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Citations de David Foster Wallace (210)


« Quand les deux gamins étaient petits, leurs parents les ont abandonnés. Il y avait la fille et son frère, Lunt. » (p. 33 & 34)
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Son seul ami, éloigné, sur le circuit jr est le jeune Mario Incandenza âgé de huit ans, qu’il a rencontré parce que, même si ce sont Disney Leith et un nommé Cantrell, l’un des premiers prorecteurs, qui chapeautent le contingent masculin (comprenant un Orin Incandenza de dix-sept ans, solide mais bloqué sur un plateau qu’il n’arrive plus à dépasser) cet été-là, le Président d’E.T.A., le Dr J. O. Incandenza, vient de temps en temps sur le circuit pour réaliser, avec la bénédiction de l’USTA, un documentaire en deux parties sur le tennis de compétition jr, le stress et la gloire, et que du coup Mario se balade avec des objectifs, des trépieds Tuffy et tout le toutim dans la plupart des confrontations d’importance de cette fin d’été, rencontre donc Clipperton, le trouve bizarre et hilarant au-delà de toute formulation possible, se montre gentil avec lui et recherche sa compagnie, celle de Clipperton, ou du moins le traite comme s’il existait, alors que, dès la fin juillet, tous les autres l’ignoraient superbement avec cette attitude guindée qui accompagne, par ex., les pets dans les réunions officielles.
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Je ne suis pas seulement un type qui joue au tennis. J’ai une histoire touffue. Des expériences et des sentiments. Je suis complexe. « Je lis, dis-je. J’étudie et je lis. Je parie que j’ai lu tout ce que vous avez lu, n’allez pas croire. Je consomme des bibliothèques. J’épuise les reliures et les CD-ROM. Je fais des trucs comme monter dans un taxi pour dire : “La bibliothèque, et vite.” Mes intuitions en syntaxe et en mécanique sont meilleures que les vôtres, permettez-moi de vous le dire, sauf votre respect. « Mais ça transcende la mécanique. Je ne suis pas une machine. Je ressens et je crois. J’ai des opinions. Certaines sont intéressantes. Je pourrais parler sans relâche si vous me laissiez faire. Parlons de n’importe quoi. Je crois que l’influence de Kierkegaard sur Camus est sous-estimée. Je crois que Dennis Gabor peut très bien avoir été l’Antéchrist. Je crois que Hobbes n’est que le reflet sombre de Rousseau. Je crois, avec Hegel, que la transcendance est absorption. Je pourrais vous interfacer, vous tous, là sous la table. Je ne suis pas un simple creatus manufacturé, conditionné et formé pour une fonction. » J’ouvre les yeux. « Vous auriez tort de penser que je suis désinvolte. »
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Cette volonté de faire dépendre sa vie de choses et de personnes extérieures à sa propre vie est une idée stupide, qui ne peut à la rigueur convenir qu’à ceux qui seraient plus faibles, moins brillants, moins privilégiés, moins développés que moi.
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Je suppose que j’essaie d’attirer notre attention émotionnelle sur certains progrès de notre époque dont nous pouvons tirer profit. Le génie génétique. L’insémination artificielle. Des bonds quantiques dans les technologies d’assistance sexuelle, d’implants et de prothèses. Il est possible que ce que la plupart d’entre nous percevons comme le centre de nous-mêmes ne soit plus d’aucune utilité. Et nous savons tous deux que, dans la nature, l’absence de fonction signifie la mort. Rien n’est superflu dans la nature.
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– Si on laissait tomber l’ersatz de saucisse pour aller
casser la graine au Steak’N Sundae ? »

[ … ]

« Je m’efforce de boycotter les endroits qui ont un “’N”
dans leur nom.
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Never try and pull a weight that exceeds you.
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It’s of some interest that the lively arts of the millennial U.S.A. treat anhedonia and internal emptiness as hip and cool. It’s maybe the vestiges of the Romantic glorification of Weltschmerz, which means world-weariness or hip ennui. Maybe it’s the fact that most of the arts here are produced by world-weary and sophisticated older people and then consumed by younger people who not only consume art but study it for clues on how to be cool, hip — and keep in mind that, for kids and younger people, to be hip and cool is the same as to be admired and accepted and included and so Unalone. Forget so-called peer-pressure. It’s more like peer-hunger. No? We enter a spiritual puberty where we snap to the fact that the great transcendent horror is loneliness, excluded encagement in the self. Once we’ve hit this age, we will now give or take anything, wear any mask, to fit, be part-of, not be Alone, we young. The U.S. arts are our guide to inclusion. A how-to. We are shown how to fashion masks of ennui and jaded irony at a young age where the face is fictile enough to assume the shape of whatever it wears.
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It is tragic and sad and chaotic and lovely. All life is the same, as citizens of the human State: the animating limits are within, to be killed and mourned, over and over again.
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984057863
« On habitait loin de la ville, au bord d'une des routes goudronnée. On avait un gros chien que mon père gardait enchaîné devant la maison. Un gros berger allemand. J'aimais qu'ils soit enchaîné mais on n'avait pas de barrière, y avait la route juste devant. Le chien détestait sa chaîne. Mais il avait de la dignité. Ce qu'il faisait, c'est qu'il allait jamais au bout de sa chaîne. Il allait même jamais assez loin pour la tendre. Même quand le facteur passait, ou un représentant. Par dignité, il faisait mine d'avoir choisi de rester dans cette zone qui se trouvait aussi dans le périmètre de la chaîne. Au-delà iy avait rien qui l'intéressait. Zéro intérêt, c'est tout. Donc il a jamais remarqué la chaîne. Il la détestait pas. La chaîne. Il se débrouillait pour qu'elle le concerne pas. Peut-être qu'il faisait pas semblant — peut-être qu'il avait vraiment choisi tout seul que son monde serait ce petit cercle. Il s'était donné un pouvoir. Toute sa vie au bout de cette chaîne. Mince je l'aimais bien ce chien. »
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À la base, le rapport Spakman était vivement anti bureaucratique. Son modèle, c'était l'économie de marché classique. On doit pouvoir comprendre facilement pourquoi il a attiré les conservateurs du gouvernement en place. Après tout, on est dans une heure de dérégulation. Comment déréguler l'IRS qui, par son statut d'agence fédérale, a été créé et fonctionne comme un ensemble de lois et de mécanismes d'application — au mieux et dans quelle mesure, c'était un truc du genre — question épineuse et pas encore figée.
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Plus que pour n'importe quel agence, il y avait, d'après le Spackman exhumé, une raison impérieuse de concevoir, constituer et gérer l'IRS comme une entreprise — une entreprise florissante, bénéficiaire, truc dans le genre — plutôt que comme une bureaucratie institutionnelle.
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981472509
« Tate est un papillon de nuit autour des lumières du pouvoir. Dites-le autour de vous. »
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965882433
« Il y a souvent des études. Deux tiers des contribuables confondent exonération et déduction. Savent pas ce qu'est une plus-value. Tous les ans il y en a 4 % qui oublient de signer leur déclaration. Merde, deux tiers des gens savent pas combien un État a de sénateurs. Ils sont quelque chose comme trois quarts à être incapables d'énumérer les trois pouvoirs du gouvernement. On parle pas astrophysique, là. La vérité, c'est que ça nous fait perdre notre temps. Le système nous balance de la merde, principalement. On passe dix minutes à remplir un 20-C pour une déclaration non signée, ça repart au centre des impôts, une lettre à la con pour réclamer une signature, rien à la clé. Et maintenant aux Routines on est évalués sur la base des recettes supplémentaires apportées par les audits. C'est de la blague. La plupart des trucs qu'on examine sont même pas auditables, c'est juste de la bêtise à l'état pur. Du je-m'en-foutisme. Si vous voyiez l'écriture des gens — les gens ordinaires, qui ont été à l'école. La vérité, c'est qu'ils nous font perdre notre temps. Ce qu'il leur faut, c'est un meilleur système. »
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Si tu veux t'aligner sur le vrai pouvoir, soit tu deviens croque-mort soit tu rentres dans le Service.
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Nonobstant la célèbre personnification par Justice H. Harold Mealer, comprise dans l'opinion majoritaire lors de l'appel d'Atkinson et al. contre les États-Unis, d'une bureaucratie gouvernementale sous les traits de « l'unique parasite connu à être plus gros que l'organisme grâce auquel il subsiste», la vérité est qu'une bureaucratie de ce type est bien plutôt un monde parallèle, à la fois connecté aux autres et indépendant, fonctionnant selon ses propres lois physiques et causales.
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Fait établi : L'accouchement du nouvel IRS dans la douleur a conduit à une des grandes et terribles découvertes de la démocratie moderne en matière de RP: si l'on peut rendre les questions sensibles de gouvernance suffisamment ennuyeuses et obscures, les officiels n'auront plus besoin de les dissimuler car, sauf à être directement concerné, personne n'y prêtera assez d'attention pour causer des ennuis.
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La véritable raison pour laquelle les citoyens américains n'étaient/ ne sont pas au courant de ces conflits, changements et enjeux, c'est que la politique et l'administration fiscale sont un sujet ennuyeux. D'un ennui colossal, d'un ennui spectaculaire.
On ne peut exagérer l'importance de ce point. Observez, par les yeux du Service, les avantages de l'ennuyeux, de l'obscure, du complexe abrutissant.
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Voici la vraie vérité : ce qui suit est en substance vrai et exact. C'est au minimum un compte-rendu essentiellement vrai et exact de ce que j'ai vu, entendu et fait, de qui j'ai connu, avec et pour qui j'ai travaillé, bref de tout ce qui s'est produit dans l'antenne 047 de l'IRS, le Centre Régional de Contrôle Midwest à Peoria, Illinois, en 1985-86. La plus grande partie du livre se fonde sur divers carnets et journaux que j'ai tenus au cours de mes treize mois au poste de contrôleur de routine à Peoria. (« Se fonde » signifie qu'elle en est arrachée, pour des raisons qui à n'en pas douter s'éclairciront.) En d'autres termes, le roi pâle est une sorte d'autobiographie professionnelle. Il doit aussi remplir une fonction de portrait d'un bureau d'une bureaucratie — sans doute la plus importante bureaucratie fédérale de la vie en Amérique — au cours d'une période de luttes intestines et de remises en question considérables, douleurs liées à l'accouchement de ce que les professionnels du fisc ont plus tard appeléle le nouvel IRS.
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Comme la plupart des agences gouvernementales isolées et (pour être honnête) méprisées, le Service croule sous des jargons et des codes qui semblent écrasants au début mais sont si vite intégrés et si souvent utilisés qu'ils en deviennent presque une habitude. Il m'arrive encore parfois de rêver en novlangue du Service.
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