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Critiques de Desmond Hogan (27)
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Une rue étrange

Jeremy Hitchens, sergent anglo-irlandais dans un baraquement militaire anglais de Belfast, en 1977, voyage dans le temps, pour rejoindre Alan Mulvanny, écrivain, grand amour de sa mère, dans les années 40. Pourquoi ? c'est ce que j'ai essayé de comprendre sur 384 pages.....Quand au titre “Une rue étrange “, c'est le titre d'un poème que Jeremy emporte avec lui lorsqu'il quitte l'Irlande et dont je n'en ai pas saisi toute la portée......



Un roman collage, au rythme trépidant, pas facile de rattraper l'écrivain irlandais Desmond Hogan, qui change de personnage, de lieu et de temps presque à chaque chapitre,.....déroutant pour une première rencontre, dont j'attendais beaucoup.

“Les événements, en Irlande, étaient chaotiques et difficiles à suivre.” , est-ce peut-être pourquoi plus on avance plus on s'empêtre, surtout qu'il se réfère constamment à l'Histoire irlandaise, qu'il faudrait déjà connaître sur le bout des doigts,pour suivre le reste. Et....c'est un poète, donc il écrit comme un poète. Bien que l'amalgame soit original et excentrique, il se perd, on se perd, dans ses histoires...donc pas des plus faciles à lire.

Quand à l'histoire, à proprement parler, faut attendre un bon moment, au moins un quart du bouquin pour comprendre un peu, et encore, où il nous mène. Beaucoup de sensibilité, mais tout est esquisse chez lui, les histoires, les personnages ....tous dévalent le temps à toute vitesse. Il ne faut surtout pas rater les rares détails ( les manteaux longs qui reviennent tout le long du livre restent un mystère ), qui peuvent être utiles, plus loin....bref, fatigant à lire.

Un livre écrit en 1984, mais apparemment qui vient d'être traduit en français.

Si vous aimez la littérature déjantée, ( Ça me rappelle la prose de Roberto Bolaño ), vous le conseille, sinon passez votre chemin, car chez lui tout est glauque, même l'amour et le sexe......Vu le renom qu'il a, je retenterais ma chance dans un proche futur, avec ses nouvelles.



Je remercie NetGalley et les éditions Grasset pour l'envoie de ce livre qui m'a permise de découvrir Desmond Hogan.

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Les feuilles d'ombre

Voici cinq amis dans une petite ville, Galway ,à l'ouest de l'Irlande, pays tourmenté, hanté par son histoire qui imprégne tout au long les personnages et la narration......

Ils sont jeunes, beaux, privilégiés, dans ce Dublin chaotique des années 50.

La vie leur promettait l'insouciance et l'aisance et pourtant........



Sean , le narrateur prend la parole au milieu des années 70, déroule le film de sa jeunesse et de ses amis, en un long voyage entrecoupé d'étranges plans fixes.

Liam, son ami d'enfance, personnage romantique, hanté par le suicide de sa mère : une fascinante exilée russe ,cite volontiers Walt Whitman.

Christine, enivrée de poésie et de littérature entre Camus, Sartre, Tennison et Rupert Brooke , Sarah, choyée, dorlotée, servie, une jeune dublinoise élégante, Jamesy, libertin, fils d'un acteur hollywoodien les rejoindront.

Ils forment une bande d'étudiants désinvoltes, dansent sur la musique de Glenn Miller et la guitare de DJango Reinhardt, jouent à Jules et Jim, boivent du cherry jusqu'à plus soif, profitent de ces soirs insouciants , pas tellement préoccupés par leurs études.

Un triangle amoureux se forme entre Liam, Sarah et Sean.......



Ils grandissent, se découvrent.

Entre liaisons , séparations,mariages, voyages, désirs confus et crises mystiques, ils changent :parfois ensemble, parfois seuls leurs liens évoluent , se nouent et se dénouent dans une Irlande révoltée, divisée comme jamais, secouée, en proie à des mouvements révolutionnaires dans les années 50- 60-

Ce roman - poéme élégiaque , mélancolique, sur l'amour, l'amitié, la perte et le temps qui passe,

l'indicible beauté des terres d'Irlande, envoûtant et intimiste, accompagne les tourments d'un pays qui ne se reconnaît plus et l'errance habitée de jeunes gens qui oublient de vieillir.

La prose de l'auteur s'accorde magnifiquement aux paysages irlandais , à la lumière sourde qui les baigne, aux lourds parfums de tourbe, mais aussi à une nature riche et colorée, à la beauté fulgurante, fleurs des neiges, tulipes jaunes, iris mauves, primevères et narcisses qui parsément le ciel gris de touches colorées , à l'aide d'un pinceau comme un livre à colorier, une feuille vierge à illustrer !!



Un portrait bouleversant de l'Irlande porté par "Le climat de l'âme " en quête de quelque chose, nostalgique et fiévreux, ponctué de rires adolescents , de l'ombre des feuilles qui badinent en un brasier safran, de ballades enchantées en des temps évanouis , de ferments révolutionnaires,

de la tristesse brûlante et énivrante du passé, une ode vibrante à la jeunesse et à ses illusions perdues!

J'aime l'Irlande et les romans irlandais !

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Une rue étrange

Une rue étrange Desmond Hogan chez Grasset Octobre 2018 #UneRueétrange #NetGalleyFrance

Le narrateur, Jérémy Hitchens, est sergent dans l'armée britannique en poste à Belfast. A la une d'un journal Sud-irlandais:" Un paragraphe, dans le coin en bas à gauche de la une, m’apprend qu’Alan Mulvanney, célibataire, a été retrouvé mort, une balle dans la tête, au bord de la Shannon, à Athlone. La piste criminelle n’est pas envisagée"

Jérémy depuis l'enfance est fasciné ou plutôt hanté par cet homme que sa mère a connu dans sa prime jeunesse. Avec lui c'est, aux yeux de Jérémy, une partie de la mémoire de l'Irlande qui risque de se perdre. Il se souvient ..

Une rue étrange est un roman surprenant c'est le moins que l'on puisse dire. Publié en 1984 , il y a donc plus de 30 ans, ce roman me semble s'apparenter à un poème où se mêlent réalité historique et légendes ancestrales . Où se trouve la frontière entre réalité et légende? Allan , ce beau jeune homme aux boucles brunes n'était il pas un changelin? lui que tous ont rejeté et qui a trouvé un refuge dans l'étude de l'histoire irlandaise . La mélopée lancinante trouve son rythme dans la répétition . La construction et l'enchainement font tout pour désarçonner le lecteur même le plus attentif! Que retiendrais-je de cette lecture? Tout d'abord la nécessité d'aller chercher les informations nécessaires à la compréhension d'un contexte historique douloureux, ensuite le sentiment de lire un texte touffu à la construction surprenante voir alambiquée sauvé par de très beaux passages de poésie pure . Une lecture marquante mais oserais-je vous la conseiller? cela est une autre affaire ,je vous laisse en juger par vous-mêmes . A noter l'excellente traduction de Pierre Demarty.
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Le garçon aux icônes

Ce roman est une curiosité. Il n’est pas question de poésie intense, de sensibilité extrême ni de style savamment maîtrisé. On progresse vers quelque chose de flou, c’est une intrigue sans éclat qui retient les ombres du passé.

Et pourtant ce texte rayonne d’une beauté énigmatique. Celle de la relation difficile entre deux êtres, une mère et son fils, que tout rapproche et que tout éloigne, ils sont comme mus par des forces irrépressibles et contradictoires. Peut-être parce que ce sont des vies enfermées dans un passé qu’elles ne savent pas enterrer, et qui se révèlent un peu, modestement, en silence, avec une émotion discrète.

Ca parle de Susan partie avec une folle obstination à la recherche de son fils mais sur la route cette catholique irlandaise va suivre un chemin de croix qu’elle seule, magnifique veuve esseulée habitée par une sincérité et une générosité infinies, pouvait décider d’emprunter. Au contact de personnes paumées et tout aussi vulnérables, et obéissant à d’obscures pulsions, Susan part finalement à la rencontre d’elle-même. Si l’auteur fait triompher son héroïne dans le récit, on espère la voir triompher dans son existence …



Le garçon aux icônes est un roman sur l’âpre beauté des liens du sang. Avec une écriture fugitive mêlant espoir et désenchantement, c’est aussi le roman du temps qui passe, des choses qui ne sont plus mais dont le spectre persiste même si elles n’intéressent plus personne.

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Une rue étrange

Une rue étrange de Desmond Hogan est un roman que j'ai emprunté à la bibliothèque.

Une rue étrange est un roman étrange car l'auteur saute régulièrement du coq à l'âne.

On découvre plusieurs personnages, à commencer par Alan Mulvanny, écrivain. Il fût le grand amour de la mère de Jeremy Hitchens. En 1977, ce dernier est sergent anglo-irlandais dans un baraquement militaire anglais de Belfast. En apprenant la mort d'Alan, il remonte dans le temps..

J'ai eu énormément de mal à lire ce roman, je l'ai trouvé étrange et je me suis régulièrement perdue entre les personnages, les époques.

Je connais mal l'Irlande, les événements qui s'y sont déroulés et l'auteur m'a également perdu par rapport à ça. Certains passages m'ont paru compliqués.

Tout tourne autour du personnage d'Alan, on revient sans cesse à lui. Toutefois, comme je ne me suis pas vraiment attaché à ce personnage, je suis un peu passée à coté de ce que je lisait

J'ai eu d'énormes difficultés à comprendre où allait l'auteur, et cela du début à la fin de ma lecture.

Ce n'est pas un mauvais roman, mais il est simplement trop complexe pour moi.

Ma note : seulement 2.5 étoiles.
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Les feuilles d'ombre

le beau cadeau de Desmond Hogan que celui offert à ses lecteurs de se griser dans les Feuilles d'ombre.

Ils sont jeunes, et largement nantis, ils nous plongent dans les années chaotiques de leur jeunesse. entre Galways et Dublin . L'avocat Sean , le narrateur , prend la parole au milieu des années 70, déroulant comme un cinéaste leur destinée commune.





Liam, son ami d'enfance, personnage troublé par le suicide de sa mère : une exilée russe , exubérante et insaisissable. Christine, enivrée de poésie et de littérature , Sarah, la choyée, une jeune dublinoise élégante, et Jamesy, libertin, fils d'un acteur hollywoodien.





Malgré leurs privilèges, ce quintette d'étudiants va être habité par des feuilles d'ombre, qui éclairent leur vie de variations lumineuses, fragiles , parfois de menaces invisibles, qui vont les faire basculer vers la joie , l'amertume, ou vers le désespoir.

C'est l'âme irlandaise qui imprègne ce livre, Les Feuilles d'Ombre est également une déclaration d'amour à l'Irlande et un hommage à son histoire. Deux événements reviennent dans le roman, comme deux socles, à l'origine de l'indépendance des Irlandais, l'insurrection de 1916 et les Pâques sanglantes.



Mais plus que l'histoire c'est le cœur des irlandais qui nous bouleverse, entre la mélancolie et l'amour et ses multiples variations, une tragédie s'infiltre entre des paysages sombres et tourmentés, aux liaisons amoureuses qui se nouent et se dénouent entre les 5 acteurs de ce drame.



Elizabeth la maman russe de Liam tombée dans la folie avant son suicide, est un fantôme qui rôde , comme l'annonce de tragédies à venir.

Leur destin est comme un retour ”les hommes n'apprennent jamais rien” , leur idéalisme aura recréé ce mal de vivre, leurs passions se heurteront à une réalité bien mouvante celle des âmes et celle des êtres blessés pour n'avoir pas su aimer.





Merveilleux texte à la fois lumineux et poétique,qui a su nous plonger dans la mystérieuse, l'Irlande des grains, des giboulées ,de "ses ciels crémeux", des orages et des passions.

Un roman envoutant que l'on sent capable de basculer à tous moments vers l'exaltation ou vers la mélancolie, des fleurs aux parfums qui se dissolvent à l'ombre des feuilles.
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Le garçon aux icônes

Irlande , comté de Galway, Susan O’Hallrahan, espère le retour de son fils Diarmaid. 1972. La vie s'écoule lentement à Ballinasloe et elle se languit. Elle sait que Diarmaid est un garçon étrange, secret, taciturne mais c'est son Fils .

Desmond Hogan nous brosse le portrait d'une femme exceptionnelle prête à tout pour le bien-être de son fils, prête à tout accepter, à tout comprendre .

Je fais la connaissance de Desmond Hogan avec ce roman publié en 1976 et réédité en 2013. Un auteur semble t'il très mystérieux, un roman surprenant à bien des égards. L'Irlande catholique est toujours dans les profondeurs de la désolation, l'IRA agit, les protestants réagissent. Il n'y a pas de place pour l'amour et la tendresse pour un garçon comme Diarmaid qui finit par partir au loin. Devant un silence qui se prolonge Susan part à sa recherche ..

Un roman particulier au phrasé envoutant. Un roman qui ne se lâche pas. Une tonalité très sombre domine malgré quelques notes de couleur. Un ressenti cependant mitigé pour ma part.
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Les feuilles d'ombre

« C’est une image de verre qui persiste quand je repense à ces années, la confection d’un vitrail, pièce par pièce sur fond de ciel. Il y avait tant d’images, chacune un atome de ce vitrail, une couleur, un ton, une variation, chacune en partance vers une vérité totale. »

Cette métaphore du vitrail m’évoque précisément l’impression que m’a laissée ce livre : un ensemble de scènes empreintes de nostalgie, écrites dans une langue très poétique, et qui évoquent l’adolescence de cinq jeunes gens d’un milieu aisé dans une Irlande en proie à de violents déchirements entre catholiques et protestants.

Quelque chose, peut-être, comme Jules et Jim d’Henri-Pierre Roché réécrit par Whitman…

Le narrateur Sean McMahon, avocat, marié, trois enfants, a trente-sept ans lorsqu’il ressent le besoin de faire « un détour vers le passé. »

« Des images envahirent ma vie comme des ballons, dit le narrateur, je revivais des moments, pimpants comme des jonquilles écloses ».

Alors surgit, comme dans un rêve, avec le flou lié aux contours imprécis du souvenir, l’adolescence de Sean en Irlande dans les années cinquante auprès de son ami Liam, beau jeune homme dont la mère Mme Kenneally, d’origine russe, femme fragile, marquée par la révolution russe, fascine le narrateur.

Après avoir été internée, celle-ci se suicide en entrant « au fond d’un fleuve sans fond ».

Le fantôme de cette « femme de légende » restera présent tout au long de l’œuvre, jetant le voile de la mort et de la perte sur l’existence de son fils et de Sean.

Après le lycée, les deux garçons entrent à l’université de Dublin. Liam étudie la littérature et lit Whitman, Sean étudie le droit. Ils fréquentent les cafés, les cinémas, les filles : Christine Canavan qui traverse Dublin sous une ombrelle couleur lilas et Sarah Thompson, jeune dublinoise vêtue de « jupes longues, blanc et citron. » Cette dernière attire les deux garçons… Et, tandis qu’ils pensent peut-être s’étourdir de danse, de whiskey, de sexe, de poésie et de vent soufflant sur la mer d’Irlande, ils entendent rugir les tensions au loin. Des jeunes gens de leur âge sont blessés, d’autres sont tués…

Sean se souvient avec nostalgie des « Wicklow », au sud de Dublin : « Parcourez ces sentiers, ces lieux féériques, sortis des contes de Grimm et d’Andersen », paysages qu’il traverse et qu’il aime, pièce de vitrail qui s’ajoute à toutes ces pièces de souvenirs qui affleurent à la surface de la mémoire et qui font dire à Sean qu’il a vécu quelque chose de merveilleux.

Illusion, réalité ?

Je me suis laissé porter par cette prose poétique envoûtante évoquant sans cesse une nature colorée d’une beauté fulgurante : boutons d’or, tulipes jaunes, primevères, iris, narcisses sur fond de ciels gris parsèment le texte de touches de pinceau… Presque un livre à colorier…

Tentative de reconstitution d’un « puzzle de vie », pièces colorées que l’on tente de rapprocher, dessins que l’on essaie de recréer tout en sachant que chaque trait est à jamais effacé. Des personnages, telles des ombres, des silhouettes diaphanes, que l’on croise sans jamais savoir qui ils sont vraiment…

Un roman-poème élégiaque et mélancolique sur l’amour, l’amitié, la perte, le temps qui passe et l’indicible beauté mystérieuse des terres d’Irlande.


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le garçon aux icônes

Le parcours de ce roman est atypique et plutôt étrange. Edité en 1976, tombé dans les limbes, redécouvert et réédité en 2013 puis traduit en français en 2015. L’auteur, Desmond Hogan, est semble-t-il très mystérieux : « On dit qu’il n’a pas d’adresse, pas de téléphone, pas d’ordinateur, on dit qu’il ne communique que par cartes postales. » On sait tout de même qu’il est né en 1950 à Ballinasloe, dans le Comté de Galway dans l’ouest de l’Irlande. Le livre débute par une longue préface très intéressante, qui se lit presque comme une fiction.



L’œuvre de Desmond Hogan compte cinq romans, un récit de voyages, une poignée de nouvelles ; « une œuvre qui sera bientôt publiée en français dans son intégralité. » La bonne nouvelle ! Car qu’on se le dise : je lirai tout ce que je pourrai trouver de cet auteur.



J’ai dévoré Le Garçon aux Icônes. Il se dégage de ce texte quelque chose d’envoûtant, je suis tombée sous le charme en même pas deux pages. Même durant les passages les plus faibles, ce livre se lit à toute allure. Première moitié avalée d’une traite, quasi sans respirer, extraordinaire. Mais deuxième partie plus poussive qui tourne pas mal en rond, comme si l’auteur avait perdu le fil, glissant presque à reculons vers une fable teintée d’onirisme. Honnêtement, dernière page tournée, je ne savais plus trop quoi en penser. Mais j’en voulais encore.



Un style singulier, des descriptions vivantes esquissées en à peine quelques coups de pinceaux légers : « L’autre femme prit la parole en premier. Elle avait le nez pointu comme le bec d’une poule ; rehaussé de lunettes posées de guingois. Sa robe teintée d’une couleur indéterminée, très sombre. ». « Dehors, les réverbères avaient l’air de squelettes. Leurs ampoules, des crânes. »



1972. Susan, couturière, vit dans les souvenirs et l’introspection. Ballottée par sa mémoire, comme si ses attaches à la réalité manquaient de consistance. Une impression d’être en dehors du temps, époques confondues. « Elle attend, avec une ferveur mêlée d’appréhension, le retour de son fils, Diarmaid, un garçon étrange, solitaire et ombrageux, parti à Londres en quête d’aventure. Jusqu’au jour où, poussée par un funeste pressentiment, Susan décide de ne plus attendre et de se lancer à sa recherche. » (extrait du quatrième de couverture)



Cette recherche de Diarmaid, c’est un peu la quête du Graal, ou encore l’Odyssée. « Il est parti hier ». Le destin n’en a jamais fini de causer. D’île en île, Eleanor, Michael, Susan, de cités en forteresses, l’Irlande, Londres, York, de passés en souvenirs, l’amoureux, l’amant, la quête de Susan – un personnage aussi délicat que dense – est autant extérieure qu’intérieure.



Mais le fils prodigue reviendra-t-il ? Au fil des pages, j’ai trouvé que Susan prenait de subtiles allures Mariales, Diarmaid déviant quant à lui vers le refus du sacrifice. « L’Irlande, depuis longtemps déjà, l’avait mutilé, déformé, dégoûté. Et sa propre mère le dégoûtait parce qu’elle l’avait rendu doux et aimant. ». L’Irlande et son carcan religieux et social aurait-elle fait sombrer une âme pure du côté obscur ? L’Irlande et la malédiction du conformisme. Ici, Lazare ne revient pas d’entre les morts ; et Jésus finit par se faire la malle avec Judas.



J’ai donc dévoré Le garçon aux Icônes et son style brillant m’a emportée loin. Mais je n’utiliserais pas les termes « adoré » ni « coup de coeur », car certains passages poussifs où on s’enlise gâchent quand même un peu le plaisir. J’ai hâte de pouvoir lire d’autres livres de cet auteur ; vraiment hâte. Globalement une merveilleuse pioche pour moi, mais on peut je pense ne pas accrocher.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Une rue étrange

Ce n’est pas la rue qui est étrange mais bien le roman de Desmond Hogan et me voilà bien déroutée par cette lecture !



Je serais déjà bien en peine de résumer ce roman qui nous emmène au cœur de l’Irlande et de son histoire à travers une complexité d’enchevêtrement de personnages et de chronologie qui m’a assez vite égarée.



Et pourtant je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. J’ai eu l’impression d’évoluer au cœur d’un patchwork de récits, parfois se recoupant, parfois non, avec en point de convergence l’énigmatique personnage d’Alan Mulvanney.



Mais le style poétique de l’auteur m’a toujours retenue au bord de l’abandon.



En tous les cas, il s’agit pour moi d’une lecture surprenante, tant en termes de structure que de récit à proprement parler et qui rien que pour cela restera dans ma mémoire !



A conseiller aux amoureux de l’Irlande qui sont suffisamment familiers de son histoire pour saisir toutes les subtilités incluses dans ce roman.

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Les feuilles d'ombre

« J’étais pris au piège, en flagrant délit de transgression criminelle. J’avais menti. J’avais fait mine d’être ordinaire, alors que mon passé enfoui était extraordinaire. »



Sean, le narrateur, repense à sa vie. Son enfance sur la côte ouest de l’Irlande près de Galway, son amitié avec son voisin Liam dont la mère est d’origine russe, leurs pertes, leurs vies privilégiées, leurs études à Dublin, leur rencontre avec Christine, Sarah et Jamesy, leurs destins imbriqués.



« Quelques semaines jadis à Dublin, une liaison, un triangle amoureux, enfoui, indicible mais toujours là, un mystère, une voix propre évoquant une danse exceptionnelle, l’accession exaltante à un monde d’amour. »



J’avais beaucoup aimé le premier roman de Desmond Hogan, Le Garçon aux icônes, son style brillant m’avait emporté loin (lire ma chronique par ici). Celui-ci par contre, son second, m’a déçue. Il y a une vraie matière pourtant et de belles promesses. Mais comment dire ? L’histoire m’a semblé presque désincarnée, butinant de loin en loin les époques et quelques vies. Certains enchaînements ne sont guère compréhensibles, comme s’il manquait des bouts à l’histoire, ou des clefs au lecteur. De nombreux thèmes sont pourtant abordés, tant politiques, le conflit nord-irlandais, que mystiques, religieux ou leurs contraires, et la place des irlandais dans le monde et chez eux ; mais ils ne sont qu’esquissés, comme une glace au parfum intrigant qu’on nous mettrait sous le nez, pour mieux nous la confisquer avant même qu’on ait pu la goûter. C’est frustrant, limite même un peu pénible.



« C’est une image de verre qui persiste quand je repense à ces années, la confection d’un vitrail, pièce par pièce sur fond de ciel. Il y avait tant d’images, chacune un atome de ce vitrail, une couleur, un ton, une variation, chacune en partance vers une vérité totale. »



Je retiendrai de ce roman quelques très belles images, et une impression un peu brouillonne d’inachevé. Déception qui ne m’empêchera pas de découvrir son troisième roman, Une rue étrange, à paraître le 10 octobre prochain chez Grasset. J’ai lu que c’était son meilleur.



« Il y a quelque chose en toi, une turbulence, une nuée d’orage jamais éclaté ou peut-être seulement une douce pluie jamais tombée. »
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Les feuilles d'ombre

Dans l’Irlande des années 50, la vie semble douce pour les jeunes issus de la classe favorisée. Et pourtant les drames intimes, sociaux et politiques les hantent. Un roman délicat et mélancolique porté par un style sobre et évocateur. L’histoire d’un pays déchiré, d’une génération avec ses doutes et ses aspirations, les regrets et les non-dits déchirants d’un époque.
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Les feuilles d'ombre

A l'aube de la quarantaine, Sean retourne vers sa jeunesse, celle de sa relation fraternelle avec Liam qui s'enrichit de rencontres avec Christine, Sarah et Jamesy. Dans cette Irlande d'après-guerre, l'insouciance devrait être de mise. D'autant plus que les cinq compères sont bien nés. Mais l'ombre du suicide de la mère de Liam dont le narrateur est secrètement amoureux et les bouleversements qui secouent le pays mettent en péril l'insouciance de cette jeunesse dorée.

Par petites touches impressionnistes, Desmond Hogan raconte avec une grâce poétique et un ton intimiste et nostalgique l'histoire d'une amitié qui se délite avec le tourbillon du temps qui passe.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Le garçon aux icônes

À la recherche du fils.

Auteur irlandais qui semble cultiver un grand mystère autour de lui. Ce livre a été édité, semble-t-il, pour la première fois en 1976, puis réédité en 2013. Il a fait l’admiration de plusieurs grandes plumes irlandaises : Colm Toìbin ou Colum McCann, ainsi que Joyce Carol Oates, excusez du peu !

Une excellente préface du traducteur donne le ton de ce livre tentant de percer les zones d’ombres voulues par Desmond Hogan lui-même.

Nous sommes à Ballinascloe, à l’ouest de l’Irlande dans le comté de Galway au début des années mille neuf cent soixante-dix. Susan Hallrahan, depuis le décès de son mari, attend, non plus George, qui ne reviendra pas, mais qui reste très présent dans son souvenir. Non, elle attend son seul fils, Diarmaid, qui fuyant l’Irlande s’est réfugié dans le « Swinnig-London » avec ce que pour Susan cela comporte d’interdits ! Elle revient à ses premières années de mariage, en 193o, époque où les hommes allaient travailler à Londres, Birmingham, bref vers l’Angleterre ennemie héréditaire. Puis George lui annonce son intention de départ pour les États-Unis, terre où il fera fortune ! Cruel destin en 1954 à la naissance de leur seul enfant, il était déjà décédé, lui qui avait fait la guerre, dans un accident d’ascenseur ! Il était représentant de commerce au chômage. Rêves d’opulence envolés, il faut qu’elle gagne sa vie et qu’elle élève seule ce garçon venu au monde sur le tard.

Elle se remémore également l’enfance de Diarmaid, garçon solitaire et silencieux, silence qui allait jusqu’à effrayer sa mère. Il a connu un jeune garçon de son âge, Derek, il s’en était d’après sa mère épris, mais Derek n’avait pas supporté les moqueries dont il était l’objet et s’était suicidé !

Nous passons par à-coup en 1972, maintenant après le père, c’est son fils qu’elle attend, elle trompe son monde en donnant de bonnes nouvelles alors qu’elle n’en reçoit pas !

Mais un jour la missive tant attendue arrive, il rentre à la maison… bientôt.

Les nouvelles du monde sont alarmantes, la situation en Irlande du Nord se dégrade, Belfast est, d’après la radio, à feu et à sang.

Son fils tant attendu arrive enfin, il a changé, elle s’aperçoit qu’elle ne le connait pas, qu’elle ne l’a peut-être jamais connu ou compris. Mince et cheveux longs, visage aminci, elle trouve qu’il ressemble à un Rolling-Stone, son groupe favori.

Quelques temps après le retour de son fils en Angleterre, elle partira à sa recherche, et découvrira l’ambiguïté de leurs relations, elle fera également connaissance de certaines de ses relations, femmes ou hommes, et comprendra que plus rien n’est dorénavant comme avant.

Le monde n’est plus le même et Diarmaid non plus !

Susan Hallrahan est le principal personnage de ce roman, son défunt mari George l’a laissé jeune et peu fortunée pour élever leur fils ; elle travaille comme couturière et est appréciée de son entourage. Son fils, le taiseux Diarmaid Hallrahan, étouffe en Irlande surtout qu’ailleurs un vent de liberté souffle sur la jeunesse.

Puis plein de personnages durant le voyage anglais qui ne sera pas uniquement londonien. Bridget, tante de Susan, malade d’un cancer, des jeunes filles, Eléonore, des jeunes gens, Michael en particulier vivant dans une communauté un peu bohème.

Une construction pleine de retour en arrière, l’auteur prenant un malin plaisir à revenir dans la vie de Mrs Susan Hallrahan. Une plongée dans la vie de Londres des années soixante-dix, ville déjà à la mode !

Il était difficile de ne pas mentionner l’IRA et Bernadette Devlin dans ce livre.

Une très belle écriture très personnelle, encore une belle découverte pour cette fin d’année !
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Une rue étrange

Alors que c'est une extrémité à laquelle je ne me résous qu'à contre-coeur, j'ai malheureusement abandonné la lecture de ce roman après en avoir lu un bon quart. Je n'ai pas du tout été embarqué par ce récit qui se déroule en Irlande, où se mêlent les histoires de plusieurs personnages auxquels je ne me suis pas attaché. J'ai eu l'impression que chaque chapitre commençait par nous raconter les origines de chaque personnage, avec par ailleurs des digressions sur l'histoire irlandaise qui ne m'ont pas passionné.



Je suis totalement passé à côté de ce roman, dont je lisais d'ailleurs sur une critique anglophone sur Goodreads : "so much verbiage, so little story", ce qui résume parfaitement ma propre opinion sur ce livre.
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Les feuilles d'ombre

"Les feuilles d'ombre", ce qui donne en langue anglaise "The leaves on grey" et sonne donc bien différemment aux oreilles quand on le prononce dans la langue originale. "Leaves" sont les feuilles mais "to leave" signifie aussi "laisser" et on peut entendre ce double sens dans les mots déposés par l’auteur. Ceux/Ce qu'on laisse, qu'on a laissé sur le fond gris de notre mémoire.

Ainsi, Hogan dresse par petites touches impressionnistes les tableaux de sa jeunesse dans l'Irlande des années 50. Une jeunesse privilégiée se dessine dans ce pays tourmenté en manque de repères : l'oisiveté, les fêtes, les lectures et rencontres fortes en amitié, les pertes dont celle obsédante et romanesque de la mère de son ami Liam, beauté russe suicidée par mal d'amour dans les flots telle une Ophélie à jamais jeune, les départs, les solitudes, les choix... De son oeil très "normal", le narrateur fait resurgir de sa mémoire tous ces moments imprimés en lui au-delà du temps désormais révolu. Et ce temps révolu permet une distance rêveuse et mélancolique : "La vie est comme une tribu d'oiseaux, certains atteignent le soleil, d'autres échouent, échouent complètement.", cite l'une de ses amies internée en hôpital psychiatrique.

Que devenons-nous ?

Et comme Camus nous nous interrogeons sur la seule question philosophique vraiment sérieuse : celle du suicide. Que vaut la vie ?

Alors les couleurs apparaissent : celles des taches que font les fleurs sur le tableau : le jaune des jonquilles, le mauve d'un myosotis, le blanc des marguerites, le rouge du triomphal coquelicot, ainsi que la chaleur du soleil sur le visage diffusé par petites tâches quand on ferme les yeux et que l'on se met sous les feuilles d'un arbre.

Se laisser atteindre par la poésie, loin de l'Histoire qui s'agite et broie les hommes, peut-être que la vie est juste ça et c'est ainsi en tout cas que l'on entre dans les feuilles du livre de Hogan.
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Les feuilles d'ombre

Cet avis va illustrer le risque d'acheter un livre en grand format alors qu'on n'en a jamais entendu parler. J'avais cru à une nouveauté, c'est une réédition de 1980, ce qui ne me dérange pas du tout. Au contraire, s'il est réédité, cela doit prouver sa qualité, et puis un auteur irlandais à découvrir, cela augure forcément un bon moment.

Malheureusement, je n'ai pas du tout adhéré au style très poétique, ni au thème... Un homme âgé qui se retourne sur sa jeunesse et le souvenir d'un triangle amoureux, et peut-être d'un autre événement, mais bien flou, alors, et qui m'a échappé... J'ai eu l'impression qu'il ne se passait pas grand chose de plus dans la fin que j'ai lue en diagonale. Quant à l'écriture, elle est pleine d'images assez obscures, ce qui m'a même poussée à chercher des extraits en anglais, car je pensais qu'il y avait un problème de traduction. Cela ne semble pas le cas, au contraire, il faut saluer le traducteur dont le travail n'a pas dû être aisé.

Je serais curieuse de lire d'autres avis, je me suis fiée uniquement à un commentaire de libraire. Toutefois, j'ai entendu un critique dans La Dispute qui a eu le même sentiment, et l'exprime mieux que moi ! Je note en tout cas que nostalgie et poésie conjuguées ne sont pas les ingrédients qui me conviennent le mieux.
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Les feuilles d'ombre

Desmond Hogan est un auteur irlandais que je ne connaissais pas du tout. Il semble qu'il ait tendance à fuir les soleils médiatiques. Le titre Les feuilles d'ombre évoque Walt Whitman et ce n'est bien sûr pas un hasard. Il y est même cité nommément. Irlande, fin des années 40, deux amis, Sean le narrateur et Liam, privilégiés, rapidement pris dans la tourmente des amours incertaines et les douleurs intestines irlandaises. Et les femmes de leur vie, enfin d'une partie de leur vie, Christine et Sarah. De leur ouest de l'île à Dublin, une Dublin encore très "bonnes soeurs" toute en rigidité, de leur jeunesse qu'on dirait bobo à leurs maturités souvent frustrées, de la Californie prometteuse à un monstère en Suisse, leur amitié ne faillira (presque) jamais.



Un fantôme fait partie de la distribution, celui de la mère de Liam, exilée russe à Galway, qui un jour entra dans la rivère et n'en sortit pas. On ne peut pas ne pas penser à Virginia Woolf. Son souvenir pèsera lourd. Ecrit dans une langue se poète, Les feuilles d'ombre se déguste justement comme ça, en reprenant à plaisir un paragraphe de temps en temps. "Oui, allez un jour dans les Wicklow, parcourez ces sentiers, ces lieux féériques, sortis des contes de Grimm et d'Andersen, et pensez à nous, à Christine sans solennité, vierge grassouillette pédalant à la traîne, à Sarah, svelte papillon gardant le rythme, à Jamesy toujours dans sa roue, sans effort excessif, à Liam en plien envol, magnifique face au temps, et doté d'une allure qui tournait la tête des fermières et souvent troublait les vaches ruminantes". Jolie balade vélocipédique, non?



A ceux qui auraient peur d'un folklore irlandais un peu envahissant, chose qui arrive, je préciserai que ce n'est pas du tout le cas. Desmond Hogan ne verse pas dans l'imagerie. Pourtant comme le pays y est présent, d'un bout à l'autre, de fond en comble. De l'attrayante et répuisive Londres aux sirénes atlantiques, du mysticisme de barde aux avirons sur la Liffey, l'Irlande est l'héroïne de ce grand roman méconnu. A plusieurs reprises on y évoque le vitrail et c'est bien ça, Les feuilles d'ombre s'apparente à la dentelle de Chartres. Desmond Hogan n'est pas un jeune auteur. Né en 1950 il a publié ce Leaves on grey en 1980. Paru en France en 2016.



"La promenade était tailladée de mots d'amour, d'intiales sur les arbres, les bancs. Un garçon, assis sur un banc rouge, lisait Keats en buvant du Coca. Une fille, debout sous un arbre, les cheveux noués par un ruban, rassemblait des mots en fixant le lointain". Hogan a écrit ça. Pourtant il ne connaissait pas Celestine.

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Les feuilles d'ombre

Ambiance nostalgique. Sans doute trop nostalgique.



Je n'ai accroché. Rien à faire. Pas 50 pages lues que j'en avais déjà marre. Malgré la bonne qualité de la narration, malgré la 4ème de couverture qui me plaisait.



Il faudra sans doute que j'y revienne. Plus tard.



Ça doit être le billet le plus court que j'ai jamais écrit ! Dommage...
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Le garçon aux icônes

Un livre etrange mais envoûtant, nous sommes en Irlande avec Susan une veuve mère de Maieiwair, un jeune homme un peu autiste qui fuit ses problèmes. Susan passe son temps à le rechercher mais en réalité elle recherche son passé et espère un autre avenir.

Un livre sur les irlandais, la vie et ses vicissitudes, la quête d'une autre vie.

L`écriture est poétique, on se laisse envoûter même si l`intrigue est mineure.
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