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Citations de Félix Vallotton (16)


Le plaisir est chose strictement personnelle, sensible en profondeur, pour qui le tète-à-tête est un maximum ; l'étaler aux regards d’autrui en abolit vite le mirage-et que devient un transport à quoi participent des tiers.
p.44
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La vie est une fumée, on se débat, on s'illusionne, on s'accroche à des fantômes qui cèdent sous la main, et la mort est là.
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Félix Vallotton
Je suis jaloux de deux toiles de Félix Vallotton.
Dans le désordre :
Kremlin le soir huile sur toile 85,5 x 56,5.
Je suis admiratif de son talent et je me dis que voilà quelqu'un qui a tout compris et que pour faire cela il faut avoir vu et avoir une sensibilité exacerbée d'artiste ; ce sont des choses qui ne sont pas dicibles, on ne peut qu'aller à Moscou pour voir ce genre de chose.
Félix Vallotton se rendit en 1913 en Russie pour vendre ses oeuvres, il parcourra Pétesbourg, Odessa, Kiev, et bien évidemment Moscou. L'artiste noircira des carnets qui lui permettront de réaliser ses peintures dans le confort de son atelier. A son retour, il réalise cinq toiles, dont cette vue du Kremlin le soir.

La Baie de Locquirec huile sur carton, 1902 22,5 x 31
Il travaille les verts comme personne. Après avoir écumé les bords de mer bretons et normands, il réalisera 24 paysages (demie marine), dont certains sont au Musée Pouchkine de Moscou (je ne sais pas s'il les avait emportés avec lui en 1913, j'ai plutôt le sentiment que c'était le fait des marchands). Le trait, la courbe, le colorisme , cette impression d'en tirer le meilleur, franchement il ne me paraît pas bon de passer après lui, il a tout écumé.
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Barbe noire par Jean-Philippe Toussaint

(...) C'est au cours d'une promenade mentale que j'ai découvert la géographie secrète qui préside aux gravures sur bois de Félix Valloton. Je déambulais lentement entre les images, je passais de pièce en pièce, de salon en salon, de cabinet privé en boudoir, de bibliothèque en chambre à coucher. J'avais le sentiment qu'on m'avait confié un trousseau de clés qui ouvraient toutes les portes de la demeure mentale de Félix Valloton.(...)
La porte donnait accès à l'imaginaire, elle ouvrait sur un couloir étrange et infini qui permettait de passer de la réalité quotidienne aux territoires du rêve, ou du cauchemar.(...)Les parties éclairées étaient devenues sombres, le blanc s'était transformé en noir, vecteur de soupçon, de la rancoeur et du ressentiment .
Le salon innocent qui, au premier abord, m'avait fait penser à un salon bourgeois 1900 s'était métamorphosé en chambre à coucher suspecte d'une maison de province d'un film de Chabrol. Chaque pièce, devenue ambiguë, équivoque, vénéneuse, semblait exhaler une atmosphère de menace diffuse. (p.8)
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Je compris alors, dans mon rêve, que l'arme du crime était l'instrument du graveur: le canif, le burin, la scie ou le poinçon.Et la révélation me vint d'un coup, toutes les pièces juxtaposées que j'avais visitées dans cette vaste demeure labyrinthique étaient des scènes de crimes. [Préface de Jean-Philippe Toussaint / p. 8]
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Courageusement, Paul et Lucien entreprirent la tournée ; ils butaient à chaque pas sur des gens arrêtés et ne voyaient que des socles. Par-dessus les têtes, des femmes nues en plâtre, des députés et des généraux brandissaient des attributs ou avaient l’air pensif devant des mappemondes et des papyrus roulés.

– On ne verra rien du tout, fit au bout de quelques minutes Lucien que la cohue exaspérait, allons-nous en.

– Déjà !… et le Rodin.

Ils finirent par le trouver et ajoutèrent leurs deux incompétences au tas de celles qui grouillaient alentours.
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L'histoire de cet homme persuadé de porter en lui un "principe de mort" est angoissante et aurait pu être terrifiante et tragique.
Félix Valloton
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Quant aux voyageurs, nous les abandonnerons, d’ailleurs il ne sont plus nulle part, ils roulent, ils sont suspendus et transitoires. Tel l’atome, parcelle du grand tout, tourbillonne au rythme solaire jusqu’à ce que le fixe la rencontre de quelque autre molécule, de même ce petit agrégat humain s’en va vers un inconnu que nous lui souhaitons et voulons heureux, mais que nous ne connaîtrons pas.
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Félix Vallotton
Ma femme me demande de vous inviter à passer quelque temps à Honfleur. Pourquoi n’y viendriez-vous pas en même temps que nous, vers le 15 juin? Nous y serions seuls et cette vie paisible et modeste dans un beau pays vous serait bonne, j’en suis sûr. La maison n’´est pas luxueuse, il s’en faut, mais la vie est bonne tout de même et on vous y distrairait. (Lettre à Hedy Hahnloser, 19 mai 1914)
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- Sale affaire. Epatant, Verdun, hein ?
- Si on peut dire
- Chic époque.
– Vous trouvez,
- Dame ! ça bardait, quelle marmelade
- Pas de blessure ?
- Non. C’est à dire un petit éclat dans l’épaule, à la Harazée, et un coup de couteau dans le gras du mollet lors de la prise de Morouvilliers. /
- Un coup de couteau ?
- Oui. On nettoyait, n’est-ce pas, et dans ces cas-là, il faut travailler avec les hommes, sans quoi ils vous jugent mal. Les boches grouillaient comme des lapins ; on débourrait le gros à la grenade et revolver pour le finissage. Moi, j’avais un couteau parce que cet avec cet outil là on sait mieux ce qu’on fait.

.
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Félix Vallotton
Carcasse vulgaire, ventre ballant sur des cuisses trop maigres, seins veules et pieds douteux. Pierre songea à l’Eve de Van Eyck, moins le style ; même lourdeur d’attache, même animalité velue
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Elle chut dans ses bras et les deux amants bouche à bouche se jurèrent un amour éternel ; à leurs pieds, Corbehaut mort, le tout formant tableau
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«Une petite fille à l’air misérable s’approcha de lui, timide et souriante ; il la questionna :-comment t’appelles-tu, ma petite ?
- - Yvonne Jagut
- - Et tu as ?
- - Treize ans.
- - Ton papa est pêcheur ?
- - Non celui-là est charpentier
- - Comment celui-là ?
- - Oui, parce que l’autre était au chemin de fer.
- - Quel autre ?
- - Celui d’avant
- - Il est mort ?
- - Non
- - Alors,
- - Le premier que j’ai eu, n’est-ce pas, il a été tué à la guerre ; après, il y en a eu un qui était toujours saoul, et puis un mécanicien ; après j’ai eu un Anglais, celui du chemin de fer est venu ensuite.
- - Il buvait aussi celui-là ?
- - Oui, mais il ne me battait pas.
- - Tu l’aimais bien ?
- - Je ne sais pas.
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Cinq jours durant il hurla de douleur, en continuant de m'appeler dans son délire, et mourut le samedi d'après sur la fin du jour. [...] Je ne l'ai pas fait exprès...Je ne l'ai pas fait exprès . Hélas Je ne l'ai jamais pas fait exprès.
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deux seins gras surgirent, tassés comme des lapins dans un panier
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une brune forte, aux lèvres chaudes et qui sentait le poil
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