AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Elsa Cayat (35)


... c'est la surdité à nous-même qui grève la jouissance (j'ouïs sens).
Commenter  J’apprécie          70
Derrière la question de la mort se cache la question de la vie, et derrière la question de la vie se cache la question de l'amour. Le jour où la souffrance ne sera plus vue comme une obscénité et que la violence ne sera plus vue comme une toute-puissance fascinante là où elle n'est que le témoignage d'une impuissance, alors se profilera l'horizon de la liberté.
Commenter  J’apprécie          50
Droit et psychanalyse se rejoignent sur un point commun, car ce qui est au principe du droit – liberté, égalité, fraternité – est le but de la psychanalyse. Le droit d’un point de vue collectif et la psychanalyse d’un point de vue individuel ont pour fonction de limiter l’abus chez l’homme en le régulant. Car si la psychanalyse a découvert quelque chose de fondamental, à savoir que la souffrance humaine dérive de l’abus, cet abus, à son tour, dérive de la croyance, c’est-à-dire de tout ce que l’on a bu, de tout ce qu’on a cru.
Commenter  J’apprécie          40
Aussi, pour pouvoir idéaliser la famille, c'est-à-dire la penser réellement sans exclure qui que ce soit, il faut revenir sur ce qui rate dans la famille. Car le problème pour tout homme est d'en sortir pour se retrouver. A cet égard, la pensée est le contraire du jugement. La pensée dénoue les schémas qui produisent les ratages, et c'est en cela qu'elle idéalise réellement, car elle transforme le négatif en positif par la prise de conscience de schémas dont nous sommes prisonniers. Nous sommes codés jusqu'à l'os par notre propre vécu, mais nous pouvons décoder ce que nous sommes à partir des malaises et des souffrances auxquels la vie nous confronte.
Commenter  J’apprécie          40
… des mots nous connaissons le pouvoir meurtrier et de fait, les mots tuent. Cette terreur induit l’enfermement progressif de l’homme en lui-même qui le prive de ses sens, de jouissance qui l’induit à se dénigrer et à dénigrer le monde extérieur. Néanmoins, ces mots tueurs, et c’est la révolution inouïe de la psychanalyse, recèlent en eux-mêmes, dans leur sens interdit, les clés du double fonds sonore de notre aveuglement et de nos souffrances. En eux se trouvent les clés de notre liberté et la possibilité de jouir de la magie de la vie et du monde.
Commenter  J’apprécie          30
Nos ratages sont les traces d'un passé que l'on peut sublimer en retrouvant l'amour de soi, si l'on s'attache à décoder l'écho des leçons du passé que l'on a apprises par coeur à nos dépens.

Commenter  J’apprécie          30
La peur qu’a l’individu de retourner sur les chemins de son passé, de revisiter ses amours infantiles dans leur réalité, de voir vraiment où il était dans ses émotions anciennes qui, par moments, resurgissent à ses dépens. Ordinairement, il préfère la nostalgie, qui est, en grec, étymologiquement, la souffrance du retour et que je traduirais par le choix de la souffrance en tant qu’elle figure à tort pour l’homme une preuve d’amour. Ce choix accule l’être très loin hors de lui, puisque c’est ce refus du retour, ce refus de penser à lui, qui le conduit à tenter vainement de trouver un refuge dans ce que le regard de l’autre dit de lui, et donc à ne plus être soi-même.
Commenter  J’apprécie          20
… la connaissance de l’inconscient montre quelque chose de difficilement réalisable, l’autonomie et la puissance de la vie en nous, l’existence d’une pensée qui nous transcende, qui concerne notre vibration singulière mais aussi, au-delà de nous, l’universalité de l’esprit. Dont l’éclairage laisse éclore le palpitant.

Ce qui nous laisse sur une question : d’où vient ce lien réel entre le cœur et l’écoute ?
Commenter  J’apprécie          20
… il n’y a pas d’amour sans connaissance de ses blessures. Pourquoi ?

Car l’amour, c’est soi.



Commenter  J’apprécie          20
La révolution majeure de la psychanalyse a été de révéler que le codage imprimé dès le plus jeune âge chez l'enfant pouvait se décoder par le langage.

Commenter  J’apprécie          20
Le système déshabité dans lequel nous vivons s'acharne à mettre sous camisole ceux qui crèvent de ne pas pouvoir s'habiter. Or c'est lorsque le médecin, dans sa vraie résonance hippocratique, reconnaît la souffrance de l'être humain qu'il a en face de lui que celui-ci peut s'arrêter et la reconnaître sans culpabiliser, ce qui est le premier pas vers la liberté.

Commenter  J’apprécie          20
... s'interdire d'extérioriser et de penser la souffrance et la haine passées interdit en réalité l'amour. Le fond du problème enfoui chez l'homme est la peur de l'abandon. Or cette terreur réminiscence de l'enfance s'avérant omniprésente, elle conduit les hommes à tellement anticiper la perte d'amour qu'à leur tinsu ils la précipitent.
Commenter  J’apprécie          20
Dans une analyse, tout est à l'oeuvre et tout parle. Lorsque le sujet montre quelque chose avec insistance sans pouvoir en dire quoi que ce soit, on donne la parole à sa démonstration pour qu'il se hisse sur le sol qu'ouvre le langage. Ici, je suis défaite : je suis des faits incompréhensibles. L'analyse fait résonner le médium langagier de façon réelle en rendant sonore l'écho muet de l'effet.
Commenter  J’apprécie          20
Elsa Cayat assène des vérités si énormes qu'on voudrait les nier, mais non, on y repense et on devine qu'elle a raison. "L'homme est un être qui sans le savoir a peur de tout." "Nous sommes codés jusqu'à l'os par notre propre vécu." "Le fond du problème enfoui chez l'homme est la peur de l'abandon." "Le propre du présent est de réactualiser (de rameuter) le passé." "L'intimité est le chaudron où sont prêtes à bouillir toutes les anciennes douleurs que le présent réveille." "Le secret imprononçable, c'est la part de haine en nous transmise par ceux qui nous ont engendrés."

Commenter  J’apprécie          20
Le droit devient :"Un levier vers la liberté. Il s'ajuste à la pensée et devient la matière vivante qu'il doit être."
Commenter  J’apprécie          20
L’homme est un être qui sans le savoir a peur de tout. D’abord de l’autre mais surtout de lui, qu’il passe son temps à fuir.

Commenter  J’apprécie          10
L’homme est un être qui sans le savoir a peur de tout. D’abord de l’autre mais surtout de lui, qu’il passe son temps à fuir.

Commenter  J’apprécie          10
Walter Benjamin disait cette phrase étrange à propos de la pensée : « Le mur des mots qu’elle est occupée à sonder protège de son autorité la pensée sans abris. »

Commenter  J’apprécie          10
Même le sang parle, c’est quand on voit rouge et qu’on a mal qu’on peut le ressaisir.
Commenter  J’apprécie          10
La dépénalisation du cannabis serait un petit pas vers la sortie du capitalisme, dont le propre est d’être fondé sur l’addiction, la terreur et la dépendance dont procède la cours à vide, sans fin et sans fond, puisque ce système n’a de cesse d’aplanir la richesse interne de l’homme ignorée en la fonctionnalisant pour après.



Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Elsa Cayat (32)Voir plus


{* *}