ni exporter, sans sur-exploiter ses propres ressources, sans se tuer au travail. Des îlots d'utopie tranquille derrière les buildings. Là où la science-fiction commence, outre le fait que le récit se passe dans le futur, réside dans les matières premières utilisées par les Bourbeux, complètement fantaisistes.



On pourrait difficilement accéder à ce type d'utopie, mais le message derrière n'en reste pas moins pertinent. Le récit a été publié en 1954, soit juste après guerre. Le rapport à la terre et à l'agriculture devient de plus en plus exigent et le recours aux produits chimiques et à l'agriculture intensive commence à se propager, tandis que les besoins urbains font que la civilisation s'agglutine de plus en plus sur des terres infertiles où ne poussent que les bâtiments, immenses et coûteux en matériaux et énergie. Tandis qu'ici, les Bourbeux sont entièrement versés dans l'utilité, la modération, et ce qu'on imagine être une vision de l'agriculture raisonnée et biologique, rotative. Damon Knight dénonce aussi le rapport au progrès, à la croissance, à la technique, et la course effrénée au toujours-plus. Les Bourbeux ont eux-mêmes leurs propres techniques qui semblent paradoxalement bien plus avancées que celles de la civilisation, il n'est donc pas question d'un retour en arrière, mais plus d'un besoin vital et urgent de repenser le rapport à la consommation, au travail, à l'exploitation humaine et matérielle. Vous retrouverez toutes ces thématiques abordées en fin d'ouvrage - les éditions du passager clandestin remettant toujours les textes dans leur contextes (et c'est très intéressant) !



J'étais un peu dubitative en début de récit car j'avais peur d'une mauvaise réflexion sur les rapports du classisme, mais Damon Knight retourne la situation d'une façon magistrale et ce qui paraît au début être du mépris pour les civilisations apparemment moins évoluées ou moins riches se trouve en fait être une satyre des sociétés qui se prennent de haut. L'histoire se trouve en fait être vraiment drôle, pleine de richesses inattendues, et se trouve être bienveillante et très intelligente. Une poussée de retour à l'état de nature, une invitation à se rapprocher de son environnement et à optimiser ses techniques afin que personne ne manque de rien, à ne pas gaspiller, à ne pas s'essouffler dans une course aussi ridicule qu'inutile et dangereuse. Bref, un texte plus que jamais d'actualité.
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Comment écrire de la fiction ?, tome 2 : Deve..

L’écriture a bonne presse par chez nous, puisqu’après le premier confinement, un Français sur trois songeait à commencer un livre, et un sur dix est passé à l’acte. Avec cet élan fleurissent des formations à l’écriture par dizaines, qui viennent pallier notre quasi-absence de formation académique. Dans le lot, disons qu’il y a à boire et à manger, et c’est parfois difficile d’évaluer la pertinence d’une formation sans débourser un rein. Mais Argyll a pensé à nous ! Voici « Comment écrire de la fiction ? », une collection d’essais dédiés à l’écriture, entamée l’an dernier avec Lionel Davoust.

Dans Rêver, construire et terminer ses histoires, Lionel Davoust nous a initiés aux arcanes de la création littéraire avec beaucoup de théorie et de rhétorique. C’est forte de ce savoir neuf que j’ai, avec Devenir artisan de ses histoires, courageusement plongé les mains dans le cambouis de l’écriture.



On a souvent la sensation, en découvrant un livre sur l’écriture, que son titre cherche à englober l’intégralité de sa discipline. Les masterclasses en ligne ont la différenciation plus facile. Je ne peux parler de Devenir artisan de ses histoires sans évoquer Rêver, construire et terminer ses histoires parce qu’ils sont fort différents et, à mon sens, tout autant complémentaires.



Avec Lionel Davoust, on a découvert la théorie : comment aborder et cadrer la genèse d’un projet, se familiariser avec les origines de la créativité par le prisme de la littérature. Si son essai regorge d’exemples et de mises en situation pertinentes, il n’a rien à voir avec celui de Knight qui, lui, ne fait pas dans l’abstraction. C’est pourquoi je conseille de lire Rêver avant Devenir : une fois intégrées les notions explicités par le premier, on est d’autant mieux armé·e pour se retrousser les manches dans le second.

Avec Devenir artisan de ses histoires, j’ai vraiment eu la sensation que Damon Knight me donnait une paternelle accolade d’encouragement, puis qu’on s’accroupissait dans la poussière, devant une montagne de casse-têtes, qu’il m’a appris à résoudre un par un, pas à pas. (Il paraît que je visualise trop, accusation réfutée.) La voix de Knight ne s’efface pas derrière sa rhétorique et ses conseils, ce qui renforce sa position de mentor et donne une véritable identité à son essai. Pour rappel, il fut un auteur prolifique : une vingtaine de romans, une inquantifiable quantité de nouvelles, et des travaux parallèles qui forcent le respect. Il a lancé des ateliers d’écriture précurseurs aux États-Unis, écrit l’œuvre à l’origine d’un célèbre épisode de La Quatrième Dimension, fondé de grandes associations d’imaginaire… Il est le créateur du prix Nebula ! Knight nous enseigne bien des choses et il a toute la légitimité pour le faire, et si pédagogie et écriture sont deux domaines distincts, j’apprécie qu’il soit compétent et reconnu dans les deux.L’essai suit une progression claire : la création d’une histoire – qui fait écho au Rêver, construire et terminer ses histoires –, des observations narratologico-scénaristiques, la conclusion d’une histoire, puis des conseils plus libres sur les bonnes habitudes d’écriture.



Comme dans Rêver, le déroulement est clair, illustré de schémas et d’exemples précis. Knight s’appuie sur la multitude d’œuvres qu’il a produites pour tirer ses leçons de sa propre expérience. Au point de commenter l’une de ses nouvelles, Semper fi, dans son intégralité. On fait difficilement plus pédagogue, non ? Pour ma part, j’ai eu un coup de cœur pour Fred : c’est ainsi que Knight désigne la partie inconsciente de son cerveau, à laquelle il livre des éléments créatifs disparates dans l’attente qu’en ressorte un assemblage utilisable en écriture. J’ai grandement apprécié de conscientiser mon propre Fred – même si j’aimerais lui trouver un autre nom, rapidement, par confort esthétique. À noter que la première édition de cet essai date de 1981, aux États-Unis, deux paramètres qui m’ont d’abord rendue prudente sur son assimilation. Mais force est de constater que très peu de conseils sont désormais datés – et alors, la traductrice s’est fendue de notes très pertinentes. Les méthodes de Knight fonctionnent toujours aussi bien.



Au sujet de la traductrice, je salue sa gestion du neutre anglais. Les métiers les plus répandus dans le texte, à savoir « auteur·ice », « lecteur·ice », « éditeur·ice », etc, sont accordés en paritaire : parfois au masculin, parfois au féminin. Une décision d’autant plus louable qu’on connaît cette réalité des littératures de l’imaginaire contemporaines, majoritairement – pas de beaucoup mais tout de même – féminines.



Enfin, un mot sur les exercices d’écriture proposés par Knight. Ils parsèment ses leçons et je les ai trouvés, tous, d’une grande pertinence. Ce sont, en règle générale, des exercices d’imagination ou des consignes pour rédiger un court texte à contraintes. J’avoue n’en avoir essayé aucun pour l’instant, car je lis beaucoup dans le métro et que c’était irréalisable de les appliquer au fil de ma lecture. Mais j’en ai gardé quelques-uns de côté !

De mon point de vue, Devenir artisan de ses histoires s’adresse majoritairement aux auteur·ices débutant·es et intermédiaires. Je me classe au début des intermédiaires : beaucoup de conseils tombaient sous le sens vis-à-vis de ma propre expérience, même si, on s’entend, connaître ne veut pas dire maîtriser, et je ne me serais dispensée d’aucun chapitre.



Qu’on entame l’écriture avec cet essai ou qu’on veuille éprouver ses connaissances au contact d’un véritable enseignant en écriture créative, je recommande complètement cette lecture à mes camarades écrivain·es !
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À l'état de nature

j'ai adoré! un "volontaire" new-yorkais est envoyé chez les Bourbeux pour essayer de leur échanger des trucs "modernes" contre des minéraux. Il tombe en panne et est obligé de s'adapter à cette nouvelle vie au contact de la nature. Une opposition ville/nature; technologie/nature; aliments déshydratés/légumes frais.... Qui de la ville ou de la campagne va remporter le combat. Ce livre écrit en 1954 est précurseur de beaucoup de choses : végétalisme entre autre. De quoi se poser des tas de questions sur notre mode de vie.
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Le royaume de Dieu

M. Dahl, journaliste américain enquête sur plusieurs faits divers troublants (épidémie soudaine, morts suspects). Les réponses pourraient bien se trouver dans une base de l'Etat renfermant un projet tenu secret défense dont on lui refuse l'accès. Il réussit finalement, avec détermination, à se voir accorder une visite de trois jours des différents bâtiments pour inspection. Il fait la découverte d'Aza-Kra, une créature extraterrestre dont sa mission sur terre est de faire prendre conscience aux humains de l'inutilité de la violence sur Terre...



La première partie du roman est intrigante. Les motivations de l'espèce de Roswell sont assez bien amenées et nous sont dévoilées peu à peu. Aza-Kra est-il une menace pour l'humanité ou un porteur d'espoir ?



Durant une fuite à travers les continents en sa compagnie, le journaliste finira par comprendre qu'il est venue sur Terre pour éveiller les hommes à méditer sur leurs agissements destructeurs envers eux-mêmes. Il restera impuissant et inquiet face aux moyens employés par cet extraterrestre (contrôle des esprits, les gouvernements s'effondrent rapidement, la Terre bascule dans le chaos).



Ecrit en 1954, l'intrique se passe à la fin des années soixante dix, mais pourrait se dérouler aujourd'hui. Ce roman offre une réflexion précieuse sur l'utilisation et l'escalade de la violence mise en place par les gouvernements avec comme arme suprême : la peur...Toujours d'actualité, non ?


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À l'état de nature

À l’état de nature est une nouvelle de science-fiction de Damon Knight, dans laquelle l’auteur met en scène deux sociétés opposées, celles des Villes et des Campagnes. Les premières déclinent à cause de leur manque de ressources, tandis que les secondes deviennent de plus en plus puissantes. La Ville de New-York décide alors d’envoyer Alvan Gustad chez les « Bourbeux » pour s’accaparer leurs métaux.

Cependant, Gustad va être forcé d’observer que la société de la Campagne vit en harmonie avec la Nature et constitue une utopie, grâce aux modifications génétiques apportées aux plantes et aux insectes, qui évitent aux individus d’avoir à travailler.

Si vous aimez les thématiques écologiques et les utopies, je vous recommande la lecture de cette nouvelle !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Le royaume de Dieu

Dahl, journaliste, enquête sur des frais troublants... en fouillant une base secrète, il découvre un extraterrestre, Aza-Kra dont la mission est rendre l'humain sans violence... Empathie pour tous, merci...

Autant dire que l'être humain n'est pas réellement adapté à cela et ça part en vrille.

Intéressant roman mais le moins passionnant pour moi dans cette collection.
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À l'état de nature

A l'état de nature paraît dans un premier temps sous le nom de « Natural State » en 1954 et est revue et augmentée par son auteur en 1959 qui la renomme « Master of Évolution ».



En une centaine de pages nous voilà projeté dans un monde où les grandes villes sont à bout de souffle, les grands dirigeants y voient une fin certaine, à moins de se rendre chez les villageois, ceux qui ont quittés la ville. Le plan : vendre des produits automatisés, mécanisés dits évolués, à ces primitifs, contre leur matières premières. Sauf que notre émissaire envoyé, est très loin de se douter de ce qui l'attend.



Cette nouvelle est une ode à la Nature, à sa puissance, aux cadeaux qu'elle peut offrir si on l'a respecte. Tout est fait pour que la Nature l'emporte à chaque fois. Du dialecte évolué des primitifs à leur moyen de défenses et de transports, les rayons lasers et autres véhicules ultrafuturistes font pales figures devant ces outils de la première heure.



A l'état de nature nous renvoie à nos propres démons en quelques centaines de pages. Les grands Buildings, l'agriculture respectueuse et la faillite de l'industrie métallurgique, trois composantes qui, dans les années 60 préoccupaient déjà. Knight n'offre aucun échappatoire rationnel, tant la situation dans laquelle nos personnages évoluent ne l'est pas.



Tout au long de la nouvelle on se retrouve face à notre propre conscience. Elle est questionnée, remise en doute, trifouillée. Il ne s'agit pas forcément de morale ou de choix juste, mais de réflexions bien plus profondes sur le futur d'une espèce. Quelle voie de l'évolution choisit-on de suivre pour sa survie ?

Des questionnements qui trouvent un écho aujourd'hui.
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À l'état de nature

Avec "A l'état de nature" de Damon Knight, la collection Dyschroniques revient avec un texte terrifiant d'actualité.



Damon Knight, donneur d'alerte? Oui!



"Les grandes Villes ont englouti les petites, comme les insectes mangent leur propre corps quand la nourriture vient à manquer. Maintenant, les choses sont allées trop loin et toi, tu crois qu'il ne s'agit que d'une nouvelle crise, mais tu te trompes. C'est la fin."



La force de cette oeuvre réside dans sa clairvoyance, dans l'intuition de l'auteur envers les problèmes globaux et monstrueux qu'allaient engendrer le progrès technique incontrôlé, le désintéressement de la nature, la perte de communication et de relation avec le monde vivant qui nous entoure.



"Tu vas bien devoir l'admettre, tôt ou tard. Sous tous rapports, nos plantes et nos animaux sont plus performants et efficaces que vos machines."



Un texte qui démarre pourtant assez lentement, peut-être que certains abandonneront: ce serait bien dommage, tant ce livre instruit et nous fait ouvrir les yeux.



Pour que dorénavant nous entendions et écoutions les donneurs d'alerte(s), dénoncions les silences coupables et meurtriers, que nous pensions par nous même pour pouvoir panser les décennies d'injures faite aux êtres vivants et à notre planète Terre.



Si Damon Knight m'avait surpris avec "Le Royaume de Dieu" et la force de ses idées, il me conquit avec "A l'état de nature" et la puissance de ses convictions.
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Maîtriser l'écriture de nouvelles : Structurer,..

Les précieux conseils d’écriture de l’un des plus grands noms de la nouvelle, en SF ou ailleurs.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/04/04/note-de-lecture-creating-short-fiction-damon-knight/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Comment écrire de la fiction ?, tome 2 : Deve..

J'ai pris cette série une peu à l'envers, en commençant par ce tome 2 de Comment écrire de la fiction? plutôt que par le premier. Ca ne m'a aucunement gênée dans ma lecture.



Damon Knight est un novelliste américain reconnu, à l'initiative d'un atelier d'écriture dans les années 70. Cet essai est sorti une première fois en 1981. S'il faut en tenir compte par rapport aux exemples utilisés, les propos de Damon Knight sont toujours applicables pour les jeunes écrivains.



J'ai beaucoup aimé le ton de l'auteur et sa pédagogie. Il n'est jamais ennuyeux, et même sur des sujets qui m'intéressaient un peu moins, j'ai pris plaisir à le lire. Le livre est parsemé d'exercices d'écritures à réaliser, et d'exemples concrets pris d'œuvres publiées.



L'occasion également d'apprendre des anecdotes sur la manière d'écrire de certains écrivains. C'est toujours amusant.



Une belle découverte en somme, qui m'aura permis d'apprendre pas mal de choses, et de prendre conscience d'une quantité d'autres.



Je conseille tout de même de commencer la série par le 1er tome écrit par Lionel Davoust, puisque les sujets abordés suivent une certaine logique. Pour un écrivain débutant, il est plus logique de commencer par le commencement :)
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Le royaume de Dieu

Le Royaume de Dieu interroge, à travers le trope d’un premier contact entre l’Humanité et une espèce extraterrestre, la nécessité de la violence et la notion d’empathie dans notre société.

Damon Knight dépeint ainsi le voyage d’un alien, Aza-Kra, capable de forcer l’empathie des individus en leur faisant subir les actes de violences qu’ils commettent, pour apporter la paix aux humains, malgré leur méfiance de tous les instants.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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À l'état de nature

Dans cette novella de 1951, le critique et écrivain de SF Damon Knight réalise par le truchement d’un personnage un peu benêt et comique un renversement de paradigme : ce ne sont pas ceux qu’on croit qui sont les plus civilisés.
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À l'état de nature

Cette novella est drôle et un peu surannée ce qui ajoute à son charme. Elle m'a, beaucoup fait penser à Ecotopia écrit plus tard avec une évolution du héros assez similaire.

Au-delà de son côté plaisant à lire, elle nous tend le miroir pour que nous regardions sans fard notre côté précieux, egocentré et inadapté d'homme "moderne".

Écrit à une époque où l'animal pouvait être déconcidéré comme outil et les manipulations génétiques voire les "nanotechnologies" introduites sans effets secondaires, À l'état de nature donne à lire une utopie d'une rafraîchissante naïveté.
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Coffret Dyschroniques 02 : Quand les futurs..

Ce coffret regroupe plusieurs nouvelles d'auteurs différents plus ou moins connus (700 pages en tout), datant des années 50-60-70. « Quand les futurs d'hier rencontrent notre présent » : on y est presque ! La plupart de ces nouvelles, même en exagérant les faits, commencent à paraître clairement plausibles aujourd'hui. Si vous vouliez du classique, sans trop vous dépayser et pour changer de 1984, voici quelques nouvelles rapides à lire, critiques, bien écrites et lucides.



Je vais d'ailleurs m'essayer à un exercice périlleux pour vous parler de ces nouvelles : je vais tenter de les classer par ordre de probabilité. Étrangement, cet ordre vaut également presque comme un classement de mes nouvelles préférées - devrais-je en tirer une conclusion ?



Les retombées de Jean-Pierre Andrevon (1979, texte français) nous laisse dans un épais brouillard, un écran de fumée qui rappelle douloureusement la Seconde Guerre Mondiale, tout en restant dans une situation de non-dits et de sous-entendus. Un grand boum, de la poussière, des rescapés que l'on rassemble dans une sorte de camp. Possibles radiations. Entre peur de la guerre, peur des camps de concentration, peur de l'atomique et peur du nucléaire, on y a été, on y est, on y sera. Volontairement obscure, sans vraiment de dénouement, la nouvelle nous plonge dans une situation qui pourrait tout à fait arriver, de façon soudaine.



Les gaspilleurs de Mack Reynolds (1967, traduction de l'américain par J. de Tersac) traite de l'espionnage politique qui a pour but de débusquer et d'anéantir tout groupement communiste, avec bien sûr l'Empire Soviétique en tête. Bien dans le contexte américain de l'époque, donc, cette nouvelle tourne habilement autour du pot et fait naître un nouveau mouvement fort ambigu, volontairement flou. Paranoïa, suspicion, détournement des messages politiques, réflexion humanitaire et écologique et une bonne critique du système. De l'humour, du foutage de gueule, la nouvelle est bien faite, sans être non plus mémorable.



37° centigrades de Lino Aldani (1963, traduction de l'italien par Roland Stragliati) traite du système santé, des assurances, de la peur de la maladie. Bienvenue dans le monde du Big Brother version rhume ! Les médecins qui traitent les patients non mutualisés deviennent des parias autant que les sorcières du Moyen-Âge. À la fois légère et dramatique, cette nouvelle s'inscrit tout à fait dans le contexte américain actuel où il vaut mieux être assuré de n'être jamais malade ou être assuré tout court ; elle s'inscrit aussi dans une sorte d'orthodoxie radicale et d'injonction au bien-être à tout prix.



Vent d'est, vent d'ouest de Frank M. Robinson (1972, traduction de l'américain par Jean-Marie Dessaux) vous invite à vous munir de vos mouchoirs, masques à gaz et autres parures à préservation du système respiratoire. L'air est si pollué qu'on a dû interdire les voitures à essence, mais il semblerait qu'il y ait des nostalgiques prompts à la rébellion. À la fois une ode à la voiture classique et une critique radicale de la pollution des usines, des énergies fossiles et de l'irresponsabilité des gouvernements. Pas inoubliable, pas révolutionnaire, mais d'actualité. Bref, à quand les voitures entièrement électriques, à défaut d'être volantes ?



A voté d’Isaac Asimov (1955, traduction de l'américain par Denise Hersant) décrit une intelligence artificielle au service du gouvernement (coucou les robots) qui réussit à synthétiser, à partir du vote d'une seule personne, une prédiction générale pour élire un nouveau représentant. Très simple dans son concept, mais néanmoins très bien écrite, dans une ambiance de parano, d'angoisse et de régression. On n'est même plus dans la corruption, dans la triche dans le comptage, on est carrément dans l'aléatoire le plus total teinté d'une suprématie sans précédent, qui laisse peser tout le poids de la responsabilité sur les épaules d'une seule personne - se dédouanant par là-même. J'ai bien aimé cette nouvelle, qui sera donc mon entrée en matière pour ce grand écrivain de science fiction que j'ai hâte de découvrir davantage.



Où cours-tu mon adversaire ? de Ben Bova (1969, traduction de l'américain par Ben Zimmet) nous emmène loin de la Terre, vers un autre système solaire, pour rejoindre Sirius. Une race intelligente étrangère a établi ces tours menaçantes sur Titan et quitté le système solaire il y a une centaine de siècles. En faisant des recherches, les hommes ont découvert des signaux de vie sur Sirius A-2, et envoyé quelques émissaires en éclairage. Sydney Lee va tenter d'appréhender ces nouveaux êtres et découvrir la vérité. Une nouvelle vraiment intense, en immersion totale, qui ne manque de rien dans son intrigue. J'ai découvert un nouvel auteur de SF que j'ai bien envie d'approfondir.



Le royaume de Dieu de Damon Knight (1954, traduction de l'américain par Nathalie Dudon) est clairement ma nouvelle préférée du coffret. Elle mêle complot gouvernemental, invasion extraterrestre, et loi du tallion inversée : "qu'il vous soit fait ce que vous faites aux autres". Elle me parle à un niveau personnel, et surtout elle est excellemment écrite, dans une ambiance carrément dingue, paranoïaque, surréaliste, avec humour et cynisme, mais aussi bienveillance à 100%. Si la vie existait ailleurs, à quoi ressemblerait-elle, et comment nous percevrait-elle ? Damon Knight y répond avec intelligence, remettant en cause l'humanité et ses travers, avec un point de vue à la fois néo-religieux et non-violent. J'adore.



Ce que j'ai beaucoup aimé, en dehors des nouvelles en soi, c'est le parti pris de la maison d'édition de placer la nouvelle dans un contexte historique, ce qui apporte plus de compréhension et de consistance. Ça permet aussi de se rendre compte quel évènement particulier a amené à imaginer un futur aussi sombre, et donc d'expliquer tout à fait le côté "dyschronique". J'ai également apprécié d'avoir une petite biographie de parcours des auteurs, pour les replacer dans la littérature de science-fiction et permettre de les découvrir un peu mieux au travers d'autres ouvrages. Bref, un coffret très réussi et plutôt varié dans les sujets. Et si vous voulez commencer petit avant d'entamer une grosse publication, je peux aussi vous conseiller La Tour des damnés de Brian Aldiss chez le même éditeur.
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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