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Citations de Daniel Sibony (277)


... s'il est vrai que la plupart des perversions et délinquances qui vrillent la trame sociale avec violence et fracas, s'il est vrai que ce sont des fruits amers autour d'un noyau de pureté, d'absolu, d'élans sacrés, force est de constater que cette société n'a que les saints qu'elle mérite et qu'elle combat, ou que ce sont les sacrilèges d'un sacré manque, d'un sacré qui fait défaut : ils en sont les chiffreurs désespérés ; les martyrs au témoignage sourd.
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- Vous savez quoi ? J'aimerais que pour finir vous ayez, disons, une parole d'amour pour les pervers.
- Vous voulez rire ? Mais on n'a rien fait d'autre que d'en parler avec amour...
- Oui, oui, mais quand même, une parole d'amour.
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Au fond, le vrai malaise de la société c'est d'être humaine ! L'humanité en est malade, d'être humaine, et vu que le surhumain est d'un accès difficile et que l'animalité - pourtant proche - a des lois trop strictes...
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... la vie est un scandale, autant que la mort, et si on le méconnaît, on la sacrifie, ce qui est un scandale encore plus grand.
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Il y aurait une équation à éclaircir : foie plus névrose égale perversion... Il n'est que de voir ce résultat effarant : faire soigner en institution des psychotiques par de grands névrosés produit du pervers en série, comme curieux terrain d'entente, ou de manoeuvre, entre névrose et folie.
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On dit "n'est pas fou qui veut", mais très peu ont les moyens de leur perversion, de celle qu'ils tentent d'ériger pour échapper au marasme dont l'angoisse même n'est plus reconnue, sinon dans le dialogue secret et sourd qu'elle a avec chacun

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... l'effet thérapeutique est souvent moins de "rappeler" ce qui s'est "passé" que de donner lieu à des forces de rappel, des oints de transmission au lieu des points de souffrance.
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... on se déplace fiévreusement comme jamais ; passages à l'acte du "voyage". Le somptueux qui naguère marquait les palais, se reporte aujourd'hui sur les engins de déplacement : voiture, avion, fusée// On comprend que le flash prenne tout ça de vitesse en fonçant vers le surréel (alors que le jet réel - pensez envol et prononcez [djète] -, efface souvent ses propres effets : au fond on se déplace très peu).
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... le propre d'une civilisation est l'art de se remettre en mémoire, de réinscrire ses liens dans le temps, de se redonner sa mémoire, celle du passé et du présent.

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L'idée que le travail est précieux pour qui en a, parce qu'il produit de la valeur est secondaire. Le travail est précieux comme symbole du lien social lui-même pris comme valeur ; précieux car du lien s'y transfère. Pour beaucoup, le plaisir d'aller au travail c'est d'y rencontrer d'autres... Parfois, le "plaisir" est d'y mourir ; de s'y tuer en douce. Certains s'intoxiquent directement au travail, et même alors : sa valeur est d'être ce toxique-là offert sous forme de lien. Là comme ailleurs l'addiction est essentielle, inconsciemment recherchée : elle vient à la place du désir, "place" manquante ou "introuvable".
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Il y a un fétichisme du travail, alors que le travail est surtout une prise de part au lien social.
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Notre propos ici n'est pas d'"étudier le chômage" mais de montrer qu'en le rattachant à notre recherche sur les perversions comme quêtes de liens absolus, il apparaît sous un jour nouveau, comme un cas particulier de ces états dépressifs "légers", de ces endeuillements narcissiques, dont on sait des formes plus violentes. Il questionne de façon neuve et massive l'idée même de travail comme investissement narcissique passant par l'Autre (et par quelle forme d'autre ?).
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... c'est le "ne rien faire" vague, la dérive lente et parfois très "organisée", pour laquelle "glander" est le verbe précis, qui dit bien le repli végétatif ; en-faie-le-moins-possible : drogue douce dont le toxico absorbe lui le concentré explosif, violent qui l'enferre jusqu'au néant.
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Le trouver, ce travail, c'est être capable de rencontrer ailleurs - du côté de l'Autre - une part de soi qui s'est perdue, et de s'y accrocher pour produire le lien dans sa recherche même.
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... on peut envisager que le "chômeur" est un être en manque mais sans qu'on sache de quel "produit".
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Le chômage est donc une forme particulièrement vive de la question du lien et de l'être-en-manque de lien.
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... l'effet chômage qui nous retiendra ici. Pour les tenants du pouvoir, c'est simple : l'espace social est en manque de trous (où l'on puisse caser les citoyens en excédent) et quand il y a des trous vides, c'est que les gens ne sont pas assez "formés" pour aller s'y mettre. Conclusion ; il faut créer des trous, former des gens, les y placer, les y replacer quand ils sont éjectés... Ca fait beaucoup ; on comprend que le résultat soit mince et qu'en attendant (quoi ?) ce soit le grand trou qui déborde, celui où le travail consiste à être chômeur. L'entreprise Chômage est celle qui emploie le pus de monde ; parfaitement autogérée autour du vide qu'elle produit.

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... le pervers prélève dans son narcissisme de quoi le combler en ayant en soi toutes ses places possibles qui seraient ailleurs - du côté de l'Autre. D'où une "'solitude" triomphante et mortifiée.
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ELLE. - Il ne suffit donc pas d'un effondrement des "lois paternelles" pour faire de l'abject ?...
LUI. - Vous avez de ces questions... on dirait que vous voulez produire de l'abject et que vous cherchez les ingrédients...
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... l'abject, c'est quand un bout de corps est pris pour nom ; c'est proche du fétiche, qui est le mouvement inverse : un Nom est pris pour corps. C'est ce qui lie l'abject et la profanation, si chère à certains pervers : palper le corps divin, jouer avec, avec la coupure démentie entre humain et divin... Aller exprès vers la souillure c'est comme demander à être puni : piétiner la séparation entre Soi et Autre, lui arracher l'altérité.
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