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Critiques de Fabrice Causapé (111)
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Minute de décadence

🌺🌺🌺Avis de lecture 🌺🌺🌺

Minute de décadence

Écrit par Fabrice Causape @fabricecausape



Le découpage de ce livre en petits chapitres et leurs intitulés sont très originaux et appréciables. J'ai également beaucoup aimé le va-et-vient entre le présent et le déroulé des évènements conduisant le héros, Fabian, à cette fin funeste.

La plume de l'auteur est soignée, l'écriture et le style utilisés sont recherchés et soutenus. On assiste à un mélange de scènes érotiques parfois originales et non-conventionnelles, de suspense et de sentiments égarés de notre héros.

On essaie de prévenir le protagoniste, de lui dire-- ne t'embarque pas dans ce genre d'action, tu vas le regretter--mais rien n'y fait, il ne nous écoute pas.

La lecture de ce roman est aisée et entraînante, on tourne les pages avec l'envie incontrôlable de connaître la suite, la situation improbable dans laquelle notre héros va s'embarquer et se perdre.

Suite sur @lire_ma.passion
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La loi de Murphy

La loi de murphy, c'est une journée comme une autre, mais pendant laquelle tout ce que vous voulez éviter,arrive. Tout du moins arrive à Jacqueline.

Ce livre c'est notre vie à chacun, une journée quelconque où on enchaine les catastrophes ... avec à chaque fois ce mantra qui revient : quest ce qui pourrait arriver de pire ? ... et bien Jacqueline, c'est ce qu'elle vit mais à grande echelle... il y a des gens comme ça qui attire toujours le pire...

On la suit dans ses péripéties à travers Paris.

c'est écrit sans fioriture ce qui fait qu'on arrive facilement à s'identifier au personnage principal, tout ce qui lui arrive durant cette journée est réalisable, pas d'extravagance juste une succession de malchances tout  fait réaliste et possible.

Ce qui est étonnant aussi, c'est que cette nouvelle est écrit à la seconde personne (tu), on a donc en permanence l'impression que l'auteur s'adresse directement au lecteur, ce qui est assez rare et très immergeant pour la lecture.

Quant à la couverture de ce livre, juste sublime, simple et efficace comme son contenu !
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Mieszko

Mieszko, cette nouvelle glaçante qui nous transporte dans les paysages immaculés des neiges éternelles. Pour tous ceux qui projettent de lire Mieszko, je vous conseille fortement de la lire dans la chaleur d'une journée d'été, au bord d'une piscine. Cette histoire vous rafraîchira autant qu'une boisson baignée de glaçon. Toutes mes félicitations à Fabrice Causapé.
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Minute de décadence

Je remercie infiniment mon ami Fabrice de m'avoir fait parvenir sa dernière œuvre. Et quelle œuvre !



ℓ'нιѕтσιяє : C'est l'histoire de Fabian qui, sur son lit de mort, demande à revoir son ex petite-amie. La seule qui ait véritablement compté dans sa vie. Il entreprend de tout lui raconter depuis leur rupture, comment il en est arrivé sur ce lit d'hôpital. Après elle, il n'a connu que décadence, déchéance, une vie pleine de conquête mais si vide de sentiments. Quel rapport avec la jeune femme, me demanderez-vous ? Il vous faudra le lire pour le découvrir.



ℓєѕ ρєяѕσииαgєѕ : Fabian est un personnage qui m'a laissé une impression mitigée. Je pense qu'il a été un homme tout à fait détestable de par sa nouvelle philosophie « foutre et s'en foutre ! » mais qui, cependant, a été touchant dans sa manière de penser. J'ai aimé le moment où il a enfin pris conscience que sa destinée ne prenait absolument pas la bonne direction. Et l'auteur, dans son immense talent, a réussi à me faire attacher à Fabian lorsque ce dernier apprend qu'il est atteint d'une grave maladie. Je ne cessais de me demander : comment est-ce que je réagirais, à sa place ? Est-ce que je me battrais ou au contraire, je laisserais la mort me cueillir ?

La psychologie est merveilleusement bien développée car, en effet, comment peut-on détester et s'attacher en même à un seul personnage ?

La plupart des autres personnages ne m'ont pas fait bonne impression. Hormis quelques uns qui ont su me toucher.



яєѕѕєитι géиéяαℓ : C'est un livre que j'ai dévoré tant la plume est toujours aussi fluide. Mais pas seulement. Elle est aussi à la fois précise et poétique, ce qui a rendu ses métaphores plus fortes encore.

L'histoire est addictive, il m'a vraiment été impossible de la lâcher. Le message qu'a voulu faire passer Fabrice est vraiment fort et il m'a percutée de plein fouet. J'ai été bouleversée par les dernières pages, j'ai failli verser ma petite larme, j'avais la gorge nouée tant de douloureux souvenirs sont remontés à la surface.

Fabian a choisi de se noyer dans l'alcool, la drogue et le sexe. Selon moi (et ce sera l'unique point négatif que je soulèverai tout en précisant bien que c'est un ressenti personnel), les scènes détaillées et répétitives de sexe m'ont vraiment dérangée mais c'est un critère qui me gêne dans toutes mes lectures. Ça n'enlève en rien la qualité de son histoire, ni le talent de son auteur et encore moins l'émotion que j'ai pu en ressentir.

J'ai parfois été un peu perdue dans la chronologie des faits car il n'y a pas de marqueurs de temps mais ce n'entache en rien le plaisir de la lecture.

C'est un roman noir touchant, percutant, qui aborde des sujets importants tels que la sexualité, la maladie, le deuil, mais aussi la mort.

Vous ne connaissez pas encore Fabrice Causapé ? Je vous invite à découvrir ses œuvres et son talent, sa plume et son univers.
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Minute de décadence

Aujourd’hui, je tiens absolument à vous parler de Minute de décadence, le dernier ouvrage de Fabrice Causapé, un auteur talentueux que j’ai découvert récemment et qui mérite absolument d’être connu et lu.

Minute de décadence est un électrochoc, un uppercut, que vous allez vous prendre en pleine poire…

Minute de décadence va vous provoquer des émotions qui réveilleront votre conscience.

Un récit sans filtre, brut, âpre et direct.

Des passages assez chauds (ne le faites pas lire à une âme trop innocente, elle risquerait d’être choquée), mais rien à voir avec un 50 Nuances de Grey, je vous rassure.

Minute de décadence est un récit noir et fiévreux qui sait décrire, dans un tourbillon d’émotions, précédé de stupre et de drogues, les derniers instants d’un homme qui, avide de découvrir la vie, va y laisser la sienne.

Ce roman sombre m’a prise aux tripes et je crois que je n’en suis toujours pas remise.

A offrir ou à s’offrir – laissez-vous tenter, c’est bientôt Noël ;)

C’est un livre à découvrir absolument !

Disponible sur Amazon, en format papier ou en format numérique.

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La 28e nuit

J'ai pris une claque ! Encore !

Après Fondamentalement Détestable, je m'attendais à retrouver cet esprit pointilleux et tourmenté dans ce recueil.

Quelle fût ma surprise de constater que cette belle plume toujours acérée s'est révélée également délicate !

Les sujets traités sont toujours difficiles et dérangeants mais l'auteur a su manier les maux pour les rendre beaux.

Une très belle découverte menée tambour battant par une superbe lune qui tente de nous emprisonner dans les méandres de l'horreur…

Vous laisserez-vous séduire ?
Lien : https://marion-relecture.wix..
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Mieszko

Fidèle à sa plume expressive, Fabrice nous transporte jusqu'au Groenland, dans la neige, le froid et le blanc. Brrrr ! 🥶

Pour moi qui supporte mal ces éléments dans la vraie vie, je peux dire que l'auteur a le tour pour décrire ces paysages et nous donner des frissons même en plein été 😋

C'est sans doute aussi pour ça que, tout comme Mieszko, j'ai sombré dans la folie de la solitude et du néant blanc. 🤔😉

Malgré le froid, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de cette nouvelle, courte, certes, mais troublante et efficace! 👌



Comment réagiriez-vous si vous étiez seul dans un néant blanc et glacial (avec du vin, bien sûr !) ?

Moi, je finirais sans doute comme Mieszko 😱😅



Sans hésiter, je recommande Mieszko à ceux et celles qui ne craignent pas le froid, la solitude et la folie 😉

Et si vous ne le connaissez pas déjà, je vous invite à suivre ce talentueux auteur qui nous réserve d'autres projets 🤩



❄🩸❄
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Mieszko

Bonjour les amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement Fabrice Causapé pour l’envoi de sa nouvelle: « Mieszko » en service presse via le site Simplement.pro

C’est la sublime couverture qui m’a donnée envie de découvrir cet auteur et j’ai plongé dans cette nouvelle bouleversante et percutante sans avoir lu le résumé ( comme à mon habitude)

Une histoire courte intense et glaçante où le blanc le dispute au rouge et qui m’a délicieusement envoûtée. La plume est brillante et visuelle et vous fait ressentir avec brio la psychologie du personnage en proie au tourment ainsi que l’atmosphère oppressante qui le baigne. Chaque mot est magistralement étudié et maîtrisé. Beaucoup d’émotions, de beauté et de profondeur qui m’ont laissée en apnée tout au long de ma lecture.
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Mieszko

Je remercie chaleureusement Fabrice pour l'envoi de sa nouvelle sortie le 1er juillet dernier et que j'ai dévorée en l'espace de quelques minutes.



Comme toujours la plume est merveilleuse, poétique, enchanteresse. La couverture est sublime, à la fois épurée et mystérieuse.



En commençant cette nouvelle, je n'avais pas lu le résumé, ni lu les extraits qu'a proposés Fabrice, je voulais être surprise du début à la fin. Et c'est chose faite !



On suit donc Mieszko durant ces vingt pages, installé dans sa nouvelle demeure au Groenland. Autour de lui, de la neige à perte de vue. Le silence, le vide. Si c'est bien ce qu'il est venu chercher à cet endroit, il ne le supportera pas.



J'ai ressenti tout son désespoir, sa solitude, lui qu'on appelle ermite dans ces lignes éprouve pourtant le besoin de parler à un certain moment à quelqu'un. Il se met à boire un peu trop, à aimer la vue du sang dans la neige. Après tout, c'est la seule couleur visible dans toute cette étendue blanche...



J'ai fini ma lecture très perturbée, je me suis sentie plus seule que jamais. Et moi qui déteste la neige, j'ai compris à quel point Mieszko était devenu au milieu de cette poudreuse.



Il n'y a pas grand-chose à dire de plus hormis que c'était une lecture très intéressante, comme toutes les œuvres de Fabrice. Pour les amis des phrases percutantes, de la réalité écrite avec précision, je ne peux que vous le conseiller et vous dire de foncer (re)découvrir la plume de cet auteur talentueux !
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Fondamentalement Détestable

J’ai adoré cette lecture !! Vraiment peu commune.

Habituellement, dans un roman noir, le narrateur est une victime ou alors un personnage qui agit au nom du bien. Là, il s’agit, au départ d’une victime, qui devient lui-même « bourreau » ! Et le plus fascinant (et effrayant) dans ce personnage, c’est que chacun d’entre nous peut s’identifier à lui !!!

Vincent Cazaux, un jeune homme sans histoire, il a une vie banale. Il a un travail stable et une petite amie, Mathilde, avec qui il est depuis près de 7 ans. Mais un soir, en rentrant chez lui, sa vie bascule ! Il se fait agresser très violemment par deux individus ! Une agression qui le métamorphosera !!

Son agression le plonge dans le coma, à son réveil, il perçoit le monde différemment. Il fait le point sur sa vie « d’avant », et la trouve médiocre, fade, intéressante. Qu’il la subît sans rien dire, subit son travail, sa famille, sa petite amie, … il décide de reprendre sa vie en main ! De se bouger ! Une métamorphose physique et mentale commence. Il se met à lire de la philosophie, à faire du sport, à monter les échelons professionnellement (mais de façon peu convenable hein…), … Commence à se dessiner le nouveau Vincent, un homme plus sûr de lui, un homme infâme, … Vincent se sent comme un surhomme ! …

L’auteur a très bien travaillé son personnage. Nous rentrons littéralement dans la tête de Vincent Cazaux. Nous suivons son effroyable transformation. Nous connaissons ses pensées les plus noires, ses opinions, sa haine envers ses « sous-hommes » ignorants, son point de vue sur la politique et la religion, … Son personnage est magnifiquement construit !! J’ai aimé l’écriture de ce roman. Le fait qu’il soit écrit à la première personne, le vocabulaire employé, les descriptions (parfois assez hard) de ses moindres faits et gestes. J’ai adoré et détesté Vincent Cazaux. Ce personnage arrogant, trop sûr de lui, qui se permet bien trop de choses !!

Je n’en dirai pas plus, je préfère vous laisser le plaisir de découvrir par vous-même !!!!

J’ai beaucoup apprécié cette lecture ! L’originalité de l’écriture !


Lien : http://nanoulafourmi.canalbl..
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Fondamentalement Détestable

Le personnage de Vincent est très bien dessiné et réaliste. On imagine sans peine le gros travail qui a été fait par l'auteur sur la psychologie de ce personnage hors norme. Cet être totalement abject, qui souffrirait d'une forme rare de schizophrénie, ne ressent aucune empathie, jouit du malheur des autres et se délecte de les voir mourir. Autant dire que tout ça ne nous le rend pas sympathique du tout.



Ce roman, qui prend la forme d'un quasi monologue, est le portrait d'un homme par lui-même. Très introspectif, Vincent analyse son évolution et nous permet d'assister presque en direct aux changements qui s'opèrent en lui.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Fondamentalement Détestable

Vincent est ce que l’on peut appeler un être inexistant, quelconque, transparent.

Il a passé son enfance à subir l’humiliation de son père et de son frère. C’est un souffre-douleur avec un physique ingrat. Il a une image de lui négative, une vie fade qui ne lui semble en rien trépidante. Il brille par sa médiocrité. Il vit avec Mathilde sa petite amie et mène une existence inintéressante.

Un jour, il va être sauvagement agressé, il passera deux jours dans le coma.

Il y a des épreuves qui vous changent à jamais et cet évènement traumatisant va le changer en profondeur. Il ne supportera plus le contact avec les autres. Il va se mettre à lire de la philosophie, va changer sa perception des choses, des personnes, du monde.

Il va se reprendre en main, changer radicalement sa façon de vivre, changer ses priorités mais cela aura un prix : à vous de découvrir lequel !

Fabrice Causappé vous propose d’assister à la transformation d’une larve en papillon majestueux mais terriblement sombre.



*****

Fabrice Causapé à une élocution soutenue, un vocabulaire complexe à l’image de la psychologie de son personnage. L’auteur vous met dans la peau de ce personnage qui vous raconte sa vie, qui vous explique sa façon de voir les choses.

Ce personnage se nourri notamment de lectures philosophiques qui vont lui faire changer sa vision du monde qui l’entoure. Moi-même, n’ayant jamais eu d’atomes crochus avec les différentes pensées philosophiques, métaphysiques, je n’en ai aucunement été gênée.

Son agression a entrainé chez lui une renaissance. Vous allez assister à sa transformation, être témoin des changements, de mutations de son corps et de son esprit. Il va chercher la pureté ; la perfection, la superiorité. Il va devenir vide de tout sentiment, sensation futiles à ses yeux. Il va devenir Lui. Cet être qui a toujours eu peur d’être. Cet être qu’il n’a jamais pu montrer par peur. Il va passer du statut de victime à celui de bourreau.

Vous entendrez ses pensées. Mais Fabrice Causapé ne vous demande pas de prendre parti ou d’être pour ou contre son personnage. Non. Vous êtes juste témoin. Vous, lecteur, ne saurez pas si ses réactions sont bonnes ou mauvaises. Mais sachez que le traumatisme est grand.

C’est un être aigri, écœuré par les hommes, les futilités, l’opulence. Il est cash, direct, violent et je suis sure que sur certaines points, vous allez être amené à vous poser des questions tant il parait maitriser sa pensée, son esprit. Il va devenir ignoble dans la justesse au nom de la justice, SA justice.

C’est un récit caustique, satirique, acéré sur le monde qui l’entoure, qui nous entoure.

Comment ne pas comprendre cette descente aux enfers, ne pas compatir même si l’issue est fatale.


Lien : https://www.facebook.com/per..
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Les heures errantes

Voilà bien un sujet audacieux qu’a choisi de traiter Fabrice Causapé tout au long de « Les Heures Errantes ».

Pour quel camp aurions-nous opté durant l’occupation allemande de la Seconde guerre mondiale ?

Valéry est tombé du mauvais côté en collaborant avec l’ennemi. Son choix l’emmène sur des chemins que l’on ne cautionne plus aujourd’hui.

L’auteur nous offre une vision de l’envers du décor en nous donnant les raisons des actes de son personnage principal.

Sans jugement, j’ai dévoré ces confessions d’un homme qui a pris parti, en son temps, pour le côté obscur de la force.

Encore une fois, la plume singulière de Fabrice m’a emmené dans une narration hors des conventions et qui ne demande qu’à être explorée.

Bravo Monsieur Causapé !
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Les heures errantes

Il serait trop facile de qualifier ce roman de spirale au cœur de l'abject, d'aller simple dans les tréfonds de la noirceur humaine. Oui, les scènes de torture s'y répètent de façon mécanique, clinique, jamais trop détaillées mais toujours étouffantes, enchaînement qui laisse le lecteur aussi pantelant qu'impuissant mais qui ne serait rien sans une habile préparation du terrain, sans le familier décor d'une France de carte postale dont Fabrice Causape égratigne le vernis.

L'Occupation et plus encore la collaboration restent des sujets délicats, emplis de non-dits et de vérités que personne n'est vraiment prêt à admettre. On ne peut donc que saluer l'audace de l'auteur qui en ausculte les mécanismes sans complaisance ni voyeurisme mais surtout sans le moindre faux-semblant, au travers de la peinture précise et pertinente d'un infect microcosme dont l'explosif contexte historique est moins le déclencheur que le symptôme de problèmes trop longtemps enfouis et même entretenus. Pourquoi, comment, par qui et au nom de quoi, voilà toutes les questions que Fabrice Causape soulève, auxquelles il esquisse quelque élémentde réponse sans jamais prendre le lecteur par la main, travail quasi sociologique qui n'oublie cependant jamais d'être une fiction prenante, haletante... Et donc d'autant plus dérangeante.

De la subversion, de la vraie.
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Les heures errantes

Ce roman est tout simplement démoniaque du point de vue de sa constitution en effet celle ci nous permet de suivre le parcours de vie d un individu lambda d une façon tellement criante de vérité que nous arrivons complètement à oublier qu en fait il s agit d une histoire montée de toute pièce. L auteur dès le départ pose les bases d un univers sombre, anxiogène et délétère prenant sa source dans une terrifiante période de l histoire de l humanité. Grâce à une narration construite sur une temporalité passé/présent nous devenons les témoins muets de la lente et irrémédiable chute d une " victime " dans une folie meurtrière induite par le trauma. Au travers les souffrances, interactions et actes de cet individu nous sommes confrontés à la naissance d un véritable boucher sans foi ni loi, exempt de tout sentimentalisme et d une perversité sans égale dont la noirceur est illustrée par un listing exhaustif d ignobles tortures, de traques sanglantes et de violences sexuelles dont le rôle de nous entraîner dans un insoluble sentiment de haine à son égard est plus qu atteint. On aime le travail de malade de la part de l auteur concernant le personnage principal autant au niveau de sa personnalité que de sa psychologie au travers duquel nous devenons les spectateurs de la complexité de tout individu qui selon les circonstances va passer du statut de toute puissance au statut de lâche. Ceci est très bien mis en image par la temporalité de la narration. On ne peut rester insensible face à cette ordure qu elles que soient les conjonctures qui l ont amené à devenir ce qu il est. Mais plus profondément au travers de ce texte l auteur pose la question du choix comme responsable de notre destin. Les traumatismes dont nous avons été les victimes peuvent elles expliquer la légitimité de certains de nos actes. Le personnage principal est un homme fracassé, mal aimé, imbu de lui même et une véritable pourriture. Prêt à tout pour atteindre son principal objectif jusqu'à perdre son statut d être pensant pour devenir une véritable créature assoiffé de sang.



Un roman poignant sur la folie humaine

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Fondamentalement Détestable

Plonger dans l'esprit d'un serial-killer est un exercice périlleux : nombre d'auteurs tombent dans le piège du sensationnalisme, du voyeurisme et de l'outrance là où les meilleurs jouent plutôt la carte de la subtilité pour lentement mais sûrement abattre tous les repères moraux du lecteur. Fondamentalement Détestable est de ceux-là.

Car fondamentalement détestable, Vincent ne l'est guère. Bien sûr, vous n'aimeriez pas l'avoir comme voisin ni même croiser sa route et pourtant, autour d'une véritable discussion, peut-être ressentiriez-vous de la compassion ou même de la pitié pour le bougre. Grave erreur, puisque Vincent déteste plus que tout les faibles et les victimes, et le ranger dans cette catégorie pourrait bien vous mettre dans sa ligne de mire. Et là est tout l'intérêt du roman : déstabiliser le lecteur au point de le pousser à remettre en question ses acquis moraux, sa vision du bien et du mal, et pourquoi pas lui faire embrasser le bourreau qui ne demande qu'à l'achever.

Fondamentalement malsain, fondamentalement nihiliste, fondamentalement déstabilisant et fondamentalement percutant. Mais détestable ? Sûrement pas.
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La loi de Murphy

Pourquoi devriez-vous lire ce livre:



Car il est fluide et addictif, pour ma part je l’ai lu en 30 minutes



C’est une nouvelle, donc c’est relativement court (Une cinquantaine de pages)



L’histoire est plutôt bonne



On retrouve un point de vue extérieur à la France



On comprend mieux le principe de la loi de Murphy



C’est un livre sans prise de tête, aucune pression



Pour conclure, je suis heureuse d’avoir pu lire ce livre et je remercie l’auteur pour l’envoi !
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La loi de Murphy

Inclassable !

C'est le mot qui me vient à l'esprit pour vous parler de La loi de Murphy, dernière production de Fabrice Causapé.

La loi de Murphy est une nouvelle d'environ 60 pages.

Voilà. Après cet énoncé, difficile de vous en dire beaucoup plus.

Est-ce un roman de voyage ? Un essai sur l'aventure ? Une incursion humoristique ? Une nouvelle noire ? Je ne sais pas.

Pour autant, j'ai passé un très bon moment !

De sa plume fluide, l'auteur nous invite à suivre les tribulations de Jacqueline, une australienne qui cumule les embûches et que poursuit la scoumoune. Et pourtant, elle n'est pas la gourde qu'on pourrait s'imaginer, elle semble même plutôt organisée et posée.

La loi de Murphy est un petit roman qui m'a à la fois tenue en haleine et amusée.

Je vous le recommande chaleureusement ;)
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Minute de décadence

Un ascenseur émotionnel vers un échec éternel, a tiré sur le sens de la vie à brûle - pourpoint. Un romantisme sale pour une réalité saisissante, les vers au cœur d’insistances a ce savoir vivant mais en tort, mais pas encore à ce point, jouissant, de tous les pores emportés de plaisir par la salive mortifère. Touché le fond sans se méprendre, la queue fidèle au désamour de soi, alors que l’on nous aime d’amour, mais qu’importe. Il y a de ces jours, de ces semaines, transformées en mois charriant la honte, belle insouciance, écumante de sa jeunesse trompeuse.

Il n’y aura qu’une belle et funèbre poésie pour nous parler de ça, de cette honte, d’avoir osé vivre, avec ce je m’en foutrisme échevelée. Hélas nous courons toujours, œillères fondues sur les yeux, moulant une réalité putassière, travestissant les besoins, les envies, ne sachant en aucune façon, que nous pourrions être triste, à en crever.



Je referme ce livre dans un souvenir de délices littéraires, mais aussi de peur, de colère, de fluidité aux sources de la vie, puisée au plus grave, au plus honteux. Je conserve encore ma lunette à oxygène, dans la hantise de plus pouvoir revenir de ma minute de décadence, de ce roman noir par excellence, cher à l’arpenteur des abysses qu’est son auteur..

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Minute de décadence

Quelle claque !

Ce livre c'est comme être une petite souris sur l epaule de quelqu'un.

L auteur nous met face à Fabian, un jeune homme sans histoire, avec une vie très train train avec sa compagne Eva.

Ceux ci vont finir par se lasser, mutuellement et se séparer.

Fabian va alors tomber dans la spirale du célibataire conquérant, enchaînant les aventures d'un soir, la drogue, l'alcool, puis la maladie.

L auteur parle de manière très cru, nous racontes ses escapades sexuelles mais sans trop insister. Il va à l essentielle, on n'est pas sur un livre erotique destiné à émoustiller le lecteur.

Ca ne m'a pas gêné, parce que ça fait parti du personnage.

Fabian, au début du livre est sur son lit d hôpital, mourant et racontant sa Décadence à son ex et unique amour, Eva.

La fin du livre m'a émue, un peu comme ci j'avais connu Fabian et trouvé dommage qu'il en soit arrivé là.. Mais non, je ne vous spoilerai pas.
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