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Citations de Daphné Du Maurier (1119)


Le bonheur n'est pas un objet à posséder, c'est une qualité de pensée, un état d'âme.
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[...] je songeais à une carte postale illustrée que j'avais achetée, petite fille, pendant les vacances, dans une boutique de village de l'ouest. L'image en teintes crues représentait une maison, mais la grossièreté même du coloriage ne parvenait pas à abîmer la symétrie de l'architecture, le large perron de la terrasse, les pelouses vertes qui s'étendaient jusqu'à la mer. J'avais payé cette carte postale cinq sous, la moitié de mon argent de poche de la semaine, puis j'avais demandé à la vieille marchande ce qu'elle représentait. Elle avait paru surprise de mon ignorance.
"Mais c'est Manderley", m'avait-elle dit, et je me rappelais être sortie de la boutique un peu vexée, et guère moins ignorante.
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J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. J’étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l’entrée m’était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas. J’appelai le concierge et personne ne répondit; en regardant à travers les barreaux rouillés, je vis que la loge était vide.
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Il n'y avait ni passé, ni présent ni futur. Tout ce qui vivait faisait partie d'un tout. Nous étions tous rattachés les uns aux autres, à travers le temps et l'éternité ; et lorsque nos sens seraient ouverts à une nouvelle perception de l'existence, comme les miens l'avaient été par la drogue de Magnus, la fusion s'opérerait, il n'y aurait plus de séparation, il n'y aurait plus de mort... Voilà à quoi aboutirait finalement l'expérience : grâce a cette possibilité de déplacement dans le temps, la mort serait abolie.
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Elle avait prié pour que sa mère lui fut longtemps conservée, pour que la ferme prospérât. Elle avait obtenu la maladie, la pauvreté, la mort. Elle était maintenant seule, prise au filet, un réseau tissé de brutalité et de crime ; elle vivait sous un toit qu’elle haïssait, parmi des gens qu’elle méprisait ; elle foulait une lande désolée, hostile pour rencontrer un voleur de chevaux et un assassin. Pour ce Noël, elle n’offrirait à Dieu aucune prière.
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Il doit y avoir quelque chose, dans la nature de l'amour entre un homme et une femme, qui les pousse au tourment, au soupçon.
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Quelque chose me touchait la main. C'était Jasper. Jasper qui enfouissait son nez humide et froid dans ma main. Il m'avait suivie depuis le hall. Pourquoi les chiens vous donnent-ils envie de pleurer ? Il y a quelque chose de tellement silencieux et de si désespéré dans leur soutien. Jasper devinant le malheur comme tous les chiens. Les malles qu'on ferme, les voitures devant la porte. Les chiens debout, la queue basse, les yeux désolés. Retournant à leur corbeille dans le vestibule quand le bruit des voitures s'est éteint...
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Il existe, je crois, une théorie selon laquelle les humains sortent meilleurs et fortifiés de la souffrance : pour avancer en ce monde, il faut, paraît-il, subir l'épreuve du feu.
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Si seulement on pouvait inventer quelque chose , dis-je vivement , qui conserve un souvenir dans un flacon , comme un parfum , et qui ne s'évapore , ne s'affadisse jamais . Quand on en aurait envie , on pourrait déboucher le flacon et on revivrait l'instant passé .
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Je crois que l'heure de l'épreuve sonne dans toutes les existences. Nous avons tous notre démon particulier qui nous chevauche et nous tourmente et il faut bien finir par le combattre
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Plus que jamais encore, je mesurai en cet instant tout ce qu'avait de fantastique, et même de macabre, ma présence parmi eux. Invisible, pas encore né, monstrueux jouet du temps, j'étais témoin d'événements qui s'étaient passés plusieurs siècles auparavant et dont il n'avait été conservé aucune trace. Je me demandai pour quelle raison tandis que j'étais là dans l'escalier, invisible mais présent, je me sentais tellement concerné et troublé par ces amours et ces morts.
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Ce jour-là, peu de nuages projetaient leur ombre et la lande se déroulait devant elle, prenant, sous le soleil, une couleur de sable. Un courlis solitaire se tenait, pensif, près du ruisseau, contemplant son reflet sur l’onde ; puis, pointant son long bec dans les roseaux avec une incroyable rapidité, il frappa la terre molle et, tournant la tête, il se dressa sur ses pattes. S’élevant alors dans l’air, il jeta son cri plaintif et partit vers le sud.
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Il y a des souvenirs qui ne font pas mal.
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La jalousie d'un homme est comme celle d'un enfant, violente et absurde, sans profondeur. La jalousie d'une femme est adulte, c'est bien différent.

[Ma cousine Rachel]
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Nous avons tous notre démon particulier qui nous chevauche et nous tourmente et il faut bien finir par le combattre
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- Il a raté comme toujours, avais-je repris. Il donne à sa famille ce que celle-ci lui demande, par lâcheté, par désir d'en finir, pas seulement à sa mère, mais à sa fille aussi. La seule différence, c'est qu'il le faisait autrefois gaiement et peut-être avec charme. Maintenant, c'est avec répugnance et dégoût.
- Ce serait un progrès.
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- [...] je crois bien que la bonté et la sincérité d'une femme valent mieux pour son mari que tout l'esprit et toute la beauté du monde.
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Le frémissement, la vibration des ailes avait cessé. Il dégagea sa tête de la couverture et regarda autour de lui. La lumière froide et grise du matin éclairait la chambre. L'aube et la fenêtre ouverte avaient rappelé au-dehors les oiseaux vivants ; les morts gisaient sur le plancher. Nat, horrifié, regarda les menus cadavres. Il n'y avait là que de tout petits oiseaux, une cinquantaine, peut-être, jonchant le sol. Il y avait des rouge-gorges, des pinsons, des passereaux, des mésanges, des alouettes, oiseaux qui généralement restent entre eux, dans leurs domaines, et voici qu'ils s'étaient rassemblés pour le combat et s'étaient brisés contre les murs de la chambre ou bien avaient été détruits par Nat. Certains avaient perdu des plumes dans la bataille, d'autres avaient du sang — le sang de Nat — sur le bec.
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"Je me demandais pourquoi les paysages sont tellement plus beaux quand on y est seul"
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(…) hors du silence, monta de nouveau le murmure du vent. Il s’élevait et s’éteignait ; sa plainte courait sur les pierres. C’était une autre sorte de vent, qui laissait derrière lui un cri et un sanglot, un vent qui ne venait de nulle part, qui n’allait vers aucun rivage. Il jaillissait des pierres elles-mêmes, et de la terre sous les pierres. Il chantait dans les creux des cavernes et dans les crevasses des rochers, commençant par un soupir qui se muait en lamentation. Il résonnait dans l’air comme un chœur chanté par des morts.
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