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Critiques de Dennis O`Neil (64)
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Green Arrow & Green Lantern

EXTRAIT "Issus de la série Green Lantern, les épisodes connus sous le nom Green Lantern/ Green Arrow ne sont pas loin de ce qu’on pouvait faire de mieux en terme de bande dessinée de super-héros au début des années 70. Il faut dire que l’éditeur américain a validé un sacré défi: faire de sa série la plus cosmique, une série totalement terre à terre, centrée sur les rapports entre deux héros et les gens qui les entourent. Il n’y a quasiment pas de super-vilains, dans ces pages. Les ennemis, ce sont la pollution, l’embrigadement sectaire, la drogue, le machisme… Un propos totalement politique et complètement inhabituel chez DC Comics, qui avait laissé Marvel prendre ce créneau là, notamment à travers Spider-Man ou les X-Men. Pas de demi-dieux, ici, juste la banalité d’un quotidien pas reluisant."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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Superman vs Muhammad Ali

a première lecture de l'année, un grand merci à l'opération Masse Critique de Babelio pour ce partenariat!



Je dois avouer que le titre de ce Comics m'a vraiment interpellé quand je l'ai vu parmi la liste des listes disponibles sur Babelio.

N’écoutant que ma curiosité, j'ai décidé de le sélectionner et c'est avec un grand plaisir que j'ai pu vois que j'avais été retenue pour recevoir ce livre.



Passé la première impression, j'ai décidé de me plonger dans ce comics et j'ai beaucoup apprécié ma lecture, même s'il s'agit d'une réédition les dessins ne sont pas trop colorés (comme c'est le cas pour certains comics).



L'histoire bien que improbable est tout a fait sympathique on y retrouve des méchants, un superman plus ou moins fort mais surtout Muhammad Ali, qui s'inscrit ici en tant que sauveur de l'humanité, incarnant les "valeurs" humaine face à des ET sans merci!



J'ai particulièrement apprécié cette image ou chaque personne présente dans le public est en fait quelqu'un de "réel". On y retrouve ainsi Les Beatles ou les Jacksons 5 mais aussi Batman et Lois Lane...



Encore merci à Babelio pour cette belle découverte...
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Batman - Anthologie

Je trouve décidément les anthologies DC publiées par Urban Comics très bien menées. Pas évident de passer revue des décénies d'un personne aussi emblématique que Batman sans lui être infidèle ou tronquer son histoire. J'ai adoré cette lecture, voir l'évolution de Bruce Wayne, du plus grand détective du monde, à travers de nombreux auteurs et illustrateurs de talents. On voit les années, les époques, les moeurs, la société défiler mais toujours ce bat-signal qui éclaire le ciel, toujours Batman présent dans les rues de Gotman City, parfois solitaire, parfois avec sa bat-family. 20 récits, c'est à la fois trop court et bien assez long pour cerner le personnage, pour donner envie d'en lire plus, d'en apprendre plus et de le suivre dans ses autres aventures. Bref j'ai vraiment passé un exellent moment avec un plus des articles qui agrémentent les pages BD pour en apprendre encore plus sur les zones d'ombre. Comme je le disais une belle collection que j'espère agrandir encore avec d'autres personnages, peut-être moins connus ou moins publiés.
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Batman - Anthologie

Quoi de mieux que cette anthologie pour débuter dans l'ère des comics retraçant les aventures du Chevalier Noir ?

Cette B.D volumineuse, retrace les histoires les plus importantes de Batman et donc son évolution. Des annotations sont également présentes afin de donner un aperçu historique mais aussi stylistique de chaque "ère" du comic. Cette anthologie permet également d'avoir un visuel intéressant sur l'évolution du héros : le costume, l'univers (qui devient plus noir au fil des décennies) et également au niveau du style de dessin.
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Batman: Sword of Azrael

Il s'agit d'une histoire complète initialement parue sous la forme d'une minisérie en 4 épisodes en 1992/1993. Le scénario est de Dennis O'Neil, les dessins de Joe Quesada, l'encrage de Kevin Nowlan, et la mise en couleurs de Lovern Kindzierski. L'histoire se situe peu de temps avant Knightfall.



Quelque part à Gotham, un individu habillé d'une armure de templier avec une épée enflammée (Ludovic Valley) vient exercer vengeance sur Carleton LeHah. Malheureusement l'affrontement ne se termine pas à son avantage, et il est obligé de fuir l'appartement de LeHah (après une chute par la fenêtre, grièvement blessé par les hommes de main de ce dernier). Il choit au beau milieu d'une parade célébrant la fondation de Gotham, et se traîne dans une ruelle. Après s'être débarrassé de son costume trop voyant, il trouve refuge chez Jean-Paul Valley (son fils) où il rend son dernier soupir après lui avoir dit où il avait caché son habit d'Azrael et comment contacter l'Ordre sacré de Saint Dumas. Jean-Paul Valley se rend en Suisse où il rencontre Nomoz (une espèce de Gnome) qui lui explique qu'il est le récipiendaire du titre d'Azrael et que son père l'y a préparé durant son enfance par un conditionnement subconscient appelé "le Système". Ayant eu le rapport de police concernant les 4 morts et 14 blessés lors de l'apparition d'Azrael, Batman s'intéresse à l'affaire, d'autant qu'il avait déjà repéré LeHah comme un trafiquant d'armes de haute technologie.



Dans son introduction, Archie Goodwin explique que le responsable éditorial de cette minisérie était un peu gêné aux entournures dans la mesure où il était hors de question d'éventer l'importance du rôle de Jean-Paul Valley dans la saga "Knightfall". Ainsi donc cette histoire devait être capable de capter l'attention (et l'acte d'achat) des lecteurs sans pouvoir se prévaloir de son importance capitale pour la continuité à venir dans les séries "Batman". Il revenait donc à Dennis O'Neil de concocter une histoire d'origine qui tienne la route pour elle-même afin d'introduire ce nouveau personnage. C'est la raison pour laquelle la minisérie met également en scène le personnage de Batman qui sert de caution à l'introduction d'Azrael. La personnalité d'Alfred Pennyworth (qui sert de compagnon route à Batman pendant ses pérégrinations) est peu développé, et ses sarcasmes habituels manquent même de mordant. Joe Quesada dessine un Batman gothique à souhait avec d'étranges protubérances agressives dans sa cape, ce qui ajoute encore à son aura de mystère en maintenant à distance ceux qui l'entourent. O'Neil dépeint un Batman déterminé sans être obsédé, utilisant ses talents de détective, sans paraître omniscient. Il en fait également un être faillible qui se fait capturer malgré sa vaillance et sa perfection physique. Étrangement et sans réelle justification, Bruce Wayne a l'air tout à fait oublieux de protéger son identité secrète puisque Batman se fait aider publiquement d'Alfred Pennyworth et que ce dernier dévoile l'identité de Batman à Jean-Paul Valley et Nomoz sans motif clairement discernable.



Mais le vrai personnage principal de ce récit n'est pas Batman, c'est plutôt Jean-Paul Valley, ou plus précisément le mystère qu'est Azrael. O'Neil s'appuie sur des recettes éprouvées : une responsabilité qui se transmet de père en fils, un Ordre mystérieux agissant dans la clandestinité, une relation avec les templiers, un chalet caché dans les montagnes suisses abritant une base souterraine, des fonds secrets détournés par un membre peu scrupuleux, des assassinats en série, un ennemi possédé par un mystérieux démon. On peut même dire qu'il n'a pas lésiné sur les mystères et éléments "pulps" en tout genre. C'est même la limite du récit dans la mesure où le lecteur n'apprend finalement pas grand-chose, et ne dispose d'aucune indication sur l'apparence des plus déconcertantes de Nomoz dans un contexte en décalage par rapport à cette créature mythologique.



Les dessins de Quesada recèlent déjà toute la personnalité de ce dessinateur, et bénéficient de l'encrage soigné et peaufiné de Kevin Nowlan, un vrai travail d'orfèvre. Chaque trait et chaque contour de surface est pensé au millimètre près pour une expérience esthétique très riche. Quesada et Nowlan utilisent les surfaces noires pour donner plus de poids à leurs pages. La conception graphique de chaque personnage est pensée dans les menus détails. L'ambiance globale accentue l'aspect gothique de Batman et Azrael, ainsi que le mystère dans lequel les 2 personnages se débattent. Ils ont passé un temps impressionnant à peaufiner les textures des costumes et des décors. Sur chaque page, le lecteur s'arrête sur une case plus réussies que les autres qui met en avant leur talent : la façon de jouer avec l'espace blanc de la neige, la forme expressionniste de la cape de Batman, le reflet bleu acier sur les lunettes de soleil de Bruce Wayne, le visage démoniaque de LeHah possédé par Biis et défiguré par une cicatrice (avec son œil mort), la texture des flammes, leur caractère presque vivant, etc.



Par la suite (après "Knightfall"), le personnage de Jean-Paul Valley aura droit à sa propre série continue (100 épisodes de 1995 à 2003).



Ce tome a pour vocation d'introduire un personnage intriguant ayant vocation à devenir incontournable dans les séries Batman dans les épisodes suivants. O'Neil, Quesada et Nowlan effectuent un travail honnête, mais qui souffre un peu de la lettre de commande des responsables éditoriaux : l'empilage d'éléments hétérogènes, de mystères non résolus finit par laisser le lecteur sur sa fin. Le travail de Quesada est déjà impressionnant d'inventivité même s'il aurait mérité d'être mieux canalisé. L'encrage de Kevin Nowlan est un travail d'orfèvre qui mérite d'être admiré, mais qui n'intéressera qu'une partie des lecteurs. Pour compléter cette introduction à "Knightfall", il est possible de découvrir le personnage de Bane dans Batman versus Bane.
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Doc Savage : The Silver Pyramid

Il s'agit d'un récit complet et indépendant de tout autre, paru initialement en 1987/1988, sous la forme d'une minisérie de 4 épisodes. Le scénario est de Dennis O'Neil, les dessins et l'encrage sont réalisés conjointement par Adam et Andy Kubert, avec une mise en couleurs de Petra Scotese.



15 août 1945 : la seconde guerre mondiale est finie pour les États-Unis. La liesse populaire bat son plein à Times Square. L'équipe de Doc Savage a rendez-vous avec lui dans un restaurant. Alors que Doc Savage est en retard, plusieurs tireurs les prennent comme cible, avec leurs armes à feu. Doc Savage intervient et extirpe le nom du commanditaire de l'un des hommes de main : le docteur Wessel. Doc Savage se rend avec son équipe dans un pays d'Amérique Centrale pour mettre un terme aux agissements de Wessel. Sur place, il succombe au rayon de la mort du docteur. À New York, F'Teena (la femme du Doc) attend son enfant. 1966 : Clark Savage junior essaye de se montrer à la hauteur de l'héritage de son père. 1987 : le docteur Wessel a fini de purger sa peine.



Le personnage de Doc Savage fut créé en 1933 par 2 éditeurs (Henry Ralston et John Nanovic) et développé essentiellement par un écrivain (Lester dent) qui a dû écrire 80% des 159 romans courts mettant en scène ce héros. L'ensemble de ces romans fut attribué lors de leur publication à Kenneth Robeson (un nom fictif utilisé par Lester Dent et les autres auteurs). Tous ces romans furent réédités (aux États-Unis) à partir des années 1960 jusqu'aux années 1990 avec de splendides couvertures de James Bama.



Dans les années 1970, Marvel avait déjà publié des comics de Doc Savage, réédité depuis par DC Comics : The man of bronze (épisodes initialement publiés en 1972), et Showcase Presents: Doc Savage (épisodes initialement publiés en 1975). Doc Savage et le Shadow sont les personnages originaux les plus emblématiques des pulps.



En 1986, DC Comics avait confié à Howard Chaykin le soin d'amener le Shadow dans les années 1980, ce qu'il a fait avec gouaille et cynisme (voir Blood and judgment, 1986), suivi par une série hors norme écrite par Andy Helfer et dessinée par Bill Sienkiewicz, puis par Kyle Baker (voir Shadow - Master series 1, 1987).



La lettre de mission de Dennis O'Neil est donc clair : amener Doc Savage dans les années 1980. Au cours de ces 4 épisodes de 28 pages chacun, O'Neil réalise un beau travail de présentation du personnage. Il n'est nul besoin d'être familier de Doc Savage pour comprendre ce récit. De manière fluide, il présente ses 5 équipiers : Theodore Marley Brooks (Ham), William Harper Little John (Johnny), Tomas J. Roberts (Long Tom), Andrew Blodgett Mayfair (Monk), et John Renwick (Renny). Ham présente le doc à des policiers visitant son quartier général, ce qui permet de comprendre qui il est, tout en repérant les conventions du genre pulp qui sont devenues au fil du temps autant de stéréotypes. Ainsi le lecteur découvre un individu humaniste, ayant acquis une technique de méditation auprès d'une tribu d'Amérique Centrale, un génie scientifique, un homme ayant porté ses capacités physiques au pinacle. Il porte également les stigmates du héros d'aventure : plutôt blanc de culture (même si sa peau est légèrement dorée), à l'aise financièrement, avec des équipiers tous blancs et tous mâles, tous animés par une confiance aveugle en leur chef.



Concernant l'intrigue, Dennis O'Neil ne décalque pas celle de Chaykin pour le Shadow. Il imagine une histoire qui repose sur les qualités intrinsèques de Doc Savage (l'humanisme et de solides valeurs morales), en installant une transmission de l'héritage de Clark Savage à son fils, puis son petit fils. En cela ce dispositif respecte les caractéristiques de Doc Savage. Il compense légèrement les stéréotypes de l'original en introduisant une femme (Shoshanna Gold) dans la nouvelle équipe de 1987. Le lecteur se plonge dans une aventure sans violence excessive, avec une touche de science-fiction, des nazis, des hauts faits, et un petit fils au caractère inattendu et bien établi.



Ces épisodes figurent parmi les tous premiers réalisés par les frères Kubert. Sans surprise, le lecteur découvre une esthétique très proche de celle de leur père Joe Kubert. Leurs planches comprennent une moyenne de 7 cases par page, ce qui assure une narration assez dense, tout en restant lisible et fluide. Ils ont bien fait leur travail de recherche de référence : les décors et les accessoires des 3 époques (1945, 1966 et 1987) sont authentiques. Ils adoptent une approche plutôt descriptive, avec des finitions qui manquent parfois de réalisme. Ainsi la façade des tours du World Trade Center est incroyablement lisse, sans aucun détail technique, sans aucune texture pour les matériaux. Ce défaut rend la scène de l'escalade de la façade par Doc Savage particulièrement infantile, comme s'il avait la capacité surnaturelle d'adhérer aux murs, alors que le scénario met en avant ses capacités physiques naturelles.



Adam & Andy sont beaucoup plus convaincants dans leur manière de doser les exploits de Doc Savage. Ils dessinent les êtres humains normaux sans exagération, en dramatisant légèrement les scènes d'action. Ainsi par comparaison, lorsque Savage accomplit un exploit physique, ses capacités ressortent, sans qu'il ne soit besoin de le transformer en superhéros. Les expressions des visages sont également légèrement exagérées, sans en devenir ridicules, avec l'habitude de légèrement accentuer les sourcils, ou l'ombre portée de l'arcade sourcilière, comme leur père.



D'un côté, il est évident que ce récit répond à une commande de l'éditeur d'amener Doc Savage dans les années 1980. De l'autre côté, Dennis O'Neil se montre respectueux du personnage en lui taillant une aventure sur mesure, permettant au lecteur néophyte de découvrir un exemple fameux de héros issu des pulps.
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Diana Prince: Wonder Woman Vol. 4

Ce tome fait suite à Diana Prince 3 (épisodes 190 à 198, et épisode 204 de "World's finest comics"). Il contient les épisodes 199 à 204, et "The Brave and the Bold" 105, parus en 1912/1973, les derniers mettant en scène Wonder Woman privée de pouvoirs.



Épisode 199 (scénario de Denny O'Neil, dessins de Don Heck, encrage de Dick Giordano), 200 & 201 (scénario d'O'Neil, dessins de Giordano) - Diana Prince est accostée de manière cavalière dans la rue, par Jonny Double (un détective privé) qui agit pour le compte de Fellows Dill (un riche entrepreneur faisant commerce de la beauté des femmes, magazines et spectacles) qui souhaite l'engager comme garde du corps. Ils entreprennent un voyage dans le train privé de Dills. Une bande de gugusses cagoulés attaquent le train ; Diana et Jonny sont capturés alors que Dills réussit à s'échapper. Dans l'épisode 201, Diana Prince et I-Ching partent pour une cité tibétaine perdue, à la recherche d'une pierre précieuse appelée "Fist of Flame". Sur place, ils se retrouvent face à Catwoman (Selina Kyle).



C'est reparti pour une aventure contre un gang générique avec des tenues ridicules (puis un deuxième), un soupçon de technologie de pointe (avec des avions à décollage vertical), une course-poursuite dans la neige, et une cité perdue dans l'Himalaya. O'Neil concocte des aventures dans l'esprit pulp, avec un soupçon de James Bond pour faire bonne mesure. Il va chercher un personnage apparu pour la première fois en 1968 (Jonny Double, remis au goût du jour par Azzarello dans la minisérie Jonny Double) pour donner la réplique à Diana, et pourquoi pas pour devenir un prétendant potentiel. Il s'agit d'un dur à cuir qui s'exprime avec un langage de la rue. Diana va jusqu'à se faire réconforter entre ses bras. Pour le reste, les personnages n'ont aucune personnalité, à commencer par Catwoman.



Cette dernière est affublée du pire costume de toute sa carrière (c'est elle sur la couverture). Les dessins de Don Heck sont difficilement supportables car assez laids (au moins à mes yeux), avec des postures très artificielles. Giordano est influencé par Neal Adams ce qui se ressent en bien dans ses dessins. Toutefois, il ne résiste pas à la tentation de mettre en avant les charmes féminins de Diana (par exemple un gros plan sur son postérieur). O'Neil ne résiste pas à la tentation d'inclure une scène dans laquelle elle est entravée. Du coup cette série qui représentait une exception parmi celles de superhéros réintègre le rang en rabaissant la femme à simple objet sexuel (un comble pour la série de Wonder Woman). Le pire est atteint dans une case où Diana morigène un adversaire en le traitant de mâle chauviniste, et où Giordano met en évidence sa petite culotte à l'occasion d'un ample mouvement d'art martial. 2 étoiles.



Il faut mentionner les 2 couvertures magnifiques réalisées par Jeffrey (Catherine) Jones (voir Jeffrey Jones : a life in art) pour les épisodes 199 et 200 qui sont malheureusement reproduites à une échelle réduite.



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Épisode 202 (scénario de Samuel R. Delany, dessins de Giordano) - En s'échappant de la caverne où ils étaient prisonniers, Diana Prince, I-Ching et Catwoman (Selina Kyle dans un de ses costumes les plus ridicules) atterrissent dans un monde d'héroic fantasy où ils se trouvent nez à nez avec Fafhrd et Grey Mouser (les 2 personnages de Fritz Leiber, héros du Cycle des épées). Jonny Double est toujours prisonnier des cagoulés.



Delany est un auteur de romans de science-fiction célèbre (par exemple Chants de l'espace). À l'époque où il écrit cette histoire, il a déjà reçu 2 prix Nebula et 1 prix Hugo. Et pourtant ce récit est d'une rare candeur, et d'une rare linéarité insipide. Il n'y a rien à sauver, les personnages manquant encore plus de substance que ceux des épisodes précédents. Le lecteur est même en droit de s'interroger sur les motivations qui ont conduit à emprunter les noms de Fafrhd et Grey Mouser, vu qu'aucune de leurs caractéristiques n'est mise en avant. Pour cet épisode, Giordano s'est calmé sur ses cadrages et ses fantasmes et réalise des illustrations dynamiques, tout à fait regardables. 1 étoile.



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"Brave and the Bold" 105 (scénario de Bob Haney, dessins de Jim Aparo) - Bruce Wayne se retrouve embringué dans une arnaque à la prisonnière espagnole qui impliquerait des révolutionnaires du San Sebastian (un pays fictif). Il requiert l'aide de Diana Prince afin qu'elle postule pour remplacer la chaperonne malade de la soeur d'un des révolutionnaires.



Cet épisode a été inclus dans la mesure où il met en scène Diana Prince sans superpouvoir, mais il appartient à une autre série, celle où Batman s'allie à un autre superhéros chaque mois. Bob Haney fut le scénariste de la série "Brave and the Bold" de 1956 à 1979. Jim Aparo fut le dessinateur de "Brave and the Bold" de 1971 à 1983, pour presque 100 épisodes. Ce qui surprend de prime abord sont les prémices du scénario qui mêle situation politique (aux relents discrets d'asile politique) avec escroquerie bien pensée. Sans être une histoire exceptionnelle, elle constitue un point de comparaison avec les précédentes, et en ressort comme un divertissement sophistiqué (toute proportion gardée), même si le traitement global s'adresse à de jeunes adolescents. Le style d'Aparo est également fortement influencé par celui de Neal Adams, en plus dynamique et plus détaillé que celui de Giordano. Le lecteur a la surprise de lire une bonne histoire de Batman, encore un peu enfantine, mais déjà plus intelligente que les précédentes. 3 ou 4 étoiles.



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Épisode 203 (scénario de Samuel R. Delany, dessins de Giordano) -Philip Grandee, un propriétaire d'un grand magasin, propose à Diana Prince (sans le sou, et sans logement) de promouvoir sa marque pour un salaire princier. En attendant Diana loge chez Cathy Perkins qui accuse Grandee de ne pas respecter les lois sur l'égalité des femmes.



Après l'épisode 202 atterrant de simplisme, le lecteur n'attend pas grand-chose de la deuxième prestation de Delany. Il est donc d'autant plus surpris de découvrir une première page où Diana Prince est suivie dans la rue par des machos bas du front souhaitant la ramener chez eux, et où Diana se fait la remarque que quelle que soit sa réaction ces phallocrates ne comprendront rien. Cela continue avec l'attitude odieusement paternaliste de Philip Grandee, et le militantisme de Cathy Perkins au sein d'une cellule du Women's Lib. D'un seul coup, l'intrigue échappe aux affrontements basiques pour s'aventurer sur le terrain de la revendication sociale et de la reconnaissance des droits de la femme. Delany s'adresse à des adolescents en exposant simplement et clairement les arguments féministes et en mettant en scène des femmes autonomes et intelligentes. Quelle bouffée d'air frais. À part sur la couverture, Giordano se tient à l'écart des plans racoleurs et réalise des dessins à la hauteur du thème développé. La fin de l'histoire promet même de montrer que toutes les femmes ne sont pas d'accord avec ce mode de protestation et que chaque avancée s'accompagne d'un prix à payer. 5 étoiles. Malheureusement Delany a quitté la série avec ce deuxième épisode, et les choses rentrent dans le rang.



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Episode 204 (scénario de Robert Kanigher, dessins de Don Heck, encrage de Dick Giordano) - Un sniper sévit depuis un toit dans la ville. Diana Prince intervient en s'accrochant à un hélicoptère mais elle fait une chute où elle perd connaissance. En se réveillant dans une chambre d'hôpital, elle comprend qu'elle est devenue amnésique. Elle n'a plus qu'une idée en tête : s'en retourner.



Fini de rire : on oublie cette histoire de Diana sans pouvoir. Elle retourne sur l'ïle du Paradis, chez les amazones où leur super-technologie lui rend ses souvenirs et ses pouvoirs. Kanigher (déjà scénariste de la série Wonder Woman de 1947 à 1968) reprend la série en main, insère la dose d'aventures nécessaire (Diana chevauchant un requin), rappelle les origines des amazones et de Wonder Woman). Et les choses rentrent dans l'ordre (il ne manque plus que l'avion robot invisible). Don Heck réalise des dessins simples et clairs, Giordano adoucit les visages. Le résultat surprend par sa scène d'introduction sans pitié (les victimes du sniper), rassure par le retour à Paradise Island, endort par son coté convenu. 2 étoiles.



Par la suite, Diana doit passer des épreuves peu communes pour retrouver sa place dans la Justice League, dans The twelve labors (épisodes 212 à 222, parus en 1974/1976).
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The new Wonder Woman, tome 1

Ce tome contient les épisodes 178 à 183, parus en 1968/1969. Les dessins sont réalisés par Mike Sekowski, encrés par Dick Giordano. Les scénarios des 4 premiers épisodes sont de Dennis O'Neil, les 3 suivants de Mike Sekowski. Les épisodes précédents sont accessibles dans Showcase presents Wonder Woman 4 (épisodes 157 à 177, écrits par Robert Kanigher, et dessinés par Irv Novick, Ross Andru et Carmine Infantino). Ces histoires constituent un nouveau départ pour le personnage, et peuvent donc être lues sans rien en connaître.



Épisode 178 - Steve Trevor est accusé d'être un meurtrier, Diana Prince part à la recherche d'une jeune femme porteuse d'une bague à tête de chat qui pourrait lui fournir un alibi. Épisode 179 - Steve Trevor est accusé d'être devenu un traitre à l'armée américaine. Diana doit renoncer à ses superpouvoirs et devient une simple mortelle. Un mystérieux oriental aveugle du nom d'I Ching fait son apparition et l'entraîne aux arts martiaux. Épisodes 180 à 182 - Tim Trench (un détective privé en provenance de Chicago) prend contact avec Diana Prince. Ils constatent qu'ils sont tous les 2 sur la piste du terrible docteur Cyber qui souhaite devenir maître du monde en terrorisant les nations par des actes de destruction. I Ching leur prête main forte. Épisodes 183 & 184 - Arès, le dieu de la guerre, est de retour sur Paradise Island (l'île des amazones où est née Diana) et il a plongé la reine Hippolithe dans le coma parce qu'elle refusait de lui remettre l'amulette permettant de voyager entre les dimensions. Il a pour objectif de raviver les foyers de guerre sur Terre pour gagner en puissance. Diana revient sur Paradise Island pour secourir sa mère.



Les premières aventures de Wonder Woman (personnage crée en 1941, voir Wonder Woman chronicles Vol. 1) sont écrites William Moulton Marston et Harry G. Peter (dessinateur). Suite au décès de Marston, Robert Kanigher (scénariste très prolifique) devient le scénariste de la série en 1947, jusqu'en 1968, soit du numéro 17 au numéro 176. En 1968, les responsables éditoriaux décident de changer radicalement l'orientation de la série, et ils la confient à Dennis O'Neil et Mike Sekowski. Radicalement est un euphémisme. Dès le deuxième épisode, Wonder Woman a perdu tous ses pouvoirs, et Mike Sekowski (qui succède à Ross Andru resté 9 ans sur la série de 1958 à 1967) lui offre une garde robe très fortement influencée par le psychédélisme. La série quitte le genre "superhéros" pour mettre en scène Diana Prince accomplissant des exploits digne de James Bond (Sean Connery).



Évidemment ces épisodes n'intéresseront que les amoureux du personnage Wonder Woman, curieux de découvrir une période atypique de sa carrière. La narration est datée, avec des bulles de pensées copieuses, des personnages en train d'expliquer et de commenter à haute voix ce qu'ils sont en train de faire, des criminels qui veulent devenir maîtres du monde et qui n'ont jamais le réflexe d'achever l'héroïne quand elle est à leur merci, etc. Diana Prince fond devant les charmes de Steve Trevor, comme une débutante au bal. I Ching est une caricature de sage oriental, se battant mieux que tous les hommes de main, alors qu'il est aveugle. Arrivé à la moitié du tome, il prend l'habitude de sortir des maximes de la sagesse orientale, d'une bêtise à éclater de rire. Diana, I Ching et Trench réussissent à tourner en déroute tous les hommes de main que leur envoie le docteur Cyber, quel que soit leur nombre, ou leur armement. La logique pour combattre Arès défie l'entendement : Diana estime qu'il faut l'empêcher de faire la guerre pour éviter qu'il ne gagne ainsi du pouvoir. Elle le combat... en lui faisant la guerre. La lutte contre le docteur Cyber ressemble de près à un plagiat éhonté de James Bond, avec une base sous-marine secrète pour Cyber, gadgets explosifs pour Diana Prince, fuite en hélicoptère, etc.



Et pourtant il se dégage un charme suranné réel de ces aventures simples et grand spectacle. Passé le premier épisode, le costume de Wonder Woman disparaît. Passé le deuxième épisode, le lecteur n'entendra plus parler de Steve Trevor. Diana Prince devient une héroïne bénéficiant d'un entraînement en arts martiaux par un maître aveugle. Elle dispose de magnifiques tenues à base de minijupes et de combinaisons intégrales dans des couleurs pétantes. Elle se rend d'un endroit à un autre, à bord de bolides décapotables très aérodynamiques. Elle envoie valdinguer ses adversaires à grand renfort de prise de judo (ou autre) aussi inédites qu'improbables, avec des commentaires irrésistibles sur la manière dont elle s'y prend. Elle se rend même dans une station de ski dont la population présente une particularité bizarre (il n'y a pas d'enfants). Les 2 derniers épisodes replongent Diana dans l'environnement de Paradise Island, qui semble être une île ayant la dimension d'un continent. Elle devient général d'une armée d'amazones, et va quérir l'aide de guerriers historiques tels Roland (oui, celui de la chanson). C'est n'importe quoi. Seule Diana dispose d'un caractère dessiné à grands traits, les autres personnages n'ayant aucune personnalité ou presque (I Ching étant une caricature risible, il eut même été préférable qu'il dispose de moins de personnalité).



Les dessins sont empreints d'une forme de naïveté propre à cette époque, visible dans le simplisme des décors. Malgré tout Sekowski se donne la peine de varier les environnements, de s'inspirer de la mode pour créer et varier les toilettes de Diana Prince, de reproduire des modèles de luxe pour les voitures, etc. La représentation de la société simili grecque des amazones prête à sourire, celle des guerriers historiques encore plus. Mais étrangement, la description du campement des amazones à la veille de la bataille génère une atmosphère tout à fait crédible.



Si vous êtes allergique aux comics datés, fuyez ce tome. Si vous appréciez Wonder Woman pour ses bracelets, son lasso et sa force, ne vous arrêtez pas pour ces aventures, continuez votre chemin. Si vous êtes curieux de découvrir cette phase atypique, vous pourrez lire ces épisodes, sans effort insurmontable : passer d'une aventure facile à une autre, en constatant un décalque grossier des aventures de James Bond, identifier les éléments culturels datés en tant que témoin de leur époque. Diana Prince continue de voler la vedette à Wonder Woman dans Diana Prince Vol. 2 (épisodes 184 à 189, "The Brave and the Bold" 87 et "Superman's Girl Friend, Lois Lane" 93), toujours par Mike Sekowski.
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Batman: Gordon of Gotham

Ce tome comprend 3 miniséries indépendantes, chacune en 4 épisodes : (1) Gordon's law, (2) GCPD, et (3) Gordon of Gotham. Grâce soit rendue aux adaptations de comics au grand écran ou à la télévision : c'est certainement la série "Gotham city" sur le petit écran qui a incité les responsables éditoriaux à rééditer ces histoires dans un recueil, pour profiter d'un phénomène de synergie entre ces 2 médias.



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- Gordon's law (1996, scénariste : Chuck Dixon, dessinateur & encreur : Klaus Janson) - À Gotham, un groupe de voleurs bien organisés s'est attaqué à la réserve fédérale. James Gordon arrive pour négocier et faire libérer les otages. Les criminels réussissent à s'enfuir en emportant un beau pactole, et en laissant derrière eux 4 flics morts. Dans un service confidentiel de la police, le capitaine Hugh H. Danzizen recrute un policier fraîchement sorti de l'école de police pour l'infiltrer dans cette bande. Dans la cage d'escalier d'un immeuble, Steve Smith (un flic désabusé) fait en sorte qu'un individu louche trébuche dans l'escalier. Quelques jours plus tard, un billet volé dans la réserve accompagne la découverte d'un cadavre.



Chuck Dixon a écrit les aventures de Batman de 1991 à 1999, en menant de front les 2 séries "Batman" et "Detective comics" pendant 6 ans. Sa familiarité avec les personnages secondaires de Batman se ressent dans ces 4 épisodes, qu'il s'agisse de James Gordon, de Sarah Essen-Gordon, d'Harvey Bullock, de Renée Montoya, de Billy Pettit, ou de Barbara Gordon (et même Pamela Bell, la nouvelle venue). Les personnages disposent de suffisamment d'épaisseur pour avoir ce qu'il faut de personnalité et de motivations. Gordon est crédible en flic intègre, tâchant de tenir Batman à l'écart pour laver son linge sale en famille, car il subodore que le coup a été fait par des individus disposant d'informations confidentielles (= des fonctionnaires de police).



Dixon a construit un thriller sur fond de procédure policière, avec un agent infiltré, très bien agencé. Le lecteur essaye de devancer l'enquête sur la base des indices et des motivations, sans deviner l'issue du récit. Le rythme est soutenu, et l'histoire est dense, avec ce qu'il faut de noirceur. S'il ne s'agit pas d'un polar révélateur des noirceurs de l'âme humaine, il s'agit d'un polar bien mené et divertissant.



Les responsables éditoriaux ont confié les dessins à un vétéran des comics : Klaus Janson. La lecture permet de constater que cet artiste a disposé du temps nécessaire pour peaufiner ses dessins. Janson a fait un effort pour éviter les perspectives hasardeuses qui entachent parfois quelques cases. Il réalise des dessins présentant une solide densité d'informations visuelles, qu'il s'agisse des tenues vestimentaires, ou des arrières plans. Chaque personnage est habillé de manière plausible. Chaque séquence se déroule dans des endroits clairement définis, dans des décors fournis et en 3 dimensions. Comme à son habitude, Janson réalise un encrage lourd et abrasif, qui donne une densité à chaque image, ainsi que des rebords déchiquetés. Il en découle une atmosphère rugueuse et usée, en parfaite adéquation avec la tonalité du récit.



Sans être un polar révélateur de son milieu, cette histoire s'adresse à des adultes, pour un récit noir et plausible. 4 étoiles.



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- GCPD (1997, scénariste : Chuck Dixon, dessinateur : Jim Aparo, encreur : Bill Sienkiewicz) - L'histoire s'ouvre avec une séquence où Harvey Bullock brutalise un supercriminel de série Z (Abner Krill, alias Polka Dot Man), jusqu'à le blesser sérieusement. Renée Montoya est écœurée par son comportement et accepte immédiatement la proposition de Sarah Essen-Gordon pour changer de service. Sa première mission est de servir de doublure à la femme d'un diplomate menacé par un groupe de rebelles. Bullock a les bœuf-carottes sur le dos parce que Krill a porté plainte. Pendant ce temps là, un groupe de bandits réalise des cambriolages de haut vol et négocie par la suite avec la compagnie d'assurances pour revendre leur butin.



Pour cette deuxième histoire mettant en scène les inspecteurs de Gotham, Chuck Dixon n'a pas perdu la main. Le lecteur a l'impression de côtoyer des collègues de travail qui se connaissent bien et qui s'apprécient, même si certains préfèrent s'éviter (Montoya & Bullock). Les 2 enquêtes se révèlent bien tordues et épineuses à souhait. À nouveau Dixon fait preuve d'une grande adresse et d'une vraie sensibilité dans la manière dont il fait émerger les personnalités de chacun.



Il introduit un nouveau partenaire pour Bullok : Kevin Soong. Les origines de ce dernier permettent à Bullock d'exprimer toute son indélicatesse, au travers de remarques discriminatoires sur les asiatiques. Il est à la fois insupportable d'idiotie et de préjugés bas du front, et très attachant dans son ignorance. Le duo formé par Caz Salucci et le lieutenant Stanley Lawrence Kitch est tout aussi savoureux. Dixon ajoute une couche de sarcasme avec l'enquête sur les vols de fournitures de bureau au commissariat, tout aussi dérisoire qu'indispensable.



Cette fois-ci, c'est Jim Aparo, grand spécialiste de Batman, qui assure les dessins. Le lecteur familier de cet artiste reconnaît immédiatement sa façon de dessiner les personnages, ou de les représenter dans une posture et avec un angle de vue qui accentuent leur mouvement. Parfois cette approche des séquences confère un petit goût de superhéros, pas forcément en adéquation avec la nature du récit, mais il ne s'agit que de moments occasionnels. Aparo bénéficie de l'encrage très abrasif (et un peu pince-sans-rire pour certaines expressions de visage) de Bill Sienkiewicz. Cet apport est déterminant pour donner une apparence adulte aux personnages et aux décors, sans rien perdre de la personnalité graphique d'Aparo. Le lecteur qui ne serait pas familier de ce dernier appréciera des dessins consistants, au fini râpeux, avec quelques postures étranges. Le lecteur familier d'Aparo sera satisfait de ce fini adulte, mais parfois déconcerté par cette différence avec le style plus superhéros d'Aparo et le résultat plus mature.



Cette deuxième histoire est aussi bien construite que la première, avec des personnages tout aussi adultes et peut-être encore plus attachants, toujours avec des dessins bien adaptés à la tonalité adulte du récit. 4 étoiles.



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- Gordon's law (1998, scénariste : Dennis O'Neil, dessins & encrage : Dick Giordano & Klaus Janson) - Sur un toit de Gotham, James Grdon raconte à Batman quelle boulette l'a contraint à partir de Chicago au début de sa carrière (comme mentionné dans Year one). Jeune officier de police à l'époque, il était en but à l'hostilité de la population devant ces porcs, représentant de l'autorité fascisante (évocation des années hippies). Gordon s'attire rapidement l'inimitié d'un collègue qui trempe dans des affaires louches avec le préfet de police. Sa femme (Barbara Eileen Gordon) lui reproche de ne pas être assez à la maison, et finit par partir chez sa sœur. Pour des raisons qu'il ne comprend pas, il bénéficie de l'aide d'un agent spécial, au nom de code de Cuchulain.



Changement de scénariste, changement de ton, Dennis O'Neil situe son récit dans le passé, les années 1960, même si elles ne sont pas nommées. La réaction des civils correspond au rejet de l'establishment de l'époque. Gordon est un jeune flic intègre qui doit faire face à un collègue réactionnaire au possible. L'intrigue en elle-même repose sur une fraude assez originale.



Par contre, le lecteur se rend vite compte qu'O'Neil a conservé des tics narratifs datant d'une époque révolue des aventures de Batman, personnage dont il a écrit les aventures de 1970 à 1975 (dont une partie dessinée par Neal Adams). Il y a le dispositif de cadrage (Batman et Gordon discutant sur un toit), et cet agent spécial apparaissant toujours à point nommé pour sauver Gordon, sans parler de l'affrontement final. Sans être franchement mauvais, ces dispositifs sont un peu durs à accepter, après les récits naturalistes et fluides de Dixon.



Au vu des crédits, Janson et Giordano semblent se partager à part égale les dessins et l'encrage, l'un assurant plutôt les dessins dans un épisode et l'autre l'encrage, puis inversement. Là encore la comparaison avec la première minisérie du tome fait apparaître des dessins plus gauches, et moins acérés. Globalement le résultat est d'un niveau satisfaisant, avec une approche assez réaliste, mais des personnages moins bien définis évoluant dans des décors moins substantiels.



Cette dernière histoire est un peu plus faible que les 2 précédentes, même si le suspense perdure jusqu'à la fin. 3 étoiles.
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Batman. Venom

Ce tome contient une histoire complète ; il regroupe les épisodes 16 à 20 de la série "Legends of the Dark Knight". Le scénario est de Dennis O'Neil, la mise en page de Trevor von Eeden, les dessins de Russell Braun, l'encrage de José Luis Garcia-López, et la mise en couleurs de Steve Oliff. Il n'est pas besoin d'avoir de connaissance particulière sur Batman pour lire cette histoire qui se place dans ses premières années d'activité.



Batman est sur la piste de ravisseurs ayant kidnappé Sissy, la fille de Randolph Porter un docteur en pharmacie spécialisé en galénique. Elle est détenue dans des égouts en train de se remplir du fait de la pluie. Alors qu'il ne reste plus que quelques mètres le séparant d'elle, Batman est face à un éboulement dont la plus grosse pierre dépasse ses capacités physiques. Il ne peut la déplacer ; la fillette meurt noyée. Il prend sur lui d'aller annoncer la nouvelle à son père qui travaille sur des gélules contenant un produit chimique permettant de gagner en masse musculaire rapidement. Après bien des hésitations, Bruce Wayne finit par céder à la tentation de cette aide dans sa guerre contre le crime. Or le geste de Randolph Porter n'est pas tout à fait gratuit, il a un service à demander à Batman.



En 1989, suite au succès de Batman year one, DC Comics décide de lancer une série consacrée aux exploits de Batman pendant ses 2 ou 3 premières années d'activité. Plutôt qu'une histoire continue indéfinie, "Legends of the Dark Knight" comprend des histoires complètes par des créateurs différents. Dennis O'Neil écrit Shaman (épisodes 1 à 5), puis Grant Morrison et Klaus Janson réalisent Gothic (épisodes 6 à 10). Doug Moench et Paul Gulacy racontent la première rencontre entre Batman et Hugo Strange dans Prey (épisodes 11 à 15, + dans ce recueil 137 à 141). Et Dennis O'Neil revient pour cette histoire qui part d'un constat très simple : Bruce Wayne est un homme sans superpouvoir, il était inévitable qu'à un moment de sa carrière il soit tenté par un surcroît de force. Ce que les lecteurs de l'époque découvriront par la suite, c'est que cette histoire est la première pierre d'un récit d'envergure qui se poursuit dans Batman versus Bane, pour culminer dans Knightfall 1.



O'Neil connaît bien le personnage de Batman puisqu'il avait déjà écrit ses aventures avec Neal Adams dans les années 1970 à 1973 (Tales of the Demon). Il était également responsable éditorial des différentes séries Batman à l'époque de ce récit. Cette connaissance et son amour du personnage transparaissent tout au long de ces 5 épisodes. Dans la mesure où ils se déroulent au début des années d'activité de Batman, les 2 seuls personnages récurrents sont Alfred Pennyworth (sarcastique comme à son habitude, et très attentionné vis-à-vis de son employeur) et James Gordon. Cela rend le récit d'autant plus accessible aux nouveaux lecteurs. O'Neil a l'art et la manière de rendre son Batman humain, intelligent, hésitant en tant que débutant et susceptible de commettre des erreurs. Il rappelle par 2 fois qu'à cette époque Bruce Wayne a choisi de ne revêtir son costume de chauvesouris que la nuit, et qu'il n'a pas encore construit de Batmobile.



La narration d'O'Neil présente plusieurs aspects agréables pour le fan de Batman. À cette époque, Bruce Wayne est déterminé, mais pas encore maladivement obsédé par sa mission. Il dispose de techniques de combats à main nues efficaces, mais il n'est pas invincible, il n'est pas capable de mettre à terre dix hommes avec les mains attachées dans le dos. Si sa détermination est sans faille, il doute encore de ses méthodes, de sa capacité à vaincre les criminels, de ses alliés. O'Neil a l'art et la manière de décrire Batman comme un être humain faillible pour qui chaque victoire exige des efforts réels, tant physiques qu'intellectuels. Cette approche du personnage le rend plus accessible, plus humains ; le lecteur peut plus facilement se projeter dans ses aventures et ses péripéties.



La contrepartie de cette approche plus humaine est qu'O'Neil a tendance parfois à adopter un ton un peu trop explicatif et édulcoré. Sa description de l'addiction présente plusieurs aspects un peu simplistes. Autant O'Neil montre bien à quel point la mort de la fillette a perturbé Bruce Wayne lui faisant prendre un risque qu'il n'aurait sinon jamais pris (prendre de la drogue), autant le développement de son addiction et la facilité avec laquelle Randolph Porter le manipule sont décrits de manière un peu fruste. Il utilise également des ressorts dramatiques un peu appuyés, en particulier en ce qui concerne les relations père et fils, et aussi sur les motivations trop stéréotypées des méchants de l'histoire. Mais d'un autre coté, son récit tient le lecteur en haleine, son Batman est crédible et attachant, son apport de nouvelles pierres à la mythologie de Batman est organique et naturelle (outre la drogue Venom, il y a également l'île de Santa Prisca).



Étrangement la partie graphique est assurée par l'association de 3 artistes dans un montage très chaîne de production. Les images n'en souffrent pas et elles bénéficient même d'un bon niveau de définition pour un comics de cette époque. Il est évident que la consigne était d'avoir un style réaliste et pas trop emphatique. Coté réalisme, le résultat n'est pas entièrement convaincant ; ce comics porte encore les stigmates des années 1980, avec des éléments trop simplistes. Ce défaut n'apparaît que de temps en temps pour un élément spécifique. Par exemple lors d'une scène d'action Batman s'accroche sur le toit d'un camion dont l'apparence est vraiment trop lisse, trop enfantine, ce qui rompt un peu le charme de l'immersion. Pour ce qui est de limiter l'emphase, le résultat est plus convaincant avec des postures assez naturelles et des expressions de visage maîtrisées à 80%. Si les graphismes ne sont pas encore dans un réalisme photographique, ils se sont déjà éloignés des codes enfantins des années 1970. Dans la majeure partie des pages, ils transcrivent bien le scénario qui se veut plausible et prosaïque.



Malgré quelques passages qui apparaissent un peu datés ou un peu gauches dans la narration ou les illustrations, cette histoire a bien surmonté l'épreuve des années et elle présente un Batman mesuré, humain et faillible dans lequel le lecteur peut facilement se projeter.
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La Lame d'Azrael

Ce tome des aventures de Batman nous introduit à un nouveau personnage qui se nomme Azrael. Malgré ses buts nobles, ses actions sont beaucoup plus répréhensible. Il aura comme mission de sauver Bruce Wayne qui a été kidnappé par un criminel nommé Biis.



L'histoire n'est pas mauvaise mais aurait pu être mieux. Ce que j,ai aimé le plus c'est au niveau des dessins. Ils sont très beau et la couleur est géniale. Cette BD peut être très utile à lire si on veut s'embarquer dans la série de Knigtfall.
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Superman vs Muhammad Ali

Initialement paru en 1978, ce comics culte méritait bien une réédition. Le célèbre Superman y rencontre le boxeur de légende Cassius Clay, connu à l'époque sous le nom de Mohamed Ali. Les deux héros sont appelés à sauver la terre menacée par des aliens qui craignent l'expansion de la race humaine dans tout l'univers. Le pitch est simple; si un terrien bat le champion scrubb à la boxe, les armées de l'espaces repartiront. Sinon, ce sera la fin de la terre. Mais qui de Mohamed Ali ou de Superman est le plus à même de vaincre un monstre extra terrestre?



L'album est soigné. Loin du comics vite lu, vite jeté, il a bénéficié d'un scénario bien ficelé et ce d'autant plus que Mohamed Ali avait exigé d'en valider le moindre détail. Autant dire que le boxeur y apparaît à son avantage.



Ecrit dix ans avant la chute du mur, ce comics s'inscrit tout naturellement dans la vague anticommuniste de la culture populaire américaine. Il exalte les valeurs de la démocratie libérale et de l'initiative individuelle face à des extra terrestres grégaires venant d'un empire autoritaire et qui s'émeuvent en découvrant avec les Etats-Unis "une société qui privilégie l'initiative individuelle et pas la logique de groupe". C'est avec cette soupe là qu'on a justifié la plupart des interventions militaires au temps de la guerre froide.



Mais ne gâchons pas notre plaisir; le dessin de Neal Adams est tout à fait époustouflant; les mises en pages épatantes et le rythme de cette BD ne faiblit jamais au cours des 95 pages durant lesquelles nos deux héros s'esquinteront le tempérament à sauver le monde. It's a job for Superman and also for Muhammad Ali!
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La Lame d'Azrael

Je me suis laissé aller à prendre cette BD principalement pour savoir d'où débarquait le personnage de Jean-Paul Valley dans le fameux arc narratif Knightfall.



Et je dois dire que je fus surpris. Contrairement à l'autre arc narratif, l'histoire est ici bien courte, condensée, presque trop d'ailleurs, je pense que certains détails n'auraient pas dérangé à être un peu étoffés, mais ne crachons pas dans la soupe, c'est déjà pas mal. Après, ça reste un Batman un peu vieillot avec certains aspects un peu gênants (notamment dans son invincibilité à lui et à Valley).



Le dessin est agréable, je m'attendais à un style plus rétro mais ça passe très très bien. Sans aller jusqu'à dire que les planches sont magnifiques, je dois dire qu'elles ressortent bien. On peut d'ailleurs comparer avec la courte histoire à la fin, qui sert de prologue à Knightfall. Il n'y a pas photo, le premier est largement plus dynamique. Par contre j'ai du mal avec les couleurs.



Par contre je ne sais pas si l'achat est rigoureusement indispensable. Si vous êtes fan de Batman, n'hésitez pas, c'est agréable à lire, même si ce n'est pas la plus marquante des aventures, mais pour les autres, je ne peux pas vous le recommander. C'est une histoire dispensable dans l'univers, et qui concerne plus les fans voulant retrouver les lignes narratives. Si vous avez lu Knightfall, ça peut vous intéresser.



En résumé rapide : sympathique mais dispensable.
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Batman - Anthologie

Cette anthologie propose les récits mythiques parus pour la majorité dans les Detective Comics depuis la création du Chevalier Noir en 1939.

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Ces histoires courtes ont marqué l’histoire de Batman et de la Bat Family. Elles font un rappel complet des origines du héros. La chronologie nous fait arriver jusqu’au Batman Renaissance, ce qui est d’après mes recherches, une très bonne chose puisque les Batman Renaissance sont un excellent point d’entrée pour se lancer dans la continuité Batman.

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L’ouvrage est bien sûr composé de planches traditionnelles, mais aussi de dossiers complets permettant de remettre les aventures du personnage dans le contexte de chaque époque. Des analyses vraiment intéressantes et pertinentes.

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Bien entendu les premiers dessins sont vintage et les scénarii ont souvent le même schéma, mais l’on se rend d’autant plus compte de l’évolution de Batman et de son chemin vers un univers de plus en plus sombre.

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Une anthologie de plus de 350 pages qui ravira à la fois les fans de toujours et les petits nouveaux !

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Batman - Anthologie

Alors, cape ou pas cape ?

Que ce soit dans ses tenues ou dans son caractère, Batman est passé par de très nombreuses étapes, ou dit autrement, entre les mains de bien des dessinateurs et scénaristes en tous genres. Chacun ayant repris une partie de son ADN seulement, et ayant surtout mis sa patte dans le traitement du super-héros, celui-ci a connu des périodes clairement délimitées et retracées à travers un recueil qui, en vingt récits et maintes explications, revient sur plusieurs décennies d'aventures.

Quelle évolution, depuis les premières planches où, il faut bien le reconnaître, les histoires, à côté de l'action de nos jours, font pâle figure. Et des tristes mines, on en évoque quelques-unes, parmi les meilleurs ennemis de Batman, tels le Joker, le Pingouin, et d'autres encore, récurrents ou à usage unique. Ce que l'on sait peut-être moins, ce sont les partenaires auxquels le justicier a eu droit : tout le monde connaît Robin, sans forcément être conscient qu'il n'y en a pas eu qu'un seul. Quant aux associations moins pérennes, on a pu croiser toutes sortes de personnages, depuis Batgirl et Catwoman dans leur concours toujours pas achevé ni récompensé de la créature la plus sexy, en passant par la collaboration étroite et régulière avec Superman, jusqu'à l'incorporation dans la Justice League. De la diversité et néanmoins un dénominateur commun qui ne fait jamais défaut : celui d'arborer des costumes si emblématiques qu'ils sont encore déclinés aujourd'hui en déguisements en veux-tu en voilà.

Sans tout dévoiler, saviez-vous que Batman et son acolyte avaient leur double dans le futur, et qu'il leur était même arrivé de se rencontrer ? Les plus experts verront là une belle rétrospective des heures lumineuses et sombres du héros en noir, les novices apprendront tant de choses qu'ils auront du mal à tout retenir. Toujours est-il que, bien que l'ouvrage fasse rimer densité avec complexité, il apporte beaucoup de joie et de réconfort. Donc même si on s'arrache parfois les cheveux, que l'on rassure : à la fin, le chauve sourit !
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Daredevil - Intégrale, tome 3 : 1983

Ouvrage plus frustrant que vraiment passionnant. L'apothéose attendue de la série sous la houlette de Frank Miller ne s'y trouve pas, mais l'on se contentera de voir Murdock tenter de reprendre pied après les tragédies passées. De fait, en matière d'intégrale, on peut se sentir légitimement lésé puisqu'on n'a que peu de continuité, tout l'arc Born Again en étant exclu au profit de quelques épisodes dessinés par un très bon Mazzuchelli, mais postérieur. Leur seul intérêt est d'avoir été coécrits par Miller lui-même, qui en profite pour signer une autre aventure assez déroutante illustrée par John Buscema.
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Green Arrow & Green Lantern

Ce run de Dennis O’Neil et Neal Adams a la bonne idée de réunir deux héros parfaitement assortis au niveau de la couleur, mais diamétralement opposés pour tout le reste. L’archer vert est un héros urbain dépourvu de pouvoirs, mais très proche du peuple et des plus démunis. Hal Jordan est quant à lui un superflic intergalactique au service de la loi et des gardiens d’Oa.



Cette intégrale qui reprend les épisodes #76 à #87 et #89 de « Green Lantern », ainsi que les épisodes #217 à #219 et #226 de « Flash », propose une suite d’aventures assez courtes qui montrent nos deux héros parcourant ensemble les États-Unis du début des années 70. Pour un Green Lantern habitué à des aventures cosmiques improbables, ce passage à des histoires plus terre-à-terre, mettant à nu plusieurs maux de la société américaine et s’intéressant au citoyen lambda, a quelque chose de révolutionnaire et fait d’ailleurs partie de ces œuvres qui ont contribué à l’avènement de l’âge de Bronze des super-héros.



Ce road-movie permet donc de confronter les deux héros aux problèmes de l’époque et aborde des thèmes intéressants, tels que le racisme, les sectes, la drogue et la pollution. Si ces sujets ont marqué à l’époque, il faut bien avouer que ces histoires ont un peu vieilli et qu’elles ne sont pas vraiment palpitantes. Ceux qui ne sont pas effrayés, voire nostalgiques, de ce côté rétro, sauront néanmoins apprécier ces histoires (trop) courtes et les replacer dans leur contexte. De plus, les dessins de Neal Adams n’ont rien perdu au niveau de la lisibilité et font toujours mouche, sans forcément en mettre plein la vue.



Une œuvre culte et délicieusement désuète !
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Batman - No Man's Land, tome 2

Voici donc le second volet de cette série prévue en six tomes, qui est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Pour rappel : Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter avait totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman avait disparu de la circulation.



Batman étant réapparu en cours de tome précédent, on s’attendait à ce qu’il fasse un peu le ménage lors de cette suite. Malheureusement, cet album reprenant les épisodes « Legends of the Dark Knight » #118-119, « Batman Chronicles » #16, « Shadow of the Bat » #86-87, « Azrael » #53-55, « Batman » #566-567, « Detective Comics » #733-734, « JLA » #32 et « Young Justice No Man’s Land » #1 est surtout compose de tie-ins qui n’apportent pas grand chose à l’ensemble. Batman n’est donc pas trop présent et ses collègues super-héros, tel que Superman, constatent très vite leur impuissance face à cet environnement hostile dominé par l’instinct de survie, qui fait par moments penser à l’excellente série « DMZ« . Malgré les mouvements stratégiques du Joker et de Double-Face, visant à agrandir leur territoire, l’intrigue principale n’avance donc pas beaucoup.



Au niveau du graphisme, malgré des styles qui varient parfois beaucoup d’un récit à l’autre, l’ensemble est de très bonne facture.



Bref, si le tome précédent faisait le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight, celui-ci se concentre surtout sur des personnages qui gravitent autour de Batman et s’avère du coup déjà beaucoup moins intéressant. Espérons donc que la suite renouera très vite avec l’intrigue principale.
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Green Arrow & Green Lantern

J'aime cette nouvelle orientation éditoriale qui permet de retrouver en gros volumes des pans marquants de l'histoire DC.

Ici un arc narratif sur le duo Green Arrow - Green Lantern, le héros cosmique et son improbable associé sans super pouvoir, un pendant au plus classique duo Superman - Batman.

Les thèmes évoqués sont interessants et à l'époque de la parution, révolutionnaire: La drogue (avec Speedy), le racisme (avec un Green Lantern remplaçant noir) et d'autres problématiques terre à terre mais importantes (comme la pollution, les sectes...).

Le tout reste malheureusement très marqué par l'époque, avec des histoires trop courtes pour être fouillées, des dialogues aujourd'hui un peu simpliste et un graphisme qui ignore souvent les arrières plans au profit des seuls personnages.

Historique donc, interessant pour l'amateur de Super-héros et des temps forts de ce duo, mais décevant pour qui recherchera un comics du niveau de ceux des années 2000 et postèrieures.
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Green Arrow & Green Lantern

Un chef d’œuvre immanquable pour tout lecteur de comics.
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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