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Citations de Doug Peacock (212)


Quant à l’incident, il s’était produit lorsqu’un couple de Los Angeles était tombé sur un grizzly occupé à manger des baies et avait essayé de le chasser. Jugeant leur attitude agressive, l’ours les avait attaqués. Plus tard, le couple avait chargé un avocat d’engager des poursuites contre le gouvernement et réclamé 2 millions de dollars de dommages et intérêts pour mauvaise gestion, mises en garde insuffisantes et utilisation de poussière d’ange qui aurait rendu le grizzly fou. Bien sûr, tout cela n’était que des conneries : toute personne se promenant en pays grizzly court le risque d’être attaqué par un ours. Ces derniers sont les seuls à ne pas pouvoir intenter de procès alors qu’ils auraient de bonnes raisons de le faire.
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Mais la mort n'est rien, ce qui nous retient ici-bas c'est la vie, l'amour, l'activité ininterrompue du monde, la joie.
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Sous ses yeux s'étalait une roche rouge, tordue, plissée, corrodée, érodée, parfaitement irrationnelle, avec des buttes marron, des mesas pourpres, des plateaux bleus et des dômes de montagnes grises au loin, vers l'ouest.
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Dans mon univers, les gens se faisaient tuer et il vous appartenait parfois d’endosser le rôle du tueur.
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Il y a toujours dans une relation- ici, une amitié entre deux hommes - un moment étrange où le sentiment change soudain de dimension pour acquérir profondeur et maturité.
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(...) les humains n'apprécient pas du tout que l'on compare leur comportement à celui des animaux. Pourtant l'expérience m'a appris que la métaphore est le moyen d’expression favori de l'imaginaire, la meilleure façon de nous renseigner sur la vie des autres êtres vivants afin de mieux comprendre la nôtre. C'est en découvrant les liens qui nous unissent aux autres espèces et en étudiant ce parallélisme essentiel que nous avons été éclairés sur notre propre fonctionnement mental.
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Seule la terre dure. Les oiseaux, les bêtes et les hommes vont et viennent, ils passent comme une nuée d'orage avant le retour du soleil.
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La vallée était à présent presque déserte à l'exception de quelques bovins. Cela me convenait parfaitement : un paysage désert est un antidote au désespoir.
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Les nuages au sud-ouest se divisent l'espace d'une ou deux minutes, révélant des champs de glace qui entourent le Dhaulagiri. Dans cette échappée de ciel, à l'horizon grisâtre, deux corbeaux, quatre craves et un cerf-volant apparaissent. Les oiseaux noirs ont un air inquiétant dans ce paysage en noir et blanc.
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Dans la routine quotidienne, ses risques et ses responsabilités, on trouve de la générosité.
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Âgé d’une cinquantaine d’années, je suis venu ici recouvrer ma santé à marche forcée. Perdre à pas cadencés la graisse qui s’est installée, m’éloigner à pied de la guerre, marcher encore et toujours malgré un héritage de tension et de cholestérol élevés, pénétrer dans un monde qui m’apparaît obscurément meilleur, connaître un nouveau départ. Je voulais un supplément de vie, j’attendais plus de l’existence que je m’étais choisie.
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Un sentiment d’humilité s’empara aussitôt de moi, quelque chose que je ne ressens jamais quand je me promène dans la Sierra Crest ou n’importe où ailleurs dans le Colorado, l’Utah ou l’Arizona. Dans ces régions, lorsque l’on part sur les chemins, le sac au dos, on éprouve une impression de supériorité, alors qu’en pays grizzly on se sent plus humble. Des endroits comme celui-ci se font rares sur le continent nord-américain. Ce sont les derniers écosystèmes où l’homme n’est pas l’élément dominant.
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Le grand ours s’arrêta à 10 m de moi. Je glissai doucement la main dans mon sac à dos et, petit à petit, j’en sorti mon Magnum. Je dirigeai lentement le canon de mon arme vers les yeux rouge sombre de l’énorme grizzly. Il montra les dents en grognant et coucha les oreilles. Les poils de sa bosse entre les épaules étaient hérissés. Nous nous fixâmes l’un l’autre pendant des secondes qui me parurent des heures. Je savais une fois de plus que je n’appuierai pas sur la détente. Le temps des fusillades était terminé pour moi. Je baissai mon arme. Le grizzli redressa les oreilles et regarda sur le côté. Reculant un peu, je tournai la tête vers les arbres. Je sentis quelque chose passer entre nous. L’ours se détourna lentement, avec élégance et dignité, puis, d’un pas cadencé, il s’enfonça dans le bois à l’autre bout de la clairière. J’avais le souffle court et le visage cramoisi. Je sentais que je venais d’être touché par quelque chose de très puissant et de très mystérieux.
J’ignorais que cette rencontre conditionnerait mon existence.
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Âgé d'une cinquantaine d'années, je suis venu ici recouvrer ma santé à marche forcée. Perdre à pas cadencés la graisse qui s'est installée, m'éloigner à pied de la guerre, marcher encore et toujours malgré un héritage de tension et de cholestérol élevés, pénétrer dans un monde qui m'apparait obscurément meilleur, connaitre un nouveau départ. Je voulais un supplément de vie, j'attendais plus de l'existence que je m'étais choisie.
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La nature à l'état sauvage est bien ce qui empêche les services fédéraux chargés de la faune de défendre les grizzlys. Il n'y a rien à gagner dans de telles régions, rien à gérer. Pourtant l'intolérance des hommes en fait de véritables champs de bataille où les grizzlys ne cessent de perdre et de mourir. Ces derniers auraient pu s'adapter à notre présence, mais nous ne leur en avons pas donné la possibilité. Notre culture ne nous permet pas de vivre aux côtés d'une autre espèce intelligente et prédatrice. Les ours ont besoin de la nature sauvage.
Ce serait également une bonne chose pour les humains car, comme le disait Thoreau : "Dans la nature sauvage réside la préservation du monde." Concrètement, cela signifie : défoncer les routes et faire disparaître les parcs de stationnement, détruire les bâtiments et non à tout forme de capitalisme ou de socialisme qu'elle quelle soit. Les grizzlys ont besoin de régions sauvages vastes et libres, sans survols ni aménagements touristiques, sentiers de randonnée, gestion humaine ou "développement" d'aucune sorte. La nature sauvage doit exister pour elle-même, et pour les grizzlys.
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Les grizzlis communiquent au moyen de leur taille, de leurs postures, de leur gueule, de leurs oreilles et de leurs yeux.Lorsqu'ils se dressent sur leurs pattes de derrière en balançant la tête, ils essaient simplement de mieux voir et de mieux sentir. Un grizzli qui souffle des whoosh est inquiet mais ne représente pas une menace pour l'homme. Par contre, s'il lance des woof tout en restant sur place, il peut être dangereux. Quand il ouvre et ferme ses mâchoires tout en bavant, il est temps de prendre la fuite. S'il baisse la tête vers l'une de ses pattes de devant tout en regardant sur le côté, il vous indique qu'il aimerait s'éloigner paisiblement si vous en faites autant. Si sa tête est tournée vers le côté, vous pouvez encore vous en aller. Si elle est basse, mais bien droite, et que ses oreilles sont rabattues vers l'arrière, il est sur le point de charger. Si, au dernier moment, ses yeux deviennent fixes et froids, vous êtes vraisemblablement dans un beau merdier.(...) C'est certainement l'ultime signal que vous recevrez avant de voir une masse de fourrure fondre sur vous.
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A l'horizon, derrière le brouillard, se profilait une terre vaste et spectrale de pierre luisante rouge et or et de monticules de sable fossilisé parsemés, çà et là, de buissons d'églantines ou de genévriers.
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Aujourd'hui encore, cette vie dans les terres vierges s'apparente à une quête éternelle.
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En pays grizzly, quelle que soit l’époque, rares sont les occasions où il est nécessaire de faire du bruit comme lorsque l’on se trouve au tournant d’un chemin où abondent les airelles mûres durant les heures où les ours ont l’habitude de se nourrir. Dans ces cas là, le son de la voix humaine suffit. Le bruit des clochettes perturbe presque tous les animaux. Leur tintement ininterrompu s’entend à des kilomètres et, s’il provoque la fuite de certains ours, d’autres finissent par les ignorer. Il est même possible que des grizzly soient attirés par ce sont en l’associant à une idée de nourriture. Les vociférations sont également inutiles. Il existe bien d’autres façons, plus sûres et plus dignes, de survivre en pays grizzly. [...]
Si vous pensez avoir besoin d’un klaxon ou de clochettes en pleine nature sauvage, s’il vous plaît, restez chez vous. Nous ne sommes que des visiteurs dans ses écosystèmes où vivent des animaux qui n’ont nulle part ailleurs où aller.
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Car tous, disait Abbey, nous endurons "cette maladie terminale qu'est la vie".
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