Un chef-d’œuvre !
La première fois que j’ai lu Les Hauts de Hurlevent je devais avoir 16 ou 17 ans. Aucun livre ne m’avait fait un effet pareil. J’étais sur la plage en plein été et pourtant, grâce à la plume envoûtante d’Emily Brontë, j’avais la sensation d’être glacée, perdue sur une morne lande.
J’ai voulu le relire pour voir s’il me procurait toujours autant d’émotions (vous pouvez nous rejoindre tout le mois sur mon Discord - ICI - pour en parler plus longuement) et la réponse est OUI !
J’avais oublié beaucoup de détails, notamment sur la génération suivante et j’ai pris un plaisir fou à le relire dans cette superbe édition.
Il ne s’agit absolument pas d’une histoire d’amour - une passion destructrice plutôt, de l’orgueil et un besoin d’absolu -, rien de comparable aux œuvres des autres sœurs Brontë.
Les Hauts de Hurlevent sont à l’image du lieu de l’intrigue : froid, cruel et sauvage. L’histoire n’est qu’une suite d’événements affreux, les personnages sont tous plus détestables les uns que les autres (la palme à Heathcliff - un vrai vrai méchant) alors pourquoi est-ce que j’adore ce roman ?
Parce qu’Emily Brontë a tellement bien su peindre son sombre tableau ! Quand on commence Les Hauts, impossible de s’arrêter. On est aspiré par la lande... Il y a une certaine fascination morbide à observer le destin de cette famille, la chute inéluctable de ces êtres infâmes.
Savoir inspirer un tel sentiment d’horreur pour un personnage fictif je trouve ça brillant.
Je les voyais évoluer, interagir… ils étaient vivants (et j’aurais bien distribué des paires de claques).
C’est un classique vraiment accessible à tous. La plume est fluide et on ne se perd pas en longues descriptions. Heathcliff et Catherine n’ont décidément pas pris une ride.
Définitivement à lire au moins une fois.
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