Citations de Emily Brooks (27)
Dors bien. Je vais rêver à la jolie courbe de tes fesses.
Voilà exactement ce que je trouvais hypnotique chez Adrien. Cette possibilité d’ouvrir tous les possibles dans une même phrase. J’aimais son corps autant que ses mots.
J’aime votre sexe autant que votre regard qui se pose sur mes textes.
Les êtres qu’il photographiait étaient des recréations. Je ne me reconnaissais pas dans cette image ; ce n’était pas moi. Ou plutôt si, c’était moi, recréée par lui, à la manière d’une femme réinventée par Picasso.
Le naturalisme, aussi, a ses limites. Les grands écrivains savent tirer le meilleur des artifices.
Fabien était un amour, tout comme les hommes qui avaient partagé sa vie, à l’instar de Paul. Il existe, je le savais, une tribu d’hommes qui ont pour mission de protéger les femmes à la périphérie de leur vie, et ces hommes n’étaient pas généralement ceux avec qui j’avais eu des histoires amoureuses. Les amoureux de Fabien savaient me prendre sous leur aile, c’était un pacte tacite sans doute dans la vie de Fabien.
Prendre soin de moi.
Cette photo me retourne, me secoue. J’ai envie de pleurer en la voyant. Elle me révèle un horizon que je n’atteindrai jamais, car tout dans ma vie est tellement suspendu, si fragile et sans attache. Cette photo est l’image de la vie que je ne pense jamais avoir.
Car une femme qui sait naturellement séduire peut-elle seulement en avoir conscience ?
Pour moi, être journaliste avait perdu tout fondement de réalité pour devenir une sorte d’existence fantasmée et idéale, que je n’imaginais plus pour moi. Je ne comptais plus les bars dans lesquels j’avais été serveuse. Ni les histoires d’un soir qui accompagnaient cette vie nocturne sans lendemain.
On ne veut pas décevoir, on se croit missionné et lorsqu’on passe à la suite, on se rend compte que l’envie de bien faire est à l’opposé de la passion. Ce qui habite un artiste ne répond pas à ces impératifs serviles. Ce sont les entrailles qui parlent, l’esprit dans ses profondeurs.
L’idée étant de montrer ce moment de crise inévitable dans la vie des femmes qui décident ou pas d’avoir un enfant, de divorcer, de s’installer, de terminer ou non une phase de vie qui allait précéder une autre vie. 40 ans était un âge entre deux vies.
Le réveil fut dur et le choix de ma tenue du jour était guidé par la nécessité de redonner de la couleur à mon visage si pâle et fatigué
Je vis Paris, calme sous une lune de printemps prêt à accueillir l’été.
Je comprenais le pouvoir terrifiant de ce qui allait devenir une obsession des sens
Il existe, je le savais, une tribu d’hommes qui ont pour mission de protéger les femmes à la périphérie de leur vie...
Résumer un homme, une femme, une vie en quelques feuillets, rien n’est plus difficile.
Pour la première fois de ma vie, je sentais que j’étais à ma place, que je pouvais avoir confiance en moi.
Certaines femmes se font beaucoup d’illusions à mon sujet et me donnent des pouvoirs que je n’ai pas. Les femmes et leurs fantasmes… Elles ont de telles illusions à mon sujet. Difficile de s’en défaire.
Tes mauvaises corrections méritent une correction.
Un bon portraitiste s’abandonne totalement devant le sujet qu’il dépeint. Il est au service de son portrait. Presque l’esclave. Il doit être prêt à tout pour en savoir toujours plus sur lui, pour en explorer les mystères et les zones
inexplorées. Tout détail qui fera la différence, qui capturera l’intérêt du lecteur.