Le royaume de la forêt, tome 1 : Le dieu pervers

Y'a rien à sauver. Et une alerte pour prévenir que c'est violent, malsain, et que les relations sexuelles décrites ne sont toutes des viols serait la bienvenue dans le résumé, ca m'aurait évité de le lire. On croirait un snuff movie.
C'est de l'érotique pour les hommes qui se fichent de savoir si leur partenaire féminine a du plaisir, un peu comme un porno dégueulasse ou on sait pas si l'actrice a le visage tordu de plaisir ou de douleur et où elle se fait traiter de salope par une bande d'hétéro méprisants.
Parce que franchement, en tant qu'heureuse détentrice d'un vagin, j'ai été assez peu émoustillée, et surtout très très mal à l'aise devant cet enchaînement de violences sexuelles et sexistes. J'ai même pas pu terminer.
Le peuple présenté est cauchemardesque et patriarcal au possible, les femmes ne sont guère plus que des objets sexuels à la disposition du chef. Les préliminaires sont facultatifs, les femmes jouissent comme des fontaines simplement par pénétration vaginale (oui c'est de la fiction, on est d'accord), l'héroïne (qui est censé être vierge, venue d'une culture un peu coincée) se masturbe a la première occasion au milieu d'inconnus sans que ça lui pose un quelconque problème, elle doit être offerte à un Dieu du sexe pour lequel elle sera ni plus ni moins qu'un objet sexuel (« ne lui pose pas de question et soumets toi a lui, il doit être satisfait de toi » vraiment, c'est censé exciter quelqu'un ça ?? vous avez pas plus méprisant et humiliant ?). On enchaine avec du racisme, des femmes « ennemies » violées allègrement et avec plaisir, du cannibalisme, puis le viol de l'héroïne par le fameux Dieu (mais elle jouit quand même hein, aucun soucis)., puis un autre bonhomme qui arrive, la viole, et l'auteur ponctue tout cela de "c'est pour ton bien (qu'on te viole, hein)" tout en la traitant de pute, et je me suis arrêtée, parce que définitivement, BERK BERK BERK.
Enfin bref, si c'est les relations sexuelles bien centrés sur le plaisir masculin, non consenties, brutales, et humiliantes, dans une ambiance malsaine au possible qui vous font vibrer (chacun ses gouts, je juge pas) vous pouvez y aller. Sinon, ne lisez pas, ça va vous donner une légère nausée.

Une forêt mystérieuse, un peuple d'indigène qui en veut à l'intégrité de Sophie et le décès ressent de son père, voilà les bases de l'intrigue de Dieu pervers. Sophie est la fille d'un comte, ce qui lui vaut d'être convoitée par beaucoup d'hommes mais surtout par le chef d'une tribu primitive qui vit au fin fond de la forêt. D'après les rumeurs qui les entourent, ce peuple serait violent, indécent et dangereux. Alors que Sophie est obligée de quitter la garnison de son père pour aller l'enterrer dans sa région, elle est kidnappée par deux hommes faisant partie de ce clan. Elle va vite apprendre qu'elle va être offerte comme épouse au dieu du peuple Juwaans. Son statut de vierge l'a protège en attendant des assauts des hommes de la tribu et lui vaut de survivre quelques jours. Mais pour combien de temps ? Quel sorte de sacrifice va-t-elle devoir subir pour leur Dieu ?
Un récit qui mêle fantastique, érotisme comme la plupart des récits que les éditions Artalys me proposent en lecture. La plume de l'auteure fluide, agréable à lire et particulièrement bien travaillé pour mettre en avant les us et coutumes de la peuplade, la vie dans la casernement. Les scènes érotiques sont peu nombreuses mais ne sont pas très romantiques – je préfère prévenir les âmes « sensibles » sur ce point-. C'est un récit abordable, étoffé et bien construit.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..

Un « conte » très très plaisant qui reprend à son compte plusieurs croyances sur les peuplades tribales. J'ai mis un peu de temps à me faire à l'idée qu'on était dans du fantastique et non sur « l'empire prussien » tel que les livres d'histoire en parlent. le personnage de Sophie est savoureux et j'aime son côté à la fois fataliste et acharné du sexe. Idem j'ai aussi beaucoup apprécié la partie dépeignant la vie dans la tribu des Juwaans (bien construite, intéressante et avec des passages un peu glauques comme je les aime ) ainsi que la suite dans la cité sacrée. le « dieu pervers » porte bien son nom et j'ai apprécié les différentes tribulations dans lesquelles était entrainée Sophie ( mais elle adore ça !) La fin laisse le lecteur en haleine en attendant le tome 2.

Ce que j'aime : la manière dont l'auteure a travaillé la société tribale (croyances, coutumes, et « ennemis »), l'initiation de Sophie, le personnage du dieu

Ce que j'aime moins : bah pas grand-chose en fait, peut-être le chef du village

En bref : Une histoire tribale très chaude qui est déconseillée aux plus jeunes lecteurs mais que j'ai beaucoup apprécié pour ma part !

Ma note : 7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..