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EAN : 9782207300329
224 pages
Denoël (02/03/1985)
3.64/5   22 notes
Résumé :
Plus de guerre, plus de travail obligatoire. N'est-ce pas le bonheur absolu que connaît la terre en l'an 2113 ? Un homme d'aujourd'hui, se réveillant dans ce monde-là après cent cinquante ans de vie suspendue, mène la révolte contre la civilisation des machines.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Beaucoup de livres se sont accumulés autour de ma bibliothèque et c'était l'occasion de faire un peu de rangement. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai retrouvé quelques livres dont j'avais oublié l'existence. « Pygmalion 2113 » est l'un d'eux. D'une couverture bien moins chatoyante comme j'ai pu en croiser sur Babelio ces temps-ci, j'ai la seconde édition – celle de J'ai lu dont l'illustration est signée Tibor Csernus. Écrit en 1958, c'est le deuxième roman d'Edmund Cooper, mais le premier à être traduit dans l'hexagone.

Vous vous souvenez très certainement d'Hibernatus ? Hé bien Édouard Molinaro n'a rien inventé, puisqu'il arrive pareil aventure John Markham sauf que lui, il est propulsé… enfin… congelé jusqu'au XXIIe Siècle. La force de l'auteur est de parvenir en quelques pages à nous raconter une vie. Notre survivant est retrouvé par des Androïdes et lors de son réveil, ce sont des flashs back qui viennent nous narrer son existence. Imaginez du peu que du jour au lendemain, vous basculez dans un monde à la fois familier par sa géographie, se révèle totalement différent. le monde tel que nous le connaissons s'est effondré suite à une guerre nucléaire. Les derniers humains se sont entourés de robots à leurs images. Cet univers utopique où désormais chaque androïde sert de major d'homme et chaque humain peut désormais s'adonner à la paresse. Plus de travail, plus de facture, plus besoin de se lever, plus de tracas.

Le livre pourrait être découpé en deux parties. J'ai vraiment la première trame où John, notre protagoniste, va découvrir un monde bien étrange avec des us et coutume un peu particulière. C'est étrange de voir qu'à la date d'écriture du roman, les personnages sont plutôt dévergondés, se vautrant dans la luxure et la débauche. John va se rattacher à Marion-A – son Androïde personnel. Puis, il prend peu à peu conscience de la maxime chère à Pétain où la famille et le travail sont les deux choses les plus importantes. Il l'a bien rabâché le bougre. Cette pensée va prendre toute sa dimension avec une dernière réplique qui m'a bien dérangé. Je suis un peu dégoûté parce que j'appréciais l'écriture et les récits d'Edmund Cooper.

La seconde partie est bien moins passionnante. La société londonienne dirigée par les Androïdes n'est qu'ébauché et c'est bien dommage. Il reste des zones d'ombre. Toutefois, l'auteur souhaite s'orienter vers une révolution, ce qui le rend très dynamique.

Bon, je mets deux étoiles pour sanctionner les idées d'Edmund Cooper, car ce roman, pour son écriture, son univers, ses personnages, en méritait quatre. Dommage. J'ignore si je vais poursuivre avec cet auteur, puisqu'il m'a bien refroidi sur ce coup.
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Paru en 1958, Pygmalion 2113 propose un synopsis qui semblera sans doute familier aux fans de Futurama. En effet, on y suit John Markham, un homme des années 50 se retrouvant congelé dans un bunker, la faute à la guerre nucléaire s'étant déclenchée un poil plus tôt que prévu. Réveillé 150 ans plus tard, John découvre de façon candide une société basée sur l'oisiveté et le plaisir, dans laquelle le travail et la famille sont devenus des valeurs obsolètes et dépassées, mais également un monde au sein duquel les androïdes semblent prendre de plus en plus de pouvoirs...

Malheureusement, alors que la première partie nous présente une quasi-utopie, certes non dénuée de défauts, et offre quelques réflexions sur la vie, via les androïdes, Edmund Cooper ne cherche pas à concilier ce nouveau monde à celui, contemporain, de John Markham, mais préfère au contraire tabler sur un bon vieux « retour des bonnes valeurs et de l'ordre naturel des choses » particulièrement rétrograde et décevant -avec les femmes qui filent dans la cuisine, aller hop, plus vite que ça-.
Difficile de savoir si l'auteur se veut cynique et joue sur le second degrés ou pas (cf. les références à Napoléon, ou les dernières lignes, parodie avouée d'une phrase prononcée par Hitler), mais toujours est-il que le côté conservateur et rétrograde de la seconde partie du roman laisse une impression plutôt mitigée.
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L'avantage de passer chez ses parents en vacances, c'est de pouvoir piller leur bibliothèque à oldies.

Mon père venant de me faire don de son impressionnante collection de vieux J'AI LU de #scifi (avec papier jauni et traductions moisies) je me régale d'une science fiction sociale d'une autre époque, autres moeurs qui serait à même de foutre en pls n'importe qui avec quelques sensibilités dites "de gauche"

Ici, nous avons hibernatus le capitaliste se réveillant dans le monde d'après la déstruction causée par les siens et ses valeurs, qui en toute logique, va chercher à les réimporter remarketer dans la nouvelle société uto/dystopique.

C'est gouleyant, daté, mais toujours réflexif quant à notre rapport au travail, aux autres, à la liberté et au libre arbitre à l'américaine.

A essayer de ne pas prendre au premier degré mais comme un témoignage des craintes d'un monde bipolaire frigorifié.
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Une oeuvre toujours d'actualité malgré son age, à ranger près d'Aldous Huxley et son meilleur des monde. Ce livre porte un regard relativement philosophique sur le sens de la vie et nos but. Un Must Read!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Plus qu’une chambre à remplir et le travail sera fini, les camions s’en iront ; il ne restera qu’un fantôme et une équipe d’entretien. La forêt pardonnera ces affronts, ces trous creusés, ce remue-ménage ; la forêt pardonnera et abandonnera. Ceux qu’on avait dépossédés reviendront réclamer leur territoire perdu. D’abord les oiseaux, puis les lapins, les écureuils, les renards, les rats, les hermines, les taupes, les blaireaux. La communauté silencieuse des bêtes des bois.
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Vous êtes une galatée de confection et moi un Pygmalion démodé.
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