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Critiques de Didier Convard (754)
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Kaplan & Masson, Tome 1 : La théorie du chaos

Voici une BD qui ravira plus d'un public.

Le scénario est classique et soutenu dans la plus pure tradition des BD classiques de la Franco-Belge, avec Black et Mortimer en tête de proue.

Le propos est intéressant, les personnages sont classiques et attachants (même si ils ne sont pas tous exploités de façon égales), l'univers est vintage et très bien documenté...bref, on ajoute à ce cocktail classique un brin de sensualité pour trancher un peu et on saupoudre le tout d'une poignée de bons sentiments : le cocktail prend et est plutôt digeste.

On ajoute un dessin dans la plus pure tradition de la ligne claire et on obtient un très bon tome d'introduction à une série qui appelle une suite...ce qui ne peut que réjouir le lecteur.

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Kaplan & Masson, Tome 2 : Il faut sauver Hi..

Après un premier tome, la théorie du chaos, très réussi, Kaplan & Masson, l'espion et le scientifique reviennent pour sauver le monde... Mouaih...

Si le dessin continue d'être un parfait hommage à la ligne claire, le scénario part dans des fantaisies et un climat plus humoristique.



En 1958, le trio Kaplan, Masson et Watanabé Sensei se reforme pour sauver... Hitler. Ou plutôt un sosie d'Hitler chargé d'infiltrer les nostalgiques du nazisme, qui ont leur QG à Rome.

Arrivé sur place, rien ne passe comme prévu. Exfiltrer le comédien qui a pris la place d'un Hitler qui aurait survécu à la fin de la seconde guerre mondiale est complexe. Les autres services secrets sont dans les parages et eux veulent supprimer immédiatement ce problème potentiel.



On l'a compris, pour le scénario les auteurs se sont bien amusé. Ils envoient leurs héros dans une situation ingérable avec un vieil acteur tremblotant. Le premier Kaplan & Masson s'encrait dans Blake et Mortimer, ce deuxiéme tome part dans la série humoristique type OSS 117.
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Michel Ange, tome 1 : Le banquet des damnés

Le problème est évident. Lire le tome 1, c'est obligatoirement se laisser appâter pour enchaîner avec le suivant… à une condition, que l'histoire soit suffisamment captivante pour susciter l'envie d'en savoir plus…



Avec Michel Ange, le Banquet des Damnés, c'est réussi ! Je remercie les Éditions Glénat et BD Gest' pour avoir su si brillamment me mettre l'eau à la bouche. D'abord, l'album est superbe et la couverture annonce : « Après Vinci, une nouvelle enquête du prévôt Vittore ». Comme je n'ai pas lu Vinci, il faudra combler cette lacune.

En attendant, dès la première planche, le dessin est beau avec cette forteresse de Machéronte qui se dresse sur la côte orientale de la mer Morte. Bizarre… On annonce Michel Ange et voilà que nous sommes en 34 après la naissance d'un certain Jésus.

Comme pour donner le ton à la BD, c'est sanglant dès la première page avec la décapitation de Jean le Baptiste dont le sort fut, paraît-il, scellé à la demande de Salomé qui a dansé, nue et ravissante, devant Hérode et Hérodiade, sa mère. Toutefois, un gros plan sur une bague portée par Hérode ne doit pas être oublié.

Passée cette introduction, les dessins Thibaud de Rochebrune se poursuivent, magnifiques et nous emmènent d'un seul coup à Rome, en 1508, où Michelangelo Buonarroti ne semble pas ravi de se voir confié « la réalisation des fresques du plafond de la chapelle de Sixte » par le pape Jules II qui a lancé la reconstruction de la basilique Saint Pierre.

Éric Adam a bien construit son scénario en adaptant le roman de Didier Convard : Michelangelo et le banquet des damnés (Fayard), paru en 2012. Encore une lecture à faire !

Maintenant, il nous plante au coeur du drame, à Milan, avec le fameux prévôt et ces têtes qui sont coupées. On parle d'une communauté énigmatique : Les Filles de Justice. Une inscription revient : Venit Sol Justitiae (la justice est passée). Allusion est faite à Saint Augustin et, enfin, revoici Michel Ange, venu de Rome, appelé par un mystérieux personnage…

Les textes des bulles de cette sombre et sanglante histoire sont, pour moi, d'une taille de caractères trop petite qui handicape la lecture, lecture très importante, on s'en doute. C'est bien dessiné avec des couleurs soignées, réalisées par Delf.



En attendant le tome 2, le prévôt Vittore, très affaibli, donne son avis sur des événements touchant au comble de l'horreur : « Une affaire qui me semble être d'ordre religieux et spirituel… »
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Le triangle secret - Les Gardiens du Sang, ..

Fin de la série Les Gardiens du Sang avec ce tome réjouissant qui s'achève en apothéose.



Le suspense va crescendo et j'ai souvent retenu mon souffle. Je me demandais comment "Le Rectificateur" allait pouvoir s'en tirer et je n'ai pas été déçue du voyage.

Cette dernière partie est excellente : de l'action, des rebondissements, de l'émotion, des questionnements philosophiques pertinents... Didier Convard nous a gâtés avec cette série haletante et passionnante.



Il y a bien quelques scories (dessins indigents, quelques dialogues creux) mais l'ensemble est tellement réussi que ça ne m'a pas gâché le plaisir.
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Le Triangle Secret - INRI, Tome 4 : Résurrect..

La résurrection marque le terme de la série INRI. Il met donc fin aux développements des trois albums précédents : Le suaire, La liste rouge et Le tombeau d’Orient. Comme tout album de fin de cycle, il répond à un certain nombre de questions, donne lieu à plusieurs confrontations, tout en laissant des portes ouvertes pour l’avenir, comme tout album d’une série qui ne cesse de se décliner en séries parallèles…



Autant le reconnaître d’emblée, il n’y a rien de vraiment sensationnel. Les gardiens du sang et les frères premiers s’affrontent au XIIème siècle. Les survivants vont devoir régler leurs comptes avec le tueur à la hache, qui reste déterminé à les exterminer. Enfin non, car étrangement il a décidé de changer d’avis, se contentant d’essayer de récupérer des bagues tout en faisant un maximum de dégâts collatéraux. Cette évolution est assez surprenante tout en restant commode pour la suite ou pour l’évolution psychologique des personnages.



Quelques raccourcis scénaristiques du même type peuvent être décelés ici et là. L’histoire générale semble assez peu avancer. Plusieurs personnages, semblent comme pris d’immobilisme. La place laissée à Montespa est à cet égard révélatrice. Celui-ci (et d’autres) sont clairement laissés en attente pour la suite. Le mystère INRI est lui dévoilé, du moins pour être précis, il prend une autre dimension sans évoluer véritablement. Là aussi ce constat est pour le moins troublant. La suite au prochain numéro ?



La partie contemporaine de l’intrigue est cette fois-ci la plus décevante. Elle offre une surprise qui semble pour le moins déplacée et franchement… audacieuse. Aucune révélation, aucune explication ne viennent ici conforter un choix qui frise avec le ridicule. Il faudra donc attendre pour en savoir davantage et bien entendu…. acheter de nouveaux albums.



Les dessins d’INRI restent égaux à eux-mêmes. Ils n’ont pas vraiment évolué au cours de cette tétralogie. Contrairement aux derniers tomes de la série initiale, il n’y a pas eu ici d’effort particulier. La partie contemporaine parait d’ailleurs moins mise en valeur. Cet effet est sans doute dû aux scènes d’action, peu dynamiques.



INRI s’achève donc avec un album décevant qui ne donne guère envie de lire la suite. Il se contente de poursuivre ce qui a été lancé plus tôt et de réserver des révélations pour la suite. Cette pratique peut-elle être encouragée ? La seule nouveauté qui doit ici être notée concerne la mise en page : ce qui est d’habitude en introduction figure ici en conclusion. Tout cela reste bien maigre… La lecture du cycle reste en revanche bien plus intéressante que celle du roman.
Lien : http://lebibliocosme.fr/2017..
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Autour de Blake & Mortimer : L'Aventure imm..

Un hommage puissant et émouvant, à ceux qui surent nous donner tant de bons moments de lectures.

Blake et Mortimer, dans leur dernier chapitre d'une vie d'aventures.

Ce n'est pas une bande dessinée, mais c'est beau avec cette fragile et délicate lumière d' automne.

De la belle ouvrage.
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Le triangle secret - Les Gardiens du Sang, ..

L'imagination de Didier Convard ne tarit pas puisqu'il nous propose une troisième série ( enfin c'est pour moi la troisième que je lis!) sur le même sujet. Cette fois ci, elle se concentre sur les gardiens du sang puisqu'elle en porte le nom et propose un scénario complexe situé entre religion, science et suspens. Les thèmes abordés ( religion, foi, immortalité, histoire) sont judicieusement agencés pour donner une histoire complexe, très complexe, et qui donne du coup une bd dense. Dense dans sa longueur ( 56 pages) mais également dans ses textes qui fourmillent d'informations à la fois sur le déroulement du récit lui même, mais également historiques, fondées ou pas.

Ce premier tome nous entraîne directement au coeur de l'action dans laquelle se retrouve plongé Jean Nomane ainsi que son ex peite amie qu'il joint bien malgré elle au complot visant à l'éliminer. Comme le sous titre de ce tome l'entend, nous allons connaître l'histoire caché de Cagliostro et découvrir comment sa vie, son oeuvre, ses recherches vont s'imbriquer dans le récit global inventé par Convard.

L'auteur ré utilise la même recette pour cette série, de l'action au coeur d'un immense complot scientifico mystico historique, qui remet en question le christianisme lui même, des personnages attachants dépassés par les événements auxquels ils se retrouvent liés bien malgré eux.

Mon seul regret va à la somme d'informations présents dans cette bd. Parfois ce sont plusieurs pages qui reviennent sur une période de l'histoire, qui alourdissent et ralentissent sévèrement le rythme. Il faut faire preuve d'une grande patience pour ingurgiter tout ce que nous raconte Convard.

Sinon les graphismes sont sympas, sans plus. Ils n'apportent rien de nouveau par rapport aux séries que j'ai déjà lu ( Le triangle secret et INRI); il me semble que c'est toujours la même équipe qui oeuvre.
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Le Triangle Secret - INRI, Tome 1 : Le suaire

Fort de ma bonne expérience avec le premier cycle de cette série, je me lance dans la lecture de cette suite. Nouvelle énigme, nouveaux personnages, approfondissement du secret qui était le point névralgique du premier cycle et même univers. C'est donc en terrain connu que nous nous retrouvons, toujours sur les traces à travers l'histoire de tous ceux qui ont oeuvré à révéler la vérité, ou à la cacher, sur le Christ. Le récit se déroule comme à l'accoutumé sur deux niveaux, deux époques différentes, s'imbriquant l'une dans l'autre judicieusement pour nous révéler les différents éléments de l'énigme. Le scénariste maîtrise désormais parfaitement son affaire dans la rélisation de son histoire et prouve que cela fonctionne. Des événements dramatiques suffisent pour accrocher de nouveau le lecteur en mal de mystères historiques mêlés de mysticisme. Le scénario de ce tome est dense, de nombreux éléments nous sont donnés, de nombreuses informations qu'il nous faudra bien enregistrer pour comprendre la suite, ne pas se perdre en route, et sans doute apprécier toute la portée et tous les détails de l'histoire. A voir donc...
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Kaplan & Masson, Tome 1 : La théorie du chaos

Aaaah que j'ai aimais lire cette BD !!! Un vrai bonheur. La couverture a un petit aspect vintage, une BD renfermant une enquête. On ne peut que penser à Black et Mortimer. Pas vraiment ma came. Mais si les auteurs de cette BD y joue un peu ce n'est pas du tout le même genre. Dans ce monde qui essaye de se reconstruire après la deuxième guerre mondiale et l'utilisation de la bombe atomique, on suit un jeune professeur et un agent des services secrets français pour démasquer qui élimine un à un les scientifiques à qui on doit la bombe atomique.

Autant dire que ce duo, rejoint par deux autres personnages, est un vrai ravissement et c'est là que réside l'intérêt de cette BD. Ils sont très charismatiques et drôles. On s'y attache et on suit leurs aventures et mésaventures avec plaisir.

Car l'enquête n'est pas laissée de côté, assez simple elle arrive à nous surprendre et à nous emmener tout au long des pages.

Les dessins modernes mais avec cette touche rétro, qui va si bien à l'ambiance, collent parfaitement à l'esprit de la BD.

J'ai tout simplement adoré ! Tellement que je me suis laissée emportée dans le second tome sans attendre.
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Marco Polo, tome 1 : Le garçon qui vit ses rêves

En même temps que je découvre cette bande dessinée, je découvre cette collection Explora qui met en scène des explorateurs et voyageurs de tous lieux et de toutes les époques.

Je n'ai pas lu "Le livre des Merveilles" de Marco Polo, mais face aux précautions prises par l'auteur, ça m'a donné envie de découvrir ce récit afin de le comparer avec cette bande dessinée.

Ce premier tome en lui même m'a beaucoup plu. Tout d'abord, j'ai vraiment été sensible au graphisme. Les paysages sont reproduits avec une telle exactitude et une telle beauté, que l'illustrateur a du bien bosser les différents lieux, les atmosphères ainsi que les bâtiments. Et en effet, je retrouve la Venise que je connais (même si c'est la Venise actuelle).

Ensuite, le côté historique est plutôt bien rendu. On a certaines précisions qui donnent toute la richesse au récit et toute sa profondeur. J'ai souri face à l'allusion des "Haschachin" (mais c'est plus personnel, car lors de ma préparation de capes, un enseignant s'est fait plaisir en proposant un sujet d'oral sur ce thème, bref.).

Moi qui ne connaissais pas vraiment les détails du voyage de Marco Polo, et bien je me trouve satisfaite. Ma curiosité a été assouvie mais en même temps elle a été alimentée, car désormais j'ai envie de mettre la main sur "Le livre des Merveilles" et de m'atteler au second tome, qui je pense, sera tout autant de bonne qualité de celui-ci. de même, je pense m'essayer à l'histoire d'un autre explorateur. Je trouve que ces bandes dessinées sont un bon moyen de découvrir à la fois un personnage, une époque et des lieux magnifiques.
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Kaplan & Masson, Tome 2 : Il faut sauver Hi..

Il nous aura fallu attendre 6 ans pour découvrir une nouvelle aventure de Kaplan et Masson. Il s'agit cette fois ci de sauver Hitler, treize ans après la fin de la seconde guerre mondiale. Bon d'accord en fait c'est un sosie placé à Rome par les services français pour faire sortir du bois un groupe de nazis qui accumule les armes de guerre. Mais voilà le sosie est tellement ressemblant que le KGB et la CIA sont sur le coup pour le tuer. Par conséquent Etienne Kaplan va demander de l'aide à son ami Nathan Masson afin de protéger son sosie et compromettre les nazis.



Une nouvelle aventure qui décoiffe, surement plus que la première. Une course poursuite et de belles bastons entre les différents groupes : américains, russes, nazis, français, police italienne. Tout ce joyeux monde s'en mêle pour des démêles explosifs. Ca frise la caricature des films d'espionnages mais c'est drôlement bon. On s'amuse bien, on ne s'ennuie pas alors que demander de plus?

Les héros comme les personnages secondaires sont sympathiques et drôles.

le dessin reste dans la ligne claire des Blake et Mortimer mais ça pète plus le feu!
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Sept, tome 16 : Sept Frères

En reprenant le concept de la série "SEPT" nous avons donc sept personnages pour un one shot. Ici des franc-maçons, des "frères", de la loge de la rose silencieuse, démantelée brutalement par les nazis lors de la seconde guerre mondiale et parmi les survivants : un traitre.



Ce qui aurait pu être un huis clot intéressant reste une bande dessinée qui n'arrive pas à sortir du lot.

Nous commençons par une brève présentation des sept franc-maçons. chacun leur tour nous les voyons ouvrir une lettre les invitant à reformer la loge 8 ans après, puis en deux pages noir et blanches ce qui leur était arrivé au moment de la seconde guerre mondiale. Puis enfin ils sont réunis et un courrier anonyme leur apprend que le traitre responsable de la mort de leur proche se trouve parmi eux...



Le scénario reste très plat d'un bout à l'autre du tome, très linéaire et sans rebondissement. Présentation, confrontation pas très palpitante qui n'aboutit à rien, et révélation du traire hors de cette tenue en loge. presque de façon banale, sans grande émotion. Alors c'est vrai aussi que le format et le nombre de personnages empêche de se projeter et de s'y attacher mais bon là... c'est raté. Ca manque de punch.

Le fait d'avoir à faire à des franc-maçons n'apporte rien, le scénario ne joue pas du tout dessus si ce n'est pour le décorum.



Les dessins sont très classiques, plutôt neutres, et dont les couleurs fades ne sont pas très engageantes.

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La Chenue

« La Chenue » nous raconte une histoire de vengeance.

Dans un petit village, au cœur des vignobles français, deux familles semblent se détester depuis des générations et la haine est tenace car les arrières petits-enfants sont ainsi les témoins de la rancœur de leurs aïeux, par le biais de lettres anonymes reçues par l’une des familles.



Ca aurait pu être une très bonne bande dessinée mais plein de petites choses m’ont dérangé.

Il y a un grand nombre de protagonistes et j’ai eu du mal à comprendre qui était qui et quels étaient les liens des uns avec les autres, et ce, presque jusqu’à la fin.

On apprend très rapidement la raison pour laquelle ces deux familles se haïssent, ce qui fait qu’on passe le reste de l’album à attendre un rebondissement différent qui finalement n’arrive jamais…ou alors, j’ai loupé quelque chose.



J’ai par contre beaucoup aimé le dessin et les couleurs douces, qui évoquent bien l’été dans un village, mais aussi le passé toujours présent, l’ambiance lourde, malsaine, pleine de secrets.

J’ai bien aimé également les surnoms de certains personnages : la chenue, le mâcheux, la verdigante, qui donne à l’ensemble un côté très « village français typique ».

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Neige, tome 1 : Les Brumes aveugles

Malgré de nombreuses failles, ce premier tome d'une saga de SF post-apocalyptique dégage un je-ne-sais-quoi d'attachant, de fascinant.



Post-apo... car les humains ont traficoté avec la météo et le climat et modifié la place de la calotte glaciaire. La France est donc sous la neige, et sans doute toute l'Europe qui est entouré par un mur invisible qui empêche de passer. Douze portes existent, mais seuls les Etats extérieurs en connaissent la localisation. Rien qu'en résumant la situation de la sorte, cela génère des dizaines d'objections et de questions. Mais en même temps, on sent Convard aux commandes. On sent qu'il se projette dans le futur de la saga. On ne navigue pas à vue avec Convard (contrairement à d'autres scénaristes qui inventent tome après tome).



Northman recueille un enfant (5 ans) quasi mort de froid, à côté des cadavres de ses parents, déjà mangés par les corbacs. Fondu enchaîné, et on retrouve le garçon adolescent (13 ans à vue de nez), nommé Neige par Northman et toujours amnésique, lorgnant vers la cité proche, avec l'intuition que les meurtriers de ses parents sont là. Il va donc y partir. Et de nouveau, tout cela suscite plein de questions et d'incohérences. Mais ce n'est pas grave, finalement, car Convard a capté l'attention du lecteur qui frémit déjà pour Neige et veut en savoir davantage. Sur Neige, Northman et le monde...



La seconde partie du tome voit Neige arriver dans une cité fortifiée par quartiers, en proie à une sorte de guerre civile. Il échoue ches les Hospitaliers, organisés autour d'un hôpital, ce qui leur donne un pouvoir considérable. Neige participe à un assaut, et décide de rester pour percer le secret des assassins de ses parents.



Côté dessins, on évolue entre Bilal et Cosey par moments. On a un peu de mal à trouver une identité graphique. Cela flotte un peu. Mais cela fait mouche quand même.



Clap de fin pour le tome 1. La série date de 1987, et si on regarde cela avec des yeux de 2023, on peut snober le résultat, que ce soit pour le scénario ou le dessin. Et pourtant, au terme de ce tome, je n'ai qu'une question... "et après, y'a quoi?"...
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Le premier miracle, tome 1

Alors qu'il était tranquillement en tarin de s'ennuyer à la pèche, Benjamin Horwood est cavalièrement abordé par une jeune femme qui travaille pour le gouvernement britannique, Karen Holt. Il va se retrouver embaucher comme historien spécialiste de l'ésotérisme car de mystérieux artéfacts disparaissent...



Cette bande dessinée est tirée d'un roman de Gilles Legardinier qui s'inscrit visiblement comme un polar ésotérique. Ca mélange plusieurs civilisations anciennes de différents pays, ça le mélange à de l'alchimie et ça ressort avec un maniaque qui recueille tous les artéfacts anciens ce qui fait intervenir une cellule obscure du gouvernement britannique chargée de traquer les reliques et objets sacrés.

J'avoue que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. J'ai trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, que c'était décousu. Certains points me semblent tirés par les cheveux mais après tout c'est souvent le cas dans les histoires abordant les légendes ésotériques, ça mélange allégrement la science et la magie. Un second tome est prévu bientôt, je vais quand même persister pour voir si ça s'organise mieux et plus clairement.

Les dessins sont assez sympathiques malgré un coté très figés.
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Le Triangle secret - Lacrima Christi, tome ..

Comme j’ai adoré la série « Le triangle secret », je me suis décidée à lire cette nouvelle suite qui en est dérivée mais sans avoir lu d’abord une autre série (vous me suivez ?) qui s’appelle « Les Gardiens du sang ». Bref, tout cela pour dire que j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’intrigue d’autant plus qu’elle commence par la fin avec des flash-back qui nous emmènent des mois auparavant et même des siècles auparavant. Pour faire court, un alchimiste du 12è siècle avait mis au point un moyen de déclencher une peste qui devait tuer les ennemis de l’Eglise catholique mais le bateau qui l’emmenait a coulé. Qu’à cela ne tienne, des siècles plus tard, un gardien du sang le retrouve et décide de l’offrir au plus offrant c’est-à-dire le tyran de la Corée du Nord. Il a après lui, la CIA, le Vatican, les Gardiens du sang, chacun cherchant à l’arrêter. Dans ce premier tome, c’est le méchant qui gagne pour le moment puisqu’il s’achève sur un premier test de cette peste dans un aéroport. Pour le moment je ne suis pas véritablement emballée. On verra avec le prochain tome.
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Le triangle secret - Les Gardiens du Sang, ..

Les Gardiens du Sang est la seconde série du Triangle Secret que je lis. Je me retrouve en terrain familier puisqu'il s'agit de la même équipe, sauf le dessinateur qui a changé.



Dans ce premier tome, qui se déroule à l'époque moderne, on fait connaissance avec Les Gardiens du Sang, l'étude de l'immortalité et les voltigeurs.

L'intrigue relève autant du polar que de l'ésotérisme et c'est plutôt intéressant même si j'ai trouvé le début laborieux.



Le récit est dense, limite bavard par moment. Les bulles et les cartouches prennent parfois les trois-quarts de la case tant Didier Conrad veut donner d'infos.

Notez que je préfère ça à une histoire qui tient sur un papier à cigarette.



Du côté du graphisme, je ne suis pas emballée. Je le trouve froid et imprécis. C'est parfois bâclé : il y a des cases où les personnages n'ont même pas de visage !



Malgré ces défauts, ce premier tome est suffisamment prenant pour me donner envie de lire le second.
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Le Triangle Secret, tome 6 : La Parole perdue

La première de couverture laisse entendre beaucoup de choses. Des personnages, que l’on peut raisonnablement supposer être Didier Mosèle et Josiane Marlane, approchent d’un mystérieux lieu sous-marin. S’agirait-il du fameux tombeau, ce qui marquerait la fin de leur chasse au trésor ? Et bien… oui et non.



La parole perdue n’est que l’avant dernier album de la série. Il offre toute une série de révélations et d’avancées majeures. C’est la quête du tombeau et donc de la vérité qui est une nouvelle fois au cœur de l’histoire et bénéfice de beaucoup d’attentions. Hormis un passage se déroulant loin dans le passé et un autre se jouant au Vatican, il est ici surtout question d’une course-poursuite. Les dessins ne cette partie-là de l’intrigue sont particulièrement réussis. Les jeux d’ombres sont particulièrement beaux.



La galerie des personnages s’étoffe d’une manière assez importante : les intrigants de la Curie, les frères premiers, le mystérieux messager qui intervient directement. En revanche l’on pourra s’étonner que les personnages semblent toujours aussi enclins à tomber dans les pièges tendus par les gardiens du sang. Cette faculté lasse, à juste titre. Tout comme certaines pistes assez prévisibles… pour le lecteur du moins.



Les usages et les principes qui guidaient la série sont ici quelque peu remis en question. L’album démarre sur une séquence laissant la première place à Jésus. Cette scène assez longue apporte son lot de révélations. Le plaisir est ici trop rapidement mis à mal par des dessins peu précis.



Voici donc une belle réussite qui laisse croire que le dénouement de la série sera de qualité. En tous cas, il met toutes les chances de côté pour qu’on puisse y croire.
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Roma, tome 4 : La chair de mon sang

Nous avançons un temps dans le temps et voici Rome sous Caligula. Évidemment cet empereur romain n'est pas vraiment connu pour être un enfant de cœur et Ker la déesse enfermé dans le palladium l'a bien compris. Elle voit en sa folie et sa démesure le moyen de se délivrer de sa prison orichalque.

Nous retrouvons bien sur les familles maudites, les Léo et les Aquila. L'un sera le médecin de l'empereur, l'autre une vestale du palladium. Les deux gravite autour de Caligula qui est le véritable point central de cette bd. Il est montré comme un homme violent, paillard, et totalement instable en proie à une schizophrénie sans limite. Et bien sur les deux familles font faire les frais de cette folie...

Un tome un peu brutal au dénouement terriblement tragique. J'ai eu du mal à adhérer tout au long de la bande dessinée.

Je n'ai jamais été une grande adepte du dessin de Gine même si j'arrive à m'y habituer au fil des cases.
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Kaplan & Masson, Tome 1 : La théorie du chaos

Pour mon plus grand plaisir, une nouvelle aventure de Blake et Mortimer vient de paraître !



Le pitch de cette aventure est le suivant : le célèbre duo d'Edgar P. Jacobs reprend du service et notre scientifique et notre militaire préférés enquêtent sur des mystérieux assassinats de scientifiques par un mystérieux assassin en se faisant aider par un scientifique japonais quelque peu atypique...



By Jove !!! C'est bizarre quand même que Mortimer entretienne une relation amoureuse et sexuelle avec ce bon vieux Ahmed Nasir !!! Et encore plus bizarre qu'Ahmed Nasir possède désormais des « yeux verts » et « les plus belles jambes de la terre » !!! Et bien étonnant que Blake ne travaille plus pour les services secrets de la perfide Albion mais pour ceux de la France !!! Mais que se passe-t-il dans cette nouvelle aventure du duo imaginé par Edgar P. Jacobs ??? By jove, est-ce un nouveau mauvais coup du vil Moloch Georgevitch qui ne serait pas mort de son cancer et qui essayerait de s'assurer de la perte définitive de Mortimer et accessoirement de Blake ?



Ooops !!! Ce n'est pas une nouveauté mais cela date de 2009 et fait partie d'une des 40 albums réédités dans le cadre de l'opération « 40 ans de découvertes » de Glénat. Et ce n'est pas davantage un nouveau Blake et Mortimer bien que Convard** soit de la partie avec Thibert mais une aventure de Kaplan, un agent des services secrets français, et de Masson, un physicien français. Et ce n'est pas Ahmed Nasir mais la jolie Line Valmont.



On se croirait dans une espèce de Blake & Mortimer évoluant dans un univers parallèle dans lequel les deux protagonistes seraient devenus français et dans lequel un personnage féminin joue un véritable rôle contrairement aux aventures de Blake et Mortimer dans lesquelles les femmes - à part Agnès de la Roche dans Le piège diabolique ; mais son rôle est secondaire et Mortimer ne la rencontre que lorsqu'il est propulsé dans le passé - sont absentes*.



Indépendamment de cette parenté indéniable avec l'oeuvre de Edgar P. Jacobs, cette première aventure de Kaplan & Masson constitue une oeuvre autonome d'excellente facture. L'album commence par le large de Little Boy par Enola Gay et un enfant qui hurle dans le ruines d'Hiroshima - c'est le cauchemar récurrent que fait le prix nobel de physique, Alfred Bernstein, avant d'être assez rapidement assassiné comme ces confrères qui ont participé à la fabrication de la bombe atomique. du coup, son ami Jason Pucell va faire appel à son confrère Nathan Masson … Je ne déflore pas davantage cette histoire excellemment troussée par ailleurs.



Pendant que je lisais cette aventure de Kaplan & Masson, je lisais également Et si je suis désespéré que voulez-vous que j'y fasse ? de Günther Anders. Dans cet ouvrage, Anders se rappelle entre autres son engagement contre la bombe atomique qu'il a toujours combattu. On reconnaît, dans La théorie du chaos, certains des scientifiques célèbres*** ayant contribué à la bombe atomique et l'ayant par la suite regretté. Ce fut le cas de Richard Oppenheimer après l'essai Trinity disant que « Maintenant je suis la Mort, le destructeur des mondes » et son collègue Kenneth Brainbridge dans un style plus direct disant que « A partir de maintenant, nous sommes tous des fils de putes ». Dans La théorie du chaos, les scientifiques assassinés tentent d'ailleurs de trouver des moyens financiers pour constituer un mouvement pour la paix.



A la lecture de ce one-shot, on demande de nouvelles aventures de Kaplan & Masson. Cela tombe bien puisque la réédition de cette première aventure est concomitante de la parution de leur deuxième aventure, Il faut sauver Hitler !!!



* Absence provenant probablement de la publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal de Tintin destiné à la jeunesse et s'accommodant mal de quelque romance et plus. Les femmes ne sont en effet pas totalement absentes de l'univers conçu par Edgar P. Jacobs et occupent un rôle dans le Rayon "U", la préfiguration du futur canon jacobsien.



** Convard a participé à certaines des nouvelles aventures de Blake et Mortimer après la mort de leur inventeur d'origine.



*** Et cela même si leurs noms sont modifiés.
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