Citations de Francis Groff (14)
C'est alors que survint le rebondissement inattendu de l'identification de la victime dans l'affaire dite "de la décapitée de l'Observatoire". À vrai dire, le sexagénaire ne lisait que rarement la presse quotidienne et c'est seulement le surlendemain qu'il découvrit la photo de la malheureuse...
...il avait récupéré une Meuse oubliée sur une table.
Lorsque, sur le temps de midi, il l'ouvrit pour la lire en mangeant ses tartines, il faillit faire un malaise.
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Stanislas était fasciné. En écoutant ses interlocuteurs, il découvrait les a-côtés d’une tradition séculaire qui cimentait littéralement les Binchois à leur carnaval. Un attachement profond, sincère, indéfectible qui les touchait tous, pauvres ou nantis, jeunes ou vieux. Une sorte d’amour partagé au nom de la célèbre phrase : « il n’y a qu’un Binche au monde » et que l’Unesco avait apprécié à sa juste valeur en versant les festivités au « patrimoine mondial immatériel de l’humanité » en 2003.
Depuis longtemps, Suzanna Krueger - née Bronski - avait fait son deuil d'un homme qui, au moment de sa mort, n'était plus qu'un époux occasionnel.
Le jour de sa mort, il tentait d'étouffer les dernières protestations d'une conscience pourtant accommodante entre les bras d'une opulente prostituée prénommée Paulette lorsqu'un obus venu d'on ne sait où pulvérisa la toiture de l'établissement où la dame faisait commerce de ses charmes.
Arnold venait de connaître l'extase quand le lustre du boudoir de Paulette lui ouvrit le crâne d'un seul coup sous les yeux de la péripatéticienne qui comptait jusque-là les fleurs du papier peint.
Ses questions précises et les liens qu’il réussissait à tisser entre des détails parfois anodins finissaient par former un filet bien serré dans lequel la plupart des coupables venaient s’entortiller, ligotés par leurs propres contradictions.
Depuis lors, elle ne travaille plus et s'occupe, comme elle dit, "du ménage". Ce qui ne doit pas la fatiguer beaucoup, car chaque fois que nous l'avons rencontrée chez elle, il y avait une femme de charge à la maison.
- Je viens ici tous les jours, à l'exception du mercredi. Le bouquiniste eut un choc. Deux yeux vifs, noirs comme des éclats de charbon, venaient de le transpercer, balayant le côté apparemment effacé - voire insignifiant - du personnage. Acérés comme des dards, ils brillaient d'une intelligence probablement supérieure à la moyenne et d'une détermination farouche.
Elle s’appelle Kathy Delgeniesse. Un corps superbe, quinze ans de moins que lui et un verre d’eau chaude dans la tête.
La libido du propriétaire des lieux avait rejoint depuis longtemps le chapitre des souvenirs dans l'album de leur vie commune.
Devant la violence des engagements avec l'ennemi, et légitimement alarmé par le taux de mortalité enregistré dans la région au cours des derniers jours, le jeune poilu avait préféré mettre un peu de distance entre les combats et lui lorsque vint l'ordre de retourner au front.
Conscient de l’importance de sa mission, l’envoyé du ministre pliait et dépliait ses longues jambes avec des airs de mante religieuse face à un mâle trop entreprenant.
C'est ainsi qu'Arnold le déserteur rejoignit la cohorte des poilus morts pour la patrie et sacrifiés sur l'autel de la bêtise humaine.
Martine et lui se connaissaient depuis quatre ans. Dire qu'ils formaient un couple aurait été partiellement inexact.
Malgré le décor bucolique, Stan se sentait un peu nerveux. À la réflexion, il prenait conscience qu'il avait peut-être accepté un peu vite la proposition de sa compagne.