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Citations de Erica Spindler (178)


Il a souri et dit : « que tu sois prête ou non, me voici »
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Le fait est, Jane, que l'amour et la haine sont des sentiments d'égale intensité. Ils engendrent la création comme la destruction. Ils nous forcent à réagir. Dans votre cas, à vous disputer. Ou à faire preuve de jalousie.
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C’est aussi le précieux liquide noir qui s’élève des puits de votre père et qui vous permet de vous habiller haute couture et de rouler dans de jolies petites voitures de sport décapotables. La côte, pour vous, représente une enfilade de plages où vous peaufinez votre bronzage et de restaurants élégants où déguster des fruits de mer. Quand vous
pensez à cet Etat, vous ne songez ni à ses hérons, ni à ses grues, ni à ses aigrettes. Vous vous moquez comme de votre première barboteuse des chênes à feuilles persistantes, des fucus sur les rochers et de la végétation des bayous.
Vous n’avez aucune idée de ce que nous faisons et vous savez à peine pour quoi nous nous battons. Alors pourquoi ne pas retourner gentiment à vos cocktails et à vos premières à l’opéra au lieu de nous faire perdre un temps précieux pour
un simple caprice ?
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Ma mère est adorable, vraiment, mais elle n’a pas toujours le sens des réalités. Elle ne pense pas à mal mais parfois elle dépasse un peu les bornes.
Et laprochaine fois qu’elle verrait Trixy, elle tordrait son beau cou gracieux sans l’ombre d’un scrupule
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Comme elle avait été naïve de ne rien soupçonner ! Elle aurait dû le deviner et se renseigner discrètement plutôt que de s’exposer à cette humiliation. Elle serra les poings, mortifiée par le regard arrogant de cet homme, par le dédain évident qu’il exprimait.
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Le regard que l’adolescente porta sur elle témoignait d’une maturité presque inquiétante.
Sans aucun doute possible, Chloé avait deviné au premier coup d’œil la valeur de l’ensemble qu’elle portait, de même qu’elle avait reconnu que sa montre
était une Piaget en or et diamants et que ses chaussures étaient signées Gucci.
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Elle en eut le souffle coupé.
C’était un homme de haute taille, à l’allure solide, bâti comme un bûcheron. Sa présence à elle seule semblait modifier les proportions de la pièce, comme s’il la remplissait tout entière. Dieu sait pourtant que Bentley n’était pas petite.
Mais elle se sentait presque menue à son côté.
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Pour poursuivre sa lutte, il avait ravalé sa fierté et accepté «
d’embaucher » une fille à papa qui n’avait jamais rien fait de ses dix doigts.
Même les poupées gâtées, apparemment, avaient parfois besoin de se donner l’illusion de servir à quelque chose.
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L’essentiel, c’était le résultat : gagner sa vie et accéder à une indépendance financière. Et le fait de travailler pour cette association lui procurerait au moins une première expérience. De quoi enrichir un peu son CV inexistant.
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Sa licence en histoire de l’art n’intéressait visiblement personne. Et il ne semblait exister
aucun emploi vraiment accessible au tout-venant. Chaque fois qu’elle postulait quelque part, on exigeait un diplôme ou une expérience qu’elle n’avait pas. Même pour les jobs les plus simples et les moins bien payés, on lui avait préféré d’autres candidates.
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Elle connut l’excitation, le découragement, la peur, la joie. Puis, à mesure que les journées s’écoulaient, son humeur se stabilisa peu à peu pour finir par virer à un franc pessimisme.
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Cultiver sa beauté représentait pour Trixy Cunningham un art à
part entière. Briller comme une étoile à la place qui lui revenait au sein de la haute société texane était son seul but, sa seule ambition. Comment parviendrait-elle à comprendre que sa fille puisse avoir des visées à ce point
différentes des siennes ?

Des larmes montèrent aux yeux de Bentley. Envers et contre tout, elle avait espéré emporter l’adhésion de ses parents. Mais c’était une utopie, un rêve
impossible.
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Pendant tout le temps qu’avait
duré son mariage, son infécondité avait pesé lourdement sur son moral déjà
défaillant. Penser qu’elle ne serait jamais mère restait, encore aujourd’hui, une source de profonde souffrance. Mais le doute de soi et la lâcheté étaient à ses yeux des maux encore plus redoutables que la stérilité.
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Elle avait toujours tout reçu avant même d’avoir à le demander. Au point qu’elle n’avait jamais eu le temps de désirer quoi que ce soit, ni besoin de se battre pour l’obtenir. Sa beauté, sa position sociale lui avaient été accordées à la naissance. Tout lui avait toujours été apporté sur un plateau: Toute sa vie, elle avait aspiré en secret à faire d’elle-même autre chose qu’une jolie poupée docile. Elle voulait construire et créer. Pas se contenter de sourire et de paraître. Mais elle n’avait jamais eu le courage d’affirmer ses intentions. Jusqu’à ce que les humiliations infligées par David l’obligent pour la première fois à prendre une décision personnelle. Il l’avait poussée à bout mais elle ne s’était pas effondrée totalement. « C’est au moins une chose dont je peux être fière », songea-t-elle dans un sursaut de dignité. David aurait pu la faire sombrer dans la dépression, l’alcoolisme ou la drogue. Mais elle avait résisté.
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En aucun cas, elle ne laisserait la conversation dévier sur son ex-mari que sa mèrepersistait à vouloir considérer comme la huitième merveille du monde. Ce n’était pas de David ni de son divorce qu’elle voulait parler, mais d’elle-même. De ses projets. De ses ambitions.
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tête. Il ne lui restait plus qu’une solution pour échapper à cette
spirale négative : se jeter à l’eau. Pour savoir si elle était capable ou non de réussir, elle devait prendre le risque de l’échec. Si, au terme de cette expérience, elle découvrait qu’elle n’avait ni l’énergie ni les compétences
nécessaires, elle saurait au moins à quoi s’en tenir.
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A vingt-six ans, elle savait s’habiller, être à l’aise en société, recevoir et faire la conversation comme personne. Mais elle n’avait aucune — strictement
aucune — expérience de la vie active.
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Son cœur se mit à battre la chamade. Si elle ressentait une attirance quasi magique pour cet objet, c’était purement et
simplement parce que la poupée sous le dôme de verre lui ressemblait comme deux gouttes d’eau.

« J’aurais pu poser comme modèle », se dit Bentley, fascinée, en examinant la boîte à musique. Elle se retrouvait presque trait pour trait dans la figurine : la
pâleur délicate de la peau, la bouche aux lèvres pleines, très légèrement boudeuses, qui dessinaient un arc gracieux ; les yeux en forme d’amande, et
même le sourire qui aurait pu sembler artificiel, mais qui en réalité était le sien depuis l’enfance.
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Il fixa la gueule de l’arme quelques secondes, avec le sentiment d’être un cambrioleur pris sur le fait. Ou un daim prisonnier des phares d’un camion. Un gros camion, qui aurait roulé beaucoup trop vite.
Il leva les mains au-dessus de sa tête, bien haut, tout en combattant son envie de sourire.
- Ne visez pas le torse, Stacy, par pitié !
Elle abaissa le canon de son arme de quelques centimètres.
- C’est mieux ?
- Cet équipement m’est plus précieux que n’importe quelle autre partie de mon anatomie, répondit Spencer en se protégeant des deux mains. Ça ne vous ennuierait pas d’oublier ça, ma belle ?
Un sourire aux lèvres, elle vint poser l’arme sur le lit.
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- Ça va ? lui demanda-t-il une nouvelle fois.
Elle se frictionna les bras.
- J’ai froid.
Spencer avait toutes les raisons de croire que ce n’était pas uniquement à cause de la température. Il éprouva le désir soudain de la prendre contre lui pour la réchauffer et la réconforter.
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