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Citations de Donald E. Westlake (645)


- Ils ont des pancartes ! s'écria-t-elle. Ils manifestent !
- Nous en sommes donc arrivés là, fit mon père d'une voix sombre en posant ses deux mains à plat sur son bureau comme si, surpris par un typhon, il voulait l'empêcher de glisser.
- Mais que diable se passe-t-il ? m'exclamai-je. Quelqu'un aurait-il l'amabilité de me dire...
Mlle Fry, qui s'était précipitée à la fenêtre, se retrourna :
- Népotisme, qu'est-ce que cela signifie ? demanda-t-elle.
- C'est du favoritisme par relations de famille, expliqua mon père.
- Pourquoi cette question ? dis-je.
- Parce que c'est ce qu'il y a d'écrit sur les pancartes.
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- L'air plein d'espoir, Kelp s'enquit : " T'as déjà un plan ?"
- Non, j'ai déjà un désastre."
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Vous aimez ce bureau auquel vous êtes assis ? Vous dites que vous vous êtes dévoués à l’entreprise, que vous lui avez donné votre vie, vos meilleures efforts, et vous pensez que l’entreprise vous doit quelque chose en retour ? Vous dites que la seule chose que vous souhaitiez vraiment, c’est rester à votre bureau ?
Eh bien ce n’est pas votre bureau. Dégagez la place. Le propriétaire s’est rendu compte qu’il pouvait gagner plus d’argent en vous remplaçant par un autre mouton.
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"Certes, la vieille superstition selon laquelle les romans sont "pernicieux" a disparu d'Angleterre, mais il en demeure quelques traces dans un certain regard oblique dirigé vers toute histoire refusant d'admettre qu'elle n'est plus ou moins qu'une plaisanterie.
Le roman même le plus facétieux sent plus ou moins peser la réprobation dirigée jadis contre la frivolité littéraire : la facétie ne réussit pas toujours à passer pour de l'orthodoxie.
Tout en ayant honte de le dire, les lecteurs attendent toujours d'une œuvre - qui, après tout, n'est que du "feindre", qu'elle soit à quelque degré apologétique, renonçant ainsi à l'ambitieux désir de reproduire vraiment la vie....
(extrait d'un texte signé Henry James et inséré, en guise d'introduction, en début de l'édition parue à "Rivages/Noir" en 2000)
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Comment fait-on pour multiplier par deux la valeur d'une Lada ?
On fait le plein.
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Elle revient à sa voiture, et nos regards se croisent une seconde. Je hoche la tête en souriant, pour lui faire comprendre que j'attends sa place, et elle continue avec pesanteur, sans réaction, sans se presser. J'attends le temps qu'elle trouve ses clés de voiture dans le grand sac à fourrage qu'elle porte pendu à l'épaule. J'attends le temps qu'elle se mette au volant "bien comme il faut", et le sac à fourrage sur le siège à côté d'elle "bien comme il faut", et le rétroviseur "bien comme il faut", et maintenant je suis mûr pour la tuer, "elle", et revenir demain m'occuper de KBA.
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- Le problème dans la vraie vie, c’est qu’il n’y a pas de bouton ‘reset’.
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- Ça signifie, précisa Kelp, que l'intelligence de l'ordinateur dépend de ce que tu lui dis. Si tu lui donnes de fausses informations, il te donnera de fausses informations en retour.
- Ah ! je commence à comprendre. C'est une machine qui ne sait rien tant que je ne lui ai rien dit, et si je lui dis une bêtise, elle me croit.
- C'est à peu près ça, oui.
- Autrement dit, ta machine a beaucoup plus besoin de moi que moi d'elle.
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Bien qu’il n’existe nulle part aux États-Unis de journal semblable à Galaxy-Hebdo, comme le lecteur avisé l’aura tout de suite remarqué, il n’en demeure pas moins que si un tel journal existait dans la réalité, ses agissements seraient infiniment plus bizarres, brutaux et scandaleux que ceux ici décrits. L’écrivain de fiction œuvre sous la contrainte du plausible. Ses inventions doivent se plier à la capacité d’acceptation et de crédibilité du public. Dieu, bien évidemment, qui manipule des faits, n’est pas soumis à de telles contraintes. Si d’aventure un équivalent de Galaxy-Hebdo existait réellement, il serait bien pire que le journal né de mon imagination. Ses employés et ses propriétaires seraient encore plus insensibles à tout ce qui peut toucher la vérité, le goût, le sens de la mesure, l’honneur, la moralité ou la plus infime parcelle d’humanité élémentaire. Vous pouvez me faire confiance. 
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Pouvais-je tuer un homme? Mais d'autres le font, tous les jours, et pour bien moins. Pourquoi n'en serais-je pas capable, avec des enjeux aussi élevés? Ma vie ; on ne ne peut pas faire plus élevé comme enjeu.
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— Pas la peine de prendre des cours. Il suffit d’attraper une queue et de s'y mettre. Ça viendra tout seul. Vous voulez que je vous montre ?


[Pour les esprits mal tournés, on parle de billard et donc, la queue concernée est celle qui sert à frapper les boules...]
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« Ed, je crois bien que je suis enceinte. »
Un silence. Le genre de silence qui suit l'ultime tassement de l'avalanche achevant de recouvrir un hameau des Alpes sous des tonnes et des tonnes de pierre et de neige. Aucun espoir de retrouver des survivants.
Mais l'espoir ignore qu'il n'y a pas d'espoir.
« Tu en es sûre ? »
« Absolument sûre. »
La première chose qui me venait à l'esprit, c'était ses frères.
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« Oliver ? »
Je sortis sur le palier.
- C'est papa ?
Elle était debout au pied de l'escalier, la tête levée et me regardait avec cet air vaguement ahuri qui ne la quittait jamais.
- Téléphone, chéri !
- Je sais. C'est papa ?
- Non, chéri, c'est un homme.
- Les deux termes ne sont pas mutuellement exclusifs, répliquai-je en dévalant les marches quatre à quatre.
- Comment, mon chéri ?
- Rien, m'man. »
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La femme se renfrogna, méprisante. " Vous n'oserez tirer sur personne.
- C'est un avocat, madame, lui dit Meehan, elle est capable de tout."
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Chaque époque et chaque nation ont leur propre morale, leur propre code de valeurs, en fonction de ce que les gens estiment être important. Il y a eu des époques et des lieux où l’honneur était considéré comme la qualité le plus sacrée, et d'autres qui ne se préoccupaient que de la beauté. Le Siècle des Lumières célébrait la raison comme la plus élevée des valeurs, et certains peuples - les Italiens, les Irlandais - ont toujours trouvé que la sensibilité, l'émotion, les sentiments, étaient ce qui comptait le plus. Aux premiers temps de l'Amérique, l'exaltation du travail était notre plus grande expression de moralité, puis il y eut une période où les valeurs à la propriété furent estimées au-delà de tout. Mais un autre changement s'est produit récemment. Aujourd'hui, notre code moral repose sur l'idée que la fin justifie les moyens.
Il fut une époque où c'était considéré comme malhonnête, l'idée que la fin justifie les moyens. Mais cette époque est révolue. Nous seulement nous y croyons, mais nous le disons. Nos chefs de gouvernement justifient toujours leurs actions en invoquant leurs buts.
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Ce sont toutes des sociétés anonymes, et c'est le besoin de rendement des actionnaires qui les pousse, toutes autant qu'elles sont. Pas le produit, pas la compétence, certainement pas la réputation de l'entreprise. Les actionnaires ne s'intéressent à rien d'autre que le rendement, et cela les conduit à soutenir des cadres de direction formés à leur image, des hommes (et des femmes aussi, dernièrement) qui gèrent des entreprises dont ils se moquent éperdument, dirigent des effectifs dont la réalité humaine ne leur vient jamais à l'esprit, prennent des décisions non pas en fonction de ce qui est bon pour la compagnie, le personnel, le produit ou encore (ah !) le client, ni même pour le bien de la société de façon plus générale, mais seulement en fonction du bénéfice apporté aux actionnaires.
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- Je ne pouvais pas la garder sur moi en prison.
- N'auriez-vous pu continuer à l'avaler ?
- Pas après l'avoir récupérée la première fois, dit Greenwood avec un sourire géné.
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Si encore le swahili avait été leur langue maternelle! Mais ils avaient tous des dialectes tribaux, des centaines de dialectes à travers l'Afrique centrale et orientale. Le swahili n'était même pas un vrai langage, si on y réfléchissait. Même le mot swahili venait du mot arabe sawahil, qui veut dire "côte". Quand les Arabes fondèrent leurs villes commerçantes à Zanzibar et Mombasa et ailleurs sur la côte d'Afrique orientale au XVIIè siècle, et se marièrent avec les diverses tribus bantoues qui vivaient là, cette langue bâtarde s'était formée, avec une syntaxe bantoue et un mélange de vocabulaire tribal et arabe.
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Vous avez sans doute remarqué qu'il ne se passe pas grand-chose en quinze pages. Le héros rentre par le train chez lui et sa femme l'a quitté en raison de griefs en grande partie imaginaires. Ah oui : il y a une scène érotique en flash-back. Guère d'action. Comment s'arranger pour en tirer quinze pages ?
Eh bien, il y a plusieurs techniques. L'une de ces techniques consiste à tout répéter deux fois, comme je suis en train de le faire. Je répète tout deux fois, ce qui est à la fois un pléonasme et une des techniques possibles pour obtenir quinze pages à partir de presque rien et d'un flash-back.
En voici une autre : les paragraphes d'une phrase.
Ça remplit la page.
Ça remplit, c' est formidable.
Je connais un type.
Ce type écrit des romans porno.
Et les romans porno qu'il écrit sont pleins de scènes érotiques dans ce genre-ci :
« Plus fort ! » gémit-elle.
« Plus fort ! »
« Plus fort ! »
Il la pénétra.
Encore.
Et encore.
Ce qui vous amène au bout de la page en un tournemain.
Ça remplit la page et ça ne demande aucun effort.
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Pour atteindre cette petite salle de conférences, elle dut lui faire décrire des zigzags à travers les cellules du labeur et il fut surpris que le sol aux motifs noirs ne soit pas parsemés de miettes de pain abandonnées précédemment par des gens qui craignaient de ne pouvoir retrouver leur chemin.
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