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Critiques de Eugène Viollet-le-Duc (15)
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Encyclopédie médiévale

Une encyclopédie ne se lit pas, elle se consulte pour enrichir ses connaissances, et pour ce qui concerne "l'Encyclopédie médiévale" d'Eugène Viollet-le-Duc, elle m'aura procuré des dizaines d'heures d'études passionnées sur le thème de l'histoire militaire médiévale ou pour être plus précis, sur l'équipement militaire, les armes, les protections et leurs utilisations.

Je n'évoquerai donc pas les parties relatives à l'architecture, au mobilier, aux outils ou à l'habillement même si je n'ai pas pu m'empêcher d'en regarder les illustrations.

Ce qui fait l'attrait et l'intérêt de ce magnifique ouvrage outre son exhaustivité en terme d'informations tient surtout à ses très nombreuses illustrations de qualité, et pour ce qui me concerne ce livre est véritablement magnifique et unique.

J'ai donc pu apprendre nombre de choses sur tous les types d'armes utilisées au moyen-âge, au passage contrairement à ce que l'on voit dans les films, l'épée n'est pas l'arme la plus employée par le chevalier sur le champ de bataille, la lance d'abord, puis la masse ou le marteau de guerre étant bien plus "efficaces" quand il s'agit de "fausser" l'armure de l'adversaire ou "démolir" les fantassins.

Armes d'hast, épées, fléaux, masses ou marteaux mais aussi arbalètes ou engins de sièges ainsi que l'équipement permettant de se protéger avec les différentes formes de casques ou de heaumes, les hauberts, gantelets et l'équivalent pour protéger la monture ou destrier avec les harnois et autres protections.

J'ai été particulièrement impressionné par l'historique exhaustif (et illustré bien sûr) des épées depuis celles des gaulois (dont le fer était de si médiocre qualité qu'elles se courbaient en combattant et qu'ils devaient redresser avec le pied) jusqu'aux épées damasquinées de la renaissance.

J'ai beaucoup apprécié nombre de précisions ou anecdotes comme de savoir que la "miséricorde" (dague à la lame très fine) était ainsi nommée car elle obligeait le combattant vaincu qui la voyait sur sa gorge à crier "miséricorde" pour avoir la vie sauve.

En fait je retrouve avec ce livre la même fascination que je ressentais enfant devant les livres d'histoires.

Livre qui me permet d'apprécier à leur juste valeur les superbes collections d'armes d'hast que je vois parfois lorsque je visite des châteaux comme dernièrement à Murol.

Un ouvrage assez unique et un bonheur pour tous les passionnés d'histoire médiévale.
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Encyclopédie médiévale

Il fut un temps où les ouvrages d'Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) : son Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIème au XVIème siècle et son Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carolingienne à la Renaissance étaient considérés comme la Bible des amoureux de l'art médiéval, du moins dans les domaines concernés : architecture et mobilier.

Après une période de redécouverte du Moyen-Âge où Prosper Mérimée et Victor Hugo, entre autres, jouèrent le rôle de pionniers, Viollet-le-Duc se fit connaître comme restaurateur de lieux emblématiques de l'architecture religieuse et du bâti militaire de l'époque médiévale laissés à l'abandon et peut-être voués à la destruction s'il n'y avait eu la vigilance d'individus sensibles et cultivés pour nous éviter la perte sèche de cette partie de notre patrimoine. Mais Viollet-le-Duc ne se contenta pas de remettre en état les monuments pour le sauvetage desquels il intervenait : il ajouta et plaqua sur ces édifices toutes une série d'éléments sortis de son imagination, ne craignant pas de faire "plus vrai que vrai" et d'outrepasser son rôle dans la réhabilitation des constructions que l'on voulait préserver. Il n'est pas exagéré de dire qu'il inventa son propre Moyen Âge, ce qui se remarque surtout dans l'aspect décoratif, les formes, les figures, les détails architectoniques et stylistiques, mais aussi quelquefois dans l'aspect général des grands ensembles. À se demander s'il avait le souci du réel ou si le réel et l'authentique ne pouvaient pas, à ses yeux, s'accommoder d'une "redéfinition" et d'une transposition sans complexe à partir de la vision que le XIXème siècle finissant et que l'architecte lui-même avaient de ce Moyen-Âge avec lequel on cherchait à renouer, autant par effet de mode que par respect de la chose telle qu'elle était et qu'elle avait été.

C'est avant tout avec un œil d'architecte très bien informé des choses du passé mais qui maîtrisait aussi parfaitement les conceptions modernes et les utilisations de matériaux de son époque que Viollet-le-Duc se permit d'agir, pour nous proposer ce mélange de formes pures et d'ajouts de son cru, et il ne craignit pas de résumer sa pensée en l'exprimant avec force en une formule devenue célèbre : "Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné".

Il eut non seulement l'ambition d'attacher son nom à cette œuvre d'architecte et de laisser sa marque dans la pierre, il accompagna aussi tout ce travail matériel d'un travail intellectuel qui reflète pareillement ce qu'il a fait et qui l'inscrit durablement dans ce qu'il a trouvé et qu'il réaménage. De sorte qu'il ne faut pas regarder les Dictionnaires écrits de sa main et illustrés par lui comme des "ouvrages scientifiques" sur l'architecture et le mobilier du Moyen Âge, mais bien plutôt comme les conclusions tirées d'une expérience des choses du passé revisitées par un homme de l'art du XIXème siècle. Imaginait-il ce qui pouvait avoir été dans la manière dont il fit les choses et dans les gestes décrits et les résultats obtenus ? Ce ne sont pas les secrets des tailleurs de pierre d'antan qu'il nous livre dans les Dictionnaires que résume cette Encyclopédie médiévale, mais plutôt ses propres secrets de "reconstructeur" un peu fabulateur, en confondant parfois les deux choses, sciemment, tantôt avec raison et tantôt en exagérant, avec audace.

On lui doit énormément, et on peut l'admirer, tout en gardant une certaine lucidité.



François Sarindar
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Encyclopédie médiévale

Jamais je n'ai éprouvé avec autant de force l'influence de la télévision que depuis que je ne l'ai plus et depuis que je vis retiré au milieu de gens - retraités abandonnés, chômeurs de longue durée - qui n'ont plus que cette saloperie pour seule compagnie. Et c'est là que ce pauvre Guilluy, la mascotte des bobos de droite, n'a rien compris avec ses statistiques pathétiques: ce qu'il appelle (stupidement, mais toute promotion commence par un gimmick, c'est le B-A, BA de la pub) la "France périphérique" est dix, cent, mille fois plus conditionnée et abrutie que le reste. C'est elle, la France d'Hanouna. Illettrée, parfois analphabète (un secret qui fait mal), incapable donc de lire un bouquin, sans intérêt pour le passé ou l'avenir, son rythme et ses "pensées" sont des décalques exclusifs du Télé 7 jours de Monsieur Lagardère. Ce n'est pas de là que viendra la lumière.



Aussi, comme je le disais, jamais je n'ai ressenti avec autant d'acuité les effets de la télévision que depuis que je ne l'ai plus. Ainsi, quand 15 fois dans la journée, en parlant au cantonnier, à des collègues professeurs, à d'autres agriculteurs (les moins atteints parce qu'ils bossent, eux, et n'ont pas le temps pour les conneries), au médecin, à des retraités, j'entends EXACTEMENT le même avis "éclairé" sur des sujets auxquels ces braves gens n'entendent RIEN, je sais que c'est la télé qui parle par leur bouche. C'est étonnant ce phénomène de boîte noire. On a réussi à faire des Français des machines de Turing.



Donc, la dernière connerie en date, suite à l'incendie criminel de Notre-Dame (criminel? alarme! il a dit la vérité; il doit être exécuté!), c'est le mantra:"Oh, la flèche c'est point grave, Violé le Duque c'était d'la marde, t'façon". Patrick Drahi, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Serge Dassault et consorts, sortez de ce corps.



Alors, pour mettre les choses au point: quand, sous la monarchie de Juillet (1830-48 pour les cancres), on a pris conscience que toutes les grandes oeuvres architecturales du moyen âge français allaient finir en tas de pierres, comme en Grèce ou en Egypte, le gouvernement a pris l'initiative de les sauver de la ruine. Prosper Mérimée, devenu inspecteur général des monuments historiques en 1834, demande alors à Viollet-le-Duc de s'occuper du mont Saint-Michel et de la cathédrale de Vézelay. Oui, c'est à Viollet-le-Duc que nous devons la sauvegarde de ces deux merveilles du monde. Pas tant d'la marde que ça, hein. Encore faut-i connoître. Bref, c'est pour Gégène le début d'une carrière passionnée qui sauvera de la ruine et contribuera à embellir - en harmonie avec l'esprit français - certains des plus beaux monuments connus. Mais cela seul n'est pas sorti de Viollet-le-Duc. Grand archéologue, grand architecte, grand écrivain, il a inspiré toute l'archéologie mondiale, toute l'architecture après lui (jusqu'à Guimard et Le Corbusier), et toute la littérature française. Alors, il aurait "péché par fantaisie"? Mais d'où parles-tu, cloporte? Avale cette citation de Duby que j'ai postée il y a quelque temps: "Transmettre une émotion devant les vestiges d'un passé relève de l'art. J'ai souvent dit que je ne croyais pas en l'objectivité de l'historien. Il doit être un homme passionné, il doit savoir se mettre en cause, car c'est alors qu'il fera le mieux comprendre les temps dont il parle."



"Viaulai le Duke, il été pa bon. Cé pa grave, pour la flaiche." Cette impression qu'une cour des Miracles de gnomes téléguidés pisse sur les pieds de la statue du Commandeur!



Je viens de terminer de relire L'Histoire contemporaine d'Anatole France, et rien ne me semble plus juste, à propos d'une masse de Français parfaitement indignes de leur patrimoine, que ce passage tiré de Monsieur Bergeret à Paris:



"Toute une ville, toute une nation résident en quelques personnes qui pensent avec plus de force et de justesse que les autres. le reste ne compte pas. Ce qu'on appelle le génie d'une race ne parvient à sa conscience que dans d'imperceptibles minorités."



Continuez à bouffer vos McDonald's et à "fêter Halloween". Et foutez la paix à Viollet-le-Duc, car c'est grâce à des hommes comme lui que la Civilisation a existé. Pas grâce à des hommes comme vous.
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Histoire d'une forteresse

Je ne suis même pas sûr de l'avoir lu en entier. Mais les illustrations m'ont fasciné pendant mon enfance, elles suffisaient à raconter une histoire pleine d'invention et d'action, pendant de nombreux siècles. Je rends ici hommage à ce livre que j'ai dans la tête, non à l'objet réel, que j'ai pourtant touché avec plaisir il y a peu, avec son odeur de poussière de livres et sa reliure qui m'ont ramené à mes rêves d'enfant.
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Histoire d'une forteresse

Après l'exposition et la biographie consacrés au grand architecte rénovateur du XIXe siècle, j'étais très curieuse de découvrir les textes écrits de sa plume, et tout particulièrement ceux publiés dans la "Bibliothèque d'éducation et de récréation" de Hetzel.



Histoire d'une forteresse nous raconte, depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine, l'histoire de ce qui devient peu à peu la petite ville de La-Roche-Pont, inventée par l'auteur mais plus vraie que nature sur son promontoire rocheux entre deux rivières de Bourgogne.

D'abord, un simple abri naturel sur lequel les autochtones se réfugient spontanément face à l'arrivée d'autres tribus aux manières suspectes. Un oppidum gaulois, renforcé d'une première enceinte de terre et de bois. Un camp permanent pour les troupes de César. Une cité gallo-romaine fortifiée pour résister aux invasions des Germains, et dont les tours imposantes serviront de fondations à un château féodal, puis à une nouvelle ville-forte capable d'affronter les premiers assauts de l'artillerie débutante. Interviendront ensuite tour à tour Jean Errard, ingénieur militaire d'Henri IV, et Vauban en personne, avant que l'invention de l'artillerie à longue portée ne vienne rendre caduques toutes les inventions défensives antérieures.



D'époque en époque, de construction en reconstruction, de siège en siège, on assiste au développement et à l'évolution de l'architecture et de la tactique militaires, tant d'attaque que de défense, avec plein de petits schémas, de dessins et de plans pour rendre le propos plus immédiatement compréhensible. A chaque époque, un ou quelques personnages sont esquissés pour conférer une dimension plus humaine à l'Histoire.

C'est technique juste ce qu'il faut pour le néophyte (à l'origine, plutôt adolescent qu'enfantin sans doute), parfaitement expliqué et très intéressant - pour ceux, du moins, que ces sujets-là attirent un minimum !



J'ai en outre trouvé assez touchante la conclusion, qui peut paraitre d'un militarisme douteux aux esprits contemporains, mais très étroitement ancrée dans le contexte de la défaite contre la Prusse, de l'humiliation militaire encore très proche et douloureuse. L'auteur y développe brièvement ce qu'aurait dû être - ce que devrait devenir - la défense française pour éviter le désastre. En décrivant la fortification mobile passagère comme le véritable avenir de la forteresse, dépassée par l'évolution de l'artillerie, Viollet-le-Duc préfigure plus ou moins, quoiqu'avec beaucoup d'optimisme, les tranchées de 14.



Quelques ouvrages de fiction plus légers seront les bienvenus après celui-là, mais je reste plus curieuse que jamais de découvrir les autres "Histoires" de l'auteur.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Encyclopédie médiévale

Eugène Viollet-le-Duc est un architecte français né en 1814, connu pour ses restaurations de constructions médiévales ; telles la Basilique de Vézelay en 1840, la cité de Carcassonne et la cathédrale Notre Dame de Paris en 1843. En 1834, il deviendra professeur suppléant de composition et d’ornement à la ”petite école” de dessin, aujourd’hui nommé Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. Puis, Il devint, en 1863, professeur d’histoire de l’art et d’esthétique à l’École des Beaux-Arts. Biographie succincte pour souligner ses connaissances accrues dans le domaine artistique et médiéval.



Cette encyclopédie en est la quintessence, une mine d'or du monde médiéval tant au niveau de l'architecture, du mobilier qu'au niveau des vêtements militaires et civils jusqu’aux outils, ustensiles de vie, instruments de musique, armes et machines de siège. Ce présent ouvrage, de 1440 pages, est un condensé du ”Dictionnaire raisonné de l'Architecture de Viollet-le-Duc” pour sa première partie, et du ”Dictionnaire raisonné du Mobilier” pour sa deuxième partie.



Bible très complète et surtout magnifiquement illustrée ; des châteaux aux manoirs, chapelles au cathédrales, maisons typiques et autres monuments fidèlement reproduits en grande taille, accompagnés pour certain d’un plan d’architecte précis ou de plan de coupe où l’on peux apercevoir l’intérieur meublé… Des personnages en costumes d’époque détaillés de gros plans et de descriptions exhaustives. Armes, armures et outils, accompagnés d’explications sur leurs fabrications et leurs utilisations. Une partie très riche présente les divers types de mobiliers et ustensiles existant à cette époque, des plus rudimentaires au plus raffinés accompagné là encore de descriptions. Il y a même quelques planches nous illustrant des pièces vivantes décorées de meubles et ornements où des personnages vaquent à leurs occupations.



Le moyen-âge ne nous a jamais paru aussi riche, élégant et raffiné. On a l’impression de redécouvrir cette époque qui semble beaucoup plus artistique et lumineuse que la trace laissée par nos souvenirs d’écoliers. Ouvrage pour tous les amoureux de la période médiévale, de l’architecture, des costumes ou tout simplement pour ses fascinantes gravures…
Lien : http://meserrancesculturelle..
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Encyclopédie médiévale

Je me sers de ce très bel ouvrage surtout pour ses illustrations, qui permettent de disposer de plans réalistes pour des scénarios de jeu de rôle par exemple, et également pour des allures de personnages, des costumes, ou armes, en gardant en tête que Viollet-le-Duc n'est certainement pas une source historique rigoureuse pour les historiens actuels.
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Encyclopédie médiévale

Un ouvrage à lire pour se replonger dans l'oeuvre de Violet-le-Duc! A lire pour l'historiographie et non pour des informations pointues.
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Projet de restauration de Notre-Dame de Par..

Dès les premières heures qui suivent l’incendie dramatique de Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, la question de sa restauration est déjà posée. Faut-il reconstruire à l’identique ce qui a disparu (charpente, toiture, flèche) ou « profiter » de ce malheureux accident pour effectuer certains aménagements plus modernes, quitte à modifier quelque peu la physionomie de l’édifice, voire faire intervenir en certains endroits du bâtiment des créateurs contemporains ?

Cette interrogation avait été exprimée à peu près dans les mêmes termes un peu moins de deux siècles auparavant lorsque, devant les altérations dues au temps, les dégradations, mutilations et autres reconstructions plus ou moins heureuses qui menaçaient la cathédrale, le gouvernement d’alors décida de lancer un concours pour sa restauration. C’est le projet présenté par les deux architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Antoine Lassus qui fut finalement choisi en 1844.

Dans un rapport adressé au ministre en charge du dossier, les deux architectes exposent leur conception de la restauration des bâtiments anciens : ne pas se contenter de colmater les usures et les brèches, mais s’efforcer de retrouver les formes disparues afin de redonner à l’édifice son rayonnement passé, sans transformer en quoi que ce soit son architecture. Ils expliquent ensuite les travaux à entreprendre à Notre-Dame, leur importance et leurs difficultés, avec qui et avec quels moyens.



Ce « rapport » m’a plu car il permet de se replonger des années en arrière au moment où Eugène Viollet-Le-Duc devait présenter son projet de restauration

Conjoint avec Jean Baptiste Antoine Lassus et de mieux comprendre les projets qui ont été proposés. Il ravira les amoureux du magnifique édifice qu’est la Cathédrale.. en nous donnant la possibilité d’évoluer dans les coulisses et de voir l’envers du décors. On y découvre quelques secrets, et informations méconnues du public. Le livre est court et se lit vite. La couverture noire avec l’illustration, en fait un document élégant. La lecture de ce rapport est également l’occasion d’échanges er de discussions interessantes sur le sujet, en relation avec les choix qui doivent être fait pour la reconstruction à venir.
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Projet de restauration de Notre-Dame de Par..

En lisant cet ouvrage, je me suis rendue compte que les XVIIIè et début XIXè siècle ont fait plus de dégâts pour Notre-Dame de Paris que le temps et la pollution. On connaît l'histoire des statues de rois détruites à la Révolution, mais je ne savais pas tous les ajouts, suppressions, restaurations hasardeuses et décorations "dans le goût de l'époque" qui ont été apportés sans prendre en considération l'intégrité du monument ou ses matériaux de construction. C'est quelque chose de bien à notre époque que cet intérêt pour le patrimoine et l'archéologie, qui n'existait pas ou peu dans le passé, et je me rends compte que même si Lassus et Viollet-le-Duc ont apporté leur touche personnelle, ils ont quand même respecté l'esprit des XIIe-XIVe siècle dans leur travail, ce que n'avaient pas fait leurs prédécesseurs.

J'ai aussi appris qu'il existait une charte toujours appliquée qui stipule que toute restauration de bâtiments anciens doit garder un caractère exceptionnel, ce qui supprimerait logiquement une grande partie des projets futuristes qu'on a vu fleurir après l'incendie de l'an dernier. Il serait bien que les responsables relisent cette charte ainsi que ce "Projet de restauration" :)
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Le siège de La Roche-Pont

Un ouvrage charmant et peu connu de ce qui doit être l'un des seuls ouvrages littéraire de Viollet le duc.

Rien que pour ça, il est lire.

Oui, ce même Viollet-le-duc qui fut un défenseur du patrimoine, un historien brillant, auteur de la célèbre encyclopédie, dessinateur élégant et architecte doué, quoi que controversé.

Et, donc, croyez vous qu'il aurait eu le bon gout de ne pas toucher à la littérature! Que nenni, il a commis là un ouvrage, format novella.



En deux mots, L Histoire, illustré par ses soins mets en scène le siège d'un château. Et là on peut s'appuyer non seulement sur l'érudition de l'homme, mais, aussi, sur son talent d'illustrateur puisqu'il nous régale de ses dessins qu'ils soient architecturaux ou de personnage.

Bref, si vous tombez dessus, n'hésitez pas. Au minimum vous instruirez agréablement.
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Projet de restauration de Notre-Dame de Par..

A réserver aux amoureux de Notre-Dame de Paris, aux fans de Viollet-le-Duc, aux étudiants en architecture ou en archéologie. A noter toutefois la qualité de l'édition pour ce mince volume. Qualité du papier et gravure, beau travail.



Après une très intéressante préface d'Édouard Dor sur la problématique de la restauration de Notre-Dame suite à l'incendie de 2019,  il s'agit des textes présentant le projet de Viollet-le-Duc en 1843 adressés au Ministre chargé de lancer les travaux de sauvegarde de la cathédrale devant son état de délabrement de l'époque. C'est une suite de textes ardus très précis sur l'histoire de la construction,  rectifiant les erreurs commises au cours des siècles lors de travaux précédents, et faisant la liste des dégradations subies en 1793. J'y ai appris plein de choses mais c'est assez fastidieux. A noter aussi quelques gravures très intéressantes sur les divers état du bâtiment à travers les siècles. 





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Projet de restauration de Notre-Dame de Par..

Pour une passionnée d'Histoire, ainsi que professeur d'Histoire (même suppléant), l'incendie de Notre-Dame s'est révélé être un cauchemar. J'avais du mal à m'imaginer que ce que je voyais à la télé était réel. Je n'aurais jamais imaginé qu'un tel édifice, ayant supporté le poids des époques, survécu à deux Guerres Mondiales, puisse être aussi meurtri par un incendie d'une telle envergure.



Après ce terrible moment, est venu le moment des questions et surtout de LA question : comment allons-nous reconstruire, restaurer ?



Quand Babelio a proposé cet ouvrage pour les Masses Critiques, je n'ai pas hésité à le choisir. Pourquoi ? Tout simplement pour savoir comment un illustre architecte tel que Viollet-le-Duc et Lassus ont pu raisonner pour redonner à Notre-Dame sa magnificence d'antan.



J'ai beaucoup apprécié que les éditions Espaces et Signes aient décidé d'éditer le rapport de Viollet-le-Duc au ministre de l'Intérieur pour lui faire part des différents travaux à entreprendre ainsi que ses raisons quant à la modification ou non de certaines parties. Nous nous trouvons avec un document officiel du XIXème siècle, certes réédité à travers un livre, mais déjà à l'époque, Viollet-Le-Duc se pose la question si il va reconstruire et restaurer comme à l'origine, ou s'il va apporter des modifications.



Je ne sais pas ce qu'on pourrait à y redire concernant la plume de l'auteur, car je trouve que l'on s'exprimait plus facilement et de manière plus artistique à l'époque. Même si de nos jours, on rencontre encore des auteurs avec une plume très délicate et poétique. Eugène Viollet-le-Duc a très bien fait de départager les différentes parties de son rapport (à moins que ça soit un choix voulu par la maison d'édition ?), mais de cette manière on s'y retrouve plus facilement en partant d'un point général avant d'en finir sur un plus en particulier.



Cependant, ce que je regrette un peu, c'est qu'il n'y ait pas eu de schéma explicatif sur les différentes parties qui allaient être rénovées. Même si l'architecte n'a pas forcément fourni à chaque paragraphe un schéma, je pense qu'il aurait été appréciable que l'éditeur fournisse des schémas ce qui aurait rendu plus agréable la lecture et plus compréhensible pour les personnes ne connaissant pas forcément la structure de Notre-Dame. Encore heureux qu'il y a eu des pages comportant des esquisses ou des schémas, pour mieux visualiser l'aspect de certains éléments, mais je pense qu'il en manque ou alors, il aurait fallu faire en plus dans le dossier annexe, un dossier avec des schémas ou des reproductions en 2D de la cathédrale pour visualiser les endroits mentionnés.



Ce livre ne s'adresse pas à tous les lecteurs à cause de sa complexité au niveau du vocabulaire technique employé dans le dossier. Cependant, si vous êtes un passionné d'Histoire et d'architecture, ainsi qu'un admirateur de Viollet-Le-Duc, vous saurez apprécier ce livre.
Lien : https://chronicles-ofthe-moo..
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Du style gothique au XIXe siècle

On a ici, dans cette trentaine de pages que comporte l'ouvrage, une défense du style gothique. Je ne savais pas qu'au XIXème siècle, l'Académie française avait démonté (c'est le cas de le dire) ce style en faveur de celui de la renaissance classique.



L'auteur, et ceux qu'il cite, met en avant l'importance de ce style architectural et démontre qu'il est en fait une création nationale française. Donc pourquoi le rejeter au profit d'une autre esthétique? D'autant plus qu'elle est, contrairement à ce que soutient l'Académie, parfaitement structurée et obéit à des lois qui lui sont propres. Non, le gothique n'est pas une joyeuse improvisation !



J'ai aimé apprendre l'existence de ce conflit et lire des extraits de textes académiques confrontés à une argumentations de spécialistes en la matière (architectes comme l'auteur lui-même et penseurs) .
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L'art russe : Ses origines, ses éléments cons..

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