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Critiques de Edmund Cooper (18)
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Le Jour des fous

Aperçu chez mon petit libraire, j’ai sauté immédiatement dessus. Ma surprise fut que le présent ouvrage est signé des éditions NéO (pour Nouvelle Éditions Oswald) avec cette magnifique couverture signée par l’un des grands maître artistique Jean-Michel Nicollet.



Une éruption solaire à produit une vague de radiation sur la Terre. Ceux qui ne se suicident pas, deviennent fous ou génies. L’histoire se déroule en Angleterre. On y découvre un personnage torturé du nom de Greville (Matthew de son prénom). Il vit ou plutôt survit. Il s’est construit un petit nid douillet tel Robert Neville – « Je suis une légende » de Richard Matheson –, à cela près qu’il n’est pas le dernier être humain sur Terre.



Edmund Cooper suit la lignée des auteurs anglais spécialisés dans le récit post-apocalyptique. Ainsi je pourrais citer entre autres James Graham Ballard, John Wyndham. Mais ce qu’il les différencie des deux écrivains précités, c’est une richesse à la fois scénaristique et de l’action. Parce que lire un Ballard, qu’est-ce que c’est chiant.

L’écriture de Edmund Cooper est folle. Il part du principe que tout est mort et que les animaux (les êtres humains font partie du règne animal) ont évolué et sont devenus des sortes de mutants ou plus sérieusement, redevenus sauvages. L’homme n’est plus au sommet de la chaîne alimentaire. Les rats sont les pires ennemis, les chiens sont en meutes et sèment la terreur, les chats sont sournois, les cochons sont des bêtes féroces cannibales (à ne pas confondre avec anthropophages).



À l’inverse de la trilogie éponyme de James Herbert, les rongeurs sont ici plus réalistes. J’ai été bien plus admirateur par le rendu de ce sujet de Edmund Cooper. Preuve, s’il en faut, que ce roman se veut tourné vers la survie, thème qui me plaît tout particulièrement. Au-delà des bêtes immondes, on y trouve aussi des cinglés, ces humains qui ont survécu – appelé “transnormal“. Cela va d’une secte de moines au seigneur féodal. Je rajouterai un petit bémol. J’aurais bien aimé avoir quelques dingues solitaires.



« Le jour des fous » est un roman ambitieux, mais de courte durée avec seulement 252 pages pour un récit intense. L’ensemble est admirablement écrit – à cela je dénote quelques répétitions, dû peut-être à la traduction de Gérard Colson –, où l’on peut y déceler de l’ironie, un certain humour, de la mélancolie, de la noirceur et du pessimisme.



J’ai été happé par l’univers d’une Angleterre revenue sauvage où la nature a repris le pas sur l’homme. J’ai aimé ce roman plein d’action où l’on se prend d’affection pour les personnages. Voilà un excellent récit post-apocalyptique bien plus profond et mieux travaillé que l’insipide « La route » de Comac McCarthy – roman surcoté. Voilà un vrai récit d’aventures où l’être humain doit survivre. Avec un peu plus d’effet d’hémoglobine le rendu aurait gagné en réalisme. Enfin, l’épilogue parachève en beauté le tout sur une note de mélancolie.
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Le Jour des fous

J’ai découvert ce livre grâce à la critique enthousiaste de Masa, je l’ai acheté assez rapidement pour finalement l’enterrer dans ma PAL. Je le ressors enfin car ça fait un bon moment que je l’ai remis sur le devant de ma bibliothèque.



Le démarrage est assez spécial mais en même temps, avec la couverture et le titre, il fallait s’y attendre. Le personnage principal a essayé de se suicider avec son épouse, et encore il n’en est même pas sûr, après avoir écrasé un chat. Pendant qu’il est en prison pour purger sa peine d’homicide involontaire, l’auteur vient à nous parler du monde qui l’entoure et de ce qu’une vague de chaleur exceptionnelle entraîne sur le monde entier. Certains passages m’ont fait sourire, d’autres beaucoup moins, mais plus à cause de la stupidité des gens décrits par l’auteur. Ce roman me fait penser à une dystopie avant l’heure, puisqu’elle a été éditée en 1966, ou du post-apocalyptique, au choix. Le début était intéressant mais j’ai trouvé que le reste s’essoufflait un peu en nous montrant comment Greville survivait dans ce nouveau monde débarrassé des humains normaux. Mais bon, pour être honnête, je ne savais pas exactement ce que ce que j’allais avoir comme type d’histoire. Au cours de ses déambulations, il rencontra différentes personnes qui lui contèrent leur vie d’avant et comment ils ont survécu jusqu’ici. L’histoire alterne donc entre le train-train quotidien de Greville sur son île et ses différentes rencontres. Plus j’avance dans l’histoire et moins elle m’intéresse. J’aime bien certains des personnages et j’ai eu une petite pincée au cœur quand on les perd mais en même temps, je me force à finir le roman juste pour en avoir le fin mot. Les sourires sont bien loin… Le dernier chapitre est plus que surprenant, je ne m’attendais absolument pas à ça mais j’ai quand même bien fait de le lire jusqu’au bout. La fin rehausse un peu la monotonie subie depuis le milieu du roman. Malgré une traduction révisée et complétée, il manque des mots de temps en temps, principalement le « de », ou il y en a trop.



Comme vous l’aurez compris, malgré une certaine lenteur, c’est finalement une bonne découverte du style et de l’imaginaire de l’auteur. C’est très spécial mais en même temps, c’est bien construit avec des personnages intéressants auxquels on finit par s’attacher. Si vous êtes amateurs de romans fantastique originaux, je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre idée. Pour ma part, je ne sais pas encore si j’en tenterais d’autres de cet auteur.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Jour des fous

Angleterre, 1971. DE mystérieuses radiations provoquent une vague de suicide. Seuls survivants de cette "apocalypse", les fous, les aliénés, les artistes... Et Matthew Greville, dépressif suite au décès de sa femme dans des circonstances tragiques. Sa route croise celle de Liz qu'il va accompagner dans la quête de sa soeur. Lors de leur voyage dans ce monde dévasté, ils vont croiser différents personnages, excentriques, fous bien sur, dangereux parfois.



Un très bon roman post-apocalyptique, qui développe une atmosphère particulière qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de Mad Max.

L'idée de départ est très originale. Dans l'univers dépeint par Cooper, la folie est devenue la norme et Greville, dépressif mais sensé, apparait comme "décalé" au milieu des fous.

Le récit est passionnant de bout en bout et permet à l'auteur une réflexion sur la civilisation et l'humanité.
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Le Jour des fous

Qu 'est ce que la normalité ? Voilà bien la question posée en filigrane par ce roman de science-fiction, écrit par l'auteur britannique Edmond Cooper, sans doute son plus grand succès.

L'histoire prend place dans un monde post-apocalyptique, qui n'est pas sans rappeler Mad Max. Suite à l'émission de radiations solaires nocives, la population mondiale devient progressivement folle et la plupart des gens sont poussés au suicide. Seuls les fous, désaxés et autres marginaux survivent. le héros, Matthew Greville, est lui-même sauvé par le souvenir de sa femme, morte dans un accident de voiture, qu'il a provoqué pour mettre fin à ses jours. Depuis la fin de la civilisation il vit reclus, sur une île au milieu d'un lac, et se mêle le moins possible aux autres survivants. Un jour, pourtant, il se laisse aller à recueillir Liz qui va le convaincre de l'accompagner dans un périple, à travers l'Angleterre, à la recherche de sa sœur jumelle.



Si le sujet de Cooper est assez classique dans le domaine de la science-fiction, il parvient, néanmoins, par un style enlevé, à le traiter de façon à en faire un roman qu'on peut considérer comme un classique du genre. Pour autant, cet ouvrage ne se contente pas d'être un simple récit d'action, qui se limiterait à évoquer la survie en milieu hostile. La normalité est bien la question posée en arrière plan, mais n'est pas celle que suggère le titre, à savoir celle de la nature humaine, qui renverrait à une dimension psychologique. Non, c'est bien de la normalité de la société que l'auteur souhaite nous parler, à travers notamment, une série de personnages haut en couleurs, que le tandem Matthew-Liz rencontrera au cours de son périple.

Les Frères de l'Iniquité, tout d'abord, qui considèrent que Dieu a volontairement inachevé la destruction du monde, laissant une occasion à ses élus de se racheter par le massacre d'à peu près tout ce qui bouge. Ils représentent la bestialité humaine et disent la nécessité de la civilisation.

Sir James Oldknow, ensuite, qui, retranché dans son manoir, a rétabli un ordre féodal, certes plus proche de ce que l'on considère comme une société, mais basé sur un ordre perverti, raciste et esclavagiste. Il représente l'autre extrémité de l'écueil possible. Finalement, la voie médiane, incarnée par le groupe que nos héros finissent par intégrer, semblent être la bonne. Ainsi l'épilogue nous donne à voir Matthew en dirigeant d'une "République Occidentale" de 7000 âmes (en 2011), qui parait prospère. Seulement sa mort, tué par balle à la toute fin du livre (sur le pont où il avait tenté de se suicider) annonce une guerre à venir. Edmond Cooper n'était donc sans doute pas d'une nature extrêmement optimiste, en nous révélant que quel que soit le modèle sociétale choisi par l'humanité, la normalité n'est jamais acquise, sans cesse remise en cause par la folie intrinsèque de l'homme.



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Pygmalion 2113

Beaucoup de livres se sont accumulés autour de ma bibliothèque et c'était l'occasion de faire un peu de rangement. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai retrouvé quelques livres dont j'avais oublié l'existence. « Pygmalion 2113 » est l'un d'eux. D'une couverture bien moins chatoyante comme j'ai pu en croiser sur Babelio ces temps-ci, j'ai la seconde édition – celle de J'ai lu dont l'illustration est signée Tibor Csernus. Écrit en 1958, c'est le deuxième roman d'Edmund Cooper, mais le premier à être traduit dans l'hexagone.



Vous vous souvenez très certainement d'Hibernatus ? Hé bien Édouard Molinaro n'a rien inventé, puisqu'il arrive pareil aventure John Markham sauf que lui, il est propulsé… enfin… congelé jusqu'au XXIIe Siècle. La force de l'auteur est de parvenir en quelques pages à nous raconter une vie. Notre survivant est retrouvé par des Androïdes et lors de son réveil, ce sont des flashs back qui viennent nous narrer son existence. Imaginez du peu que du jour au lendemain, vous basculez dans un monde à la fois familier par sa géographie, se révèle totalement différent. le monde tel que nous le connaissons s'est effondré suite à une guerre nucléaire. Les derniers humains se sont entourés de robots à leurs images. Cet univers utopique où désormais chaque androïde sert de major d'homme et chaque humain peut désormais s'adonner à la paresse. Plus de travail, plus de facture, plus besoin de se lever, plus de tracas.



Le livre pourrait être découpé en deux parties. J'ai vraiment la première trame où John, notre protagoniste, va découvrir un monde bien étrange avec des us et coutume un peu particulière. C'est étrange de voir qu'à la date d'écriture du roman, les personnages sont plutôt dévergondés, se vautrant dans la luxure et la débauche. John va se rattacher à Marion-A – son Androïde personnel. Puis, il prend peu à peu conscience de la maxime chère à Pétain où la famille et le travail sont les deux choses les plus importantes. Il l'a bien rabâché le bougre. Cette pensée va prendre toute sa dimension avec une dernière réplique qui m'a bien dérangé. Je suis un peu dégoûté parce que j'appréciais l'écriture et les récits d'Edmund Cooper.



La seconde partie est bien moins passionnante. La société londonienne dirigée par les Androïdes n'est qu'ébauché et c'est bien dommage. Il reste des zones d'ombre. Toutefois, l'auteur souhaite s'orienter vers une révolution, ce qui le rend très dynamique.



Bon, je mets deux étoiles pour sanctionner les idées d'Edmund Cooper, car ce roman, pour son écriture, son univers, ses personnages, en méritait quatre. Dommage. J'ignore si je vais poursuivre avec cet auteur, puisqu'il m'a bien refroidi sur ce coup.
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Le cercle de feu

Le cercle de feu est un joli petit roman anglais de bonne facture. C’est une vision subtile des x-mens, ce que Barnaby est à Rick Hunter. Des groupes de télépathes s’affrontent (l’un dirigé par un anarchiste et l’autre par un premier ministre passablement réactionnaire et avide de pouvoir). Pour l’un de ces groupes l’innocente Vanessa (jeune télépathe évadée d’un centre gouvernemental pour enfants surdoués) est la clefs de voûte de l’organisation visant à abattre le Prime Minister, pour l’autre (celui du gouvernement) elle est la bombe qui risquerait de faire éclater Downing street si le secret d’état venait à être dévoilés .



Dans ce court roman, psychologie et manipulation mentale s’affrontent, Psychiatres et psychopathes également. Nous avons même un charmant savant fou qui semble être tout droit sortit « de chapeau melon et botte de cuirs », car dans ce livre très british la courtoisie est de mise, même les tueurs du gouvernement sont de parfaits gentlemen qui s’inquiètent de vous proposer un verre avant de négocier la façon dont ils vont vous liquider.

Ne vous fiez pas à mon ton dégagé, ni à mon humour car dans ce livre nous trouvons plusieurs thèmes sérieux et très littéraires :



- La quête de l’innocence perdue : tous les personnages espèrent la récupérer à travers Vanessa. Sa mère riche et alcoolique qui l’a abandonné par ambition. Roland Badel Son protecteur défiguré par l’une de ses patientes et par excès d’orgueil. Reader (le savant fou) à qui on a enlevé ses illusions et qui n’est mu que par la vengeance, Janine la nypho qui rêve de souiller ce qu’elle n’a plu…



-La part des ténèbres : la plupart des personnages possède leur Mr Hyde (antithèse), Quasimodo (l’enfant violent et intérressé) face à Dugal (jeune ami de Vanessa qui fera un ultime sacrifice). Roland Badel (le psychiatre) face au Docteur Reader (le doc psychopathe). La pure/prude Vanessa face à Janine (désolé pour le prénom mais le roman date de 1974) la Nympho perverse….



-réalité du pouvoir : L’introduction du livre nous précise qu’il s’agit d’une « vision acide et désabusée du pouvoir » (peut-être pour l’époque). Pour ma part je trouve cette vision assez lucide, nous retrouvons dans le discours du premier ministre (la sécurité comme autorisation au totalitarisme) et dans ses attitudes quelque chose que je trouve très convainquant et réaliste.



Bref je vous conseille ce livre. Déjà parce qu’il a été publié chez Opta Galaxie/ Bis (personne n’est jamais déçu de cette collection) et surtout parce que c’est un livre bien fait et avec une retenue et une élégance toute british…



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La dixième planète

Au début j'ai cru que c'était une nouvelle tellement le suspense était prenant, mais non, il s'agit bien d'un roman complet d'Edmund Cooper, et d'une critique bien difficile à écrire.



Le style d'écriture, la structure, le suspense, tout est parfait et d'une excellente qualité.

Cependant, j'ai détesté le héros qui devait être une sorte de Marie Sue mais selon les critères de l'auteur, que j'aurai probablement méprisé en tant qu'humain.



Le héros est un homme violent, brutal, qui le devient de plus en plus au fur et à mesure de sa confrontation avec une société pacifiste qui lui renvoie involontairement ce reflet d'homme primitif et agressif. Il va refuser la transformation, la stagnation de cette société qui était la première de l'humanité à éviter les guerres, la destruction de son monde pendant 5 000 ans et tout faire pour propulser de force ce peuple dans le désir de conquête.

Une scène de viol est décrite mais identifiée comme une scène d'amour brutal et au finale la femme aimera le héros agresseur.



L'auteur est né en 1926, le lire en 2021 en étant féministe et pacifiste a créé un écart que je n'ai pas pu combler, tout en remarquant la grande qualité littéraire de ce livre.

À lire en connaissance de cause.

En terme de science-fiction, c'est un très bon livre: belle structure, belle forme.
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Le Jour des fous

Roman post-apocalyptique qui prend comme postulat que seuls les fous, les désaxés, les transnormaux ont survécu aux radiations solaires inhabituelles de cet été 1971. Les autres, les normaux, sont poussés au suicide, le Suicide Radieux.

Greville, personnage peu sympathique, suicidaire, misanthrope et/ou dépressif, survit à sa tentative de suicide en voiture mais sa femme succombe à l’accident. Il va alors errer dans un monde qui revient peu à peu à l’état de nature, un monde dominé par des bandes sauvages et des chefs sadiques, des hordes de chiens et de rats. Il rencontre Liz dont il tombe amoureux malgré lui et alors peut-être que la reconstruction du monde est possible…

Le Jour des Fous, écrit dans les années 1960, est un récit énergique et prenant. Le style est certes un peu désuet mais les dialogues claquent et même le lecteur gavé de récit de fins du monde suivra avec plaisir les (més)aventures de Matthew Greville.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Le Jour des fous

Lu il y a des lustres (j'étais lycéen ...) j'ai le souvenir d'un brillant récit post-apocalypse, qui m'avait totalement envouté et emporté. L'un de ces livres qui font de vous ensuite un lecteur assidu de SF, de récits dérangeants, de fantastique et horreur.
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L'étreinte de Vénus

« Faites l’amour pas la guerre ». Tel pourrait être le sous-titre de ce roman où il est question d’un virus de la tranquillité qui se répand comme une maladie vénérienne.

Ecrit en 1970, on y retrouve l’atmosphère de libération sexuelle et les discours pacifistes de l’époque. Les scènes de cul sont donc passablement nombreuses et certaines d’entre elles feront sans doute frémir les plus batailleuses de nos féministes. Pourtant, les femmes ne font pas qu’y subir la libido des mâles dominateurs. Elles sont aussi extrêmement actives et n’accordent pas plus d’importance qu’il n’en faut à une sexualité libérée des contraintes de la morale judéo-chrétienne. Bien de son époque également, le travail sur le langage qui m’a rappelé le « nadsat » d’Orange mécanique et l’humour corrosif avec lequel toute l’histoire, même les scènes les plus sordides, nous est contée.

Suite de la chronique sur mon blog :
Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Pygmalion 2113

Paru en 1958, Pygmalion 2113 propose un synopsis qui semblera sans doute familier aux fans de Futurama. En effet, on y suit John Markham, un homme des années 50 se retrouvant congelé dans un bunker, la faute à la guerre nucléaire s'étant déclenchée un poil plus tôt que prévu. Réveillé 150 ans plus tard, John découvre de façon candide une société basée sur l'oisiveté et le plaisir, dans laquelle le travail et la famille sont devenus des valeurs obsolètes et dépassées, mais également un monde au sein duquel les androïdes semblent prendre de plus en plus de pouvoirs...



Malheureusement, alors que la première partie nous présente une quasi-utopie, certes non dénuée de défauts, et offre quelques réflexions sur la vie, via les androïdes, Edmund Cooper ne cherche pas à concilier ce nouveau monde à celui, contemporain, de John Markham, mais préfère au contraire tabler sur un bon vieux « retour des bonnes valeurs et de l'ordre naturel des choses » particulièrement rétrograde et décevant -avec les femmes qui filent dans la cuisine, aller hop, plus vite que ça-.

Difficile de savoir si l'auteur se veut cynique et joue sur le second degrés ou pas (cf. les références à Napoléon, ou les dernières lignes, parodie avouée d'une phrase prononcée par Hitler), mais toujours est-il que le côté conservateur et rétrograde de la seconde partie du roman laisse une impression plutôt mitigée.
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La dixième planète

En février de cette année, aux Etats-Unis, c'était chaud, ...la discussion sur le temps : comment expliquer des changements, (et agir conformément) : comme d'énormes tempêtes de neige (dans le côté Est) ou les sécheresses prolongées de Californie ?



La républicaine Marsha Blackburn avait un rendez-vous (à "Rencontrez la Presse") avec Bill Nye (l'homme de Science, de renom) pour discuter ces problems. le dernier s'est concentré "sur les faits" , comme l'accomplissement de glace de l'Antarctique, moindre et moindre au cours des ans, et le temps en venant pour "l'innovation".



Marsha insistant sur le besoin de "technologies" abordables pour les gens américains, une besoin d'analyse coûte/profite à être faite et (la surprise!!) : les derniers enregistrements des émissions carbone montrent qu'ils sont “à son plus bas”. Elle a ajouté même un côté positif au réchauffement du globe (polémique) : il peut tourner être positif pour l'agriculture.



Oui, cela a été une longue discussion (sur les plans tant politiques que scientifiques) et les côtés sont quelquefois tout à fait à part.

.....





L'histoire de E. Cooper est d'un monde menaçant de l'année 2077. La Terre est sur le point de mourir. La faim a frappé les continents principaux; le dernier étant l'Inde. La meilleure position c'est l'Australie : depuis que ses déserts sont devenus fertiles.



C'est un temps où la plupart des personnes sur la Terre ne savaient jamais que leur planète mourait. Pourtant, les bases sur la Lune (avec 2,000 personnes) et Mars (avec 10,000) étaient réalisables. Vous pouvez respirer sur Mars.



"Naturellement", les puissants ont essayé de s'enfuir. le Pape a demandé “300 prêtres” d'aller au Nouveau Monde. le "lobby" de gens noir a demandé un quota de 15%. Chine, 1/4.



Plusieurs vaisseaux spatiaux sont destiné de quitter la planète. Seulement certains personnes seront autorisés d'entrer. Ceux-là sur la terre de planète sont condamnés. Il y a l'espoir ailleurs, cependant.



Pendant que le dernier navire décolle de Womera, a l'Australie, son commandant jette un coup d'oeil à un scénario désolé : un endroit où il n'y a plus de soleil. Aucun ciel bleu. le temps est seulement gris, brumeux. La pluie est 'éternelle' et il y a des nuages. Un endroit où les récoltes ne peuvent pas mûrir.



L'Australien de 43 ans, Idris Hamilton, plus un équipage de trois jeunes Martien (né), sont intégrés dans le Das Hammarskjold, le vaisseau spatial; plus un chargement de 20 gamins et de 2 enseignants femelles dans l'hibernation. Ils se dirigent vers Mars. Les gamins sont des génies (le Q.I. ci-dessus 200).



Le problème est que le navire porte des bombes cachées aussi et bien que le commandant les aperçoive finalement et essaie de les diffuser, le navire est emporté. Sans doute, tout est devenu mort.



Cinq mille ans plus tard, dans une planète appelée Minerva (oui, le 10ème du système solaire, aux alentours de Neptune), Idris "se réveille". Il sait qu'il est un morceau de cellules à l'intérieur d'un réservoir. Il est seulement des souvenirs et des rêves et des cauchemars ….



Un vieil homme, en fait, un psycho-chirurgien appelé de Skun (et son assistant Zylonia), est sur le point de lui dire : “vous êtes mort il y a 5,370 ans terrestres" le navire s'est senti perdu “au-delà du Mars …et des orbites de Pluton”. Pourtant, les Minervans ont ressuscité Idris, un enseignant et certains des gamins. Leur technologie avancée l'a permis.



Idris recevra un nouveau corps (un clone de ses propres cellules). Il est du fait de rencontrer les gamins, ceux qu'il considère "son", puisqu'ils sont "de la Terre". Ah, l'anglais est une langue morte dans Minerva. Et il n'y a aucun système monétaire.



Dans Minerva, la population ne peut pas excéder 10,000 âmes. C'est une planète nocturne, perpétuellement, glaciale. Ils gardent le temps Martien. Il y a eu d'harmonie pendant les années en raison des Principes nouveaux, strictes, ...de Talbot.



Garfield Talbot , est une sorte 'de Moïse', qui a pris le refuge dans l'endroit il y a quelque temps.



Idris a un projet : revenir à la Terre. Réussira-t-il ? Peut-être avec l'aide de Mary Evans...



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Surtout pour son caractère prévoyant, si humain, ce livre de science-fiction mérite 4 étoiles. L'immortalité reçoit un contact aussi, apparemment.

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Le Jour des fous

Ce roman post-apocalyptique fait la part belle à l'espèce humaine, comme d'habitude me direz-vous. L'extermination de l'espèce touche essentiellement les personnes dites « normales », la cause de cette pandémie de suicide est due à des radiations solaires, ce qui a conduit au doux nom de Suicides Radieux voir SR. En l'espace d'une décennie, ils ne subsistent sur terre que les Transno, c'est à dire « les fous, les artistes, les excentriques et autres psychopathes ». Ce roman évolue par le prisme de L’Angleterre et par ce personnage qu'est Matthew Greville. Ancien Publicitaire, il est le survivant de son Suicide manqué, suicide qu'il avait entrepris au volant de sa voiture sur le pont de Chelsea, dans laquelle il circulait accompagné de sa femme, Pauline. Lui a survécu mais pas elle, et Greville a été condamné pour ce geste, dans une Angleterre en pleine déliquescence, ce prisonnier immunisé par les radiations solaires se retrouvent très vite à faire le fossoyeur de ces concitoyens. D'années en années, la civilisation disparaissant, Greville ayant retrouvé la liberté préfère se retirer dans un bled loin des survivants transno afin de préserver sa tranquillité. Les villes n'étant plus du tout des lieux sûrs, y trouvant des meutes de chiens en quête de viandes fraîches aussi bien que des hordes titanesques de rats affamés. Toutefois, lors d'une excursion de ravitaillement, il rencontre et sauve Liz, sur ce même pont de Chelsea où dix années auparavant il avait perdu sa femme. Greville y voit un signe, et, commence à partir de ce moment la survie de ce couple dans une Angleterre livrée à elle-même ou plutôt aux transno...

La suite sur le blog :
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Pygmalion 2113

L'avantage de passer chez ses parents en vacances, c'est de pouvoir piller leur bibliothèque à oldies.



Mon père venant de me faire don de son impressionnante collection de vieux J'AI LU de #scifi (avec papier jauni et traductions moisies) je me régale d'une science fiction sociale d'une autre époque, autres mœurs qui serait à même de foutre en pls n'importe qui avec quelques sensibilités dites "de gauche"



Ici, nous avons hibernatus le capitaliste se réveillant dans le monde d'après la déstruction causée par les siens et ses valeurs, qui en toute logique, va chercher à les réimporter remarketer dans la nouvelle société uto/dystopique.



C'est gouleyant, daté, mais toujours réflexif quant à notre rapport au travail, aux autres, à la liberté et au libre arbitre à l'américaine.



A essayer de ne pas prendre au premier degré mais comme un témoignage des craintes d'un monde bipolaire frigorifié.
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Pygmalion 2113

Une oeuvre toujours d'actualité malgré son age, à ranger près d'Aldous Huxley et son meilleur des monde. Ce livre porte un regard relativement philosophique sur le sens de la vie et nos but. Un Must Read!
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Le Jour des fous

Bonheur de retrouver ce chef d'œuvre dans la version dans laquelle je l'avais découvert voici 35 ans .



Un roman d'anticipation qui ne laisse pas augurer grand' chose de bon de l'avenir de l'homme et des utopies : la dictature et la violence pointent toujours leur sale museau .



Ce livre , sans pompe ni prétention , n'en est que plus fort : un jour ( beau ?) une vague de suicides fait disparaître les gens " normaux " , ne restent sur Terre que les cinglés , les alcooliques , les criminels, les excentriques et les tarés de tout poil .

Quel va être le devenir de cette humanité ?

Un changement radical ?

Un chaos inextricable ?

Une société organisée sur des schémas inédits ?

Rien de nouveau sous le soleil ( d'ailleurs responsable de cette situation ) , the show must go on .



La collection Marabout SF a renfermé quelques pépites , en voici une .



Titre original : All fool's day .
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Le Jour des fous

Le jour des fous est un livre que j'ai lu en format de poche alors que j etais ado dans les années 70.

Je n'ai jamais oublié cette intrigue ou seuls les gens atteints de folie essaient de survivre. En fait en y réfléchissant bien ça fait beaucoup de monde 😃

J avais adoré ce roman !

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Transit

Transit, 1964 - Edmund Cooper, Angleterre

Science fiction



Un petit roman de SF, environ 150 pages, qui m'a fasciné. Deux hommes et deux femmes de la Terre, de Londres, sont tout à coup transférés sur une planète inconnue. C'est l'oeuvre d'une race avec des pouvoirs semblables à ceux de Dieu.

Mais nos quatre Terriens ne sont pas seuls sur la planète inconnue. Il y a là quatre autres personnes d'une race étrangère. Ils ont l'air presque comme les Terriens, mais ils sont un peu plus grands et ils semblent plus forts - ces quatre étrangers sont aussi deux hommes et deux femmes.



Le représentant du pouvoir tout-puissant a décidé de faire un test entre les deux groupes. La race du groupe vainqueur va continuer et être la seule race d'un certain secteur de la Voie lactée.



Wikipedia anglais a un peu plus d'information sur ce roman intéressant. Voir lien.
Lien : http://en.wikipedia.org/wiki..
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