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Citations de Elvire Murail (267)


- Morte corne ! Je perds patience ! Il est bien temps d'aller botter les fesses de ces principicules au nez morveux ! Et j'ai envie de botter les tiennes pour commencer !
- Mais, mon oncle... balbutia Galin'saga, éberlué.
- Ah, ça suffit ! tempêta Turi'oka.Tu es le baron de T'Noor, pardine ! Des générations de mous du genou t'ont précédé et tu es leur digne héritier ! Honte à eux ! Honte à toi ! Nos illustres ancêtres ont défendu les pauvres et les faibles auprès des Vénérables Anciens ! Ils ont soutenu le Potentat Manu'oya pour mettre fin aux querelles des Seigneurs de guerre ! Tu traînes leurs noms glorieux dans la boue !
Fouk'hasma regardait le Vénérable avec stupéfaction. Ce vieux gâteux était tout excité et ce n'était pas dû qu'à l'alcool.
- Ca, c'est parlé ! applaudit le Singulier. Enfin un qui n'a pas du jus de punaise dans les veines !
La surprise passée, Galin'saga essaya de calmer le vieillard qui trépignait dans son fauteuil.
- Voyons, mon oncle. Vous ne savez plus ce que vous dites.
- Quoi ? hurla Turi'oka. Je ne suis pas encore sénile, gamin ! D'accord, parfois j'oublie de mettre mes chaussures le matin... Je suis quand même un Maître Sorcier et celui-là, oui, celui-là avec ses yeux qui virent du bleu au vert, ce n'est pas seulement un godelureau mal éduqué ! C'est le Frélampier, bougre d'âne ! Il est en train de changer notre monde, et toi, tu es aveugle ! Qu'on me donne une épée et je te suivrai, Finn, car je n'ai aucun doute en ce qui te concerne !
- Merci, Vénérable, dit Finn en s'inclinant devant lui.
Malgré l'amitié qu'ilportait à son oncle, Galin'saga n'acceptait pas d'être traité de cette façon.
[...]
- Et je vais t'en dire une autre, de vérité ! fulmina Turi'oka. Si Kuzu Dambar a confié tous ses secrets à ta fille, c'est parce que c'est la seule de la famille à montrer du courage !
Le Vénérable se leva, vacilla sur ses pieds et partit vers la porte en titubant.
- Non mais ! conclut-il avant de sortir.
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Dystar essaya en vain de la raisonner. Quand Siki-Siki avait décidé quelque chose, personne ne pouvait la faire changer d'avis.
- Si vous vous rompez le cou, Karzel tordra le mien, bougonna Dystar.
- Il n'oserait pas. Peut-être que si... Il me couve comme une mère poule, ça m'énerve.
Dystar sourit dans sa barbe blanche. L'image du Horrigan en mère poule protégeant son poussin le réjouissait. Ce qui l'amusait surtout, c'était que Siki-Siki ne comprenait rien. Karzel portait sur elle un regard qui en disait long...
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Il avait besoin de la sauvagerie du Frélampier, pas de cette aberrante sérenité !
Finn saisit son ventre à deux mains, surpris par un tressaillement d'une incroyable violence. Il ouvrit les yeux et vit les étoiles filantes incendier le ciel noir. Il sut alors à quel point il s'était trompé. Le Lampadéphore n'avait rien de paisible.
Et s'il portait un flambeau, c'était bien pour mettre le feu.
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Montons dans la salle d'études pour discuter posément.

Siki-Siki, sans y réfléchir, se dirigea vers l'escalier à sa droite.

- Pas par là, c'est interdit !
- Ben pourquoi ? demanda Chantepleure.
- C'est la tour d'Est ! Personne n'a le droit de s'y rendre ! Et je vous conseille de vous en souvenir !

Rien que pour ça, Siki-Siki avait envie d'aller y regarder de plus près.

- Otez-vous cette idée de la tête, dit Karzel à son intention.
- Comment avez-vous deviné ?
- Je vous connais.
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Finn lui répondit qu'il avait prévu de quitter les lieux dès que possible.
- Pourquoi ? Tu pourrais vivre dans ce palais et te faire servir jusqu'à la fin de tes jours ! Ces ignares te vénèrent, tu ne le vois pas ?
- Si, justement. Et je ne veux pas être tenté de devenir comme ceux que je déteste !
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Je vais vous confier un secret, dit Siki-Siki. J'ai un avantage sur les hommes : ils me prennent pour une fillette.
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Qui était-il ? La réponse lui paraissait évidente, maintenant. Il était le Frélampier, le Lampadéphore et le Luminier. Les trois à la fois. Il y avait de quoi être terrifié.
Il ne l'était pas.
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- C'est ridicule, explosa le Démesuré. Le Luminier est un être astral ! Pas ce... cette créature pitoyable !
- Merci pour le compliment, répondit Finn.
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Rares sont les gens sufisamment intelligents pour accepter l'aide et les avis d'autrui. Acer en faisait partie. Il n'en était que plus dangereux.
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Le Frélampier avait hérité de Finn la duplicité et l'audace. Ce qui lui était particulier : une absence totale de miséricorde. Non que Finn eût beaucoup de problèmes de conscience en règle générale. Mais il ne cherchait pas à nuire, seulement à sauver sa peau. Le Frélampier, lui, voulait anéantir ceux qu'il considérait comme ses ennemis.
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Une jeune fille frottait le dallage, agenouillée au milieu du couloir. Elle se redressa en les entendant. Ses grand yeux s'embuèrent de larmes. Ses lèvres tremblèrent. Petit Prodige fit mine de ne pas la voir et abandonna Finn en déclarant qu'il était l'heure pour lui de se rendre l'étude. Le regard de la servante suivit la petite silhouettequi s'éloignait. Puis elle baissa la tête, résignée, misérable, meurtrie.
Finn comprit que c'était son fils.
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- Il n'y a pas de mots pour exprimer ma béatitude, déclara Finn, de me trouver ainsi en votre inestimable compagnie.
- Comme je vous comprends, répondit l'Absolu.
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Par quel titre doit-on s'adresser à eux ?
- Prodigieux.
- Hum... Modestes avec ça !
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- [...]Ah, pendant que j'y pense : ça vous écorcherait la gueule de m'appeler "Votre Splendeur" ?
- Absolument pas. Si ce n'est que vous n'êtes pas à la tête du Conseil.
- C'est juste pour vous entraîner. Il n'est jamais trop tôt pour prendre de bonnes habitudes.
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Les Sorciers pouvaient changer de nom, ils étaient bien les mêmes partout. Les Astromanciens, il fallait bien leur rendre cette justice, semblaient être les pires de tous.
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Le Vidame avait cru que Finn bouleverserait les choses d'une manière spectaculaire. Au lieu de quoi, il s'était contenté de dénoncer l'imposture et Sambuc avait fait le reste. Le Frélampier n'avait pas non plus de pouvoir magique. Pourtant, une seule minute lui avait suffi pour anéantier des Maîtres Sorciers qui régentaient les comtés depuis plusieurs siècles.
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Elle voulut se relever mais se retrouva à genoux, les cheveux tirés en arrière et un couteau sous la gorge.

- Holà, compères ! cria une voix. Abandonnez ou la mignonne finira sa courte vie ici !

Soudain, tout fut immobile. La fureur monta au nez de Tiercefeuille, il se retint cependant.

- Faites donc ça, dit Karzel calmement.

Le chef mercenaire, qui tenait Siki-Siki, enfonça la lame dans la chair, juste assez pour faire couler un peu de sang.

- Vous croyez que j'hésiterai ?
- Pas du tout. Je suis sûr que vous en êtes capable. Soyez réaliste : vos compagnons ne sont plus que trois.Et celui-ci ne va pas survivre. Alors, faites donc ça... et vous êtes mort dans la seconde qui suit.

[...]

[Siki-Siki] pensa amèrement que les hommes étaient tous des lâches. Il était temps de se sauver elle-même.

- Pitié ! implora-t-elle. Ah ! Ah... Je n'arrive plus à respirer... Au secours... Je...

Elle ferma les paupières et devint aussi molle qu'une poupée de chiffon. Elle sentit le couteau peser sur sa gorge. Le chef la tira violemment par les cheveux pour la redresser. Bien qu'elle eût mal, elle ne réagit pas. Un seul frémissement et il devinerait qu'elle jouait la comédie. Voyant son cheval proche, il jeta le corps inerte en avant et bondit en selle. Les trois mercenaires prirent la fuite à bride abattue.

- Il l'a tuée ! hurla Chantepleure.

Karzel fit un pas vers la jeune fille, les yeux fous.
Un petit rire émergea de la neige.

- Encore un crétin, remarqua Siki-Siki en s'asseyant.

Le Horrigan se recomposa aussitôt un visage impassible.

[...]

Siki-Siki regarda le Horrigan occupé à essuyer son épée. Il ne s'était seulement pas informé de son état !

"Faites donc ça"... marmonna-t-elle, les dents serrées.

Il fallait qu'elle se débarasse de ses frayeurs d'une manière ou d'une autre. La colère était un bon moyen. Elle trouva dans la rage la force de se remettre debout.

"Faites donc ça !" vociféra-t-elle. Il menaçait de m'égorger et vous lui avez dit : "Faites donc ça !"

Elle flanqua un grand coup de pied dans le mollet de Karzel. Elle poussa un cri quand il s'effondra brusquement par terre.

- Mais il est blessé ! s'exclama Tiercefeuille.

Le sang était peu visible sur les vêtements noirs du Horrigan et aucun d'eaux ne s'était douté de rien.

- Qu'est-ce que j'ai fait ? s'alarma Siki-Siki.

Les Frères allongèrent Karzel sur le dos pour examiner la plaie de son bras. Le Horrigan reprit conscience et demanda sa besace de remèdes. Il refusa d'abord qu'on le soigne. Il pouvait s'occuper de lui-même.

- Et puis quoi ? tempêta Siki-Siki. Donnez-moi l'onguent et arrêtez de gigoter !

Elle lui arracha presque le flacon des mains. Karzel souleva un sourcil et renonça à lutter. Il la savait plus têtue qu'une vieille mule. Tiercefeuille se détourna pour rire. Ces deux-là formaient un drôle de couple !
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Malgré son intelligence, Sambuc n'avait pas compris. La passion, sans doute, l'avait rendu aveugle. Car, pour cette femme, le seul vrai trésor ne pouvait être qu'un livre.
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- Et alors, quoi ? cria-t-elle en postillonnant. Il faut que je sonne la cloche combien de fois ? La soupe refroidit !
- Mais enfin, maman... dit Marceldupon piteusement. Je suis en réunion, là...
- Toujours une bonne raison pour ne pas manger ta soupe ! C'était pareil quand tu n'étais qu'un sale morveux ! Pas moyen de se mettre à table à des heures convenables ! Et puis, ça, c'est quoi ? T'as encore fait un accroc à ta robe ! Et qui c'est qui doit repriser, hein ? C'est ta pauvre mère !
Finn eut un mal fou à ne pas éclater de rire en voyant la mine penaude de l'Illustre Mage.
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- Vous ne m'avez jamais expliqué pourquoi vous m'avez épargnée, remarqua-t-elle.
- Si. Mais vous n'écoutez pas.
- Alors ça, c'est pas vrai ! Je peux vous répéter mot pour mot ce que vous avez dit : "Je ne tue pas les enfants !". D'abord, je ne suis pas une enfant. Ensuite, ce n'est pas la raison !
- Vous n'écoutez pas, répondit Karzel.
Depuis qu'elle voyageait avec lui, Siki-Siki avait des envies de meurtre. Le Horrigan l'exaspérait. Toujours calme, généralement silencieux, impassible en toutes circonstances, il la rendait folle.
- C'est faux ! prostesta-t-elle à nouveau. Je ne vous crois pas, c'est différent ! Vous m'avez enlevée, droguée et livrée à cet infâme Larix Vibur ! Pourquoi vous ferais-je confiance ? Parce que vous ne m'avez pas jetée du haut de la falaise ?
- Par exemple.
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