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Citations de Didier Colpin (78)


Au clic-clac des sabots répondait la pendule
Égrenant chaque instant de ses doigts dégourdis
Afin de rappeler que même au paradis
Chaque minute offerte apporte sa ridule...
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Dos de couverture :

"J’écris « beaucoup ». Et lorsque je n’écris pas, je pense à l’écriture… A ce que je pourrais écrire, à ce que j’ai déjà écrit….
Parfois jaillit, comme en génération spontanée, l’idée d’un ouvrage qui pourrait réunir des poèmes unis par un fond ou bien par une forme.
Alors, pour concrétiser cette idée, je puise dans le flot linéaire de mes poèmes écrits jour après jour et qui finalement constituent comme une banque de données à ma disposition.
Ainsi sont nés ceux qui sont construits sur la base d'un fond commun : la mort, la Femme, le rock, la guerre, la Bible, la religion, l’Art…
Ainsi sont nés ceux qui sont construits sur la base d’une forme commune : vers en alexandrins, en quatre pieds, en cinq pieds, en six pieds, en sept pieds.

Avec celui-ci les deux faits générateurs se marient : le fond, c’est ce virus, la forme, c’est le nombre de poèmes.


Pour ce qui est du sens, l’interprétation appartenant au lecteur, celui que vous y trouverez sera obligatoirement le bon…"
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"Préface de SYLVIANE SARAH OLING

« Parce que le français est la langue dans laquelle je rêve, je pense, je parle et écris »
Didier Colpin

Parce que le français ne fut pas la langue qui berça mon enfance, la langue originelle, matricielle, ayant des accents de violon et de nostalgie, de steppes glacées et d’absence…

Cependant, et grâce à cette filiation d’adoption, le français fut et demeure force et beauté. Ceux qui lui composent une symphonie de mots, qui écrivent une partition belle et bonne à entendre et à lire deviennent dès lors de ma "famille".

Une forme de re connaissance, au-delà de l’explicable.

Lorsque Didier me demanda de composer ce prélude à son agenda poétique, sans que nous nous fussions rencontrés autrement que par les hasards d’un film réalisé autour de la parution de mes derniers livres, j’ai hésité longuement, je l’avoue.
Hésité sur ma légitimité à entrer dans l’intime de son écriture.
Mais, puisqu’il m’accordait sa confiance, par delà les mots jetés en passerelle entre nos deux univers oniriques, j’ai traversé d’un pas léger et suis arrivée sur sa rive. Une rive de passion et de feu, de lumière et de grâce. De conscience et de présence au monde d’aujourd’hui. De nostalgie sur ce qui fut et demeure sans que ses textes soient passéistes.
Une ode à la Femme, désirée, sublimée, à la Vie -la mort en étant toujours proche…- !

J’ai « rencontré » un poète prolixe, qui ne se sait pas sans l’écriture, sans ce rendez-vous quotidien, comme un souffle qui lui redonnerait vie et désir. Une heureuse rencontre, un ciel d’orage, un « baiser du crachin », tout fait flamme et cendres sous sa plume.
Alors, lui dire que je ne m’en irais pas sans avoir laissé une trace légère dans son Agenda poétique perpétuel, par lui demandée, me sembla d’évidence.

Même si je ne suis pas immortelle, quoi que…

~~~~

Sylviane Sarah Oling, chargée de mission au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, est un écrivain français, née en 1951 dans une famille d'origine polonaise et russe.
Journaliste de radio et de presse écrite, ayant travaillé près de deux ans en Israël, elle fut rédacteur en chef d'un magazine francophone "Expression".
Parmi ses ouvrages, citons entre autres, "Le Rassembleur d'Etincelles", sélectionné par des enseignants et devenu le sujet d'un film documentaire récompensé par le prix Gilbert Dru en 2004 ainsi que "Entre orient et occident, de la complexité du monde (Entretiens avec Paul Amar, Raymond Barre, André Chouraqui, Alain Jakubowicz) "."
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"Préface Chris BERNARD

Avec ce court recueil de 18 poèmes, Didier Colpin nous offre un festival - néo-classique - de noms de jour et de noms de mois, dont la plupart nous viennent des temps romains qui restent très présents - au-delà de l’alphabet - dans notre culture.
Nous pouvons y être sensibles, et nous instruire à ce contact : Le passé n’est pas que de l’histoire ancienne. En effet, il explique toujours ici ou là, parfois dans l’évidence, parfois en filigrane, le présent.

Ma préface, en reflet de cet ouvrage, est donc elle aussi également courte, mais elle veut souligner l’originalité de la démarche de Didier COLPIN dans l’idée ayant généré ce livre et dans la construction de celui-ci : une première partie sur les jours, une deuxième sur les mois avec pour chaque poème une note explicative.

Il est très intéressant qu'un poète se soit penché sur ces noms qui président encore à notre quotidien, à notre vie de tous les jours !
Alors, que vivent les jours, les mois, et que vive la poésie !

C.B. janvier 2023.

Chris BERNARD : En 1988, il fonde "Poésie Vivante en Pays Voconce", association poétique et artistique.
Fondateur ou co-fondateur de divers prix et revues poétiques :
- Concours International de "Poésie Vivante",
- revue "Portique",
- revue "Miniature".
Chris Bernard est également le président fondateur de l'Union des Poètes francophones (J.O. du 25 décembre 2004).
Auteur de ‘Les Divins mathémagiciens’ (essai), ‘La Maison de N’ (roman fantastique), ‘Jupitos invente le monde’ (roman), ‘Le vol des abeilles’ (poésie), ‘Poèmes d’azur’ (poésie), pour ne cier que ceux-là,Chris Bernard est lauréat de plus de vingt prix et de plus d'une dizaine de décorations diverses."
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Dos de couverture :
"En parcourant l’actualité poétique (août 2021), un fort beau texte signé Sophie Nauleau m’informa que le thème du Printemps des Poètes 2022 serait “L'Éphémère”.
Dame Muse se saisit de l’info et me mit aussitôt à contribution…
J’ai tout de suite voulu un recueil court, ce qui me semble être plus en adéquation avec ce thème. Je me suis dit également que j’allais écrire deux trois poèmes pour compléter ensuite avec ceux que j’ai sous le coude, car ce sujet m’inspire souvent. Mais cela serait trahir le fait générateur !
Aussi pendant 10 jours, j’ai eu le Bonheur de vivre avec Dame Muse une intense proximité, une intense fusion : les 20 poèmes de ce recueil sont tous nouveaux et sont tous nés de cette annonce pour l’année prochaine.
En conséquence, c’est tout naturellement et dans une évidence que j’ai dédié cet ouvrage à Sophie Nauleau, Directrice artistique du Printemps des Poètes, car sans elle il n’existerait pas…"
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Au concours littéraire des Jeux Floraux des Pyrénées 2022, le poème « Du phare de Biarritz » a otenu le "Prix de la Poésie Maritime".
🙂
Pour le lire voir aussi : https://www.bonjourpoesie.fr/.../did.../du_phare_de_biarritz
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"PRÉFACE de Sylvie TOUAM

Lorsqu’en Août 2019 Didier COLPIN me demanda si je voulais bien écrire une préface à son nouveau recueil « 55 poèmes à recevoir 5 sur 5 » ce fut pour moi un défi, à plusieurs niveaux, puisque jamais encore je n’avais eu à vivre une telle expérience. J’ai fait de mon mieux, avec beaucoup de sincérité, et d’émotion aussi, dans le désir très fort d’essayer d’être « à la hauteur » de cette demande tant cet auteur et ses poèmes me sont précieux.

Et voilà qu’au cœur de ce mois de Novembre 2020 j’ai l’honneur de revenir pour préfacer à nouveau la suite de ce 1er recueil, intitulée donc « 55 poèmes à recevoir 5 sur 5… Suite ».

Est-ce à dire que le 1er était inachevé ? Est-ce à dire que Didier a continué, comme un métronome, à compter de 5 en 5 ? Est-ce à dire aussi que ces deux recueils, et tous les poèmes qu’ils contiennent, sont de même nature ?

La réponse à la première question me semble d’évidence et j’espère ne pas heurter Didier en affirmant que par essence l’art, et donc ici sa poésie, ne peut atteindre son accomplissement. Eclat fragile d’une Œuvre qui la dépasse elle ne cesse d’essayer de transcender l’idée de commencement et de fin sans jamais vraisemblablement y parvenir car la finitude est là… et la poésie de Didier nous le rappelle.
Aussi, si symboliquement, la nécessité d’une « suite » s’explique par le fait d’avoir dépassé la limite des 55 poèmes (en référence bien sûr au chiffre 5 des 5 pieds de chaque poème) elle est aussi la preuve tangible de cette incomplétude. Tout comme l’est le fait que Didier arrive aujourd’hui à un répertoire de près de 3500 poèmes… et que chaque jour qui commence renouvelle en lui cette nécessité d’écrire un nouveau poème.

La réponse à la question suivante est plus objective. Il suffit de suivre l’actualité poétique de Didier pour le comprendre, puisque sur cette même année il a édité un recueil (suite également) de poèmes en 4 pieds, ainsi qu’un 6ème tome d’alexandrins. Il m’expliquait un jour que lorsque « Dame Muse » lui souffle le 1er vers, il en épouse le rythme, et entre dans l’écriture avec cette musique-là. Ainsi les jours se suivent mais ne se ressemblent pas : le poème peut être de 4 pieds, de 5, de 8, de 12, de 6 ou de 7... et l’accueillant tel qu’il est il le classe ensuite dans le recueil (de forme*) qui correspond. (*de forme car il réalise aussi des recueils autour d’un « sujet » commun).

Enfin est-ce à dire aussi que ces deux recueils, et tous les poèmes qu’ils contiennent, sont de même nature ? Certainement pas… ni de forme, ni de fond : sa poésie est trop vivante pour imaginer un instant qu’elle puisse se figer ainsi…
Concernant la construction, même autour de ce 5 de référence, il parvient à nous surprendre de poème en poème par une construction toujours différente. Tantôt des vers de 5 pieds, tantôt des décasyllabes avec césure à 5, voire même dans certains poèmes un subtil mélange des deux. Tantôt des strophes à 3 vers, 4 vers, 6 vers, voire même une alternance ou symétrie de ce nombre de vers. Tantôt des rimes croisées, tantôt des rimes suivies, mais bien souvent aussi une construction encore plus fantaisiste, de sa propre création, mais obéissant toujours à une « règle » qu’il convient de décoder…
Concernant les thèmes de ces poèmes, dont la source elle-même peut être très diverse -état d’âme, rencontre, actualité, musique, émission télé, radio…- ils abordent le monde et l’existence sous toutes leurs facettes, en les célébrant parfois, en les pleurant aussi, l’un n’allant pas sans l’autre… Ainsi on peut nommer les sentiments, la naissance, la mort, la nature, le rêve, le sacré, la guerre et la paix…

Cette pluralité, de forme et de fond, dans un recueil dont le concept aurait pu laisser entendre une uniformité inflexible, voire austère, sublime ici la virtuosité particulière de Didier, sa recherche de sens aussi, et d’équilibre. Chaque poème est le fragment d’un Tout, comme une éclaboussure de mots éphémères qui vont s’entrelacer autour de ce chiffre 5 et trouver là leur unité, peut-être même leur dénouement… Qui sait… lorsqu’est rétablie la symbiose originelle entre le corps (la forme) et l’esprit (le fond)…

55 poèmes à recevoir 5 sur 5 : la main nous est tendue pour partager ensemble un instant privilégié de poésie. J’ai eu la grande chance de pouvoir le faire en amont afin de rédiger cette préface, et à l’heure de faire taire mes mots pour lui rendre sa place je ne peux que lui dire que j’aime décidément beaucoup sa poésie…

S.T. novembre 2020
Sylvie Touam ‘nantaise’ d’adoption est vendéenne de cœur. Elle partage sa vie entre sa famille, son métier d’enseignante et l’écriture. Elle a ainsi publié à ce jour 14 recueils de poésie.
Tous constitués d’une centaine de poèmes faisant plus qu’une bonne part aux alexandrins… La Rolls des vers…

Elle est titulaire d’une licence de philosophie délivrée par la faculté de Nantes et comment ne pas souligner le rapport philosophie/ poésie qui ne cesse d’interpeller ?
« Si nombre d’ouvrages de philosophie distillent l’ennui, c’est que la vie en est absente... Le simple jeu des concepts n’apporte pas la vie... Il y a différentes façons de faire vivre un ouvrage. La poésie en est une » écrivait Marcel Conche.

La vie…
N’est-elle pas vibrante et émouvante chez les enfants ? Chez ces demain en devenir ?
Dans le cadre de son activité professionnelle, à deux reprises Sylvie Touam a conçu -et mené à terme dans le cadre d’une édition- ce noble projet qui consiste à faire écrire par ses élèves un recueil collectif de poésie…
Que deviendront-ils ces bambins ? Certains seront-ils philosophes ? Poètes ? Qu’importe… Car il est facile d’imaginer que tous devenus adultes se souviendront avoir écrit un jour un livre poétique…
Ils se souviendront par là même de leur Sylvie…
Dans leur cœur la poésie sera vivante…
Quelle belle réussite ! "
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Que ces heures étaient joyeuses !
Pépère feignait de perdre au bras de fer,
Faisant bouger son biceps et m’apprenant à casser des noix à la force des mains,
A croire que l’hiver ukrainien et les barbelés n’avaient plus de place dans sa mémoire.
La vie omniprésente dans cette maison, avait fait fuir la mort depuis bien longtemps ;
Tellement de vie, d’amour, de douceur !
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C’était, comment vous dire, une très sérieuse affaire,
Alors, personne ne se moquait de la marelle,
L’avaient compris l’asphalte, la craie, et la pierre,
Dansait, de joie, ma jupe d’un rouge coccinelle.
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Préface - Daouda MBOUOBOUO

"Le noir et le blanc, la terre et le ciel, le soleil et la pluie, comme un refrain qui ne cesse de nous hanter la mémoire. La femme et l’homme !
Que dire de la nuit et du jour, de la vie et de la mort, de l’eau et du feu. Que dire de tous ces signes de la création! Tous ces refrains qui hantent l’homme depuis la nuit des temps. Nous voici dans les subtilités de la vie, qui non seulement donnent un sens à l’existence, mais nous amènent à conclure que sans dualité la vie n’est rien.

En réalité « On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l’autre pour se révéler » dit un proverbe africain. C’est pourquoi nous devons condamner avec la dernière énergie l’ignorance de soi-même, l’ignorance des autres, qui sont à l’origine de tant de peines, de tant de douleurs, de tant de souffrances dans ce monde. Le poète arc-en-ciel Didier Colpin l’a très bien compris. Il écrit d’ailleurs « Contre le racisme et l’intolérance » en s’indignant et s’insurgeant contre la montée du racisme dans son environnement. Pour l’auteur, le racisme serait vécu comme une agression contre l’Homme. Le racisme n’a pas d’identité véritable sauf lorsqu’il se manifeste dans sa forme la plus violente.
C’est une dérive qui doit rapidement être corrigée car comme il le dit si bien dans le poème Tristesse d’un sceau :
«Non les trois couleurs primaires
Dépeignant l’humanité
D’une palette éternelle
Ne sont pas ce que l’on croit
Ne sont pas ce que l’on voit »

Le poète avoue que ce qui apparaît n’est qu’une réalité, qui très souvent cache la vérité. C’est une chimère !
Nous voilà pris dans les tenailles des jugements de valeurs. On ne saurait cependant au risque de nous perdre dans les conjectures, ne pas condamner ces extrémismes «Buchers fatwa dogmes » qui sont à l’origine des conflits de race. C’est lorsque le poète aborde dans un esprit apaisé la tolérance qu’il supplie presqu’à genoux le monde de faire la paix car « le bonheur est recherché/comme l’est sa boussole…
Dans « Le pleur d’un constat », il adresse un regard tendre « Aux enfants du Yémen » et au-delà à tous les humains dans l’espace et le temps…

D.M juin 2020

Daouda Mbouobouo, écrivain et poète, Président du festival et concours internationaux Africa Poésie, est juriste de formation.
C’est un auteur camerounais qui explore plusieurs genres littéraires. Il est le président de la Société des Poètes et Artistes du Cameroun (SPAC). Il est membre du panthéon universel de la poésie dont il est le délégué pour le Cameroun .Il est également membre du CLA Affo Akkom du Cameroun et de la société des poètes et artistes de France (SPAF). En plus de Les fleurs n’effleurent plus midi, il est l’auteur du Griot des temps modernes et de plusieurs autres titres comme Vivre dans le noir, Le fossé des baobabs, L’ombre errante (à paraître).
Il est lauréat du prix international Guillaume Apollinaire des Jeux Floraux du Béarn 2012 et 2013."
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Dos de couverture de Roselyne FROGÉ

"Didier COLPIN semble avoir entrepris la construction de ses poèmes, accompagné par un métronome infaillible.
Cette base rythmique solide accueille des images fortes.

Le temps, titre de son recueil, en est aussi le thème central.
Parfois nourri d’affirmations lourdes « le temps prédateur », douloureuses « maudit deuil » ou « Chronos nous a vendus », l’auteur partage aussi avec le lecteur ses questionnements multiples « l’Humanité sans fin se cherche ». Il nous invite également à la nostalgie « dans la douceur d’hier », s’arrête à la saveur de l’instant « l’émoi danse sur le fil du temps », et peut même tourner un regard léger vers l’avenir « nous voulons un futur qui soit une caresse ».
Dans le texte «Le concerto des siècles », le poète, attristé, sait « élargir son regard ».
Didier Colpin écrit : « Le temps impose sa cadence »

Sans doute le métronome fait-il écho au balancier de l’horloge…"
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Dos de couverture :
"J’écris « beaucoup ». Et lorsque je n’écris pas, je pense à l’écriture… A ce que je
pourrais écrire, à ce que j’ai déjà écrit….
Parfois jaillit, comme en génération spontanée, l’idée d’un ouvrage qui pourrait réunir
des poèmes unis par un fond ou bien par une forme.
Alors, pour concrétiser cette idée, je puise dans le flot linéaire de mes poèmes écrits jour
après jour et qui finalement constituent comme une banque de données à ma disposition.
Ainsi sont nés ceux qui sont construits sur la base d'un fond commun : la mort, la Femme,
le rock, la guerre, la Bible, la religion, l’Art…
Ainsi sont nés ceux qui sont construits sur la base d’une forme commune : vers en quatre
pieds, en cinq pieds, en six pieds, en sept pieds, en alexandrins.

Avec celui-ci les formes se mélangent autour d’un thème fédérateur de l’Humaine
condition, l’amour.

Si dans beaucoup de poèmes, c’est mon esprit qui s’exprime, là c’est aussi mon cœur.
Pourquoi des guillemets dans le titre ? L’expression poèmes d’amour fait penser à de la
poésie à l’eau de rose. Et ce n’est pas le cas. Mes textes se veulent subjectivement
factuels. L’amour n’y est donc ni fantasmé ni abaissé. Ni pudique ni lubrique. Mais juste
uniquement réel. La majuscule au mot Amour se justifie donc pleinement.

Voilà, vous savez tout…
Pour ce qui est du sens, l’interprétation appartenant au lecteur, celui que vous y
trouverez sera obligatoirement le bon…

Didier COLPIN"
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Dos de couverture :
"Dos de couverture : petit

Régulièrement Didier COLPIN puise dans le flot linéaire de ses poèmes écrits jour après jour un certain nombre d'entre eux pour constituer des recueils ayant un thème conducteur, un fond identique (comme la mort, la Femme mais aussi le rock, la guerre, la Bible, la religion, l’Art).

C’est parfois -plus rarement- une forme commune qui en est le lien:
- ’44 ballades en 4/4…’ : poèmes sur base de quatre pieds,
- ’55 poèmes à recevoir 5 sur 5…’ : poèmes sur base de cinq pieds,
- ‘Beauté classique en mire… ‘ : poèmes en alexandrins.
Ce recueil, d'une p'tite trentaine de poèmes, est dans ce moule et la forme commune est l’aspect court des poésies qui le constituent : il offre en alternance une double page ayant chacune deux poèmes d’une seule strophe avec une autre double page présentant chacune un seul poème de deux strophes.

Pour ce qui est du sens, comme il appartient au lecteur, votre interprétation sera obligatoirement la bonne…"
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"Préface Joël CONTE et Norbert GOBIN
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Le poète et le musicien

La qualité d’une chanson, c’est aussi l’osmose entre les paroles et la musique, les deux ne formant qu’un tout !
Ce recueil de poèmes n’a pas une préface A et une préface B (clin d’œil aux vinyles chers à mon adolescence), il a une préface ayant un ressenti exprimé par un poète et un autre exprimé par un guitariste.
Je m’en réjouis grandement et je les remercie tous les deux avec une égale sincérité !

Le poète : Joël CONTE est le « Président de l’association rencontres Européennes-Europoésie et trésorier général –membre fondateur- de l’Union des Poètes francophones. Animateur de rencontres poétiques, organisateur de concours, auteur de plusieurs recueils de poèmes, créateur de la Contésie, Trésorier général du Syndicat et de l’union Internationale de la presse Scientifique. Administrateur du Syndicat des Journalistes et Ecrivains, Sociétaire de l’Association Des Ecrivains de langue Française, il entretient des contacts internationaux très diversifiés, de la Belgique au Japon, du Québec à la Chine, de la Roumanie au Sénégal. » (Site Europoèsie).
Le musicien : Norbert GOBIN fut le guitariste de l’un des groupes phares des années 60 et 70 dans l’ouest de la France, les Shouters qui assura les premières parties d’artistes comme Johnny Halliday, Eddy Mitchell, Miche l Polnareff , Demis Roussos etc…
« Le groupe mythique de la scène rock lavalloise a sillonné le Grand Ouest de 1966 à 1979 » lisait-on dans un Ouest-France de 2016.
Et je suis né à Laval… Et j’y suis resté 48 ans…
Alors, forcément….
Avec, non pas un sens de l’exagération, mais avec un sens de la métaphore, je dirais que les Shouters sont à Laval et aux gens de ma génération, ce que les Beatles sont à Liverpool…

Didier COLPIN

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Le regard du poète :

La musique, la chanson et la poésie ont toujours fait bon ménage. Ce sont des arts qui peuvent se confondre au fil de la créativité de l’être inspiré.
Dans « l’objectivité de sa subjectivité », Didier Colpin a fait un « arrêt sur image » sur la musique et la chanson rock du 20ème et du 21ème siècle, avec sa vision et son ressenti.
La palette des chanteurs dont les noms apparaissent s’étend aux deux principaux pays où la culture rock domine, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, en y incluant le rocker national français Johnny Halliday.
Des paroles des chansons sont placées en titre des poèmes comme point de départ du voyage proposé par l’auteur dans l’univers de son émoi et du trouble qui jaillit du prisme de son miroir, en source de beauté ou en marque de laideur.
C’est dans l’âme du rock qu’il fait ressurgir les réalités de la société humaine et inhumaine, sensible et démesurée. Il transcrit chaque chanson dans ses rêves et ses déceptions, dans ses espoirs et ses illusions.
Point de complaisance, ni de circonvolution, le poète s’exprime dans son authenticité et dans une spontanéité qui ouvre des horizons de sincérité et de complicité.
L’écriture est rimée comme une marque de respect envers les textes étudiés et les interprètes universellement connus. La plume est pertinente, mais n’a pas de message philosophique à proposer : Didier Colpin vit pleinement son art. Il se libère des contraintes d’une société où le politiquement correct devient de plus en plus pesant.
La lecture du recueil est comme une bouffée d’oxygène au cœur de la ville étouffée par la pollution.
Avec sa poésie, le poète laisse apparaitre une pointe de nostalgie. Celle d’une époque où la création rock était entière, sans retenue. Le 21ème siècle n’apporte pas les évolutions envisageables par les puristes ?
L’auteur lance son ouvrage sur la place publique comme pour rappeler que le rock a existé et qu’il est toujours là. C’est aussi pour dire au lecteur de regarder ce que le rock a apporté à notre monde qui attendait une révolution et qu’il l’a trouvé dans ces chansons.
L’échange entre le rock et la poésie ainsi établi est une source fraiche d’humanité. Didier Colpin nous réserve un bel espace de vie et de lumière.

Joël CONTE

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Le regard du musicien :

Si je devais photographier le style de Didier Colpin, j’aimerais le faire en noir et blanc.
Les couleurs en disent trop, alors que les contrastes et les nuances génèrent de l’incertitude qui elle-même stimule l’imagination.

Chaque poème, par son titre, fait référence à des chansons devenues des standards du rock et je connais bien les groupes ou les musiciens qu’il a choisis. C’est cette même époque que j’ai moi-même traversée en tant que guitariste, et j’en ai plutôt bien vécu.
De plus je l’ai Aimée...
En lisant cette poésie, j’ai découvert les nombreuses similitudes qui existent entre l’écriture et la musique : le rythme, le son, la vitesse, le relief etc.
Elle a ce même besoin d’être organisée pour venir nous parler.
C’est la personnalité de l’artiste qui nous permettra de les identifier rapidement, et d’en ressentir diverses émotions allant de la ‘Satisfaction’ aux larmes sans oublier les frissons…
De tous ces paramètres, le son me paraît le plus important….

Sylvain Tesson, prix Goncourt 2009, ressent le mot ‘tristesse’ comme susurré par un serpent…
Yasunari Kawabata, dans ‘Tristesse et beauté’, lui, l’associe au mot beauté. Ce contraste n’est qu’apparent : tous deux font naître un émoi. Et cela me semble essentiel dans une œuvre.

Autre sujet majeur : le temps. Didier Colpin avance résolument, avec confiance, tout en se laissant souvent rattrapé par une nostalgie. Dans la vie, chacun mène sa route en fonction de son propre vécu et cette époque pop rock a laissé en nous des traces indélébiles : tant mieux ou …temps pis !

Le blues, lourd de sens et à l’origine de ces créations artistiques, est encore vivant et il aura toujours son mot à dire car il est aussi un reflet de cette humanité que nous partageons tous. Voilà pour le fond de ce recueil.
Pour ce qui est de sa forme, en clin d’œil à ces années, je dirais que la plume de Didier Colpin a la beauté sensuelle d’une Fender Stratocaster.

Norbert GOBIN"
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OUEST-FRANCE Nantes du 23 septembre 2014.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/didier-colpin-le-poete-de-lurssaf-2850703

"Le jour, il travaille à Pôle emploi et siège à l'Urssaf. Le soir, le midi, dès qu'il a du temps, il versifie. Didier Colpin est poète.

Un vrai paradoxe. Les jours ouvrables, Didier Colpin est audiencier à Pôle emploi à Saint-Herblain : il défend les intérêts de son employeur, Pôle emploi, lors d'audiences au tribunal. Il siège également en tant que vice-président au conseil d'administration de l'Urssaf. Parfaitement à l'aise dans son travail, Didier Colpin est aussi accroc à l'alexandrin, sa drogue dure : « Je suis mal quand je n'ai pas un poème en route. J'ai toujours un carnet avec moi et je note dès que j'ai une idée ou un mariage de mots qui me vient à l'esprit. »

Au fil des années, il a laissé l'écriture prendre une place importante dans sa vie. Sans pour autant empiéter sur son travail. « Les choses sont très claires et la frontière est parfaitement étanche. Autant je suis très content de mon métier ainsi que de cette activité à l'Urssaf, autant je sais aussi que j'ai besoin d'écrire, tous les jours. Je ne suis pas un poète maudit, énonce-t-il dans un sourire. L'absinthe, la drogue, ce n'est pas mon genre. Mais j'aime écrire. C'est ainsi. »

Il est tombé en poésie assez tardivement, même si, comme il l'avoue, « l'écriture, quelque part, devait roupiller en moi avant ». En 2010, il découvre des sites Internet de poésies et y dépose des textes : « Là, je m'aperçois que mon écriture reçoit un certain écho. Cela m'encourage à continuer. »

Aujourd'hui, Didier Colpin écrit entre trente et quarante poèmes par mois, les diffuse sur le net. Il a aussi publié plusieurs ouvrages, dont une trilogie, en juillet dernier, Les baisers du crachin, tomes 1, 2 et 3 (Éditions Lulu).

Le plaisir des contraintes poétiques

Son rapport à l'écriture a évolué avec le temps. « J'ai commencé par la prose. Assez vite, j'ai été intéressé par la poésie. À l'époque, une poésie libre, sans prosodie, confie Didier Colpin. Au fur et à mesure de ma découverte de la poésie, je me suis approprié la prosodie, les règles de construction poétiques. Aujourd'hui, c'est pour moi un vrai plaisir de me conformer aux règles poétiques. J'adore travailler en alexandrin et parvenir, à partir de cette forme exigeante, à trouver les mots pour dire mes émotions. »

Il débute en écriture sous un pseudo, Plumot et sa poussière, « sans doute par crainte », et publie aujourd'hui sous son nom. Ses deux principales sources d'inspiration sont toujours l'amour et la mort. Sans se départir de traits humoristiques. Le poète est souvent désabusé, parfois désenchanté, mais ne perd jamais le sens de l'humour : « J'ai toujours eu une ambition dévorante : être heureux ! » Manifestement, pour lui, cela passe aussi par la poésie...

Anne-Lise FLEURY."
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"PREFACE de THIERRY CRIFO

Les hasards de la vie et de la carrière paternelle conjugués, ont voulu, que, ado parisien branché, ou plutôt « dans le vent », pour coller aux expressions de l’époque, bien de son temps de ce temps-là, les sixties, mes sixties envolées, contre toute attente donc, je me retrouve, déchiré et certain d’être victime d’une injustice couperet, transplanté, croyais-je, comme dans le plus sanguinaire des goulags, à Laval, 53, préfecture de la Mayenne, trou du cul du monde s’il en était, pour moi, qui, à l’aise dans mes Clarks dernier cri, ne fantasmais que sur le Bus Palladium et le Drugstore Publicis !!!

J’y ai rencontré Didier Colpin. Nous sommes très vite devenus inséparables. Je me souviens de sa maison, de son garage transformé en boite de jour, tamisé, des slows des Aphrodite’s Childs et des Bee Gees, avant leur reconversion assassine et néanmoins opportuniste dans le Disco, du premier baiser de Françoise S., petite brune aux cheveux courts et au Shetland avantageux, de Françoise S, donc, qui me largua au bout de deux jours, des virées en mobylette dans la campagne verdoyante, bref d’une sorte de Fureur de vivre à la sauce Mayennaise.

Les hasards de la vie et de la carrière paternelle, encore eux, le Facteur sonne toujours deux fois, ont voulu que je me retrouve, très vite, au bout d’un an à peine, transplanté, une nouvelle fois, à Grenoble. Je me souviens de ce second départ, de cet exil imposé comme d’une déchirure. Ce fut le début d’une longue liste.
Chacun sa route, sa vie.
Je n’ai plus jamais revu Didier Colpin.
Ces quatre décennies ont tiré un trait, que je croyais définitif, sur l’épisode Lavallois, qui, s’il ne s’est pas avéré aussi fondateur que le Grenoblois, fait néanmoins parti de mon Panthéon personnel, peuplé d’ombres disparues et de souvenirs flous.
Définitif, rien n’est moins sûr, puisque par la magie de Google et Wikipédia, sans doute, Didier Colpin me contacta il y a quelques semaines, pour me demander cette préface.
Les hasards de la vie, ou plutôt la difficulté à vivre, car il s’agit bien de cela, ont fait que, contre toute attente, encore, bien qu’il n’y ait pas de hasard, jamais, mais un destin, toujours, je suis devenu écrivain, et Didier, poète. En son intérieur, comme tous les poètes, il est « à la rue, écorché vif » je veux dire, fragilisé, seul au monde, rongé au plus profond, par des questionnements « existentiels ». Questionnements, souvent, toujours, restés, depuis la nuit des temps, sans réponses.

Seul dans sa nuit créatrice, au grand jour sur un banc, invisible des gens bien pourtant montré du doigt, au fond d’un café sous l’œil sécuritaire d’un patron tiroir-caisse, dans le bureau de sa maison cosy, ou au « boulot », entre deux dossiers, contaminé par un spleen incurable, un spleen comme un miroir, le Poète, ici Didier Colpin, nous renvoie, avec ses mots, ses images, ses désillusions, ses blessures intimes, à notre propre image, notre propre et dérisoire condition d’être humain, condamné.
Con damné …

(J’ai osé ! Un écrivain, un poète, ça ose tout. C’est à ça qu’on les reconnaît. Et tant pis pour les esprits chagrins !)

L’amour, c’est quelqu’un qui vous donne de vos nouvelles.
Le poète aussi. Même si ces nouvelles ne sont pas très bonnes.
En parlant de lui, le Poète, parle de nous.
Au moins, on n’est pas tout seul.

Etre oui, mais qui, comment, à quel prix ?
Etre, oui mais il y a les autres.
Comme disait Brel, « Parce que les autres veulent pas… »
Comme Françoise S, qui il y a quarante cinq ans, n’a pas voulu.

Il est temps que je m’efface, ce n’est plus une préface, ça devient un cinéma. Vous l’avez compris, Didier Colpin est un poète. En 2014, à l’heure des tweets et des SMS, se coller à la poésie, s’épancher, parler de soi, s’appesantir, soit disant, sur son pauvre sort, se complaire dans ses larmes, écouter en boucle l’ écho somme toute rassurant de ses regrets et ses remords, comme diraient d’aucuns, « ça va pas bien, mon p’tit gars, faut consulter », tiendrait, à l’heure de la crise, des licenciements et des chômeurs exponentiels d’une inconscience, d’un ego, d’un narcissisme au mieux, d’une indécence, d’un aveuglement, d’une folie au pire.

Pleurer, crier, c’est un sale boulot, il faut bien que quelqu’un le fasse.


« Entre les matins du monde et aujourd’hui, je naissais… banal./ D’ici la fin de ce monde voir aujourd’hui je mourrai…banal./ Egaré dans ce monde sans sauf-conduit je suivais banal… »

« Notre vie est une amertume / Au passé pour toujours perdu / Aujourd’hui fonce dans la brume / Un demain au but entendu / Un grand froid où tout est posthume. »

« Seul face à l’océan aspiré par la brume / Vers d’autres continents l’amour s’envolera…/ La passion se meurt quand sa mèche encore fume / Au froid de sa chaleur demain se fermera. »

Le passé, le constat du temps qui passe, d’une vie qui touche à sa fin, la peur de cette inéluctable fin, l’amour, La Femme, muse indispensable, tout ici, entre ces lignes est dit. Ces extraits « volés », comme les baisers de Truffaut, sont les nôtres. Ils vous donneront, j’en suis sûr, l’impression troublante, de relire en voix off, votre propre journal intime….

Peut-être, alors, vous sentirez mieux.
Un temps
C’est toujours ça de gagné.

Thierry Crifo
Pigalle
Janvier 2014

PS : Où qu’elle soit, une pensée pour Françoise S.

Thierry CRIFO
Ecrivain, scénariste, parolier.
• Prix du Sang d'Encre - 2001, pour Paris parias (Gallimard).
• Prix des Terrasses du polar - 2004, pour J’aime pas les types qui couchent avec maman (Editions du masque).
• Prix du Lion noir - 2007, pour Paternel à mort (Editions du masque)."
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"PREFACE Eve Baloutch

Comme un arrêt à une escale.
Comme un nouveau courant marin qui découvre une crique enchantée, secrète, sombre, je pose quelques mots avant de vous laisser entrer sur cette île, recueil poétique de Didier Colpin -Didier un copain- sur des photos/ images/ tableaux de Marie Leuret.
A moins que ce ne soit le contraire…
Magie d’une fusion…

C’est parce qu’ils aiment l’Art en melting pot qu’il m’a été demandé de le préfacer.
Big Dédicace !

Revenons à cette crique enchantée, où des grappes de fruits s’étirent, des grappes de beauté, de temporalité, de grâce, de musicalité, d’absurde, de belles grappes qui n’attendent que d’être goûtées.

Un point d’ancrage, à chaque poème, sur l’existence.
Beaucoup de sable, souvent, comme un leitmotiv avec, enlacée et coulante l’Eau.

Mais lorsqu’on écrit un message sur le sable et quoiqu’on lui dise, quelques flux et reflux de vaguelettes ne suffisent-ils pas à l’effacer ?

Le Temps qui passe et qui s’égrène, ce Temps qui nous unit, Didier, Marie et moi, qui nous pourrit, dans son implacable dialectique, et face auquel nous sourions.
Le temps, ce voisin qu’on n’aime pas, je n’arrête pas de courir après, jamais réussi à le rattraper.

Dans l’infini de l’univers, le Temps n’existe pas.

Ce qui existe ce sont les souvenirs qui nous permettront de séparer l’instant du début à celui de la fin, qui nous permettent de marquer cette unité de mesure de vie au fer rouge.

Et ce sont les mots, tous petits mots si doux, tous fous, qui nous permettent de marquer les pages au fer noir de nous envoler dans l’Esprit en les lisant.

« Comme un Eclair » cette émotion comme un miracle qui nous traverse ou qui nous tacle quand on est bouleversé quand on est retourné par quelques sens qui se traduisent en vibes (1) quand elles nous parcourent de haut en bas.

« Le poète chante le beau de la vie arc en ciel vibrant »
Sous un timing serré où la fin est message…
Je me retrouve dans « Emotion Pure »
Car mes toiles, elles aussi, peuvent aussi déchaîner les incompréhensions.

A quoi ça sert ?
A rien. T’inquiète !
Qu’est ce que ça veut dire ?
C’est à toi de le trouver si le sens trouve un écho en toi…

Même si on n’est pas de la même génération, nous avons cela en commun, Didier, Marie et moi.

Uppercut d’émotions, flow funky qui t’embarque
Clairière enchanteresse,
Couleurs ou Mots
Comme un battement d’aile de lettres un peu perdu, ou presque, qui s’attachent.

Ce poème, comme un collier d’alexandrin, j’aime le porter
Autour du cou de mon âme
Comme dans « longue robe blanche »
Celle que j’ai jamais eue (lol)
J’aime le porter pour sentir le parfum « Fleur de l’intellect (...) impactant tout notre affect
(…) Même dans ma petitesse, Elle t’habille en altesse »

Didier nous offre ainsi un jardin éclectique, où des bulles couleur de vie côtoient des bulles couleur de mort, ces mots soufflés comme du verre, qui s’associent et qui nous parlent en alexandrin et qui nous troublent.

Des poèmes qui cherchent à rétablir une forme d’harmonie, un Silence, un espace de ressenti, Calme, Si nécessaires dans nos vies chaotiques.
Qui nous rappellent aussi notre misérable médiocrité « Ainsi meurt l’existence, dans son si peu d’importance (…) immobile temps langueur assassine »

Derrière mon bureau, l’écran cracheur d’ondes
Je suis en train de dessécher
Et puis,
Une réception,
Un double clic,
Et l’enveloppe du mot hydrate
Je suis mieux,
Ces lettres qui roulent au fond des yeux
Qui tournent en mots de flot
Qui bouclent en poésie
Chouette
Doux vers
Collier de pierres brutes
Fines ou précieuses
Non, même les brutes sont précieuses
Sous ma peau d’âne, jamais vendu mon âme
Mais j’aime les bijoux
Ces poèmes comme des bijoux
Dans une boîte qu’on ouvre quand ça ne va pas
Au détour de l’absurde
Qui réconforte
On aime ça
Qui fait partir en voyage
Dans un endroit mystérieux
Pas si loin
Un espace magique, fluide et brillant.

Même sans virgule, je bascule.
Je me prends les pieds dans un alexandrin
Et c’est bien.
Les mots valsent sur la vibe
Interlude poétique chez ce poète
Je rédige en mode slam
J’entre en lecture comme dans une église
Et je vous conseille d’y rentrer.

(1) Vibe : « avoir de bonnes vibrations »


« EVE BALOUTCH est un artiste actif tant sur le marché local qu’international.

Fille d’Essacq Baloutch, né à Kaboul, qui vécut vingt ans en Afghanistan avant de venir s’installer en France et auteur de plusieurs livres, la jeune femme a été passionnée par les arts plastiques dès sa scolarité.

À 15 ans, elle peignait son premier tableau et a vite trouvé son concept personnel, le Cris’Art, réalisé par l’utilisation de matériaux de récupération. Anciennes toiles, timbres-poste usagés et peinture de bâtiment se superposent, s’effacent, se rejoignent, pour recevoir des projections de couleur.

‘Chaque tracé rapporte un conte, chante une histoire, donne un sens à l’absurde, j'adoooore le Beau Chaos, j’entretiens un rapport charnel avec la matière couleur’ souligne Eve Baloutch. »

(Sources : Journal « Le bien public »/ Galerie « Artmajeur »)"
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"Préface de André LE DÉLÉZIR

Être poète, c'est avant tout croire aux forces du Dire. C'est aussi, et pour certains, premièrement le Ressentir. Être poète, c'est donc dire un ressenti, sans exclusion pour autant des pensées qui lui sont liées.

Visiblement, Didier Colpin aime le Dire. Il aime les pensées. Ce qui fait sa poésie principalement d'intention. Avant tout didactique. Elle veut avertir, soutenir, affermir le lecteur, son confident et frère. Pour cela, elle se fait généralement discours. Qui argumente et développe. Syntaxique. Assertorique aussi, elle affirme. Le poète se fait ainsi généreusement donneur de leçon. Et pour servir le propos, Didier Colpin use de factures classiques. Il aime écrire selon la versification, façon Baudelaire ou Hugo. Il suit le vers, trouve la rime, après la marche comptée des pieds. Il aime la figure (rhétorique) et offre au lecteur des bonheurs d'expression.
Jamais en vain.
C'est pour dire les raisons de se réjouir, ou bien de s'inquiéter. Car Didier Colpin n'écrit pas pour ne rien dire. Ni pour dire un seul aspect de nos réalités.
D'abord il dit la positivité. Vie, Beauté « essentielle » (1), Chanson, Art, Nature et Culture à l'unisson, Sensualité (sans cacher ce « sein » poème 1287), Valeur du Lien, ce « jardin chaleureux » (1). Tels sont quelques-uns des thèmes abordés. Ainsi préfère-t-il se laisser porter par « ce qui perce notre hiver comme une jonquille », louer la face heureuse de nos parfois si tristes existences. Car « le sombre de la nuit camoufle une fenêtre ».
Mais Didier Colpin sait aussi les duretés de la vie. Voici en contre-chant, le négatif du beau cliché. Manque et Disparition, Ephémère de tout. Vanité de l'ego, « son orgueil, un verrou » (1), de l'être même en son désir de permanence, puisqu'il « n'est que jointure des deux néants » (1), Négation d'autrui car « l'homme est un danger » (1). Rien de naïf donc : la lumière ici a sa part d'ombre.
On pourrait penser à une poésie de ce fait s'installant magistrale. Mais le poète sait aussi les faiblesses de nos raisonnements, de nos ratiocinations, du « pauvre petit cerveau » (1), de son obscurantisme, de sa versatilité, et le risque du discoureur, « bavard grandiloquent » (1).

Voici pourquoi il fait le choix de l'Art. Au commencement, certes, est la Parole. Dans et au bout du texte, voici désormais le chant, la danse. Et la tâche de tout un chacun : « De votre feu sacré, soyez le chorégraphe » (1). Il y va de l'acte du poète comme d'une thérapie, la recherche d'une issue mieux qu'acceptable. Face aux faiblesses de toute affirmation, « l'affirmatif, un vrai miroir d'ego », (1), Didier Colpin oppose la résistance du poète, « plumes vivantes » (1), la libération par le Haut, par le Beau. D'où la prolixité de son écriture.
Chaque jour un poème.
Et l'on pense au «Nulla dies sine linea » (aucun jour sans une ligne) d'un prédécesseur. La poésie devient alors hygiène de vie, qui fixe un cap (lieu) et un emploi (du temps). Ce qui explique le volumineux recueil.

Au fond, la poésie est pour Didier Colpin, aussi et peut-être surtout, un accès à la part animale, végétale, « Si j'étais un arbre », (1) et gratuite de chaque homme, « un partage, un échange ignorant le calcul » (1). Pour approcher de notre « Désirable Bêtise ». Une façon de s'approcher de l'ange en retrouvant la bête.
Être poète, c'est Dire, Ressentir. Dire le ressenti. C'est in fine faire ressentir son dire. D'où la question du style, à chaque jour qu'il faut recommencer.

(1 ) Extraits de poèmes…

André LE DELEZIR est né à Auray le 9 juillet 1949.

Il étudie à Rennes les Lettres classiques (français, grec, latin), diplômé Licence, Capes et Agrégation. Il goûte au Droit (Licence), à la philosophie (Licence).
Il est ancien élève de Sciences Po Paris. Parallèlement à son activité d'enseignant, il a exercé la fonction de correspondant de presse (dont pour Ouest-France).
Il pratique la photographie depuis de nombreuses années. A son actif, plus d'une vingtaine d'ouvrages en tirage confidentiel (dont "Ici l'Ombre" et "Reliques"). Il a exposé à Rennes (Image publique), Dol de Bretagne (Mpi), Montjean sur Loire, à Komarno (Slovaquie) et Komarom (Hongrie).

Voilà les mots présentant son site (La photo à l'ouest André LE DELEZIR) :
Mes « images, je les nomme ICÔNES. Elles ont du byzantin, où l'on voit ce qu'on croit. Et si Narcisse se retrouvait sans le miroir des eaux ? C'est ma façon aussi de faire de la photographie moins souvenir qu'avenir de vision. Et de donner forme humaine à la poussière du chemin. Avant d'en redevenir un grain. Et peut-être pour un autre ICÔNES ».
Mots qui respirent une bien belle poésie…"
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"PRÉFACE de JEAN-JACQUES CHIRON

Je n’ai jamais rencontré Didier Colpin et l’ai découvert à travers ses poèmes. J’en reçois un sur mon adresse mail chaque matin comme un billet d’humeur.

Je les retrouve à présent rassemblés en un recueil « Fragments d’Humanité », fort d’une démarche particulière : respect de la prosodie classique et absence au maximum de ponctuation.

Cet ouvrage me fait penser à ces éphémérides d’où l’on détache une feuille tous les jours. J’imagine que la suivante a simplement été imprimée au cours de la nuit grâce à la muse qui inspire Didier. C’est une découverte, un petit bonheur qui nous laisse songeur un moment.

Il suffit de se laisser porter par de tendres souvenirs :

Les baisers d’autrefois étrangement présents
Loin de tout désespoir fleurissent ma mémoire
Vibrants intemporels ils l’habillent de moire
De reflets chatoyants pour toujours séduisants…


le geste du peintre traçant une esquisse :

Par un trait transcendé la grâce d’une courbe
Arrive élégamment se pose doucement
Sous les doigts de l’artiste -émotion non fourbe-
Sur l’autel chevalet bel éblouissement…


un moment d’intimité :

Un plaisir solitaire à lire face à soi
Voilà ce qu’est pour moi toute la poésie
En traversant le temps l’être Humain s’y perçoit
On le voit tel qu’il est sans aucune amnésie…







le présent qui désoriente :

Les vapeurs du passé les brumes du futur
Nous prennent par la main pour une étrange danse
Procurant le tournis dans un présent peu sûr
Quel est le sentiment qui donne la cadence…


un besoin de vivre :

Vouloir à pleins poumons respirer l’existence
Et savoir par ses sens que l’on est bien vivant
Vouloir tout gentiment garder son appétence
Par vaux comme par monts percevoir l’émouvant…


un rêve d’intemporalité créant l’apesanteur :

FRONTIÈRE PSYCHIQUE…

Tu me viens dans une onde et je me téléporte
Voyage temporel voyage spatial
Dans l’émotionnel du trouble initial
Une aura de bonheur frappe alors à ma porte…

Soudain l’aridité de l’espérance morte
Est désert qui fleurit le dictatorial
D’un abandon qui crie -inquisitorial-
Est du coup balayé d’un revers de main forte…

Je te rêve et te vois dans le temps suspendu
La grâce de l’instant me laisse confondu
Je me frotte les yeux s’agit-il d’un mirage

Je me trouve à cent lieux de notre hier maudit
Et pour l’éternité ce ‘nous’ reste un ancrage
L’amour tel un phénix pur candide applaudit…









Toute sa poésie nous entraine au cœur de son intimité et nous invite à mieux en apprécier la beauté.



Jean-Jacques CHIRON
Poète

Président de la Société des Poètes et Artistes de France
Sociétaire de la Société des Poètes Français
Membre de la Société des Auteurs et Poètes de la Francophonie
Président de la Commission littéraire du Centre d’Art Lorrain de Longwy
Membre des Amis de Verlaine de Metz
Lauréat de ces Associations
Membre de plusieurs jurys
Un recueil « Confluences » (Éditions Orchidée)"
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"Préface D’ANNE VANDERLOVE

Je suis toujours très émue lorsqu'un auteur me demande de préfacer son livre, émue et honorée tout à la fois. J'éprouve aussi, comme avant de monter sur scène, une curieuse forme de trac, car c'est une lourde responsabilité.

Comme la première chanson d'un de mes tours de chant doit capter le public, le capturer, pour l'emmener à la découverte de mon univers, une préface doit capter, capturer le lecteur, pour lui donner l'envie de tourner les pages et de découvrir l'œuvre qu'on lui propose.
Comme sur une mélodie douce-amère, et avec un regard lucide et aiguisé sur le monde qui nous entoure, Didier Colpin égrène ses poèmes comme autant d'appels au secours, de cris, de révolte face à la misère sociale, la violence, la haine, les guerres, la barbarie qui nous bouleverse en ce moment plus que jamais.
Comme il le dit lui-même, il écrit sur tout cela avec de l'encre trop rouge sur du papier trop noir.

Mais, toujours au fil de cette mélodie douce-amère, l'auteur égrène aussi sa nostalgie de l'enfance lointaine, l'innocence perdue, le Temps qui passe, qui va, qui fuit, qui nous détricote et qu'on ne peut retenir, emportant avec lui nos rêves de liberté et d'amour.

Car l'Amour a une place essentielle dans l'œuvre de l'auteur.

L'Amour, la Femme, l'Idéal de tous les idéaux, cette quête éperdue de la pureté originelle se dessinent avec pudeur, se devinent au détour de chaque strophe, de chaque mot ciselé et choisi avec à la fois précaution, précision, et humilité.

Lorsque j'ai tourné la dernière page, et reposé ce livre sous ma lampe, je ne sais pas pourquoi j'ai repensé au Petit Prince marchant tout doucement vers une fontaine, ni pourquoi moi, je me suis vue revenir tout doucement d'une balade au cœur d'un arc-en-ciel après la pluie sur un automne de mon enfance.

C'est peut-être ça, la magie de l'œuvre de Didier Colpin.

Anne Vanderlove
Préface écrite le 7 janvier 2017
« Auteur, compositeur, interprète engagée Anne Vanderlove a multiplié les distinctions, les rencontres et les engagements, s’impliquant pour les droits de l’homme, la condition féminine et les droits de l’enfant.
Anne Vanderlove est, comme elle se définit elle-même, une ‘créatrice d’émotions’ »
• Grand Prix de l'Académie de la chanson française,
• Premier Prix de la Chanson latine à Mexico,
• Rose d'Or d'Antibes,
• Marguerite d’Or de Monaco,
• Grand prix du Festival de Musique de Tokyo
• Oscar 1981 de la Chanson Française (Remis par Jack Lang Ministre de la Culture),
• Trophée 1982 du Festival Mondial de la Chanson d'Antibes-Juan-Les- Pins
• Diplôme du Haut Commissariat à la langue française 1982
• Médaille de Vermeil des Arts et des Lettres (1995).
• Par arrêté du 17 janvier 2013, Anne Vanderlove est nommée Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres
• Prix du Cœur de la SACEM le 10 avril 2013.

Et depuis 2011, une rose porte son nom…"
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