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Citations de Djaïli Amadou Amal (497)


Une coépouse reste une coépouse même si elle est gentille et respectueuse. Une coépouse n’est pas une amie – et encore moins une sœur. Les sourires d’une coépouse ne sont que pure hypocrisie. Son amitié ne sert qu’à vous endormir afin de mieux vous terrasser.
(page 220)
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Les conseils d’usage, qu’un père donne à sa fille au moment du mariage et, par ricochet, à toutes les femmes présentes, on les connaissait déjà par cœur. Ils ne se résumaient qu’à une seule et unique recommandation : soyez soumises !
(page 77)
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L'amour n'existe pas avant le mariage, Ramla. Il est temps que tu redescendes sur terre. On n'est pas chez les Blancs ici. Ni chez les Hindous. Tu comprends pourquoi ton père ne voulait pas que vous regardiez toutes ces chaînes de télé ! Tu feras ce que ton père et tes oncles te diront. D'ailleurs, as-tu le choix ? Epargne-toi des soucis inutiles, ma fille. Epargne-moi aussi, car ne te leurre pas, la moindre de tes désobéissances retombera invariablement sur ma tête.
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 C’est fini. L’appartement de mon époux ne m’est plus accessible. Je dois désormais attendre mon walaande avant d’y pénétrer, comme je dois aussi attendre mon tour pour le voir et pour discuter avec lui. J’ai le cœur serré. Je ne suis plus seule dans ma maison. Je ne suis plus une femme aimée. Je ne suis plus à présent qu’une épouse, qu’une femme de plus. Alhadji Issa, mon amour, n’est plus mon amant. Dès ce soir, il sera dans les bras d’une autre et, rien qu’à l’imaginer, je me sens défaillir. Quoi qu’il en dise, rien ne sera plus jamais comme avant. Le cœur d’un homme peut-il vraiment se partager entre deux femmes ? 
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Voilà le résultat de laisser des filles trop longtemps sur les bancs de l’école. Elles se sentent pousser des ailes et se mêlent de tout. Le mariage n’est pas qu’une question de sentiment. Au contraire. C’est d’abord, et avant tout, l’alliance de deux familles. C’est aussi une question d’honneur, de responsabilité, de religion – et j’en passe.
(page 50)
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La nuit était calme, fraîche pour la saison, et le ciel parsemé de milliers d’étoiles. La lune illuminait la ville, et l’on voyait comme en plein jour. J’aurais voulu une nuit noire, aussi effrayante que cette angoisse qui m’enserrait la gorge et me nouait l’estomac. C’était fini, je ne pourrai plus jamais sortir quand je le désirerais, jamais finir mes études, c’en est terminé de mes rêves d’université. Prisonnière dans une cage de luxe, je ne pourrais jamais être pharmacienne.
Jamais je n’avais été aussi seule.
(page 65)
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Car un mariage réussi se compte dans le nombre de parures en or qu'on affiche avec ostentation à la moindre opportunité festive. Et une femme heureuse se reconnaît à ses voyages à la Mecque et à Dubaï, à ses nombreux enfants et à sa belle décoration intérieure. Le meilleur époux n'est pas celui qui chérit mais celui qui protège et qui est généreux. Il est inconcevable que les choses soient autrement.
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De moins en moins, elle supporte les disputes et les coups bas qui animent la vie de la concession. Elle accuse à tour de rôle ses trois coépouses, dont les enfants sont d’une insolence intolérable, de hâter la fin de ses jours. Elle déplore le chômage de ses aînés, regrette les mauvais mariages de ses filles, qu’elle reproche en son for intérieur à son époux. Elle le trouve injuste mais n’a aucune envie de finir répudiée. Protection oblige !
(pages 30-31)
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Mon oncle était devenu mon beau-père. Et je devais soigneusement l’éviter, me déchausser avant de passer à côté de lui, baisser les yeux et fléchir le genou pour le saluer. Et je devais garder mon voile sur la tête en la présence de ma tante, devenue ma belle-mère. Je ne pouvais ni boire ni manger devant elle. Il me fallait aussi éviter de parler, de bavarder ou de rire. Mon cousin Moubarak était devenu mon époux. Je lui devais soumission et respect.
(page 99)
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La coutume impose la retenue dans les relations entre parents et enfants au point qu’il est impossible de manifester une émotion, des sentiments. C’est ce qui explique qu’il n’est pas particulièrement proche de nous. La seule preuve que j’ai de son amour paternel est celle d’exister.
(pages 27-28)
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 Les maisons les plus ennuyeuses sont celles des obsédés de la religion, qui te vouent à longueur de journée aux feux de l’enfer, comme s’ils en étaient les gardiens. Généralement, les obsédés d’Allah sont aussi les obsédés du sexe. Ils passent le temps à maudire tes formes tout en les lorgnant. 
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Nous ne sommes ni les premières ni les dernières filles que mon père et mes oncles marieront. Au contraire, ils sont plutôt contents d’avoir accompli sans faille leur devoir. Depuis notre enfance, ils n’attendent que ce moment où ils pourront enfin se décharger de leurs responsabilités en nous confiant, vierges, à un autre homme.
(page 21)
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Mon dos et mon cou, endoloris par les coups, sont de plus en plus douloureux. Cette nuit, je prends conscience du danger que je cours. Si je reste à le regarder, à le subir sans rien faire, Moubarak va finir par me tuer. Sa tendresse après un déchainement de violence s'apparente à un scénario que je connais bien et qui ne me trompe plus.
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«  Le feu qui te brûlera, c’est celui auquel tu te chauffes » .
Proverbe africain .
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Patience ! On me l’a répété si souvent. Nos rivalités de coépouses non seulement ne connaissent jamais de fin, mais même une trêve est impossible car chaque rivale attend impatiemment la faille pour déstabiliser son ennemie. J’ai appris à me protéger de tous. Les coépouses, certes, sont des ennemies connues mais les belles-sœurs sournoises, les épouses des beaux-frères jalouses, les enfants de l’époux, sa mère, sa famille le sont aussi.
(page 121)
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N'épouse pas qui tu aimes. Epouse celui qui t'aime si tu veux être heureuse !
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Depuis mes treize ans, une foule de prétendants me fait la cour. Je réponds aux normes de la beauté chez nous. Teint clair presque blafard, cheveux soyeux et longs, traits fins. Invariablement, quand l’un d’eux m’aborde, je lui demande d’attendre. Toujours la même réponse, comme une litanie.
(page 36)
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- […] C’est vrai qu’on dit que l’amour est aussi long qu’une route sans fin, aussi profond qu’un puits, aussi brûlant que le feu, aussi douloureux qu’un coup de lance ?
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Je sais ce que signifie son indifférence à mon égard, son empressement au moindre coup de fil, sa méfiance en ma présence, ses mots de plus en plus blessants. Je remarque sa nouvelle vigueur, sa détermination. Alhadji est en train de se remarier et, comme la dernière fois, ce seront les rumeurs qui me mettront au courant. C’est par elles que je saurai la date du mariage, le nom de la promise, sa famille, son statut social. Mais, contrairement à la première fois, je garde mon calme. Oui, elle viendra mais combien de temps restera-t-elle ? Combien de temps tiendra-t-elle ?
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Ô mon père ! Tu dis connaître l'islam sur le bout des doigts. Tu nous obliges à être voilées, à accomplir nos prières, à respecter nos traditions, alors, pourquoi ignores-tu délibérément ce précepte du Prophète qui stipule que le consentement d'une fille à son mariage est obligatoire?
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