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Citations de Elias Khoury (42)


La pitié est le sentiment le plus détestable qui soit, disais-tu. Il ne faut pas avoir pitié de soi, car, lorsqu'un être humain s'apitoie sur lui-même, c'est la fin.
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Karim avait tourné le dos à Beyrouth en quittant cette jeune fille qui l'avait longtemps habité. Il n'avait pas menti à Dany en disant qu'il ne l'avait jamais trompée, et ce n'était pas par pudeur ou par fidélité, mais parce qu'il en était incapable. Sa saveur, qui ressemblait à celle des fruits de mer, restait accrochée à ses sens.
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Quelle est la part du conte ? Quelle est la part de la vérité ?
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Je hais cette phallocratie idiote, je pense qu'elle cache une véritable impuissance chez un grand nombre d'homme.
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Nous avons besoin de nous retrouver dans une autre culture pour découvrir qu'une bonne moitié de nos évidences ne sont en fait que des bêtises.
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Samih parlait sans arrêt de son rêve d'écrire un livre qui n'aurait ni début ni fin. Une épopée, disait-il. L'épopée du peuple palestinien. Il commencerait par raconter les détails de la grande expulsion de 1948. Il disait toujours que nous ne connaissions pas notre histoire, qu'il fallait réunir les histoires de chaque village afin que chaque village demeure vivant dans notre mémoire.
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...je compose ma vie en l'assemblant, en dénouant ses fils enchevêtrés, en la tissant de nouveau pour confectionner un vêtement unique qui serait aussi mon linceul. C'est cela l'écriture. Ne croyez jamais les écrivains et les artistes: l'art ne triomphe pas de la mort comme l'a écrit Mahmoud Darwich. l'art tisse pour nous un linceul fait de mots et de couleurs, nous nous y enveloppons et nous fermons les yeux sur un espoir désespéré.
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Personne ne peut prétendre m'avoir fait une faveur. J'ai tout payé. La vie et moi, nous sommes quittes maintenant.
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Samih parlait sans arrêt de son rêve d'écrire un livre qui n'aurait ni début ni fin. Une épopée, disait-il. L'épopée du peuple palestinien. Il commencerait par raconter les détails de la grande expulsion de 1948. Il disait que nous ne connaissions pas notre histoire, qu'il fallait réunir les histoires de chaque village afin que chaque village demeure vivant dans notre mémoire.
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Je ne leur ai pas parlé des mouches : je n'ai pas pu, je n'ai rien dit, pourtant j'étais décidé à leur en parler. En prenant ma douche, je m'étais dit que l'histoire des mouches allait constituer le clou de la visite. J'allais leur raconter comment j'étais sorti de l'hôpital, comment les fusées éclairantes lancées par l'armée israélienne illuminaient la nuit du camp, comment la nuit s'était transformée en journée de sang et de frayeur.
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Ce n'était pas facile de discuter avec lui, car il savait tout.
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Je voyais le visage de ma mère, madame Zakeya. Je voyais les rides de son visage qui me faisaient penser aux rues de Jérusalem… Je ne suis jamais allée à #Jerusalem, et je ne pense pas que j’irai jamais, mais les rides du visage de ma mère évoquaient pour moi des rues étroites, les rues de Jérusalem dont Kamâl m’avait longuement parlé avant de partir en Amérique. Lui était parti. Il n’avait pas connu le goût du feu qui vous pénètre les entrailles. Je ne savais plus rien de lui.
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Et voici Beyrouth. Un amoncellement de pierres ; des immeubles de béton où le soleil étincelle. La mer est bleue. Elle va se couvrir de marins partis à la recherche d’horizons lointains (…)

Voici Beyrouth ; comme accrochée à la hanche du monde… Mes lunettes noires enlevées, j’ai vu la ville dans sa blancheur. J’étais arrivé. Je descendis la passerelle ; dans l’aéroport, tout le monde courait et se bousculait ; on entendait des bruits d’obus ; quelqu’un près de moi, qui attendait des voyageurs, se plaignit de ce qu’on allait sans doute fermer l’aéroport.

Je descendis la passerelle, mais personne n’était là à m’attendre
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Une seule colline, ou plusieurs, je ne me souviens plus. Plus personne ne s’en souvient. Une colline sur le côté Est de Beyrouth que nous appelions une montagne car les montagnes étaient loin. Nous avions peur pour la montagne avec sa flore, qui avançait vers le bord de Beyrouth et s’y affalait. Les figuiers de Barbarie qui égratignaient nos pieds meurent, le palmier fléchit et la montagne s’approche de ses limites.
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Talâl m'a dit d'attendre et j'attends. J'attends ma mère ; j'attends de me marier ; j'attends de mourir ; j'attends la révolution ; je n'attends rien de particulier ; je suis là, sans rien attendre de particulier.
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L'oubli est une grâce, car sans la faculté d'oublier nous ne tardons pas à mourir de peur et de dépit. La mémoire, mon ami, est en fait l'agencement de l'oubli, ce que nous faisons maintenant, toi et moi, c'est mettre en ordre nos oublis.
Nous parlons de choses et nous en oublions d'autres, nous nous rappelons pour oublier, et c'est là où réside l'essence du jeu.
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Il ne s'agit pas seulement du crime de l'expulsion des Palestiniens hors de leur terre, parce qu'un plus grand crime a été commis après : celui d'imposer le silence au peuple entier. Je ne parle pas du silence post-traumatique selon le jargon des psychanalystes, mais du silence imposé au vaincu par le vainqueur avec la puissance de la langue de la victime juive qui a régné dans le monde,, c'est-à-dire en Occident, après les crimes de la Seconde Guerre mondiale et la barbarie des fours crématoires nazis. Personne n'a entendu les gémissements des Palestiniens qui mouraient en silence et qui étaient expulsés en silence.
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"C'est l'histoire de l'agneau qui n'a pas renâclé lorsqu'il est mené au sacrifice. C'est l'histoire des enfants du ghetto."

"Non je ne cherche pas à mettre en parallèle l'Holocauste et la Nakba, je déteste les comparaison de ce genre et j'estime que le jeu des chiffres est haïssable, nauséabond même."
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Dis-moi, c'est ça l'héroïsme ? Livrer vos enfants à la peur, au désespoir, et puis mourir ?
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Mais qu'est-ce que ça veut dire, avoir raison? Dans ce monde, il n'y a pas de raison.
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