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Citations de Daniel Sibony (277)


Dans le LSD c'est l'instabilité, on baigne dans un vide de lien.
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... une drogue comme l'héroïne restitue d'emblée un autre lien, le lien à... elle-même justement, qui "fixe" le sujet, qui le tient. Elle prend la place du tiers qui fait la valeur du lien.
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... en s'offrant comme l'espace d'un certain lien à créer à partir de "rien" ; cela prouve qu'on a pris acte de ceci ; c'est une "maladie du lien".

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Ces vues, si brèves soient-elles, tranchent assez sur les discours et les présupposés de mainte institution qui prétend soigner les "drogués".

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Quant à l'expression à la mode "c'est leur façon de", elle m'agace. Grâce à la psy on dit aujourd'hui : voilà, il est entré, il lui a donné une paire de claques - c'était sa façon à lui de lui dire qu'il l'aimait, puis elle a appelé les flics ) c'était sa façon à elle de lui présentifier la Loi, puis elle a eu très mal - c'était sa façon à elle de jouir, et puis... Le gâchis de la métaphore...
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... la perversion est une folie organisée, maîtrisée, c'est ce qui la sauve de la folie chaotique. C'est une sorte de petite folie faite exprès, voulue, comme la punition voulue par le masochiste. Un pervers qui s'ignore, qui n'aurait pas les moyens de connaître sa perversion, serait fou ou débile.
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Le défi aux lois n'est qu'un aspect de [la démarche du drogué]. Dire que le "drogué" ne fait que défier la police, ou sa famille, c'est un peu court. Un peu débile...
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Douleur et flash semblent isomorphes ; douleur du manque et flash du comblement ; la douleur c'est le comble-manque du drogué [...].
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... le pervers se présente souvent comme le creux d'un pénis, il creuse en lui la tombe de tout pénis imaginable ; il surplombe tous les phallus.

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... le toxico affronte seul, les mains nues, un problème que tout collectif, y compris l'"humanité, affronte et résout le plus souvent par la religion, la magie, la superstition. C'est le problème de se donner une transcendance, un niveau de Loi qui permette de faire des lois, de décrire celles de la nature liées entre elles et liées aux lois humaines ; greffées sur la Loi transcendante. C'est le problème de se donner une dimension symbolique en tant qu'elle nous échappe. Le plus raisonnable a été d'inventer Dieu - et encore ce fut chaque fois u coup de force...

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... le fameux "Tout tout de suite !" qui même se reporte dans la demande de prise en charge. De fait ce que le drogué a demandé à la drogue, n'est-ce pas de le prendre en charge ? L'addiction est une demande de prise en charge réussie...
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... le lien toxico dit le carcéral du monde.

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On vise l'extase "intellectuelle". Mais, au fil des expériences, c'est des banalités à peine relevées quand le sujet est par ailleurs un peu poète : "... cellule d'extase... saisissement saccageur... effet sacré... noces mystiques... sentiment océanique... soulèvement de l'être cloué à sa croix d'extase... enchantement carcéral", expression juste puisque le lien toxico dit le carcéral du monde, et il le traite en l'assumant, en le "voulant" : prison à vie, avide d'elle-même sans que nul ne sache ce qui s'y passe puisqu'il ne s'y passe Rien (ce qui n'est pas rien).

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La défonce veut enfoncer la liberté à même la chair. Elle y arrive et il n'y a plus de liberté. l'échec est donc une réussite et inversement.
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Si c'est une maladie du lien, on ne peut pas la guérir seul. On ne peut pas gommer le manque avec la came (comme dans la "cure" qui truque les doses dans l'espoir d'effacer le produit à la longue, de tromper les cellules...) ; la came symbolise "réellement" le manque et elle est faite pour ça.
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Il faut croire que les drogués sont des gens qu'on a élevés comme tout le monde, bien ou mal aimés, mais à qui on n'a pas donné la vie. Il a manqué l'acte du don, le geste. Après, on peut toujours réparer en donnant tout ce qu'on a ; mais donner le lien c'est donner ce qu'on n'a pas ; c'est l'avoir donné, au passé...
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La perversion est une gestion du sacré.
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LUI. - Remarquez que sacrilège, dans l'étymologie, c'est celui qui déchiffre le sacré, parce qu'il le lit ; ce n'est que ça ; alors que sacrilège a pris le sens que vous savez, piétinement du divin et des valeurs les plus précieuses... [...] tel est le pervers, sa seule issue pour échapper au "sacrilège" c'est soit d'être "couvert", pardonné, pris en charge par le groupe, soit d'être suivi et imité par le groupe : il devient fondateur de secte, ou de religion... SI le groupe suit, ce n'est plus sacrilège.
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Le sacré est une pulsation, un lieu pulsatile.
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... un phobique du chien peut avoir peur de traverser car les voitures risquent de foncer sur lui... comme des chiens. La phobie, c'est l'art de se nommer au moyen de sa peur ; elle a donc l'accent fétiche qui donne un petit nom à l'inconscient.

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